(✰) message posté Mar 8 Juil 2014 - 19:41 par Invité
Mordred Alexius-Eirian Lovecraft
London calling to the faraway towns
✧ NOM : Lovecraft ✧ PRÉNOMS : Son premier prénom, Mordred, est issu de la légende Arthurienne et sa signification demeure encore aujourd'hui incertaine. C'était sans doute là une manière pour ses parents de lui rappeler ses racines galloises. Son second prénom est un prénom composé. La première partie, Alexius, d'origine grecque, signifie ‘celui qui domine les flots’ ; et la seconde, Eirian, signifie éclatant en gallois. Malgré la longueur de ce prénom – il est d'ailleurs bien content que ce ne soit que le deuxième, car c'est diablement long à écrire – il le trouve plein de poésie et en est au final assez fier. Il en possède également un troisième, Ambrosius, qui est tout simplement le prénom de son grand-père, mais celui-là ne lui sert pas vraiment dans la vie de tous les jours. ✧ ÂGE : Bien que ce soit un détail qui ne se remarque pas forcément au premier coup d’œil car il fait assez jeune, Mordred est âgé de vingt-huit ans. Un chiffre qu'il aimerait mieux oublier, voire faire disparaître pour de bon. ✧ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Il est né le quatorze mai 1986 à Cardiff, au Pays de Galles. ✧ NATIONALITÉ : Gallois ✧ STATUT CIVIL : Célibataire depuis toujours car sa façon de penser et son mode de vie en font quelqu'un de quelque peu atypique, sans compter qu'il a un mal fou à comprendre comment fonctionnent les autres. ✧ MÉTIER : Il était jusque-là étudiant en astrophysique et vient d'achever sa huitième et dernière année de doctorat à l'université Imperial College London. ✧ TRAITS DE CARACTÈRE : Décrire Mordred n'est pas chose aisée, pour la simple raison que son mode de pensée diffère un peu de la majorité des gens et qu'il a lui-même du mal à se comprendre. Si on devait le décrire en un mot, ce serait O.V.N.I. Il a beau avoir l'apparence d'un humain tout à fait banal, parfois on se demanderait presque s'il ne vient pas d'une autre planète tant il a du mal à comprendre le monde dans lequel il vit ainsi que les gens qui l'entourent. Leurs paroles, leurs réactions et leur vision du monde sont pour lui un mystère insondable. C'est sans doute la raison pour laquelle il a manifesté très jeune un vif intérêt pour l'espace, les étoiles, les galaxies lointaines... En bref, tout sauf ce qui se passe sur Terre. À vrai dire, moins il est au courant de ce que font les humains, mieux il se porte. Ça a toujours été un grand rêveur, voire un utopiste. Enfant déjà, il se glissait souvent jusqu'au toit de sa maison, la nuit, et allait observer l'immensité du ciel étoilé. Aujourd'hui encore, lorsque son regard se perd parmi les astres, il a cet air un peu triste et perdu, comme les gens qui sont loin de chez eux. Non, la planète Terre n'est définitivement pas son chez-lui. Lui, il rêve d'un monde loin d'ici, dans lequel il se sentirait enfin à sa place. Son incompréhension des autres et sa perplexité face aux relations humaines le conduit à toujours rester un peu à l'écart des gens, c'est un timide. Il a toujours peur de déranger, ou pire, d'être rejeté car il ne pense pas comme tout le monde. Sans compter qu'il est extrêmement maladroit, ce qui ne manque pas d'énerver les gens. Certains trouvent cela mignon, mais la plupart le trouvent juste stupide. Pourtant il est loin de l'être. Certes, il est gaffeur – surtout quand il est gêné, en fait – mais ça ne l'empêche pas d'être quelqu'un de relativement intelligent, voire brillant. Après tout, il vient d'achever son doctorat en astrophysique avec mention bien, ce n'est quand même pas rien. Il est très vif et a l'air tout de suite beaucoup plus épanoui lorsque la conversation touche à un sujet qu'il aime et n'a alors plus rien du jeune homme timide et empoté qu'il semblait être avant. La plus grande qualité de Mordred est sa profonde gentillesse, une qualité qui se perd de plus en plus de nos jours. Il a d'ailleurs beaucoup de mal à comprendre pourquoi tout le monde n'est pas comme ça, la vie serait tellement plus simple si les gens arrêtaient de se faire la guerre pour tout et n'importe quoi – surtout n'importe quoi. Il a encore l'espoir qu'un jour les choses changeront... Il est très naïf, au fond. Il a toujours ce petit côté optimiste que la vie et ses aléas n'ont pas encore réussi à lui arracher, il est toujours le premier à aller remonter le moral à ses amis, bien avant de se soucier de son propre bonheur. La générosité compte également parmi ses qualités, il a le cœur sur la main et il a du mal à dire non, ce qui ne lui apporte pas que des avantages car certaines personnes ne se gênent pas pour en profiter. Doté d'une énergie débordante et d'un enthousiasme quasiment constant, il est considéré par son entourage comme un véritable rayon de soleil ; même si cela a tendance à agacer, voire effrayer les gens qui n'y sont pas habitués. Comme son apparente bonne humeur semble lui coller à la peau, peu de gens se posent la question de savoir s'il va véritablement bien ou non et présument que son sourire est aussi sincère qu'il y paraît. Ce n'est pourtant pas toujours le cas. Même si la plupart du temps Mordred est effectivement un joyeux luron, c'est aussi un angoissé notoire. Le nombre incalculable de questions qui lui traversent l'esprit à chaque minute qui passe et le laissent bien souvent éveillé jusqu'à des heures improbables sont sans doute l'une des raisons principales de son manque flagrant d'attention. Il est incroyablement tête en l'air, si bien qu'il faut souvent lui rappeler de faire les choses, même si elles paraissent simples et évidentes, car il a tendance à tout oublier. Il a également du mal à se concentrer longuement, que ce soit sur un film, un livre, ou bien sur ses cours, ce qui ne l'aide pas beaucoup étant donné la masse de travail qu'il a. Heureusement, son état s'est légèrement amélioré depuis qu'il est revenu de son séjour en Australie, il y a cinq ans, et il a pu reprendre un rythme de vie relativement normal. Pourtant, depuis quelques mois, il fait tout pour éviter de penser au fait que ses études sont bientôt terminées, et que même s'il va devoir faire des stages, la vie active le guette, et cela signifierait devoir entrer définitivement dans le monde des adultes, ce qui le terrifie au plus haut point. Les changements, même minimes, ont souvent tendance à le perturber, il est trop attaché à son quotidien pour s'en défaire. Et en parallèle, c'est un vrai casse-cou quand il s'y met, aussi paradoxal que cela puisse être. C'est un véritable champion pour se fourrer dans des situations totalement farfelues et il n'a que très peu conscience que ses actes peuvent avoir des conséquences, aussi bien sur lui que sur son entourage. Mais on ne peut pas vraiment lui en vouloir pour ça, c'est encore un petit garçon dans sa tête, il n'a pas la maturité nécessaire pour se rendre compte de ce genre de choses. Cependant, il a beau avoir un caractère enfantin, il n'en demeure pas moins ouvert d'esprit. Cela ne lui viendrait jamais à l'idée de rejeter quelqu'un pour quelque motif que ce soit, étant lui-même passablement déjanté. Sa vision du monde et des autres fait qu'il aborde en général l'inconnu d'un regard curieux et dénué de préjugés. Il a souvent tendance à se remettre en question, car il sent bien qu'il ne correspond pas à ce que ses parents attendent de lui et encore moins à ce que la place de sa famille dans la société exige de lui. Il n'est pas très sociable, mais on peut au moins lui reconnaître qu'il est très loyal. Il n'est pas du genre à laisser tomber ses amis, ni quoi que ce soit d'autre d'ailleurs, il est incroyablement têtu et ne se décourage pas facilement. En résumé, Mordred est un paradoxe ambulant, aussi attachant qu'exaspérant, une vraie pile électrique. Peu importe qui vous êtes, soyez sûr d'une chose, s'il fait un jour partie de votre vie de près ou de loin, vous n'êtes pas près de l'oublier. ✧ GROUPE : Black Cabs
Self-made Peter Pan
Mordred souffre depuis l'enfance d'un grave déficit de l'attention et d'hyperactivité. Ses symptômes se sont aggravés au cours de l'année 2007, au point qu'il lui arrivait souvent d'oublier de manger ou de dormir pendant plusieurs jours d'affilée, occasionnant une fatigue extrême et une incapacité marquée à poursuivre ses études correctement. Son médecin, très inquiet et craignant qu'il ne s'agisse là des signes avant-coureurs de la maladie d'Alzheimer, décida de l'envoyer dans une clinique spécialisée à Rockhampton, en Australie. Il dut interrompre ses études et est demeuré là-bas pendant deux ans, au cours desquels il a suivi des cours par correspondance en attendant que son état s'améliore et qu'il puisse regagner l'Angleterre. ✧ Il souffre également de ce que l'on nomme populairement le “syndrome de Peter Pan”, à savoir la peur de devenir adulte, de vieillir et le désir marqué de rester un enfant ; bien que cette affectation ne soit pas officiellement reconnue comme un vrai syndrome. ✧ Il ne sait absolument pas mentir et à une forte tendance à devenir rouge tomate, à buter sur ses mots, voire à carrément mettre les pieds dans le plats dans ce genre de situations et il n'est pas bien difficile de lui tirer les vers du nez ✧ il est totalement asexuel et n'a jamais eu la moindre relation amoureuse ; et même s'il lui arrive parfois de se sentir très seul et incompris, il se console en se disant qu'il n'a pas le temps pour ça et qu'il est de toute façon hors de question qu'il se débarrasse de toute ses peluches pour faire de la place à quelqu'un dans son lit ✧ il possède une large collection de peluches qui comptent pour l'instant au nombre de cent vingt-sept et sont pour la plupart à l’effigie de ses Pokémons préférés ✧ il est très maladroit, en grande partie parce qu'il a les mains qui tremblent et qu'il ne tient pas en place, mais il essaye tout de même d'être soigneux avec ses affaires, même s'il casse en moyenne une bonne cinquantaine de verres et d'assiettes chaque année ✧ son idole est Stephen Hawking, on peut d'ailleurs trouver sur sa table de nuit une photo de lui en compagnie du célèbre physicien, qu'il a prise lors d'une de ses conférences, il y a quelques années ; sans compter qu'il possède pratiquement tous les livres que ce dernier a pu écrire ✧ les murs de sa chambre sont tapissés de photos de galaxies et de planètes diverses, de coupures de journal de la NASA et de quelques groupes de musique ça et là, tels que David Bowie, Arcade Fire, ou encore Muse ✧ sa couleur préférée est le bleu ✧ ses parents l'ont forcé à quitter la maison familiale à la fin de l'année scolaire 2013/2014, estimant qu'il était désormais trop âgé pour demeurer encore avec eux, et il a donc décidé d'un commun accord avec son ami Léo d'acheter un pavillon et d'y vivre en collocation ✧ il déteste le métro, et plus généralement toute sorte de transports en communs, et possède donc un chauffeur personnel prénommé Norbert ✧ il occupe la majorité de son temps libre à jouer aux jeux vidéos, à lire et à parcourir la ville en long, en large et en travers lorsqu'il s'ennuie ✧ il lui arrive bien souvent aussi de passer des heures à bricoler dans son jardin où il s'affaire à construire une fusée, car son but ultime est de quitter la Terre et d'aller explorer l'espace. Ne vous étonnez donc pas si vous constatez une disparition significative d'objets en métal dans son entourage, c'est parce qu'il les fait fondre pour monter les pièces qui lui manquent – et Dieu sait qu'elles sont nombreuses. C'est aussi la raison pour laquelle il n'y a quasiment plus que des couverts en plastique chez lui. ✧ il adore les animaux et partage actuellement sa vie avec pas moins de quatre chats qui portent respectivement les doux noms de Cthulhu, Hyperion, Buckminster et Mr. Spock. Il a aussi une tendance marquée à recueillir les animaux abandonnés qui croisent sa route, et son chez-lui a vite fait de se transformer en véritable refuge. ✧ ce qu'il aime par dessus tout, encore plus que les animaux et Stephen Hawking réunis, c'est manger. En particulier des choses sucrées, c'est un fan inconditionnel de desserts. Il est beaucoup plus facile à amadouer quand on lui promet une tarte au citron meringuée ou un pot de Ben & Jerry's Cookie Dough. ✧ il n'aime pas trop les vêtements sérieux ni monochromes, trop tristes et banals à son goût, c'est pourquoi vous le verrez souvent avec des nœuds-papillons de toutes les couleurs et des chaussettes bariolées, qu'il affectionne particulièrement. ✧ comme tout British qui se respecte, il voue un amour inconditionnel au thé – et plus particulièrement à l'Earl Grey et au thé au jasmin – et méprise le café, qu'il ne tolère que dans les pâtisseries, et encore.
PSEUDO : Mister Hyde / algor mortis. PRÉNOM : Aël ÂGE : PERSONNAGE : Inventé AVATAR : Matt Smith CRÉDITS : Tumblr pour les gifs COMMENT ES-TU TOMBÉ SUR LC ? : Je me suis fait kidnapper par une bande de fous maisj'aimeça
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(✰) message posté Mar 8 Juil 2014 - 19:42 par Invité
Neverland never seemed so far away
Aujourd'hui, je viens d'avoir dix ans. Thalia aussi, mais elle, ça lui est égal. Je crois même que ça lui fait plaisir. Je ne comprends pas comment elle fait. Moi, je me suis enfui de la salle à manger, je n'ai pas voulu manger le gâteau ni même ouvrir mes cadeaux. J'ai couru le plus vite possible, loin de tous ces gens et de leurs phrases débiles. « Dix ans déjà, c'est vieux ! », « T'es un grand, maintenant ! » … C'est même pas vrai d'abord, je suis pas vieux ! C'est qu'un stupide chiffre de toute façon. Je me suis réfugié derrière la première porte ouverte que j'ai trouvée, dans cette grande maison toute sombre, pour y pleurer toutes les larmes de mon corps. Je ne la connais pas bien, c'est celle de Grand-Père, on n'y vient pas souvent. Je crois que je me trouve dans son bureau, parce qu'il y a pleins de livres partout, à moins que ce ne soit la bibliothèque. Recroquevillé sous une table, j'essuie mes yeux humides du coin de ma manche. Je suis incapable de rester là-dessous sans bouger, alors pour me consoler, je me balade devant les rayons remplis de livres aux couvertures brillantes. L'air embaume le vieux papier et le cuir, et j'inspire lentement, un léger sourire aux lèvres. Mais je n'en reconnais aucun que j'ai déjà lu, et ils ont tous l'air très compliqués, et puis Grand-Père ne me laisserait sûrement pas y toucher, alors je m'en désintéresse assez vite. Je me tourne à nouveau vers la table sous laquelle j'étais assis quelques minutes plus tôt et m’assois sur le fauteuil qui lui fait face. Il y a pleins d'instruments bizarres posés en vrac, et des cahiers couverts de calculs et de signes étranges. Je n'y comprends rien. Il y a aussi un énorme télescope dirigé vers la fenêtre. Je viens coller mon œil contre l'objectif, mais je ne vois rien d'autre que le gris opaque des nuages qui couvrent le ciel. Évidemment, on est en plein jour... « Mordred ? » La voix grave de mon Grand-Père m'arrache un sursaut, et je bondis brusquement du fauteuil. « Qu'est-ce que tu fais assis à mon bureau ? » Je baisse les yeux avec embarrassement, tandis qu'il s'approche de moi. Mais sa mine sévère se mue sans tarder en un sourire amusé, et il vient passer une main dans mes cheveux bruns. « C'est le télescope qui t'intéresse ? » Je hoche la tête en silence, sans quitter des yeux la pointe de mes chaussures. « Regarde-moi, Mordred. Tu aurais pu me demander, tu sais. » Il sourit à nouveau. « Ce n'est pas la bonne heure pour observer les étoiles, il n'est que seize heures. En revanche, je peux te donner quelque chose, en attendant... » Je l'observe se pencher sur son bureau et fouiller dans les tiroirs avec application. Il finit par en sortir un papier tout noir couvert de points et de traits. « Qu'est-ce que c'est, Grand-Père ? » Je l'entends se mettre à rire, mais je ne détache pas mes yeux du papier, trop fasciné par ces signes et leurs mystères. Je veux comprendre. « C'est une carte du ciel. Ça sert à repérer les constellations et leur emplacement. Je t'apprendrai, si tu veux. » Dit-il en s'accroupissant près de moi. Je lève enfin les yeux vers mon grand-père, et mon sourire s'élargit. « C'est le plus beau cadeau du monde !... Merci ! » Et sans crier gare, je me rue hors du bureau et cours vers le salon pour aller montrer mon cadeau à Thalia.
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19 DÉCEMBRE 2006
Cher journal,
Aujourd'hui je suis allé chez la psy après les cours, comme tous les lundi soir, mais cette fois-ci c'était pas comme d'habitude. Il y avait ma mère. Ça m'a surpris parce que d'habitude elle vient jamais, mais apparemment la psy avait quelque chose d'important à lui dire. Du coup elles m'ont laissé poireauter pendant au moins trente minutes dans la salle d'attente, et j'en ai profité pour jouer avec les petits qui attendaient leur rendez-vous avec le pédopsychiatre, dans le cabinet d'à côté. Et c'était cool parce que d'habitude j'ai pas vraiment le droit de faire ça. Ils devaient pas avoir plus de dix ou onze ans. Il y en a même un qui m'a demandé si moi aussi j'allais rentrer au collège l'année prochaine... Je sais que je ne fais pas mon âge, on me le dit souvent, mais à ce point ?... Quoiqu'il en soit ça m'a fait rire, et un peu plaisir aussi. À cet âge, ils disent tous qu'ils ont hâte d'être grands, mais ils ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont. Moi qui ai déjà vingt-et-un ans, si je pouvais faire en sorte d'avoir à nouveau leur âge et d'y rester, je le ferais sans la moindre hésitation. Vieillir, ça n'apporte que des problèmes... et de la barbe. Bref, pour en revenir à la psy, elle a fini par me faire rentrer dans son cabinet. Maman avait l'air bouleversée et les yeux rouges, comme quand elle épluche des oignons. Mais y avait pas d'oignons chez la psy, alors j'imagine qu'elle a du lui dire quelque chose de vraiment pas marrant. Elle a fini par m'expliquer... Apparemment, je vais pas aussi bien qu'elle le pensait. Il paraît que mon TDAH empire de plus en plus. On m'a déjà prescrit des anxiolytiques il y a deux mois de ça, mais ça n'a strictement rien changé. Vers la fin du rendez-vous, j'ai entendu la psy parler d'Alzheimer, et ma mère s'est remise à pleurer. J'espère que c'est pas ça... C'est vrai que je suis pas super attentif à ce qui se passe autour de moi et que j'oublie pleins de trucs, mais ça peut arriver à tout le monde, non ? Et puis de toute façon, les maladies ça se soigne, je vais dire à Maman de ne pas s'inquiéter, tout ira bien.
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« Dis, Thalia... Tu crois que je suis vraiment malade ? » Ma jumelle me dévisage pendant quelques secondes avec de grands yeux surpris, avant d'esquisser un sourire qui se veut rassurant. « Mais non, t'inquiète pas. On sait tous qu'en vrai t'es un alien, tu peux pas attraper de maladies humaines. » Nous éclatons de rire tous les deux, tandis qu'elle porte une cigarette à ses lèvres. Je m'empare alors du briquet posé à côté d'elle et j'approche la flamme de sa marlboro, dont le bout se met à rougeoyer dans la nuit. « Merci. » Murmure-t-elle en me souriant à nouveau, avant de relâcher une nuage de fumée plein de nicotine. Assis sur le toit de la maison, nous levons la tête vers le ciel. Ce soir, il est parfaitement dégagé et la voie lactée resplendit au dessus de nous, semblable à un voile opalescent flottant dans l'immensité de la nuit. Et comme toujours, à chaque fois que ce spectacle s'offre à moi, je ne peux m'empêcher de laisser voguer mon esprit vers les étoiles les plus lointaines, et je me demande si l'une d'entre elle ne m'attend pas quelque part. Un monde lointain, perdu aux confins de l'espace, parmi les nébuleuses et les nuages interstellaires, où je me sentirais enfin à ma place. La main de Thalia agrippe soudain la mienne, et je sursaute violemment. Ses yeux bleus me fixent avec gravité. « Mordred... Si jamais tu l'es vraiment.. Tu... Tu m'oublieras pas, moi, hein ? » Je lui souris et passe un bras autour de ses épaules pour la rassurer. « Jamais. Tu es la personne que j'aime le plus au monde, comment est-ce que je pourrais t'oublier ? » Lentement, elle vient poser sa tête sur mon épaule, et nous restons comme ça jusqu'au petit matin. Jusqu'à ce que le soleil surgisse à l'horizon pour venir effleurer de son pinceau d'or la cime des arbres et peindre des reflets ambrés sur les toits d'ardoise.
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17 JUIN 2007
Cher Journal,
Aujourd'hui je suis pas allé en cours, Thalia et moi on a séché. Au début je voulais pas, parce que c'est pas très sérieux, et aussi parce qu'on a quand même des exams à la fin de l'année, mais c'est qu'elle est persuasive ma sœur... Et de toute façon, je n'arrive pas du tout à me concentrer, que ce soit sur les révisions ou autre chose, et puis je sais bien que j'y arriverai. Il faut vraiment le faire exprès pour ne pas y arriver. Alors à la place, on est allés se balader sur le port et on a fait ce qu'on sait faire de mieux : n'importe quoi. Courir sous la pluie battante, sauter dans les flaques, chanter des chansons débiles, improviser une chorégraphie en pleine rue et réveiller tout le quartier, c'était drôle... J'aime les journées comme ça avec Thalia. J'aime ces instants où l'âge et le nom n'ont plus d'importance, où je peux être moi-même et non pas un stupide pantin qui doit faire tout ce qu'on lui dit, se comporter en adulte et se tenir bien sous prétexte que son père a un fichu titre de noblesse. Comme si ça avait la moindre importance... Après ça on est allés au Queen's Arcade. Je comprendrai jamais l'attrait qu'a ma sœur pour les centres commerciaux, c'est pleins de bruit et de gens... Mais bon, c'était sympa quand même. On a mangé au McDo et puis on est allés voir au cinéma. Ensuite on a traîné dans les rues avec quelques amis, et on a fini par rentrer parce qu'il y avait pas grand chose d'autre à faire. Au fond, c'était une journée complètement banale, comme des milliers d'autres adolescents doivent en vivre tous les jours, mais elle était bien, et je préfère la noter parce que sinon je sais que je vais l'oublier. J'oublie de plus en plus de choses, d'ailleurs, et ça fait peur à Maman. Hier je l'ai entendue parler de moi avec Papa. Je crois qu'ils veulent m'envoyer dans une clinique en Australie. Je ne sais pas trop quoi en penser, bien que Thalia me répète sans arrêt que ça va être génial là-bas. Je suppose que je finirait par m'y faire, même si Cardiff me manquerait certainement beaucoup au début... Quand même, je me demande pourquoi ils ont choisi l'Australie. C'est vrai, c'est au bout du monde, loin de tout... Mais apparemment c'est une clinique spécialisée pour ce que j'ai. Mais je n'ai pas du tout envie d'y aller, moi. Je n'ai pas l'impression d'être malade, je veux juste qu'on me laisse tranquille.
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« NON J'IRAI PAS. » « MORDRED ALEXIUS-EIRIAN LOVECRAFT, DESCEND DE CET ARBRE IMMÉDIATEMENT. » Début de journée tout à fait normal chez les Lovecraft. Hier soir, mes parents m'ont forcé à faire ma valise, ça y est, ils se sont enfin décidés à se débarrasser de moi. Oh, je sais bien que ce n'est pas de gaieté de cœur – quoique avec mon père j'me demande... – mais ça ne change rien au fait que je ne veux pas partir. Je ne veux pas aller en Australie, ni dans leur clinique pourrie et finir ma vie là-bas à me traîner dans les couloirs en chemise de nuit, une perfusion à la main comme un vieux déchet. Ils ont beau me dire que ça va aller, que ça va bien se passer, j'y ai moi-même cru au début et je peux pas m'empêcher d'espérer, mais au fond je sais que c'est pas vrai. Sinon ils auraient pas l'air si tristes quand ils me regardent. Surtout Maman... Mes parents et ma sœur me dévisagent, en bas du chêne où je suis monté, derrière la maison. « Allez , petit frère, descend de là, t'as l'air con. Je sais que c'est pas marrant, mais il le faut. Et puis tu seras pas tout seul, j'vais venir te voir souvent. T'inquiète pas. » Je les dévisage tour à tour, en essayant vainement de prendre un air menaçant, mais j'ai sans doute juste l'air d'un gosse qui boude. Les secondes passent, et je finis par me résigner. Je m'agrippe aux branches et me laisse tomber d'un bond agile sur la pelouse. Ma mère s'approche de moi et m’ébouriffe les cheveux avec un sourire désolé. Je lui réponds par une moue renfrognée, avant de glisser mes mains dans mes poches et de me diriger vers la voiture. Bientôt, le moteur démarre en vrombissant, et le paysage se met à défiler sous mes yeux. J'appuie ma tête contre la vitre froide et contemple avec un pincement au cœur les rues encore désertes de la ville qui m'a vu naître.
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03 FÉVRIER 2008
Cher Journal,
Ça fait déjà presque sept mois que j'ai quitté la maison et que je me suis envolé pour l'Australie, maintenant. J'ai rarement vu le temps passer si lentement... Ils ont beau être très gentils avec moi à la clinique, et même si je m'y suis fait des amis parmi les patients, je ne peux pas m'empêcher de me sentir seul. Ma famille me manque. Ma maison me manque. Mes chats me manquent. Même la grisaille et le brouillard londoniens me manquent. Je dois faire des tests quasiment tous les jours et prendre des tas de médicaments dont je ne connais même pas le quart, sans compter les prises de sang. Je déteste les prises de sang. Et malgré tout ça, ils ont toujours l'air inquiets vis-à-vis de mon état et personne ne veut rien me dire, c'est très stressant. Mais j'essaye de ne pas trop y penser et de me concentrer du mieux que je peux sur mes études. J'ai des cours par correspondance, depuis que je suis arrivé à Rockhampton, C'est dur, mais je me débrouille. Je ne peux pas me permettre de prendre trop de retard si je veux arriver à reprendre des études normales quand je reviendrai à Londres. Je n'ai pas du tout envie de redoubler... Thalia a tenu sa promesse, je suis content. Elle prend souvent l'avion pour venir me voir, même si en général elle ne peut jamais rester plus de quelques jours à cause de son emploi du temps. Papa et Maman me manquent aussi. Eux, ils ne viennent qu'aux vacances, du coup je dois me contenter de leur parler sur skype. C'est mieux que rien, mais bon. J'aimerais vraiment que les médecins me disent quand est-ce que je pourrai rentrer chez moi, même si ce n'est qu'une simple estimation, ce serait déjà quelque chose. Je commence à me lasser de cet endroit. Vraiment.
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« Allez... Alleeez, décroche !... A-Allo ? Bart ? TU DEVINERAS JAMAIS CE QUI M'ARRIVE ! JE SUIS PAS MALADE, BARTY ! » Je hurle littéralement sur mon portable sans me soucier des gens autour de moi qui me lancent des regards surpris et agacés. Je dois sans doute aussi avoir l'air stupide, à sautiller comme si j'étais monté sur ressorts, ma valise à la main, en plein milieu de l'aéroport de Londres. Mais ça m'est égal, je n'ai jamais été aussi heureux. « Je suis rentré, mec ! Je viens d'arriver. Tu peux pas savoir à quel point je suis soulagé... Nan parce que, c'était bien là-bas, mais bon. Voilà quoi. » Je hausse les épaules comme si ça pouvait expliquer ce que je veux dire, en omettant totalement le fait que Bartholomew ne peut pas me voir. « Tu m'as manqué... Ça fait une éternité qu'on s'est pas vus, faudra s'organiser ça bientôt, d'accord ? » Un large sourire vient étirer mes lèvres en entendant sa réponse, qui est bien évidemment positive. « Je vais te laisser, faut que trouve où est ce fichu parking, Norbert doit m'attendre. » C'est tellement grand ici, et ça fait tellement longtemps depuis la dernière fois que j'y suis venu que je suis un peu perdu. Après avoir salué mon ami et raccroché, je me dirige un peu au hasard des allées, en priant pour tomber sur un panneau indicatif à un moment ou un autre. Mon sourire ne faiblit pas pour autant. Je n'arrive toujours pas à croire que je suis rentré. Enfin. Je suis chez moi. Il me tarde d'aller rendre visite à tous mes amis, d'aller me balader dans les rues de Londres, de retrouver leur atmosphère qui m'avait tant manqué, de retrouver ma chambre, mes chats... Et surtout, surtout de revoir ma famille. Le temps m'a semblé tellement long loin de Thalia, je ne veux plus jamais revivre un truc pareil. Mais tout ça est loin derrière moi maintenant, je vais enfin pouvoir reprendre mes études, retrouver ma vie d'avant. On a beau dure, rien ne vaut la douceur du foyer.
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7 JUILLET 2014
Cher Journal,
Je viens de te retrouver sous une pile de cours de physique quantique, je t'avais complètement oublié ! T'es un peu couvert de poussière, d'ailleurs, désolé. Mais c'est pas ma faute, ma chambre est tellement grande que je perds tout... Je viens de train de relire quelques pages, tu dates, c'est fou. Je ne pensais pas que ça faisait si longtemps que je t'avais perdu. Aujourd'hui, je me suis enfin décidé à entamer les préparatifs pour mon déménagement – c'est quand même dans moins de deux semaines, il était temps... Enfin bon, en vrai c'est surtout pour que Maman arrête de me hurler dessus pour que je me dépêche. Je commence à me demander si je suis pas un peu content de partir quand même, au moins comme ça je n'aurai plus à supporter ses crises de nerfs. Enfin bref, tout ça pour dire que j'ai commencé à ranger un peu ma chambre. Elle en avait bien besoin, de toute façon, ça commençait à devenir compliqué de se déplacer. Entre les tas de fringues, les peluches, les piles de bouquins, mes cours et le reste... Et le pire c'est que ça, c'est la partie la plus simple. Parce que quand je vais devoir vider tous les cartons et tout ranger dans le pavillon, ça va pas être de la tarte. Heureusement que Léo sera là pour m'aider... J'espère que je ne vais pas lui faire trop peur avec tout mon bazar. Oh mon Dieu. Je viens de réaliser que je vais aussi devoir mettre tous les chats dans leurs caisses de voyage... Je vais mourir. J'ai pas du tout envie de partir, en fait, c'est trop compliqué. C'est pas juste. J'aurais jamais cru qu'un jour mes propres parents me ficheraient vraiment à la porte. Enfin, je suis pas vraiment à plaindre, c'est pas comme si j'allais me retrouver à la rue, il y a bien pire que moi. Mais... Je sais pas. Je crois que j'ai un peu peur. Beaucoup, même. Mais bon, apparemment j'ai pas le choix, alors... Je crois que je vais arrêter d'écrire pour aujourd'hui et me concentrer sur mon rangement, ou au moins essayer, si je veux avoir fini de remplir tous les cartons avant la semaine prochaine. En plus j'arrête pas d'être déconcentré parce que j'ai retrouvé pleins de trucs que j'avais complètement oublié dans mes affaires. Ça me rend carrément nostalgique... C'est dingue ce que le temps peut passer vite.
Invité
Invité
(✰) message posté Mar 8 Juil 2014 - 19:44 par Invité
PREUMS J'EDITERAIS
édit: tu vas enfin pouvoir piquer des pièces sur mon fauteuil roulant pour construire ta fusée. bienvenue officiellement sur lc. bon courage pour ta fiche. ça me fait trop plaisir de te voir sur le forum.
Invité
Invité
(✰) message posté Mar 8 Juil 2014 - 19:44 par Invité
Accueil 
maisj'aimeça 
bon courage pour ta fiche. 
:crazy: :PQ: 
:elliana: 
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