(✰) message posté Mer 22 Mar 2017 - 18:04 par Invité
As last orders were called was when she stood on the stool after dancing to céilidh singing to trad tunes I never heard Carrickfergus ever sung so sweet acapella in the bar using her feet for a beat Le ciel était brodé d'étoile. L'éclat vespérale de la lune était envoutant. Cette soirée semblait en dehors du temps, des conventions et de la réalité. Je pouvais sentir le souffle terreux du leviatan sous mes pieds. Son parfum était fort et aigre. D'un regard atone, je fixais le sol attendant qu'un chemin creux apparaisse pour m'y dérober. La passion de nos échange devenait morose et lassante. Les cloches de la paroisse retentissaient dans la vie avec musicalité. Je tournais le visage pour apercevoir les vibration du temps se répercuter contre sa peau. Ses rides semblaient se creuser sous l'exigence de l'aiguille. Puis dans un souffle venteux, son allure changeait. Sa peau se lissait. Et c'était le jeune homme irlandais qui se dressait sous mon corps. Je tendis la main pour caresser ses lèvres et sa mâchoire. Mes cils papillonnaient sur nos souvenirs qui défilaient dans ses yeux. Je pouvais ressentir les hauts le coeur qui me prenait lorsque nous marchions sur le pont de corde de Carrick-a-rede. La sensation du vent soulevait mes cheveux et j'attrapais sa main comme je le faisais par le passé, pour rejoindre l'autre rive «C’est plus complexe. Je sais. Aujourd’hui tu peux écarter les jambes et devenir une baronne. Ne le fais pas. Je m’y attends déjà. Ta victoire me décevrait. Et tu ne voudrais pas gâcher mon humer, comme tu as gâché ma soirée. » et je ne pu m'empêcher de sourire face à ses mots. Les fausses déclarations enlaçaient sa langue. Tout n'était que contradiction à voix haute. Vivement, je resserrais mes cuisses contre ses hanches. Fallait me le dire si c'était ça que tu voulais la distance réduite, je sentais un filet de sang frais rouler contre nos peaux. C'était son sang. Mes doigts qui avaient fait ça. où le fer doit parler, la langue doit se taire ce n'était que les conséquences des amertumes que le rivages ramenaient à nos pieds. j'en ai rien à foutre de ton humeur Teddy. C'est toi qui m'a demandé de te suivre dehors je haussais une épaule, la mine boudeuse. Ma soirée avait commencé sous de bonne hospice. Avant qu'il n'arrive, je m'amusais. Avant qu'il ne franchise le pas de la porte, j'étais libre de mes mouvements sans qu'il ne pose son regard perçant sur mes courbes et qu'il ne juge mes faits et gestes. Mes doigts glissaient contre le cuir de sa ceinture mais je restais interdite. La frustration au bout des doigts. «Pour le meilleur et pour le pire ? » l'acidité de son expression enlevait le charme religieux de la formule. surtout pour le pire Nous ne connaissions que le pire. Les jours s'assombrissaient d'année en année. Les bons moment n'était pas fongibles. Nous les avions épuisés sous les rayons chaleureux du soleil brillant de notre enfance. Celui que nous prenions le temps d'apprécier, les corps étalaient sur les étendues verdoyante du Mourne Way ou suspendus sur les ruines du château de Carra, ombragées par la splendeur de plusieurs menhirs. Finalement, je me redressais, le souffle court, empoisonné par son haleine. Je m'avançais vers le bord de l'eau, laissant l'écume lécher mes orteils. «Je ne suis pas la seul à ressentir. Comme tu n’es pas la seule à souffrir. Babi. Chère Babi. My Babi. Continue. Ou tu ne retiens que les erreurs ? » les pupilles sur l'horizon je haussais une épaule face au vent. Bien sûr que non, je ne retenais pas que les erreurs. Une myriade de souvenir me revenait en tête et son visage s'y dessinait à chaque fois. mais tes erreurs nous ont fait prendre un chemin différent. Est-ce que tu vois l'horizon toi ? Je suis perdue dans la brume et je vois plus ta main tendue «Si je vais à Londres je ne le choisi pas, c’est ma mission. Je ne me le pardonne pas. Et à chaque fois que je te regarde, tu me le rappelle. Je répète ce départ un million de fois. Et tu me fixes. Tu restes sur cette putain de plage en me punissant pour ta solitude. Babi, je suis fatigué pour toi. Tu m’as attendu sans te battre. Et je t’ai espéré sans me battre. C’est ça l’égalité. » je courbais l'échine pour attraper une coquille vide. Du bout des doigts je longeais les striures du mollusque, les enfonçants dans ma peau sous ses paroles. En plus d'être à demi sourd. Tu es complètement aveugle Theodore. J'avais 16 ans quand tu es parti. Tu te souviens ce soir où je suis venu à Londres. T'étais avec Jamie dans un bar à Londres. Puis tu nous as laissé, sûrement parce que tu étais trop fatigué. C'était pour toi que j'étais là. Et tu le savais. le menton contre la peau dénudée de mon épaule, je pinçais les lèvres en croisant les bras contre ma poitrine. L'air était devenu glaciale. Et les frissons naissaient contre mon derme. et tu crois que c'est par plaisir que j'ai quitté nos landes. Est-ce que tu t'es déjà posé la question de savoir pourquoi je suis toujours à Londres ? Je t'en pris. Je déteste toujours autant tout ces gens et leur accent pompeux je secouais la tête en soupirant devant son ignorance. on préfère mourir que de faire un pas en avant. Les plaisirs de l'amour propre ne cicatrisent pas pour longtemps les blessures du coeur. Sache-le
(✰) message posté Jeu 23 Mar 2017 - 0:16 par Theodore A. Rottenford
she stood on the stool after dancing to céilidh singing to trad tunes. i never heard carrickfergus ever sung so sweet acapella in the bar using her feet for a beat.” ✻ Courronés, à genoux, à l’arrière de l’église. Les coeurs dévêtus sur la stalle métallique. Nos yeux avaient éteint les lumières de la ville en entier. L’eau roulait sur nos fronts immaculés. L’aiguille te rapproche du Seigneur. Priant pour les arabesques du trèfle irlandais, Babi se tenait comme une constellation au milieu des nuages. La douleur s’était retournée dans mon ventre. Oublie le deuil. Oublie le reste. Son parfum m’avait suivi jusqu’au rivage, entraînant l’espoir biaisé de notre enfance. Je n’étais plus un jeune homme. Je n’étais pas espiègle et plein de vie. Mon regard s’était plissé entre les rides. Je respirais la douceur de ses cheveux. La lune s’était levé afin de murmurer à mon oreille. Peu importait, mon amour, ou ma dévotion, elle ne semblait pas réaliser. Dans le tumulte de ma pensée, j’avais perdu sa trace. Je m’étais laissé porter par les manigances de ma mère et mon besoin de la protéger. Sa dépendance était la mienne. J’étais le seul – mon équilibre reposait sur ses jambes malades. Mon destin vacillait sans cesse, car nous étions synchronisés dans cette chute. Les cornemuses s’étaient transformées en violons. Puis les cloches avaient battu les sonnets afin de déplorer la mort de notre idéal amoureux. J’étais triste pour la première fois. La femme était une créature enchanteresse, elle m’avait brisé depuis la naissance. Mais Baibin Costigan m’avait insufflé la vie. Elle avait tordu mes poumons afin de broder ses sillons au creux de mon âme. Je ne frissonnais pas au contact du vent. La nuit enlaçait ma silhouette sans désemparer. « Fallait me le dire si c'était ça que tu voulais. J'en ai rien à foutre de ton humeur Teddy. C'est toi qui m'a demandé de te suivre dehors. » Ses cuisses dansaient sur mon corps. J’étais prisonnier de ses charmes – mais, la frustration était devenue habituelle. Mon pouce roulait sur son genou avec malice, incapable de remonter plus haut. Ma verge n’était pas capricieuse. C’était mon cœur qui était lâche. Je repoussais son étreinte pour ne pas la saisir de toutes mes forces. «Je t’ai ordonné de me suivre dehors. » Je voulais rétorquer avec animosité, cependant – je demeurais calme et impétueux. Je passai ma bouche sur son cou afin de goûter aux délices putrides de la chair. «Je me lasse trop vite du cul. Je ne voulais pas me lasser de toi. » Marmonnai-je en pressant l’objet de ma perversion contre sa jambe. Elle voulait me sentir – toucher mon orgueil endurci. Et le voilà, aussi tranchant que l’acier. Ployant pour ne pas l’embrasser. Je lui montrais les étendues de son pouvoir. Elle pouvait me posséder sous sa grippe féminine – de la même manière, qu’elle pouvait ravager les autres hommes du clan. Elle exhalait cette élégance mesquine et charnelle. Babi était la concrétisation de nos fantasmes. La souveraine de fer qui avait réussi à gravir les marches de la gloire, simplement en clignant les cils. Elle n’avait pas la beauté de Clara, ni son rang au sein de la lutte. Mais elle se détachait du cliché de la fille du mafieux. Babi avait grandi au milieu des malfrats. Elle avait existé en synergie avec leurs familles et leurs erreurs. Elle avait brillé tout le temps. Elle avait brillé pour nous. « Surtout pour le pire. » Je souris en me poussant sur le côté. Ma posture se repliait lentement afin de rejoindre les dunes de sable. Je frôlai ma barbe dans un air songeur. L’horizon s’amenuisait sous les ondoiements de la houle. L’éclat argenté des astres avait submergé mes souvenirs. «Le pire c’est t’aimer à contre sens. » Murmurai-je sans la regarder. Je ne pouvais pas en rire. Je ne voulais pas lever mon verre et noyer cette confession au fond du goulot. «Tu m’as habitué à t'avoir dans la haine. A devoir souffrir à chaque fois. » Je me levais afin de marcher. Ma blessure s’était engourdie sous les caresses de Belfast. Je me souvenais de son regard vermeil, de la peur qui avait transcendé son âme lorsqu’elle avait crédulement pensé qu’il était possible de me tuer. Je me tournai en allongeant le bras vers son profil. Elle esquissait des mouvements elliptiques sur le rivage. Ses doigts enlaçaient les coquilles vides. Dans un autre univers, j’aurais couru pour la faire tourbillonner au milieu des roches. Ma bouche se serait goulument accroché à son menton. Dans un autre univers, je n’étais pas Theodore. Je n’étais pas mafieux. « En plus d'être à demi sourd. Tu es complètement aveugle Theodore. J'avais 16 ans quand tu es parti. Tu te souviens ce soir où je suis venu à Londres. T'étais avec Jamie dans un bar à Londres. Puis tu nous as laissé, sûrement parce que tu étais trop fatigué. C'était pour toi que j'étais là. Et tu le savais. » Je grommelai en réduisant la distance entre nos silhouettes. Etait-il possible d’effleurer la petite flamme qui scintillait au loin ? Mon épaule touchait délicatement sa tempe. Elle semblait si petite – comme s’il m’était possible de la surplomber totalement. Je me souvenais de cette nuit. Jaime l’avait trouvé belle pour la première fois. Il l’aimaient pour son corps. Ils ne voyaient que ça. « Et tu crois que c'est par plaisir que j'ai quitté nos landes. Est-ce que tu t'es déjà posé la question de savoir pourquoi je suis toujours à Londres ? Je t'en pris. Je déteste toujours autant tout ces gens et leur accent pompeux. » Je soufflais pour de détacher de la réalité, de l’évidence et de Hanna. Je rassemblais mes idées ; c’était une affection héréditaire qui touchait le cerveau. Rare. Lente. Subtile. Puis les symptômes devenaient fulgurants. Changement de personnalité, dépression et démence. Le nerf était touché et souvent les mouvements anormaux se déclaraient sur un côté du corps. Le bras, le visage. Les émotions accentuaient le malaise car la condition était incurable. On était tous malades. On avait déjà la Chorée de Huntington. «Jamie m’avait testé ce soir. Il voulait t’avoir. J’ai choisi ma loyauté. Et j’avais espéré que tu en fasses de même. » Je connaissais son aversion pour les graviers austères de Londres. Babi détestait les grandes métropoles, les vacarmes et la pollution. Elle était habituée à la liberté des landes. Aux lisières infinies de la rivière. «Je t’aime. Reste avec moi. J’ai besoin de toi. Tu n’imagines pas le nombre de fois où je me suis moqué de ces mots. Babi, il y a quelque chose dans mon cœur qui me pousse à ressentir le manque de toi. Si j’étais ton meilleur ami je ne t’aurais pas obligé à rester – je ne t’aurais pas enfermé dans mes convictions. Mais si tu étais ma meilleure amie, tu ne voudrais pas que je te choisisse. Je sais que tu me détestes de te rappeler ta maladie. Mais je ne pense qu’à ça. Je ne veux pas t’aider parce que je préfère te voir rongée par la déception, que triste et affaiblie par les traitements. Je préfère que tu demeures à jamais animée par la colère parce que si je deviens humain, si je me mets à genoux pour implorer ta vie. Je deviens un homme de plus à mépriser. Et je n’y arrive pas. » La lueur des phares était blême. Elle lissait les courbes racées de ses joues. Je passai mon bras autour de sa taille afin de l’étreinte dans l’obscurité. Je pinçai les lèvres face aux alignements des étoiles. Je t’aime. Reste avec moi. J’ai besoin de toi. Et si on ne se moquait plus ?
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(✰) message posté Jeu 23 Mar 2017 - 22:30 par Invité
As last orders were called was when she stood on the stool after dancing to céilidh singing to trad tunes I never heard Carrickfergus ever sung so sweet acapella in the bar using her feet for a beat La mélodie des violons dansait autour de nous. Son écho se répercutait contre nos tympans afin de rythmer les battements de nos coeurs nus et incertains. Je plissais les yeux face au vent. La puissance de son odeur venait s'enrouler autour de mes membres. L'Irlande avait repris possession de son corps. Il était redevenu l'enfant du pays. Le désir tordait mon bas ventre lorsque je posais mon regard dans le sien. L'alcool. Ce lieu. Cet homme Cependant, c'était contraire à nos règles. Nous étions des malfrats mais nous avions peur L'opale de mes yeux dressait la caricature de l'homme idéal. Aucune chimères romantiques. Je n'avais pas besoin de l'auréole divine. Au contraire. L'obscurité m'avait toujours attiré. La violence. Le pourpre. Mes veines palpitaient sous ma peau lorsque son pouce sillonné mon genoux. Nous étions redevenus adolescents, malgré les ravages du temps sur nos enveloppes charnelles. Chacune de nos blessures écrivaient notre histoire. Je passais mon index délicatement contre sa cuisse meurtrie Ce petit coin de ta peau est à moi pour toujours «Je t’ai ordonné de me suivre dehors. » je secouais la tête, un sourire perchait au coin des lèvres. J'admirais le jeu de lumière contre les traits anguleux de son visage jusqu'à crisper mes doigts contre ceux-ci. Ca ne marche pas comme ça entre nous. J'ai choisis de te suivre la seconde fois. articulais-je taquine. Tout n'était que domination avec Theodore mais il n'arrivait pas à me contraindre. Tu es le soleil. Je suis la lune L'étoile domine le satellite. Et pourtant, chaque jour. Cette même bataille, cette même lutte se dessinait au-dessus de nos têtes, en plein milieu des cieux. Quelques minutes. Quelques secondes. Néanmoins, le soleil courbait l'échine sur l'horizon. Il laissait sa place à l'éclat argenté. Et parfois. Les caprices de la lune, étaient si tenace, qu'elle arrivait à éclipser la boule de feu en pleine journée. Tu es le soleil. Je suis Clover «Je me lasse trop vite du cul. Je ne voulais pas me lasser de toi. » le désir perlait dans mon dos, roulait dans le creux de mes reins. J'exhalais son souffle argentin alors que ses lèvres coloraient les pages blanches de l'histoire. Lorsqu'il pressait son bassin contre mes jambes, je pouvais sentir sa masculinité se dresser contre ma cuisse avec cette arrogance qui lui était propre. Ma salive glissait dans mon gosier, mes lèvres s'entrouvrirent devant la chaleur du moment. mais je ne suis pas n'importe quel cul ne me réduit pas aux bimbos que tu traines sous tes draps. Je vaux mieux que ça ! La tentation était si intense que je préférais me redresser pour ne pas flancher. Pour ne pas défaire cette ceinture sui semblait grossir de minutes en minutes. Pour ne pas brûler dans les flammes du désir. Tu ne m'impressionne pas tu sais. Sous tes grands airs de j'ai tout vu, tout connu, rien ne m'atteint ... tu meurs de trouille de flancher. «Le pire c’est t’aimer à contre sens. » La chaleur incandescente de son corps m'avait quitté. J'attrapais son pull pour le mettre autour de mes épaules et songer à ses mots. «Tu m’as habitué à t'avoir dans la haine. A devoir souffrir à chaque fois. » Notre relation n'était que frustration et colère, c'était notre façon d'être. Se complaire dans la haine, parce que c'est plus facile que d'aimer. C'est moins douloureux de détester. c'est ma façon à moi de t'obliger. Souffrir. C'est ce qu'on sait faire de mieux. Je sais pas être heureuse Teddy. Je suis comme ça et la véracité de mes mots était presque triste. je ne sais pas être heureuse. Je ne saurais pas comment réagir. Souffrir, c'est plus simple. depuis mon enfance ma vie n'avait été qu'un succession de drames. Tu aurais pu être mon éclaircie. Mais tu as préféré devenir un nuage de plus Les pieds dans l'eau, je sentais les galets s'enfoncer sous mes pieds nus, puis l'eau glacée engourdir mes membres. L'ombre de sa prestance se posait à mes côtés. Le scintillement des étoiles s'amoindrissaient au contact des fines gouttes qui tombaient du ciel. Je levais le visage pour accueillir les larmes des anciens. Celles de Jamie devaient s'y mêler. Il devait certainement être en train de rire devant nos confessions. «Jamie m’avait testé ce soir. Il voulait t’avoir. J’ai choisi ma loyauté. Et j’avais espéré que tu en fasses de même. » ma tête tombait contre son épaule.Alors j'ai réussi le test Mes paupières se fermaient sous la mélodie entêtante du violon qui sonnait dans mes tympans. tu entends les vibrations des cordes toi aussi ? Nos vêtements s'alourdissaient peu à peu, mais l'atmosphère devenait clément. Je n'avais plus froid lorsqu'il se tenait à mes côtés. Lorsque sa peau était au contact de la mienne. «Je t’aime. Reste avec moi. J’ai besoin de toi. Tu n’imagines pas le nombre de fois où je me suis moqué de ces mots. Babi, il y a quelque chose dans mon cœur qui me pousse à ressentir le manque de toi. Si j’étais ton meilleur ami je ne t’aurais pas obligé à rester – je ne t’aurais pas enfermé dans mes convictions. Mais si tu étais ma meilleure amie, tu ne voudrais pas que je te choisisse. Je sais que tu me détestes de te rappeler ta maladie. Mais je ne pense qu’à ça. Je ne veux pas t’aider parce que je préfère te voir rongée par la déception, que triste et affaiblie par les traitements. Je préfère que tu demeures à jamais animée par la colère parce que si je deviens humain, si je me mets à genoux pour implorer ta vie. Je deviens un homme de plus à mépriser. Et je n’y arrive pas. » la douceur de ses mots se répercutaient avec violence contre mon palpitant. Ses bras se refermaient autour de ma taille. Il y a des noms, des mots dans la vie qui nous ramènent à des lieux, un temps ou nous étions heureux. Et son nom était inscrit sur chacun des coquillages irlandais. Alors je le serrais entre mes doigts. Jusqu'à m'en faire mal. me laisse pas. Jamais alors si tu n'es pas mon meilleur ami. Que je ne suis pas ta meilleure amie. Qu'est ce qu'on est Teddy ? murmurais-je contre son torse. Je humais son odeur jusqu'à l'asphyxie. Jusqu'à en être écœurée. Je redressais le menton pour affronter ses prunelles. Ma main glissait contre sa nuque pour baisser son visage vers le mien j'ai l'air si malade que ça ? demandais-je à voix basse. Toute ma vie, je m'étais évertuée à être forte. Parce que c'est ce qu'il attendait de moi. C'est ce qu'il m'avait demandé implicitement en me tendant la main. En essuyant la boue sur mes mains. j'arrive pas à te mépriser. Du moins, pas longtemps Alexein
(✰) message posté Jeu 13 Avr 2017 - 0:52 par Theodore A. Rottenford
she stood on the stool after dancing to céilidh singing to trad tunes. i never heard carrickfergus ever sung so sweet acapella in the bar using her feet for a beat.” ✻ Elle me faisait mal. Ses doigts se coloraient sur mon visage. Terreur et colère. Amour et passion. Mes pensées se déroulaient dans un flux intermittent. Babi goutait à l’ivresse de l’illusion. Dans un souvenir brisé, elle avait de l’eau dans les yeux. Elle pleurait en murmurant Restes avec moi. Mais je ne pouvais pas la voir. Mon dos était tourné sur l’horizon. Ma meilleure amie se déchirait dans la nuit. Et aujourd’hui, elle me laissait enfin apercevoir ses blessures. Mes étendards se déployaient sous le vent. Mais j’étais vaincu. Ma loi n’avait pas régit la mafia. J’étais l’incapable, expatrié pour prêcher notre seigneur dans la distance de Londres. On avait déjà prédit la chute. Je me tournais vers la mer. Les vagues se dressaient au-dessus des nuages. Je respirais les mugissements de l’eau sur les roches. La splendeur de l’hiver se glissait entre nous, brisant l’étreinte, étouffant l’impulsion qui m’avait prostré sous sa prise. Je voulais sourire mais le temps avait engourdi ma mâchoire. Je me penchais lentement, effleurant sa peau entre les plis de sa robe. « Ca ne marche pas comme ça entre nous. J'ai choisis de te suivre la seconde fois. » J’acquiesçais en étouffant le tissu sur sa cuisse. Si elle me tenait, je pouvais courber le genou et oublier la convention. Ma voix se brisait dans un murmure. Ne te dérobe pas de mon oeil, Babi. J’avais besoin de la protéger pour vivre. Je voulais m’épandre sur ses veines et me gorger dans les tourbillons de sa maladie. Je plissai le front en esquissant un mouvement de recul. J’observais les crêtes de la montagne et le sommet du manoir au loin. Ma langue claquait contre mon palais, pleine de rancune et de désir. Je ne pouvais pas la toucher. Pour elle, je n’étais pas l’homme mais la constellation. La ligne qui se dessinait dans la nuit abîmée pour que ses étoiles se dressent, majestueuses et intrépides, au milieu des voussures et des arcs. Je provoquais son courroux pour me bercer de sa rage. Mes yeux absorbaient ses prunelles, laissant le vide nous happer dans une spirale étrangère. Son visage devenait le mien. « Mais je ne suis pas n'importe quel cul » Et c’était le pire. Car de son cul, je ne pouvais me départir. Ma main glissait sur ses courbes, à la fois aguicheuse et brûlée. Je ne supportais pas l’attente et la proximité. Le frustration et l’élévation du sentiment. J’étais conscient à présent - la maîtrise ne suffisait plus à cacher la vérité. «c'est ma façon à moi de t'obliger. Souffrir. C'est ce qu'on sait faire de mieux. Je sais pas être heureuse Teddy. Je suis comme ça. » J’effleurai les contours de sa joue. Mon pouce ondulait sur le creux de sa pommette racée, sans m’attarder sur la cicatrice, sans éveiller la douleur lascive d’un beau-père immoral. Je haussai les épaules en la redressant à mes côtés. Mon bras pendait sur sa silhouette, la retenant sous les jougs d’une confession qu’elle refusait de partager. Je souris à demi-mots. L’obscurité se découpait sur les falaises de Belfast. Nous étions les statues de marbres, rongées par le sel et la pluie. Nos expressions meurtries par les éboulements et la sudation. Mais le coeur était fixe. Il demeurait inébranlable sous la chair et la peur. «Et je ne sais pas te rendre heureux. » Murmurai-je avec avec fatalité. On se croyait invincibles, mais le destin était foudroyant. Elle souffrait des maux de Huntington. Je baissai les yeux sur l’horizon. Mes paroles s’inscrivaient surs les franges de la mer. Aussi vite prononcés, aussitôt imprimés dans les profondeurs de l’Irlande. « alors si tu n'es pas mon meilleur ami. Que je ne suis pas ta meilleure amie. Qu'est ce qu'on est Teddy ? J’ai l'air si malade que ça ? » J’étais stoïque - incapable d’esquisser le moindre mouvement. Une âme d’enfant dans un corps mourrait. Je hochais la tête puis j’essuyais les dernières traces de boue sur ses poignets. Je tendis ses bras vers ma bouche en soufflant les vapeurs de mon coeur sur ses doigts. Non. C’est moi qui ait l’air malade. Je suspendis mes paupières sous l’éclat de la lune. « J'arrive pas à te mépriser. Du moins, pas longtemps Alexein. » J’approchais ma bouche de sa tempe afin d’embrasser ses cheveux. Les senteurs du whisky grisaient nos esprits. Elle vacillait et je m’effondrais sur le rivage. L’équilibre instable. L’odeur du terroir. Babi était la concrétisation de mon univers parallèle, celui où il était possible d’aimer à la première rencontre. De tout donner, même la vie. Et c’était pour cette raison particulière que je rejetais cet instant. Je me créais une sobriété nouvelle, imposant ma hargne et mes jugements méprisables sur la famille qui nous avait séparé pendant des années. «Tu ne sais vraiment pas ce que tu représentes? Babi, tu es ma moitié la plus obscure. Tu es la plus belle et la plus vaniteuse. Dire que tu es ma meilleure amie, c’est te réduire à ces liens fades et amers. Tu n’es pas mon premier amour. Tu es ma passion toujours. » J’usais les mots des autres - les émotions translucides des coeurs amoureux. Je me moquais de ses piques car je savais qu’elle avait besoin d’entendre. La confrontation était imminente. Je l’avais anticipé dès mon arrivée au bar des mafias. Je grommelai en relevant les pans de mon kilt. «Tu n’as toujours pas fait de blague sur mes poils en épi. Je suis déçu. » Je maintenais la tête basse, alors que ses mains appuyaient sur ma nuque. Je humais son parfum. Et pour la première fois, je me permettais de décortiquer ses essences. Elle exhalait les saveurs de l’incertitude. Elle essayait de me prouver la force que je lui insufflé, il y vingt ans.