"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Pack yourself a toothbrush we're going to sleep on the floor (rince) 2979874845 Pack yourself a toothbrush we're going to sleep on the floor (rince) 1973890357
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() message posté Dim 19 Fév 2017 - 10:26 par Invité

Pack yourself a toothbrush dear Pack yourself a favorite blouse take a withrawal slip, take all of your savings out cause if we don't leave this town we might never make it out L’air de Londres était devenu moite. Poisseux. Je suffoquais sur les pavés des ruelles dans une envie d’évasion. Les lumières des feux tricolores clignotaient sur mon passage. Les Parques me donnaient leur aval. Les yeux embrumaient, j’imaginais les traits de Jenny partout. Elle et son ventre rebondis. Elle, son ventre rebondis et l’ombre de Vince accroché à son bras. Malgré lui. C’est un avenir morne qui se dessinait de façon anticipée ? Où étaient nos coups de crayons enfantins ? Le schéma du soleil éclairant le tournesol fleurissant ?  Je fermais les paupières l’espace d’une demie seconde. Le cœur au bord des lèvres. Mes prunelles s’accrochaient de nouveau sur la route. Elles perçaient le soleil couchant. Les esquisses du futur tentaient de me prévenir. Pour protéger mon cœur avant qu’il n’implose. Explose. Mais personne ne comprenait. J’ai le cœur déjà malade d’amour Même moi. Je ne le savais pas. Je ne comprenais pas la moitié des sentiments qui me chamboulaient lorsque mes cils tombaient sur sa peau satinée. Lorsque ses yeux en amende riaient. Lorsque ses lèvres pulpeuses effleuraient mon derme. La chaleur qui m’envahissait lorsqu’il me prenait dans ses bras dans cette prison sécurisante. Malgré toutes nos erreurs, c’était dans ses bras que je me sentais le tournesol. Je crispais mes doigts contre ma poitrine, pour calmer la douleur aigüe. Des larmes invisibles roulaient sur mes joues. Indolore et incolore. Vince était mon évidence mais je l’avais remarqué trop tard. Il coulait dans mes veines depuis le début, mais je ne l’avais pas senti. Les dieux avaient décidé pour nous, avant même que le firmament ne sache épeler nos prénoms. Et ils avaient fait ça. Sans nous prévenir. Mes mains coulaient sur le volant. Le chemin de la maison était d’un automatisme ennuyant. Je tournais le bouton du volume, laissant les accords du saxe s’émanciper dans l’habitacle. Je souriais. J’avais enregistré Vince sans qu’il ne s’en rende compte. Je le faisais souvent. Parce qu’il était trop pudique pour accepter d’enregistrer une balade. Son manque de confiance étouffait son géni. Masqué son talent. Mais au moins, il n’était qu’à moi. Il ne le partageait avec personne d’autre. Au coin de la rue, je me garais devant l’immeuble en mettant les warning. Les étoiles brillaient pour nous. « Vince bouge ton cul. J’suis en double file » je criais, j’appuyais sur le klaxon. Je me fichais des autres. Tant que toi seul peut m’entendre Je voyais sa tête sortir par la fenêtre. Je souriais. Lui aussi. Assez pour que je comprenne qu’il n’avait pas terminer. Alors je levais mon majeur dans sa direction avant de monter les marches deux par deux. « Qu’est-ce-que t’as foutu ? J’ai au moins eu l’temps de passer chez le gynéco pour me faire poser un stérilet. De faire un aller-retour dans la tamise et d’acheter une pizza à Bernie » je posais mon regard dans le sien, les mains sur les hanches. La valise était ouverte. Mais il n’y avait rien dedans. « T’es qu’un gamin » soufflais-je en voyant le paquet de Chocapic. Il avait cherché le jouet. Il était même imbriqué sur la table. Je lui donnais un coup de hanche en riant. « Prends tout ce qui te passe par la main. On s’en fou. » et c’est ce que nous faisions. Un plaid. Une lampe. Un paquet de céréales. Une chaussure. Un cactus. Puis une autre chaussure. Mais ce n’était pas les mêmes. La télécommande… tout ce qui nous tombaient sous la main atterrissait dans la valise. Sans ensemble, sans cohérence. Mais on s’en fichait. Vince avait fait de même dans la chambre avec nos vêtements. « Attends … fermes les yeux. » Je me posais dans son dos. Je passais mes mains sous mon tee-shirt pour retirer mon soutien-gorge et le lui mettre sur les yeux. « C’est une surprise » j’attachais le tissus, puis j’embrassais enfin ses lèvres sans qu’il ne s’y attende. Je glissais ma main dans la sienne avant d’arriver aux escaliers. « Assis-toi et fais moi confiance » je le dirigeais afin qu’il pose ses fesses sur la valise. Puis à nouveau, je me posais dans son dos. Mes jambes sur les siennes, mes bras autour de son torse et le menton sur son épaule. Nous faisions de la luge dans les escaliers. Sur une valise. Puis j’attrapais à nouveau sa main pour l’entrainer dans la rue. Je trainais la valise avec difficulté, c’était lourd. Mais Vince avait toujours mes baleines sur les yeux. Je tirais de toutes mes forces jusqu’à tomber. « Viiiiiiiince. J’y arrive pas » l’air défaitiste. L’air enfantin. La valise s’était ouverte mais je tendais les bras pour qu’il me porte. Dans ses bras. La mélodie reprenait son cours. J’enroulais mes jambes autour de son bassin. Le ciel se déchirait dans différentes tonalités. Bleu. Rose. Orange. Et les multitudes d’éclairages de la ruelle s’allumaient au-dessus de nos têtes. « j’espère que t’as pas les mains engourdies. On a de la route à faire. Beaucoup beaucoup beaucoup de route. Et j’serais un peu comme Taylor Swift. Impossible à éviter. Et tu conduis en premier » je lui offris un large sourire, déposant un baiser contre son nez pour enfin descendre de mon perchoir.  Je m’engouffrais dans la voiture, j’étendais mes jambes sur le tableau de bord. Lorsqu’il démarrait, le saxe reprenait son cheminement. Le coude appuyait contre la vitre, je souriais en regardant le paysage. Je me demandais s’il allait reconnaître le grand artiste qui jouait. Lui « Faut qu’on s’arrête faire les courses pour ce soir. Et l’essence. » du bout du doigt, je lui montrais le supermarché. Une pièce. Un cadi. Deux enfants.

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() message posté Mar 21 Fév 2017 - 1:08 par Invité

it seemed like forever ago, like we've had this brief but still infinite forever. some infinities are bigger than other infinities. Je voulais m’écraser sur la vitre – effleurer les effluves de l’alcool et la promesse d’une aventure fugace. Ma tête était posée sur l’oreiller. Je respirais la passion de l’herbe bleue. Son pouvoir s’émancipait dans mes poumons. Il me donnait la foi, la croyance sublimée par les paroles de mamma. Elle m’avait abandonné pour embrasser les louages de son Dieu. Elle pensait que l’église pouvait tout pardonner, toutes mes erreurs et les Jenny que j’avais engrossé. Mais ce n’était pas vrai. C’était l’industrie des préservatifs et mes libertinages insouciants. C’était toutes ces nuits d’ivresse et d’exubérance. Un soupir s’échappa de mes lèvres alors que je me tortillais sur le drap. Mon corps était engourdi par les vestiges de ma relation avec Romy. Pourquoi on s’aime. La drogue, c’était la connerie. Les sentiments qui s’emmêlaient dans une symphonie stridente autour des souffles du saxophone. Je glissais mes mains tremblantes sur mon torse. La peau crissait sous mes ongles car la poudre avait fini par s’agglutiner sur mes os. Elle m’avait rendu méprisable. Mon reflet était l’ombre d’un junkie, des yeux cernés par l’envie de tomber. J’avais choisi l’apparence des morts afin d’accompagner mes démons. Le tournesol couché ne pouvait plus se relever. Je pinçais les lèvres sur le biseau de mon instrument, chantant les blues d’un cœur détraqué par la lassitude. A quoi bon se battre ? La victoire éphémère devenait un échec au milieu des cendres de mes joints. Mon sourire se barrait par un autre, encore plus vil et incompréhensible que le précédent. Romy m’avait déjà appelé trois fois. Elle voulait que je me bouge. Mais la valise avait gobé toute mon énergie. Il était plus facile de porter les vêtements que de les plier. Je soupirais en rangeant mes réserves pour la semaine ; un paquet de céréales, des barres de protéines, un pot de confiture... Mes pensées étaient monstrueuses. Elles se dessinaient sur les reliefs des cartons. Elles me rappelaient que mon euphorie était toujours suivie par cet état de mal. On avait grandi trop tard. Les vrais amis comprennent sans dire. Je n’entendais pas ses confessions. Je n’entendais ses sentiments au milieu des fracas. Romy agissait avec l’élégance espiègle d’une fleur sous le vent. Elle me quittait, à chaque fois, qu’elle disparaissait dans l’horizon. Sa jalousie était passagère. Comme cette trêve. La morte de Huguette et ses rodéos de cochons. Je fixais l’écran de mon téléphone en haussant les épaules. Je crois que suis malade. On annule. Mais je regrettais mon texte avant d’envoyer le message. Je regrettais les absences de nos chamailleries et nos bousculades immatures sur les rampes des escaliers. L’image de son arrestation me hantait toujours, avec la même force poignante que les lueurs de cette putain d’insigne. Elle voyait ma mort dans la parade. Mais je voyais la solitude. Toutes ces années sans elle à mes côtés. Je grinçais des dents en me cramponnant au mur. Le klaxon bourdonnait dans la pièce. Je voulais la rejoindre mais mon visage demeurait impassible au milieu du bazar. La silhouette de Romy m’effleurait avec une douceur juvénile. J’ignorais si elle était réellement là – ou si ce n’était qu’un fruit de mon imagination. Elle poussa la valise jusqu’en bas. Et je m’esclaffais sans essayer de retenir sa chute. T’as pas répondu. Pourquoi on s’aime ? Le ciel ondulait sur la voûte afin de m’accueillir dans sa clarté. Je levais le bras pour filtrer les rayons du soleil. Mes pouces portaient encore les traces de l’or blanc. Je reniflais les méandres de ma coke avec délice, puis je m’installai derrière le volant. La Romobolie, c’était presque un bolide. Le genre de bagnole que Batman aurait utilisé pour arpenter les rues de Gotham si Batman était fauché et si Gotham était mon trou du cul. Mes narines s’éveillaient sous les brûlures de la drogue. Ma musique s’épandait sur l’habitacle mais je ne remarquais que les fausses notes. Je n’avais pas de talent. Romy était la seule à me voir. Parce qu’elle tenait à moi – à nous. Dis-moi si tu ressens merde ! Mon âme se déchirait dans le silence. Mes pensées roulaient comme un magma destructeur sur mon crâne. « J’espère que t’as pas les mains engourdies. On a de la route à faire. Beaucoup beaucoup beaucoup de route. Et j’serais un peu comme Taylor Swift. Impossible à éviter. Et tu conduis en premier » Sa bouche se posa sur ma joue. Je la retenais afin de lécher les courbes de ses pommettes. Je revivais à cet instant. Je me détournais de la torpeur pour plonger dans une autre émotion. Un baise absolu. Un baiser mortel. « Faut qu’on s’arrête faire les courses pour ce soir. Et l’essence. » Je me tournai vers le parking du supermarché. Pousser le cadi, une épreuve pour un homme à moitié lucide ! Je bougonnais en observant la piste. Mon regard s’imprégnait des nuées d’asphalte qui ondulaient près de l’entrée. Je souris en me concentrant sur les fluctuations de sa voix. J'essayais de visualiser la situation d'un point de vue mathématique. Deux adultes. Une voiture. Ma première initiative était de pécho. Pas les courses. « Oye baby, no seas mala. Faut me galoche mieux k'ça. J’ai la flemme et suis en deuil. T’as vu l’heure ? Je pleure à l’intérieur.» Soufflai-je en essuyant une larme imaginaire. «As-y résistes pas. J’ai pris des cours d’espagnol pour l’occasion. J’ai un peu d’essence pour toi. Et j’ai compté y a pas de dame nature ctte fois.» Déclarai-je d’un air solennel. On s’amusait pour oublier. Mais combien de temps allions-nous éviter de parler ? Le ventre de Jenny grandissait, et avec lui, la peur de tout perdre. La peur de ne plus jamais être libre encore.
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() message posté Jeu 23 Fév 2017 - 22:30 par Invité

Pack yourself a toothbrush dear Pack yourself a favorite blouse take a withrawal slip, take all of your savings out cause if we don't leave this town we might never make it out La mort de tante Huguette était un drame. Mais je n'étais pas triste. Cette femme avait été la joie de vivre incarnée. Elle n'était pas de celle qui subie le temps, qui se tords sous les louanges de l'enfer. Non, elle aimait le soleil. Les fleurs. Et les étoiles. Sa bonne humeur avait été contagieuse, qu'importe les circonstances et sa douceur réconfortante. Je me souvenais de ses grands yeux vermeilles. De son sourire espiègle et de ses pommettes rougies par la vie. Alors je voulais lui rendre hommage en souriant moi aussi, même en ces temps de deuil. Mais je voulais aussi retrouver Vince. Mon meilleur ami. Prendre un autre sentier et le retrouver, comme avant. Loin de la grisaille du quotidien. Loin de Jenny et de ses courbes arrondies. Son ventre prenait de l'épaisseur chaque jour, chaque seconde et l'impression d'entendre le bébé pleurer me perçait les tympans. J'imaginais déjà les papas, mamans. Les instincts des futurs parents prendre le dessus pour les réunir. tu t'éloignes déjà Vince. Mais me laisses pas. Tu peux pas m'oublier. Nous oublier mon coeur saignait déjà, mais il ne s'en rendait pas compte, parce que nous ne parlions pas de ça. Le bébé. Voldemort. C'était du pareil au même. On ne prononce pas son nom. D'ailleurs, en avait-il déjà un ? Les jugements silencieux de la mamma n'arrangeaient en rien. J'avais l'espoir d'apercevoir les dents de mon meilleur ami. De redessiner un sourire sur son visage morne et fatigué. Il n'était plus que l'ombre de lui-même et par moment, il m'arrivait de penser que nos jeux enfantins en étaient la cause. Que les sentiments que nous nous offrions l’enfonçaient dans la terre boueuse, creusant des cernes noirâtres sous ses yeux. La poudre blanche s'accumulait sur les parois étroites de ses narines, s'étalaient sur sa peau pour lui donner un air vieux et malade. Ses gestes étaient lents et désarticulés ,alors je tirais la valise dans les escaliers pour deux. Parce qu'il n'en avait pas la force. Cependant je glissais, emportée par la lourdeur de la malle. Le bras tendu vers Vince, j'attendais qu'il entrelace ses doigts aux miens, qu'il me soulève dans les airs avec grâce pour me sauver. Mais il ne fit rien de tout ça, se contentant de rire à gorge déployée et comme une évidence, son enjouement déclencha le mien. Ton rire m'avait manqué. Il est si beau J'attrapais un tampax dans mon sac pour le lui lancer dans la tête  J'suis en souffrance. J'me suis pris un plat sur l'cul. J'ai b'soin de bisous magique je redressais mon regard dans le sien. Le noyant volontairement de larme. Il n'aimait pas ça. Voir le tournesol pleurer. Mais je riais bien rapidement. Et ça non plus il n'aimait pas. Souffrir pour rien. Vince prenait le volant. Du coin de l'oeil je remarquais son geste désinvolte. Je ne voulais pas le juger, être sa mère, mais ses vices s'étaient accentués, si proche de l'OD. Le moteur grondait, je fronçais le nez en sentant sa langue se faufiler sur mes traits racés. Puis je posais mon visage contre son épaule, ma main contre sa cuisse que je pressais entre mes doigts. Je tendais l'oreille pour écouter son coeur. Savoir s'il allait bien mais j'étais bercée par son talent. Je fermais les paupières en me laissant emporter par son talent tandis que nous arrivions au parking du supermarché. « Oye baby, no seas mala. Faut me galoche mieux k'ça. J’ai la flemme et suis en deuil. T’as vu l’heure ? Je pleure à l’intérieur. As-y résistes pas. J’ai pris des cours d’espagnol pour l’occasion. J’ai un peu d’essence pour toi. Et j’ai compté y a pas de dame nature ctte fois.» je posais mon pouce sur sa joue pour essuyer la larme invisible et accentuer son effet dramaking. T'as l'air tellement malheureux les lèvres en coeur, j'ouvris la portière pour sortir de la voiture. je tiens quand même à souligner l'effort pour l'espagnol et le calendrier menstruel. Tu verras à quel point je peux être malaaaa soufflais-je en le coinçant contre la portière conducteur [colo=palevioletred] j'ai besoin d'une leçon. J'sais pas comment galoche. Comme ça, ça va ? [/color] je posais mes mains sur ses joues pour lui lécher les lèvres et ses contours avant d'éclater de rire.  En efecto, creo que necesito un buen maestro  soufflais-je contre son oreille.
Puis nous allions prendre un cadi.  J'te monte ou tu m'montes ? cependant je n'attendais pas sa réponse. Je retournais vers les lueurs enfantines en glissant mes jambes dans les deux trous. Cependant, ce n'était pas dans le regard de ma mère que je plongeais mais dans celui de Vince. J'enroulais mes jambes autour de sa taille pour le serrer contre moi.  Tu vois c'pas si con d'faire les courses. On noue des liens  


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() message posté Ven 24 Fév 2017 - 14:21 par Invité

it seemed like forever ago, like we've had this brief but still infinite forever. some infinities are bigger than other infinities. Ferme les yeux. Tout ira bien. Je tremblais sur le pas de la porte. Mon regard était flétri sous les ondoiements du soleil. L’univers semblait si étranger. J’ignorais d’où, me venait cette sensation. Pour la première fois. La dernière fois. Le rush me transcendait. La voix de Romy était si douce. Elle se murmurait dans une onde caressante sur mon cœur. Elle m’avait appris la liberté. On s’était retrouvé il y a des années et depuis je n’avais jamais cessé de la vénérer. Mamma mon dieu il a des nichons. Il les lèvres pulpeuses et le vagin magique. Tu vois j’sais prier aussi. J’prie tous les jours mais j’trouve pas l’chemin. Il était si agréable d’obéir aux instincts de la drogue. Mes vices me rattrapaient au galop. Ils s’épandaient sur ma bouche, tel un étalon dans une plaine sauvage. Mes doigts tremblaient sur son visage. Je la fixais sans oser. Je fermai docilement les paupières et appuyai ma tête sur son épaule. J’écoutais les vacarmes du saxophone. La musique qui se désenchantait dans l’habitacle de la voiture. Le bruit tourbillonnait autour de moi. Je souris à l’idée de dormir ailleurs. Sous un ciel différent d’ici. Je souris parce que je connaissais tante Huguette. Elle avait une moustache et je trouvais ça cool. On ne pleurait pas les morts. On fumait pour les accompagner vers la lumière. Les vapeurs, c’était les âmes perdues. Les vapeurs, c’était l’amour. Je déglutis afin de maintenir l’équilibre entre mes pensées et la lucidité. Le fixe avait laissé une marque sur mon bras. C’était moche. Mais on ne comptait plus les tâches sur l’épiderme. On dessinait les étoiles sur la peau vivante, comme une carte astrale qui nous guidait vers les constellations du ciel. Les planètes s’alignaient autour des veines. Elles dansaient au gré de mes instruments. Alors je soufflais sur le biseau. Je soufflais jusqu’à en perdre le fil. Ma poitrine s’apaisait un instant, elle retrouvait cette accalmie délicieuse que provoquait la coke. Une plénitude avant l’excitation. Car mes poumons s’affolaient pour pomper l’air à l’intérieur. Mon estomac se tordait pour lutter contre les effets d’un OD que je refusais d’expérimenter. Il n’y avait pas d’insigne aujourd’hui. Romy était là et je ne voulais pas la quitter. Sa langue dessinait les contours de mon expression. Je frissonnais en épousant les formes de ses pommettes. Elle me faisait tellement de bien. J’aurais pu crever juste en la laissant me toucher. Je l’imaginais danser sur les rangs de l’école. Ma jolie demoiselle et ses robes frangipanes. Elle était magnifique sur la piste. Ses pieds étaient vissés sur le plafond. Son corps errait dans les vagabondages d’une mélodie que j’avais inventé. Toutes ces années, j’étais resté assis pour l’admirer. J’avais laissé les autres l’accompagner. Les danseurs, les chevaliers, les partenaires. Je n’avais pas osé. Y avait mieux à faire dans les draps des joyeuses. On s’amusait mieux dans le sexe. Sans les conflits et les émotions. Je soupirais en m’éloignant derrière le volant. J’me rappelle de tout. Ça fait tellement chier parce que t’oublie Rom. T’fais genre jt’ai défloré mais c’est toi qui m’a tout pris. Regarde-moi on dirait une gonz. J’ai les sentiments fragiles à cause d’ton parfum. Va t’faire foutre. Non reste. Enfin si. Va t’faire foutre. Mais rien qu’avec moi. Je décidais de poser les mains sur mes genoux. Je me sentais vaciller – mes pensées se noyaient dans l’anarchie. « je tiens quand même à souligner l'effort pour l'espagnol et le calendrier menstruel. Tu verras à quel point je peux être malaaaa » Elle m’avait coincé sur la portière. J’arquai un sourcil, amusé par sa nonchalance. Elle avait l’air sobre. Et j’étais high. Tellement high que j’avais l’impression que mes testicules flottaient dans mon slip. « [colo=palevioletred] j'ai besoin d'une leçon. J'sais pas comment galoche. Comme ça, ça va ? [/color] » J’étais submergé par ses caresses. Je l’aimais jusqu’à l’asphyxie. Sa présence me poussait à la folie. L’addiction m’avait poussé à suivre les couloirs de l’appartement. A m’enfermer dans sa chambre pour exprimer, exploser, réfléchir à tout ça. Je sniffais avec la discipline d’un élève assidu. J’écartais les narines pour humer les rails dans une symétrie parfaite. « En efecto, creo que necesito un buen maestro … » Je ne comprenais pas. Mon apprentissage se limitait aux phrases de dragues banales. Je me penchais vers son cou en riant. « Quieres dejarme tu numero de telefono ? Te dejo el mìo ?» Je la laissais me traîner jusqu’au supermarché. Je n’avais pas la force de faire les courses, mais Romy m’insufflait le courage d’avancer. Malgré ses silences. Malgré nos enfantillages. Je parvenais à la croire, à trouver de la sincérité dans ses gestes. « J'te monte ou tu m'montes ? » Déclara-t-elle en s’agrippant à mon bassin. Je posais mes mains sur les grilles afin de soutenir sa silhouette. « Tu vois c'pas si con d'faire les courses. On noue des liens. » Au début, je pensais à la reposer. A me laisser choisir sur la chaussée et attendre qu’elle fasse ses putains de courses. Ma seule contribution, c’était manger. Mais le contact de son étreinte me réchauffait le cœur. Je me pressais contre ses jambes. «T’fais chier.» Grommelai-je en la tournant dans mon dos. Je déambulais dans les rayons en poussant le cadi. Je prenais les paquets en fonction des couleurs. Les céréales rouges parce que c’était flashy. Les chips jaunes parce que c’était lumineux. Je passais devant les produits cosmétiques, et vidai toute la rangée de préservatif. «J’apprends d’mes erreurs. Double protection.» Je plaquais mes mains sur ses fesses afin de la faire descendre. Tout à coup, le déclic. Je l’attirais vers ma poitrine afin de lui faire un câlin. «Suis désolé. J’avais oublié t’étais gauffré avec la valise.» Je recoiffais sa frange en déposant un baiser sur son front. «Dis on fera jamais d’bébé ? J’ai c’tte idée de prénom pour le p’tit. Si on fait pas d’gosse on lui donne.» Murmurai-je en ciller. Encore engourdi par l’extase, j’agitais le bout du nez pour me réveiller. Pour la rejoindre dans un semblant de réalité.

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() message posté Ven 24 Fév 2017 - 18:56 par Invité

Pack yourself a toothbrush dear Pack yourself a favorite blouse take a withrawal slip, take all of your savings out cause if we don't leave this town we might never make it out Le ciel nous offrait la vision magique. C'était ainsi que j'imaginais notre monde. Teinté de bleu, de rose et d'orange. Le soleil couchant. C'était l'un de mes spectacles préférés. Combien de fois nous étions nous allongés sur l'herbes ternis par l'humidité, dans un parc, pour profiter - même défoncé - de ce décors enchanteur. Le bruit du saxe venait parfaire la scène. Je me laissais transcender par la mélodie, imaginant les lèvres de Vince vibrer contre le bout. Ses mains caresser les hanches de son instrument. Et mon sourire se dessinait par automatisme. Si j'étais un mec. J'aurais eu la gaule à cette vision. Parce qu'il était beau lorsqu'il s'adonnait à son plaisir. Parce qu'il était beau lorsqu'il se laissait aller dans sa transe musicale. Je pressais ma main contre sa joue lorsqu'il posa sa tête contre mon épaule et par automatisme, mes ongles venaient caresser son derme. je suis pas capable de le dire comme il faut, mais tu sens comme je t'aime. Je t'aime fortissimo ! Nous prenions la route vers le magasin. Nous devenions grand alors que le soleil se couchait. La nuit nous transformait. Mais nous restions deux gamins sur le bord de la chaussée. Perdus dans ce monde qui s'abrutie à vitesse accélérée. Nous marchions à reculons, refusant les conventions des adultes. Je passais son bras sur mes épaules, allumant ensuite mon premier joint de la journée. La vapeur s'élançait avec élégance dans la voiture. Les arabesques s'envolaient ensuite dans la lueur de la nuit comme pour insuffler un peu de magie au reste du monde. Mais le monde c'est nous. Toi et moi Je soufflais les vapeurs toxiques avant de sortir de la voiture. Le vent venait soulever mes boucles. Il faisait froid sans ses bras, mais je retrouvais bien rapidement la chaleur opiacée de son corps contre la carrosserie de ma voiture. « Quieres dejarme tu numero de telefono ? Te dejo el mìo ?» j'arquais un sourcils en nouant mes doigts autour de sa nuque. Et comme à mon habitude, je jouais avec ses cheveux, je m'amusais à les enrouler autour de mes doigts. Ils étaient doux et brillants. Si j'te donne mon numéros, tu m'rappelleras ?  je l'avais entendu dire ces mots, dans le même ordre des milliers de fois. Vince était un séducteur né. Il aimait les courbes des femmes, les chérissait plus que quiconque et c'était les miennes qu'il façonnait, mais pour combien de temps ? J'aurais aimé être sûre que ça ne soit pas qu'une folie passagère, mais il avait déjà l'entièreté de mon coeur. Nous avions toujours été plus que des meilleurs amis. C'était plus fort que ça et ceci depuis le premier jour. J'vais t'le donner, parce que j'ai envie d'voir le grand loup j'attrapais sa main, relevant sa manche pour lui écrire sur l'avant bras.  c'est quoi les deux derniers chiffres déjà ? le capuchon dans la bouche, je le mordillais par automatisme. Je connaissais le numéros de Vince par coeur, mais je n'étais pas capable de retenir le mien. Si ses jambes voulaient partir de l'autre côté, il se pressait contre mes jambes vers les rayons du supermarché. Un petit pas pour l'humanité, un grand pour Dick. «T’fais chier.» Ses bras passaient sur mes cuisses pour me faire tourner sur son dos et je m'y accrochais comme une arapède à son rocher. C'est toi mon roc J'étais le sac à dos. Il était Dora. Les jambes enfermaient sa taille et je ne voyais pas les regards des autres. Je ne faisais attention qu'au sien lorsque je posais mon visage dans le creux de son épaule. C'est c'que tu m'dis tous les matins quand t'as l'cul posé sur le trône. La clope au bec et le café dans la main. Tu crois que ça fait d'moi le 4ème lettre de l'équation ? Café - Clope - Romy - Caca ? je riais contre sa joue. Mes dents tiraient sur sa peau avec amusement. Les courses étaient rapide. Nos bras bougeait à l'unisson. Les paquets tombaient dans le cadis au hasard. Parce que les boîtes étaient jolies. Parce que nous voulions partir au plus vite et prendre le chemin de l'aventure. D'ailleurs, il faisait de même dans le rayons hygiène. «J’apprends d’mes erreurs. Double protection.» Je me penchais en avant pour attraper l'une des boites et la mettre devant son nez. J'suis pas sûre de kiffer l'goût cassoulet, mais j'dois dire que j'suis fan de l'allusion. Ramènes ta saucisse.  et rien que pour l'idée, je jetais le paquet dans le cadis. «Suis désolé. J’avais oublié t’étais gauffré avec la valise.» je grimaçais lorsqu'il me fit descendre. Mes fesses se voulaient encore douloureuse et les mains de Vince trop entreprenantes. Cet homme était un boulanger naît. Autant dire qu'il s'y connaissait en pétrissage. Ses mots et ses gestes tendres vinrent effacer la douleur. Tous ses bisous étaient magiques. J'allais répondre mes ses mots m'arrêtèrent. «Dis on fera jamais d’bébé ? J’ai c’tte idée de prénom pour le p’tit. Si on fait pas d’gosse on lui donne.» j'essuyais le bout de son nez en soufflant sur son visage pour le réveiller. Chacune de ses mimiques m'appartenaient. Chacun de ses gestes me ramenaient à sa réalité. Ses envies et ses angoisses. J'aurais dû être heureuse, comme toutes le femmes. L'homme parlait de bébé. Mais l'instant d'après il me parlait du sien. De son fils à naître. J'ai jamais réfléchis à ça. Toi si, tu m'verais enceinte ? Les seins à la Pamela, l'vagin éclaté ? J'pensais t'aimé pas ça. Tu te souviens de cette fille au vagin aussi gros qu'le tunnel sous la manche ? T'as pas supporté. tu m'as appelé sous les draps  soufflais-je en poussant le cadis, nonchalante. Les avant bras appuyaient contre la barre latérale, le menton posait dessus et les fesses en arrières.  C'est quoi l'prénom ? demandais-je en tournant mon visage vers le sien. Je voulais pas en parler, je voulais pas que se soit réel. Non, je voulais partir, m'élancer dans les allées du magasin, loin de ses grands yeux verts. Je continuais de faire tomber les produits en déambulant dans le rayon.  Tu payes. J'te laisse ma carte. J'ai b'soin d'fumer je glissais ma carte de crédit dans la poche arrière de son jeans en déposant un baiser sur ses lèvres. Rapide. Bref. Mais présent, puis je sortais du magasin avec l'envie de poncer mon joint. De fumer mes doigts. Il s'attachait à l'enfant. Mais ce n'était pas le mien. Jenny avait déjà réussi avec Sylvia. Alors pourquoi pas avec Vince ? Je me posais sur le capot de la voiture pour me délecter du filtre magique. Celui qui me ferait oublier qu'il finirait par me glisser entre les doigts.

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() message posté Ven 3 Mar 2017 - 22:59 par Invité

it seemed like forever ago, like we've had this brief but still infinite forever. some infinities are bigger than other infinities. « J'vais t'le donner, parce que j'ai envie d'voir le grand loup. C'est quoi les deux derniers chiffres déjà ? » Je humais son odeur alors qu’elle s’agitait dans mes bras. Je pouvais la suivre dans les profondeurs de l’océan. J’étais fou pour elle. Fou de ses crises et de ses sourires. Nous étions les rebelles du déni. On avait oublié le nom de la cause mais on continuait de brandir les armes pour combattre dans le renoncement. On voulait contraindre le destin. Traverser la voute cosmique. Mais on tombait avant de voler. On tomber entre les étincelles de la poudreuse. C’est pas pareil, Romy. Quand elle susurrait mon prénom. Lorsque ses doigts se posaient contre mon visage. Le monde tournoyait afin de s’éteindre sous mes paupières. J’inclinais la tête avec receuillement. Mon coeur était lassé. De l’espérance. De la drogue. De tout. Le ciel s’enflammait entre les rayons du soleil. Ils ondulait sur les parois du boulevard pour nous rejoindre dans nos étreintes. Je souris en avalant les vestiges de coco. Armé de courage, prétendant que le feu ne brûlait pas, je conduisais en maintenant l’équilibre. Je savais contrôler la pulsion, maintenant. Le saxophone pleurait à haute voix. Il confessait cet amour que je n’osais pas lui avouer sans l’addiction. Ils me reprochaient mon OD, la faiblesse de mes résolutions et mon manque de considération. Mais si j’me défonce pas j’ai pas la foi d’être à toi. Je la choisissais à travers le vice. Je choisissais de mon consumer dans les effets néfastes de sa chevelure nuageuse. Ainsi, mon esprit s’évaporait durant les Lunes. Dans les éclats de mes propres pensées. Je refusais de lui rendre les échos de sa douleur. Je refusais de voir que mon histoire avec Jenny était rédhibitoire. Mon fils à naitre, à mourir, quelle différence? Ma maison n’était pas assez grande pour trois. Mon regard l’implorait dans le silence. Il la suppliait entre les rangs du parking afin qu’elle me laisse m’évader encore. J’en avais trop inhalé, ce matin. Ma poitrine s’élevait dans les implorations ferventes de l’église. J’entendais les prières de mamma et ses déceptions. Son plus grand tourment, c’était moi. Vincent Dickon Stafford. Si j’étais Dieu, j’aurais allumé le bûcher, seulement pour la punir de m’avoir donné un prénom de roi. Dick, qu’on s’étonne pas que j’pense comme une bite. J’ai les yeux dans les testicules. La bouche dans le fourreau. Merde sur la planète. Crevez! Crevez ! Et j’crèverais en premier. Je m’étranglais contre la silhouette de Romy. Je ne voulais pas lâcher prise et retrouver la froideur de la solitude. Mes sentiments stupéfiés la regardaient. Je les avais sorti pour lui tendre dans un sourire. Si beau, si transfiguré par le tournesol. J’avais envie de pleurer. D’éteindre mon cerveau et de partir ailleurs. T’apparais, disparais. Mais j’reste là. Pour d’vrai. Je m’éveillais de mon ensorcellement afin de la suivre. Les plaisirs et les chagrins se ressemblaient. Viens on s’perd. Je fixais les chiffres inscrits sur ma peau. Je connaissais son numéro - je l’avais composé un millier de fois. Je l’avais accompagné sous la pluie jusqu’au perron de ses amants, dans les porches de ces soirées de jeunesse. Je les avais laissé la prendre pour mieux en rire. J’étais sobre et lâche. « C'est c'que tu m'dis tous les matins quand t'as l'cul posé sur le trône. La clope au bec et le café dans la main. Tu crois que ça fait d'moi le 4ème lettre de l'équation ? Café - Clope - Romy - Caca ? » Ses lèvres vibraient sur ma joue. Le désir tourmentait me repoussait. Je m’éloignais afin de retirer mon bonnet. La chaleur montait dans ma tête. «T’es pas une équation Rom, sinon jt’aurais jamais ken. Mon seul talent mathématique c’est l’calcul des mensurations. D’ailleurs en parlant d’cul. T’as laissé l’tien à la maison?» Me moquai-je en empoignant voracement ses fesses. Je murmurais contre sa tempe. Elle était si belle - si parfaite. Je m’avançais vers les boites de céréales. Puis les boites de biscuits. Et enfin les capotes. Ce n’était pas le meilleur moment d’entamer la conversation. « J'ai jamais réfléchis à ça. Toi si, tu m'verais enceinte ? Les seins à la Pamela, l'vagin éclaté ? J'pensais t'aimé pas ça. Tu te souviens de cette fille au vagin aussi gros qu'le tunnel sous la manche ? T'as pas supporté. tu m'as appelé sous les draps. » Je haussai les épaules. Ouais, mais à l’époque je ne réalisais que j’avais le sperme magique. Que j’étais assez grand pour créer la vie dans un vagin. Je reniflais en essuyant le bout de mon nez. «J’crois que j’men fous du moment qu’on m’demande pas d’pousser. Surtout si j’mange mexicain avant c’est moche.» Elle avait cette expression de tristesse. Je la reconnaissais en passant mon pouce sur son menton. Romy tirait le chariot avec nonchalance, mais sa démarche la trahissait. « C'est quoi l'prénom ? » Je traînai les pieds afin de la rejoindre. Je posais ma main sur son épaule afin de l’arrêter. Je me penchais, ma bouche contre la sienne. «Corbin Romer Stafford.» Coco. C’est nous. C’est l’courage. Elle se dérobait près de la caisse. Je tenais sa carte crédit entre les mains mais je n'avais pas besoin de son fric. Pour la première fois, je me sentais diminué par ses gestes. Je grognais en abandonnant les courses. Je furetais dans son dos. Elle allumait son joint et je me tenais contre le mur. «J’ai pas payé. Faut y retourner. T’as oublié l’rayon légume. Si tu m’fais pas une ratatouille j’vais pas bien la pleurer la Huguette.» Je me débarbouillai le face en me laissant tomber sur la chaussée. J’avais l’impression que mes jambes allaient se dissoudre sous le vent. «T’aurais flipper ta race si c’était toi. Joue pas la déprime. J’veux dire personne il veut mon gosse. Jenny est tarée c’est tout.» Bougeonnai-je comme un enfant.
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() message posté Lun 13 Mar 2017 - 22:09 par Invité

Pack yourself a toothbrush dear Pack yourself a favorite blouse take a withrawal slip, take all of your savings out cause if we don't leave this town we might never make it out Le pas lent, le chemin semblait interminable. J'avançais en trainant des pieds, sans convictions. Les rayons s'étaient allongés pour n'en plus finir. Mes oreilles s'étaient fermées au reste du monde. Je ne reconnaissais plus le timbre mélodieux de sa voix lorsqu'il me parlait de Jenny. Le sang roulait dans mes tympans à chaque fois que j'entendais ce prénom. Mes yeux se recouvraient d'un voile opaque et sombre. Je n'étais plus l'enchanteresse. Je devenais terne. Comme ses cheveux. Les couleurs étaient monotones, même lorsqu'il posait ses mains contre mes joues. Je ne voulais pas le regarder. Plonger mon âme dans la sienne, parce qu'il y verrait la laideur de la jalousie qui était en tain de me consumer. La poudre dessinait les courbes de son nez. Je soupirais en le regardant snifer les derniers vestiges d'une après-midi de flemmardise. Je pouvais voir la forme de son fessier enfonçait dans le canapé. Les assiettes s'empiler sur la table basse du salon. Les miettes sur le tapis. Et sûrement avait-il oublié de fermer la fenêtre. Je n'avais pas vérifier en passant. Je voulais effacer d'un revers de main la voie lactée contre ses narines. «J’crois que j’men fous du moment qu’on m’demande pas d’pousser. Surtout si j’mange mexicain avant c’est moche.» mes cils caressaient sa joue lorsque je redressais le visage. Mes prunelles s'accrochaient aux siennes en guise de réponse, dans un sursaut de conscience et de lucidité. On s'aime dans les méandres de la drogue, parce qu'on oublis. Mais je suis clean et je vois la réalité en face Vince. Tu crois qu'on a un avenir ensemble ? On est que des enfants. Les enfants ça s'aiment un tant puis sa passe à autre chose.   à cette pensée, ma main se refermait contre le tissus de sa chemise comme pour le retenir. T'en vas pas. J'veux aller dans le monde imaginaire et botter l'cul à Peter Pan. On a pas besoin de clochette. On vol plus haut Est-ce qu'il y'a une chose dont tu ne te fous pas ? ce n'était pas un reproche. Juste une question réthorique. Parce que je connaissais déjà la réponse. Rien n'avait d'importance. Pas même notre "avenir" vivre dans le présent n'était pas fait pour lui. Mais le futur n'existait pas. Vince était perdu dans le passé. Ses lèvres se posaient contre les miennes alors qu'il soufflait le patronyme de son enfant à naître. «Corbin Romer Stafford.» je tournais le visage pour lui présenter ma joue, mais je gardais une main contre sa nuque.  c'est sympa je n'arrivais pas à trouver la concordance. Le lien qu'il essayait de tisser en me mêlant au tableau. Coco. Romer cela aurait dû faire échos. Mais je suis devenue sourde souviens toi Je lui laissais le cadis en lui tendant ma carte bleu. Nous étions en fin de moi et je connaissais ses vices mieux que personne. Ses préférences et accoutumances. Les portes automatiques s'ouvris dans un grincement. Le vent soufflait. L'obscurité avait colorié le ciel. Mon attention se portait sur les étoiles tandis que j'allumais le foyer de mon joint. Les fesses sur le capots, je fermais les yeux en appuyant ma voue contre mon genoux. Il est pour toi celui-ci tantine. Tu les vois mes signaux de détresse ils s'élancent dans le ciel à ta recherche. Les pointes des montagnes affichaient une couverture blanche et le narrateur me contait des histoires féériques au creux de l'oreille. Mais ce n'était que le vent qui s'amusait à soulever mes cheveux dans un chant lyrique et étranger. «J’ai pas payé. Faut y retourner. T’as oublié l’rayon légume. Si tu m’fais pas une ratatouille j’vais pas bien la pleurer la Huguette.» le coeur à la dérive, l'âme en peine. J'avais imaginé ce voyage autrement. Je ne voyais franchir les limites de notre pays dans de meilleurs hospices. Le sourire accrochait au lèvres, la constellation dans les yeux alors que nos voix s'élevaient dans un brouhaha parce qu'il trichait lorsque nous jouons au petit bac. Mais j'était une idéaliste naïve. La vie n'était pas à chercher dans les bouquins au rayon enfant. Ses chimères étaient beaucoup plus complexes. Son corps s'effondrait sur la chaussée. Je me mordillais la lèvre en dépliant mes jambes et lui donner un coup de pied afin de le réveiller.  J'ai pas passé l'niveau dans cooking mama pour savoir faire une ratatouille. J'te pincerais les tétons. Tu chialeras comme une fille. Penserons certainement qu'elle a laissé un jeune amant derrière elle. Elle t'as toujours aimé souriais-je en me faisant glisser contre la carrosserie. «T’aurais flipper ta race si c’était toi. Joue pas la déprime. J’veux dire personne il veut mon gosse. Jenny est tarée c’est tout.»  mes fesses se posaient sur ses genoux et mes bras se tendaient contre le mur pour ne pas l'écraser. Je passais mon pouce son son menton pour redresser son visage et me confronter à ses yeux en amande.  Normal. C'est flippant. C'est comme l'histoire d'la graine de pastèque dans l'ventre que ta mère nous avait raconté. T'as essayé d'm'engrosser à 8 ans. Depuis j'flippe quand j'vois une pastèque. J'étais pas prête à devenir une maman pastèque. Imagine une vraie  je lui fis les gros yeux.  Faut être tarée pour t'aimer d'toute manière et mes fesses glissaient d'un étage pour se poser contre ses cuisses. Mes doigts se nouaient autour de sa nuque et mes lèvres se déposaient contre son oreille.  Parait que je suis pas saine d'esprit.  je déposais un baiser sur son nez et je glissais dans son cou pour y déposer mon visage et me blottir dans ses bras.  parait qu'on est jaloux quand on est amoureux. Apparemment j'suis amoureuse d'un petit con.  j'avais fermé les yeux en articulant ses mots. Je les posais enfin. Ce n'était pas un je t'm mais l'équivalence.  J'vais aller faire un tour au rayon légume. Apparemment t'as déjà l'aubergine dans l'froc riais-je en déposant un baiser contre ses lèvres. Mais je n'arrivais pas à les détacher aussi rapidement que je l'aurais voulu. La saveur était unique. C'était comme boire à la source éternelle. No offense pour le surplus salivaire Dickon Un homme passait en voiture devant nous. Le mécanisme électrique de sa vitre se faisait entendre tout comme les pneus contre le bitume Prenez une chambre ! criait-il avec un dégout. Je levais mon majeur sans quitter les lèvres et les yeux de Vince  On connait déjà celle de ta mère !  je tournais les yeux et lorsque je vis l'armoire à glace sortir de la voiture je me redressais brusquement. A nous deux, nous ne faisions pas le poids.  Faut vraiment que j'arrête de parler sans réfléchir. Bouge on mangera d'l'herbe  j'ouvris la voiture et cette fois-ci, je prenais le volant. Le chauve se dressait devant la  fenêtre de Vince et nous empêchait de partir avec sa voiture.  Okay.T'es prêts ? Ouvres la fenêtre ! et sans tergiverser je donnais un coup de poing dans les valseuses de Monsieur propre. Ce dernier se pliait en deux et je profitais de ce moment de faiblesse pour reculer, cognant sa voiture au passage pour partir sur les routes. Les yeux dans le rétroviseur, je voyais le mastodonte rouler au sol puis j'éclatais de rire.  L'con. Mêmes ses valseuses étaient congestionnés. J'suis sûre il prend des prots. J'ai la main en feu. je pliais et dépliais mes doigts, la peau rougie sur le coup. Le paysage défilaient et mes sombres idées étaient rester sur le parking, chassaient par les tendres confessions.  Tu crois que Coco m'aimera ? .  terminais-je par demander dans une moue enfantine.

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() message posté Sam 18 Mar 2017 - 19:32 par Invité

it seemed like forever ago, like we've had this brief but still infinite forever. some infinities are bigger than other infinities. Ses réactions étaient contradictoires. Je ne comprenais pas la violence de ses mots. Je n’assimilais pas la brutalité de son détachement. Nous avait toujours été ensemble mais son coeur semblait s’éteindre au loin, sur la lisière d’une rivière qu’il m’était impossible de traverser. La flemme. Le manque. La stupidité. Il y avait mille excuses. Mon sourire demeurait figé sur mon visage, comme si après toutes ces années, après tous ces efforts pour atteindre l’anesthésie sentimentale, la drogue avait réussi à me libérer de ses souffles mentholés. J’avais du sel dans les pensées, un regard empourpré par les rayons du soleil. Romy pensait qu’on s’appartenait dans cette évidence mais parfois, l’amour nous séparait. L’amour nous rendait idiots. J’entendais des sons dans ma tête. Les rythmes de ces chansons que je ne parvenais pas à composer. La cadence de tous les échecs inhérents aux attentes de mes parents. Je voulais l’absolution au bout de ses lèvres, mais Romy était froissée. Ses pétales se courbaient sous la pluie pour se noyer dans une marre visqueuse. Je me penchais sans effleurer sa joue. Le saxophone était un vacarme. Ma respiration était un vacarme. Tout ce qui nous entourait se transformait en bruit. Je ne voulais pas la rattraper, c’était mes jambes qui décidaient de la suivre dans les couloirs du supermarché. C’était ma conscience qui m’imposait une nouvelle addiction. Je pouvais acheter la coke mais l’envie de Romy semblait intarissable. Elle s’enfonçait dans ma chair comme un objet tranchant. Sa main se posait sur les plis de ma chemise. Elle tourbillonnait au milieu des rayons. Elle tourbillonnait avec la force d’un volcan en éruption. J’esquissais un pas à reculons, comme pour admirer la chute. La lave coulait dans mes veines. Elle perlait au coin de ses prunelles brillantes. Pourquoi t’pleures jamais? J’pars pas. J’suis amoureux. J’peux pas partir. La lumière se décrochait des murs pour tomber sur sa bouche. Son éclat était argenté, il appelait ma langue, il appelait mon menton et ma gorge. « Est-ce qu'il y'a une chose dont tu ne te fous pas ? » Son parfum m’enveloppait. Mon coeur battait avec la force d’une insigne. Il prenait ses couleurs des parades animées de la rue. Mes veines palpitaient sur mon cou. Mes poignets tremblaient sous sa prise, se rebellant de l’effet maudit de la coke. Je déglutis en arquant un sourcil. La sensation était magnétique. Un baiser et la dose devenait mortelle. « C'est sympa » En cet instant, c’était de son comportement que je me fichais. Je refusais de sombrer. Je ne voulais pas rentrer dans ces délires conflictuelles. Romy n’était pas une menteuse, je savais qu’elle me reviendrait. Elle avait seulement besoin de temps pour assimiler la présence de mon fils. De la même manière, qu’il m’avait fallu du temps pour pardonner à l’industrie de développement de préservatifs. «Tu m’ennuies. J’veux plus de céréales.» Marmonnai-je en saisissant une boite de Lucky charms. Je chancelais entre les rayons de marchandises en souriant. Hey on est défoncés pas stupides. J’sais que t’as compris. J’sais que Coco et Romer ça veut dire quelque chose. Mais si t’fais semblant. J’fais semblant. Comme on a fait pendant vingt ans. Elle m’avait abandonné devant la scène - la caisse comptait les chiffres mais je n’avais pas utilisé sa carte au lieu de la mienne. Je ne voulais pas restais sur ce vide. Le vent soufflait dans mes oreilles alors que je la retrouvais à l’entrée. Elle fumait en agitant les cheveux. Le cannabis l’entourait au sein de sa bienveillance car j’étais incapable de lui offrir mes étreintes toxiques. Je me postais à ses côtés, l’esprit en miettes, le coeur écorchés par son absence. Huguette était morte. Mais on n’avait pas appris la leçon. La vie n’était pas courte. La vie ne durait pas une fraction de secondes. J’avais eu le temps d’engrosser Jenny. Et elle avait eu le temps d’aimer avec Camille. Elle avait eu le temps de partir avec lui en tournée. Je glissais sur la chaussée, les jambes repliées contre la rampe. Mon expression était à moitié endormie.« J'ai pas passé l'niveau dans cooking mama pour savoir faire une ratatouille. J'te pincerais les tétons. Tu chialeras comme une fille. Penserons certainement qu'elle a laissé un jeune amant derrière elle. Elle t'as toujours aimé. » Je haussai les épaules en lui dressant un moue triste. Fallait pas juger l’amour des autres. J’avais toujours eu mes chances avec la tata. Seulement, j’avais pas l’envie, l’temps - les préservatifs. Je m’esclaffai en lui dérobant son joint. «Why not, c’était pour tester le gène Teller. Maintenant j’sais que les fesses restent fermes avec l’âge. T’as  encore de belles années de vince-omie devant toi.» On riait du vent. On oubliait les vrais problèmes. Mon attention était versatile, il était si facile de me faire vaciller lorsque je sentais la chaleur de sa poitrine. Son pouce dessinait des arabesques sur mon menton. J’étais en suspens. Puis tout à coup, sa voix s’éleva afin d’intimer le silence. Tous les vacarmes. Tous les bruits de mes échecs. Disparus. Je papillonnais des yeux sans réaliser la beauté de sa confession. J’étais resté concentré sur la pastèque. Oui j’adore la pastèque. Mais ye pas l’été. Je crispai ma prise sur ses cuisses. Ses lèvres s’attardaient sur ma bouche. Je haletais en me délectant de ses baisers. La surdose me guettait. Je n’avais pas le temps de me sauver. Un conducteur s’arrêta en braillant des jurons. Romy se rebellait contre ma prise afin de lui donner un doigt. Puis on s’élança jusqu’à la voiture afin d’éviter la baston. Aucun courage. Tout dans la voix. Je riais sans me défaire de sa silhouette. Elle avait interrompue mes réactions dans un élan de fougue. Elle démarra en trombe, les vitres ouvertes vers les accolades du vent. « Tu crois que Coco m'aimera ? » Je pris son poing entre mes mains. Sa peau était rougie par l’impact. On avait une politique anti-violente pour des raisons de santé et d’incapacité à encaisser. Mais elle avait pas encore compris qu’elle se traînait un boulet. Je caressais ses phalanges avant de lécher les zones irritées. «Si l’ptit t’aime pas. J’le renie. J’renie l’monde pour toi.» Marmonnai-je en la contemplant. Ses yeux étaient rivés sur le paysage. Je remuais les lèvres en effleurant son pouce. «Tu pensais c’que t’as dit ? Parce que tu m’as traité de con et la seule raison pour laquelle j’rage pas c’est que t’es amoureuse d’un con. Soit, moi.» Le romantisme lui coutait depuis la rupture avec Camille. Toutes ses pulsions amoureuses lui faisaient peur. Elle n’avait pas confiance. Et je comprenais. Parfois, je n’avais pas confiance en moi. Je n’avais pas la conviction de la rendre heureuse ou de pouvoir lui offrir un avenir. «J’crois qu’on devrait arrêter nos fiançailles. T’as perdu la bague en plastoc de toute façon. Et j’veux pas t’épouser dans dix ans c’est trop con. La vérité j’ai oublié ton cadeau d’Noel. Jt'ai donné mon corps la veille du coup j’pouvais pas utiliser cette alternative.» Soufflai-je d’une voix fluette. «J’peux pas t’épouser sur un mensonge, Romy. J’suis contre le mariage. Mais si j’devais t’épouser. Même si j’suis con j’te ferais pas attendre dix piges.» Je souris en me penchant pour embrasser son front. Discrètement, je fis glisser un bracelet en perles de silicone dans son sac. Le perd pas celui là. «J’suis contre le mariage. Mais si j’devais t’épouser. Même si j’suis con j’te ferais pas attendre dix piges. Sinon tu peux t’arrêter au prochain Huper. Tu m’as grave donné envie d’pastèques.» M’enquis-je en regardant les alentours.
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() message posté Jeu 6 Avr 2017 - 10:33 par Invité

Pack yourself a toothbrush dear Pack yourself a favorite blouse take a withrawal slip, take all of your savings out cause if we don't leave this town we might never make it outJe souriais face au vent par automatisme. Parce que je ne voulais pas gâcher nos idéaux. J'avais imaginé ce road trip avec l'illusion enfantine. Mes attentes portaient le nom de la liberté. Adieux les contraintes de la vie, adieux les obligations d'adultes. Je voulais redevenir la fille du tournesol l'espace de ce voyage. Me persuader que le soleil était encore capable de caresser la pointe de mes cheveux avec l'allégresse légendaire. Je soupirais en crispant les doigts contre le volant. Ne tombe pas et pourtant c'était la seule chose que je voulais. Tomber pour ne plus me redresser et affronter la réalité. Notre relation était éphémère. Parce qu'il allait prendre conscience de son rôle. L'échéance approchait et je ne savais pas si ma place était toujours à ses côtés. Nous pourrions toujours être meilleurs amis, mais les vestiges du temps avait salie notre amitié. Parce que l'amour avait comblé les vides. Et maintenant, j'avais peur de perdre notre équilibre. Du coin de l'oeil, je jetais un regard à Vince. Si tu me laisses, je serais toute seule face aux autres. Et ça sera pire. Parce que tu ne seras plus là pour me réconforter Notre relation n'avait pas de demie meure. Tout à gagner. Tout à perdre Nous rions face au vent pour oublier nos problèmes, mais il reviendrait avec la force du boomrang lorsque le temps sera venu. Repousser pour mieux souffrir. S'abandonner dans le silence pour mieux crier, pleurer ensuite. Nous étions bête. Mais amoureux comme deux enfants. Il attrapait ma main pour la porter à ses lèvres et mon coeur se mit à battre si fort que j'eus l'impression qu'il pouvait le voir. Nos sentiments étaient puissants et si pudique à la fois. Encore maintenant, j'arrivais à rougir de ses attentions. Mes joues se teintèrent d'un léger pourpre candide. Parait que la bave d'escargot est cicatrisante. Merci riais-je en me penchant dans le vide pour atteinte sa joue. Je lui dérobais un baiser pour me concentrer de nouveau sur la route. «Si l’ptit t’aime pas. J’le renie. J’renie l’monde pour toi.»  Les yeux rivaient sur la route, je souriais devant la pureté de ses paroles. Il voulait y croire et moi aussi.  Mais la sincérité de ses paroles avait une date de péremption. Le sablier n'avait pas la force de contraindre les dieux de nous laisser un peu plus de temps. Et j'avais l'intime conviction que notre bulle éclaterait sous la pression des sentiments. L'renie pas. Même pour moi.  la beauté de ses paroles gonflaient mon coeur, mais je savais que Vince ferait un père formidable et je ne voulais pas qu'il prive Coco de son amour. T'es si beau quand tu aimes. Tu comprends pas. Le monde se color sous tes yeux. Je serais pas celle qui empêchera ce petit de se vanter de t'appeler papa. Au pire, je le forcerais à m'aimer. Puis s'il le fait pas, je l'obligerais à terminer ses haricots verts tu m'entends. J'abandonnerais pas. «Tu pensais c’que t’as dit ? Parce que tu m’as traité de con et la seule raison pour laquelle j’rage pas c’est que t’es amoureuse d’un con. Soit, moi.» je frissonnais. Ses gestes. Ses paroles. Lorsqu'il lâchait ma main, je la fis glisser sur sa cuisse avec ce besoin constant de garder le contact. Je me mordillais la lèvre en cachant mes yeux, intimidée par la situation.  Arrêtes de me poser toutes ses questions. J'ai l'impression d'avoir 15 ans. Tu me rends timides. Si tu veux que je réponde. Tournes toi   soufflais-je rieuse. J'attrapais mon grand chapeau de paille à l'arrière pour lui poser sur la tête.  Oui Vince. Je suis amoureuse de toi. Depuis toujours. Tu te souviens. Quand ma mère est morte. Le lendemain t'es venu dormir chez moi. J'ai su ce jour là que tu serais celui qui me ferait tout oublier. Que la douleur n'existait pas dans notre monde. Parce que tu sais me faire rire, sourire dans les pires moments. Mais t'es toujours qu'un sale petit con. Et c'est une des raisons qui font que je t'aime. Tu te rends pas compte.   je soupirais en pressant mon front contre le volant.  Et maintenant je suis tellement gênée que j'ai envie de me faire pipi. J'ai peur d'ouvrir mon coeur complètement, mais si tu me le demandes. Je le ferais  je tournais mon regard vers lui, un sourire au bout des lèvres en voyant son reflet dans la vitre. Il avait tenu parole. Il ne s'était pas retourné, avait gardé cet immense chapeau ridicule. «J’crois qu’on devrait arrêter nos fiançailles. T’as perdu la bague en plastoc de toute façon. Et j’veux pas t’épouser dans dix ans c’est trop con. La vérité j’ai oublié ton cadeau d’Noel. Jt'ai donné mon corps la veille du coup j’pouvais pas utiliser cette alternative. J’peux pas t’épouser sur un mensonge, Romy. J’suis contre le mariage. Mais si j’devais t’épouser. Même si j’suis con j’te ferais pas attendre dix piges. J’suis contre le mariage. Mais si j’devais t’épouser. Même si j’suis con j’te ferais pas attendre dix piges. Sinon tu peux t’arrêter au prochain Huper. Tu m’as grave donné envie d’pastèques.»  ce n'était pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Coupais dans mes impulsions, je me retournais aussitôt vers la route. Les conneries du mariage ce n'était pas important et pourtant l'espace d'une seconde je nous avais imaginé. Se marier à la sauvette à Vegas. Faire une cérémonie intime dans le jardin. Les ballons avaient remplacé les fleurs et le bruit des conserves m'avait rendu sourde. Je ravalais ma salive en haussant les épaules.  Ouai. T'as raison. De toute manière, je voulais pas me marier je souriais en haussant à nouveau les épaules. Le chemin jusqu'au huper n'était plus très loin et le silence avait repris ses droits dans l'habitacle. est-ce que tu l'as pensé au moins ? J'veux dire me marier ? Ou tu  voulais juste que la dispute passe ?  demandais-je en passant la tête par la fenêtre. Réfléchis. Tu répondras quand j'reviens j'allongeais le bras pour poser mes doigts sur ses lèvres avant de partir acheter ses bouts de pastèque.
Je revins une quinzaine de minute plus tard. Des pastèques pour Vince. Un yaourt glacé pour moi. Pour nous. Parce que je savais qu'il prendrait dedans, comme je savais que sa pastèque me faisait déjà de l'oeil. Il avait pris la place du conducteur alors je m'enfonçais du côté passager en allongeant mes jambes par la fenêtre. Je reposais ma tête contre ses jambes alors qu'il prenait la route. Je levais le bras, un bout de pastèque entre les doigts pour le lui mettre en bouche. et toi Vince. Est-ce que t'as déjà été vraiment amoureux ? Tu sais à quoi ça ressemble ?


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Anonymous
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() message posté Jeu 6 Avr 2017 - 22:27 par Invité

it seemed like forever ago, like we've had this brief but still infinite forever. some infinities are bigger than other infinities. Ding. Ding. Ding. J’étais insatiable. Mon coeur vagabondait au gré des musiques du vent. Le saxophone disparaissait dans l’horizon car le soleil était plus fort. Ses éclats illuminaient le visage de Romy. Ils dessinait un sourire sur les routes chatoyantes. Je me fichais de la destination. Je me fichais de tante Huguette et des fleurs qui s’étendaient sur les bords du goudron. On avait la liberté au bout des lèvres. On se sentait sans limites lorsqu’on se tenait par la main. Mes doigts glissaient sur sa paume. Je l’aimais. Je l’aimais tellement. J’avais l’impression de mourir un peu. Que la dose me rapprochait de la fin. Je me tournai vers la vitre. Son parfum enveloppait mon âme. Il me berçait dans cet état second, dans les étreintes langoureuses de la coke. Ce n’était pas l’amour de travers. Mais la sensation sous influence. Romy était mon reflet sur le miroir. Elle m’indiquait le chemin. Elle voyait la beauté sous mes cernes violacées et ma silhouette fatiguée. Elle avait prit mon corps afin de l’accorder contre ses cuisses - dans la beauté funeste de ce voyage. Ensemble. Partout. Les étoiles brûlaient dans le ciel pour accueillir notre folie jeunesse. Je laissai échapper un rire incertain. On avait failli se faire tuer pour une pastèque. Mes idées étaient inutiles. Mes lèvres s’engourdissait contre mes genoux, alors que je repliais mes jambes sur le siège. Romy conduisait vite - elle essayait de retrouver l’équilibre. Je plissai les yeux en essuyant la fenêtre. La poussière s’accrochait à ma chemise. Elle ternissait mon expression embuée par les saveurs de la drogue. « Parait que la bave d'escargot est cicatrisante. Merci. » Je la regardais avec tendresse. Tu l’entends? Cette poitrine brisée. L’émotion hybride, parce que j’te veux mais j’ai pas l’courage d’être ton homme. Comment t’fais pour oublier un coeur inoubliable? Comment t’fais pour exister sans tournesol? Sans toi, j’serais un corps sans vie. Juste une coquille. Je caressai son poignet avant de lâcher prise. « Je serais pas celle qui empêchera ce petit de se vanter de t'appeler papa. Au pire, je le forcerais à m'aimer. Puis s'il le fait pas, je l'obligerais à terminer ses haricots verts. » Je voulais croire aux conneries. Mais si elle obligeait Coco à manger les haricots verts, ça en faisait moins pour papa. Je soupirai en ébouriffant ses cheveux. On tombe on s’casse l’cul. Abandonner. Partir. Casser. Je refusais de songer aux futurs. «Si j’aime, il t’aime.» C’était mon fils, ma bataille. Un truc comme ça. Je me penchai langoureusement vers son épaule. Ses mains étaient rivés sur le volant. Inertes. Sans bague. Je confessais mes mensonges car, ma véritable demande était plus belle. Elle se matérialisait au sommet du eye of London sous les lumières ébahies de la ville. On était assis à califourchon sur le trottoir, mais le fixe nous créait l’illusion de voler autour de la grande roue. Et quand je demanderais de descendre, elle serait Mme Stafford. Sa confession résonnait à l’intérieur de ma poitrine. Elle s’enroulait autour de ma gorge dans une étreinte étouffante. Je levai instinctivement le bras, posant mon pouce sur son menton, intimant le silence à une si jolie bouche. Je ne voulais pas qu’elle se sente faible. Je ne voulais pas qu’elle se mette à nu, simplement, pour rassurer mon ego. Ce complexe ne regardait que moi. Le reste n’avait pas d’importance. «Chut. Tu vas nous faire planer.» M’enquis-je en lui dérobant un baiser. Son regard s’éteignait sur l’horizon. Elle était déçue par ma stupidité. Une bague en plastique pour une princesse. Qu’il fallait être con. Mais je n’avais pas les moyens d’un vrai bijou. Et elle n’avait pas besoin d’un caillou pour estimer ma loyauté. Romy était anxieuse. Et c’était pour cette raison, qu’elle m’accordait un temps de réflexion. Elle ne voulait pas que je brise nos coeurs. « Est-ce que tu l'as pensé au moins ? J'veux dire me marier ? Ou tu voulais juste que la dispute passe ? Réfléchis. Tu répondras quand j’reviens. » Déclara-t-elle en se garant en face du Huper. Sa silhouette s’élança vers les magasins et je demeurai dans le silence de l’habitacle, énumérant toute ma passion pour elle. Je le savais avec certitude - elle était la seule femme à marier pour moi. Elle revint alors que je roulais un joint. Je souris en me glissant du côté conducteur. Je n’avais toujours pas formulé ma réponse. «Et toi Vince. Est-ce que t'as déjà été vraiment amoureux ? Tu sais à quoi ça ressemble ?» Couina-t-elle avec une tranche de pastèque entre les doigts. Je me concentrai sur ma conduite.«Tu pues l’yaourt. Clairement, suis le seul bouffon à songer à te marier dans la vraie vie.» Je souris au coin, puis je dévalai la grande voie menant vers l’autoroute. «T’étais là tout l’temps. Être amoureux ça ressemble à toi.» Ma musique parlait la langue des bas-fonds, tout comme mes aveux et mes envies. J’exprimais la sensation sale et suante, blasée et cruelle. Je tendis mon bras vers son oreille. «Je l’ai pensé, Rom. J’le pense encore si tu veux.» J’appuyai sur l’accélérateur afin de dévier vers les faubourgs, là ou le motel nous attendait pour la nuit. Le temps de rejoindre Huguette. De toute manière, elle nous attendait plus.


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