"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Life is not always what you expect it to be - ft Mohan & Breena 2979874845 Life is not always what you expect it to be - ft Mohan & Breena 1973890357
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Life is not always what you expect it to be - ft Mohan & Breena

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Rhiannon O'Connor
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() message posté Lun 13 Fév 2017 - 21:39 par Rhiannon O'Connor
Life is not always what you expect it to be
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4 février 2017

4.20am c’est l’heure qu’affichait mon réveil quand je me réveillais en sueur pliée en deux par la douleur sans savoir ce qui m’arrivait. Les crampes avaient commencé la veille au soir, j’avais pris un médicament pour la douleur et une tisane pour me relaxer afin de pouvoir dormir, malgré tout j’avais passé des heures à me tourner et retourner dans mon lit et j’étais à peine endormie qu’une nouvelle crampe, plus forte que la dernière me réveillait. J’avais envie de hurler mais je ne voulais pas affoler Sharona qui dormait dans la chambre à côté et l’inquiéter. J’attendais que la douleur passe finalement avant de me tourner à nouveau en espérant arriver à me rendormir encore une fois, mais après une heure et de nouvelles douleurs je finis par me résoudre à sortir de mon lit. Je commençais par un arrêt dans la cuisine où j’allumais la bouilloire pour me préparer un thé noir bien corsé, après quoi je pris mon ordinateur avec lequel je me posais sur le canapé. Si je devais être réveillée aux aurores autant que ces heures soient productives et que je me mette à travailler sur la traduction qui m’avait été confié il y a quelques semaines. Ce n’est qu’en entendant Sharona se lever et constatant que je n’avais pas avancé dans mon travail passant la plus grande partie de mon temps pliée en deux par la douleur que je capitulais en éteignant l’ordinateur et appelait mon médecin pour prendre un rendez-vous pour le matin même en espérant qu’il puisse me donner quelque chose qui fasse passer la douleur rapidement. Je rejoignais Sharona dans la cuisine pour me forcer à manger quelque chose en guise de petit déjeuner et échangeait quelques mots rapides avec elle avant d’aller prendre ma douche.

Je m’étais préparé tant bien que mal entre deux crampes avant de prendre un taxi pour me rendre au cabinet de mon médecin pour découvrir ce qui m’arrivait. Je ne pouvais m’empêcher de penser au pire sans pouvoir mettre un nom sur ce qui m’arrivait. J’attendais patiemment dans la salle d’attente que ce soit mon tour, j’étais là depuis une quinzaine de minutes que j’entendis mon docteur m’appeler et me levait pour la suivre dans son cabinet. Elle avait une quarantaine d’année et me suivait depuis que j’étais installée par moi-même à Londres, avant que je ne parte pour retrouver mes parents biologiques en Australie. Nous commencions par échanger quelques paroles avant qu’elle me demande ce qui m’arrivait. Je lui parlais rapidement des crampes que j’avais depuis la veille qui empiraient en intensité et du fait qu’elles se faisaient plus rapprochées. Je m’installais sur la table d’auscultation et la laissait faire ce qu’elle avait à faire en répondant à ses questions sur la douleur, l’intensité, la répétition et si cela me faisait mal quand elle touchait à tel ou tel endroit.

« Et vous dites que ce sont des crampes, vous êtes sûres que ce sont pas des contractions ? »
« Des contractions ? Vous voulez dire comme les femmes enceintes prêtes à accoucher ? »
« C’est bien ça. Se pourrait-il que vous soyez enceinte ? »
« Non, c’est impossible. »
« Vous en êtes absolument sûre ? »
« A 100%. Je suis célibataire depuis presque neuf mois et je n’ai eu aucune relation depuis. »

Je pouvais voir l’air sceptique que m’adressait mon médecin à ma réponse avant de hocher la tête. Je ne savais pas ce qu’elle pensait et si elle me croyait ou non, mais j’étais sûre que ce n’était pas possible, je le saurais si il y avait la moindre chance que je le sois, il y avait des signes qui ne trompaient pas et je n’en avais aucun. J’avais peut-être prit deux ou trois kilos depuis le départ de Noam mais je n’avais pas vraiment fait attention à ce que je mangeais, mais je ne montrais définitivement pas les rondeurs de quelqu’un qui attendait un enfant. Sans compter les autres symptômes comme l’arrêt des règles que j’avais toujours aussi régulièrement qu’avant, sans compter que j’avais toujours fais attention à ma contraception et que je ne manquais jamais la prise de ma pilule.

« Mmmm j’aimerais vous envoyer à l’hôpital pour faire quelques tests supplémentaires et principalement un scanner pour voir ce qui peut être la raison de vos douleurs. Je vais vous appeler une ambulance et les prévenir de votre arrivée. »
« Vous ne me croyez pas, n’est-ce-pas ? Je peux prendre un taxi et me débrouiller par moi-même. »
« Je ne dis pas que je ne vous crois pas, vous pourriez faire un déni de grossesse et ne pas vous êtes rendu compte que vous étiez enceinte. Ou il pourrait s’agir de quelque chose de totalement différent. Mais on ne le saura pas tant que vous n’avez pas fait un scanner et d’autres tests plus poussé et pour cela il vous faut aller à l’hôpital. Je n’en doute pas que vous puissiez vous rendre par vous-même, mais je préfère ne pas prendre de risques et vous faire accompagner. »

Je me contentais de hocher la tête, je ne savais pas quoi penser de ce qu’elle avait dit et j’avais du mal à imaginer qu’on puisse ne pas se rendre compte que l’on est enceinte pendant neuf mois. J’avais envie de lui répondre qu’elle était folle, que ce déni de grossesse n’était qu’une invention mais je n’avais pas envie de causer une scène et que les patients dans la salle d’attente me prennent pour une folle. J’espérais que ce passage à l’hôpital puisse m’apporter des réponses et que je puisse revenir pour lui prouver qu’elle se trompait et que je connaissais mon corps. J’essayais de ne pas y penser mais les douleurs me rappelaient tout ce qui se passait toutes les quelques minutes que quelque chose n’allait pas.

Il n’avait fallu que quelques minutes à l’ambulance pour arriver et me prendre en charge avant de prendre la direction de l’hôpital où l’on me demandait de m’asseoir et de remplir un formulaire d’admission. Ce que je faisais aussi bien que possible quand je n’étais pas pliée en deux par une nouvelle crampe. J’étais consciente de ce que mon médecin m’avait dit concernant le fait que c’était probablement des contractions mais je n’arrivais pas à me résoudre à les nommer de la sorte. Finalement on me demandait de patienter dans une salle d’auscultation que quelqu’un vienne m’examiner.  

Emi Burton
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() message posté Sam 25 Fév 2017 - 4:18 par Invité


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Des patients qui ne cessent jamais d’arriver, d’autres qui sont mécontents de devoir attendre si longtemps et un personnel qui tente de surpasser la fatigue pour faire au mieux leur boulot… voilà l’atmosphère qui règne chaque jour au service des urgences et cette journée n’échappe pas à la règle. Savoir supporter un rythme soutenu et savoir faire face à toutes sortes d’imprévus, c’est primordial quand on travaille dans un hôpital mais il y a des imprévus qui restent toujours plus marquants que d’autres. Depuis le début de la matinée, Mohan a déjà vu défiler un bon nombre de patients et il sait que c’est loin d’être fini. Tout en prodiguant des soins à l’un d’entre eux, il ne peut pas s’empêcher de jeter quelques coups d’œil du côté des admissions qui ne désemplissent pas. Il sait qu’il va devoir encore accélérer le rythme pour aider à soigner un maximum de gens et tenter de désengorger le service le plus rapidement possible. C’est un challenge difficile à relever mais pas forcément impossible. Ça dépend des jours et surtout de l’état de gravité des patients qu’on leur amène. Tout en s’occupant de nettoyer une plaie, il remarque d’ailleurs l’entrée d’une nouvelle arrivante, amenée par des ambulanciers. Il n’a pas à s’en occuper, ses collègues de l’accueil sont là pour ça mais il y a quand même quelque chose qui l’intrigue chez cette nouvelle patiente. Elle se trouve assez loin de l’endroit où il se trouve et il doit rester tout de même concentré sur ce qu’il est en train de faire mais il ne peut pas s’empêcher de relever de temps en temps la tête vers le bureau d’admission des urgences pour tenter d’apercevoir à nouveau cette jeune femme. Une fois les soins de son patient terminé, Mohan s’occupe de remettre un peu d’ordre dans le matériel utilisé avant de continuer son travail. Il se charge déjà de plusieurs patients en même temps et c’est un soulagement d’en avoir terminé avec l’un d’entre eux. Il se retrouve à se rapprocher un peu plus du bureau des admissions et c’est seulement à ce moment qu’il arrive à distinguer le visage de la nouvelle arrivante, un visage qui ne lui est pas du tout inconnu. Sur le coup, il a même du mal à croire que ce soit vraiment elle. Depuis le temps qu’il travaille ici, il n’a jamais croisé une seule fois une personne qu’il connaissait, ce qui est plutôt positif. C’est la première fois qu’il se trouve confronté à un cas de figure où une nouvelle patiente de l’hôpital se trouve être également son amie, et une amie de très longue date qui plus est. Un léger doute persiste encore mais alors qu’il tentait d’aller à sa rencontre, Mohan est obligé de s’arrêter auprès d’une autre patiente qui l’interpelle sur son passage. Il s’agit d’une vieille dame qui a fait une chute chez elle et qui attend de pouvoir passer des examens. Elle semble un peu inquiète alors Mohan n’a pas d’autres choix que de s’arrêter un moment pour lui expliquer à nouveau ce que le médecin lui a déjà dit quelques minutes plus tôt. Il essaie d’être assez rapide dans ses explications puisqu’il a hâte d’aller voir ce qui se passe réellement aux admissions mais même s’il commence à s’inquiéter lui-même, il se doit de rester professionnel auprès de cette patiente, qui semble finalement chercher à le retenir pour avoir un peu de compagnie.

- Excusez-moi Mrs Price, j’ai à faire mais je reviens vous voir plus tard. Lui dit-il poliment avant de continuer son chemin.

Le temps qu’il arrive à quitter cette vieille dame pour rejoindre ses collègues de l’accueil, la nouvelle patiente a déjà disparu. Mohan la cherche un instant du regard mais il ne la voit pas et il devine qu’elle a été emmené ailleurs. Il est presque sûr d’avoir reconnu Rhiannon mais ne pas en être certain le fait se questionner encore plus. Il a besoin de savoir, il n’arrivera jamais à penser à autre chose s’il ne sait pas si c’est bien elle et si c’est le cas, de connaitre la raison pour laquelle elle se trouve aux urgences.

- Hey ! Dit-il à sa collègue de l’accueil en s’approchant d’elle pour attirer son attention. La patiente qui était là avec toi, une femme blonde, tu sais où je peux la trouver ?

Ayant toujours un léger doute sur son identité, il préfère ne pas citer de nom et de taire aussi le fait qu’il est possible qu’elle soit son amie. Mohan obtient bien vite les renseignements qu’il veut et quitte sa collègue, après l’avoir remercier, pour se rendre vers les salles d’auscultations individuelles. Il n’a aucune autre information pour le moment en ce qui concerne la patiente, son dossier étant probablement entre les mains d’un médecin à ce moment même. Mohan frappe à la porte avant d’entrer, ne sachant pas si la patiente était seule ou déjà en consultation avec le médecin. Ce dernier n’est apparemment pas encore arrivé et il ne lui suffit que d’une seconde pour comprendre que ses craintes étaient finalement bien fondées.

- Rhiannon ? Dit-il en refermant la porte derrière lui. Il me semblait bien t’avoir reconnu. Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que tu viens faire là ?

Même en exerçant dans cet hôpital, il est difficile - voire impossible - de garder la même distance professionnelle lorsqu’il s’agit d’un proche et non d’un patient parmi tant d’autre. L’inquiétude qu’il ressentait déjà monte d’un cran également puisqu’il sait très bien qu’elle n’est pas du genre à se rendre aux urgences pour rien et qu’il doit se passer quelque chose d’assez grave pour qu’elle soit là.

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() message posté Sam 4 Mar 2017 - 3:19 par Rhiannon O'Connor
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Depuis mon passage chez mon médecin qui part chance était de garde un samedi matin, j’étais complètement perdue et ne savais ni ce qui m’arrivait ni ce qui se passait vraiment. L’idée que je puisse être enceinte me paraissait complètement surréelle. Ce n’était pas possible que ce soit le cas, je n’avais pas eu de relations amoureuse depuis que j’avais rompu avec Noam il y a presque neuf mois, ni de relation sans lendemain. J’étais installée dans une salle d’auscultation à l’hôpital mais jusqu’à présent je n’avais pas encore eu la visite d’un médecin ou d’un/e infirmier/e ce qui me laissait le temps de me retourner le cerveau pour avoir une idée de ce que je pouvais avoir. J’avais sorti mon téléphone et fais une recherche mais les seuls symptômes qui revenaient à chaque fois étaient ceux d’une fin de grossesse que je ne pouvais toujours pas m’expliquer. Si j’étais enceinte je le saurais, il y avait assez de symptômes pour reconnaitre les signes d’une grossesse et je n’en avais présenté aucun au cours des neufs derniers mois, j’avais continué à avoir mes règles aussi régulièrement qu’avant même en stoppant ma contraception après ma rupture avec Noam, je n’avais jamais eu de nausée matinale et il était clair que je n’avais pas le ventre d’une femme enceinte. J’avais pris un ou deux kg mais je m’étais laissé aller ces derniers mois me concentrant sur mes traductions et me réchauffant souvent un plat tout prêt ce qui était on le savait pas ce qu’il y avait de mieux pour la ligne. Et j’avais passé un bilan de santé complet avec prise de sang il y a cinq mois, si j’avais été enceinte le résultat l’aurais montré et ce n’était pas le cas.

Je continuais de pianoter sur mon téléphone pour essayer de trouver une réponse, mais rien qui ne puissent m’aider vraiment. Mais je ne pouvais m’arrêter, il me fallait trouver une explication autre que ce que mon médecin m’avait dit car je n’arrivais pas à accepter ce qu’elle pensait. Je tombais finalement sur un site parlant de déni de grossesse au moment où la porte s’ouvrait. Je relevais les yeux pour voir de qui il s’agissait avant de reconnaitre Mohan. Je poussais un léger soupir à son apparition, heureuse d’avoir quelqu’un dont j’étais proche qui puisse me rassurer et me dire que tout irait bien.

« Mohan ! » Jusqu’à présent le stress et l’envie de faire ces recherches pour savoir ce que je pouvais avoir m’avaient en quelque sorte permis de ne pas craquer, mais la vue de mon ami suffisait à ce que des larmes se mettent à couler sur mes joues. « Je sais pas ce qui se passe. J’ai des crampes depuis hier soir, mon médecin m’a envoyé ici pour faire des examens supplémentaires. » Je laissais une courte pause pour essayer de me calmer. « Elle pense que je suis enceinte et sur le point d’accoucher. Mais c’est juste impossible, je le saurais si j’étais enceinte non ? »

J’espérais qu’il puisse me donner une réponse, qu’il puisse affirmer qu’elle se trompait et que j’avais quelque chose de tout différent et que tout allait bien se passer. Mais j’avais du mal à y croire, même si j’étais toujours persuadée que je ne pouvais pas ne pas m’être rendu compte que j’étais enceinte, bien que le titre du site que j’avais trouvé commençait à me faire douter de cette simple certitude.

« Pendant que j’attendais j’ai fait des recherches pour savoir ce que je pouvais avoir, et je viens juste de tomber sur ça. » Je lui montrais mon téléphone et la page sur laquelle je venais de cliquer. « Tu crois vraiment que ce qu’ils disent est possible ? Que l’on peut être enceinte sans le savoir ? Ne pas avoir de symptômes, que les tests sanguins ne le montrent pas ? »

J’étais de plus en plus perdue et avait besoin de quelqu’un en qui j’avais confiance pour me dire que je n’étais pas folle, que je n’étais pas perturbée au point que mon corps refuse de me dire que j’attendais un bébé. Je n’étais pas sûre d’être prête à en avoir, pas pour le moment, pas quand j’étais toute seule, et surtout pas sans avoir eu le temps de m’y préparer. Il devait y avoir une autre explication à mes douleurs que celle que mon docteur m’avait donné mais je ne savais plus quoi penser et tout ce que je souhaitais pour le moment était de retrouver mon lit et de m’y recroqueviller pour dormir et oublier cette matinée.
 

Emi Burton
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() message posté Sam 8 Avr 2017 - 2:43 par Invité


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Voir un proche arriver aux urgences - que ce soit dans le cercle familial ou bien amical - doit être la hantise de chaque membre du personnel qui compose un hôpital. Mohan ne fait pas exception à la règle et lorsqu’il pose son regard sur Rhiannon, c’est comme s’il ne portait plus cet uniforme, comme s’il n’était plus infirmier mais un ami inquiet et qui s’attend forcément à apprendre une mauvaise nouvelle. A première vue, Rhiannon n’a pas l’air blessée ou malade mais le regard qu’elle lui lance dès qu’il entre dans la pièce lui fait comprendre qu’il a toutes les raisons d’être inquiet pour elle. Elle semble paniquée, même complètement terrorisée et les larmes qui se mettent rouler sur ses joues lui nouent aussitôt l’estomac. Il a pourtant bien été obligé d’apprendre à gérer ses émotions pour travailler chaque jour dans un tel environnement mais c’est plus facile à faire lorsque le patient en question est un inconnu et non une amie d’enfance. Il ne peut pas rester insensible face aux larmes de son amie et il pose instinctivement sa main sur son épaule pour lui apporter un peu de soutien et de réconfort par ce petite geste, en attendant de découvrir et de comprendre ce qui se passe réellement. Les explications de Rhiannon apportent plus de questions que de réponses et il comprend qu’il va falloir s’armer d’un peu de patience avant de découvrir ce qu’il en est vraiment. Sans examens, personne ne peut se prononcer sur la cause de ses maux mais quand elle lui fait part des suspicions de son médecin, Mohan est à son tour très surpris. Une grossesse, surtout à terme, ça passe difficilement inaperçu mais il comprend mieux pourquoi Rhiannon semble toute bouleversée. A sa manière de le regarder et de le questionner, il sait qu’elle cherche à ce qu’il la rassure mais il se doit aussi d’être honnête envers elle.

- Oui, enfin… normalement. Lui répond-il, ne pouvant pas totalement écarter cette possibilité, comme elle l’espérait.

Les grossesses ne se déroulent pas toujours comme elles devraient l’être. Mohan le sait très bien et des complications peuvent vite arriver mais il ne veut pas davantage l’alarmer. Elle est déjà bien assez paniquée comme ça. Lorsqu’elle lui montre le site qu’elle a trouvé son téléphone et qu’il en lit le titre, Mohan hoche doucement la tête. C’est ce qu’il pensait aussi mais pour l’instant, rien ni personne ne peut l’affirmer avec certitude.

- Ça peut arriver mais c’est des cas plutôt rares. Il peut aussi y avoir d’autres raisons à tes symptômes mais tu as bien fait de venir consulter. Lui dit-il cette fois-ci en retrouvant un peu plus ses habitudes d’infirmier.

Il arrive à se montrer plutôt rassurant, du moins en apparence puisqu’il est lui-même très inquiet pour son amie. Un déni de grossesse n’est pas à prendre à la légère. Le risque de complications au cours de ces grossesses particulières est bien plus élevé puisqu’il n’y a eu aucun examen prénatal et que la future mère a mené toute sa grossesse sans se préoccuper du bien-être et de la santé de ce bébé, qui n’était pas censé exister. L’enfant peut être malade ou bien présenter des malformations mais même s’il en est parfaitement conscient, c’est le genre d’informations que Mohan préfère taire face à son amie. Ce serait totalement absurde de l’effrayer alors qu’il serait bien évidemment trop tard pour y changer quoi que ce soit. Il est aussi possible que son médecin se soit trompé dans son diagnostic et qu’il s’agisse de tout autre chose, même si cette possibilité n’est pas forcément plus rassurante.

- Un médecin va venir pour te faire une échographie, on sera vite fixé. Reprend-il pour tenter de l’apaiser. Essaies de te détendre, tout va bien se passer.

C’est sans doute plus facile à dire qu’à faire mais même si elle est réellement enceinte et sur le point d’accoucher - ce qui, même pour lui, parait surréaliste - ce n’est pas bon pour elle, comme pour ce supposé bébé, qu’elle soit si stressée. Rhiannon doit absolument se calmer en attendant de connaitre les résultats du prochain examen qui pourra confirmer ou bien écarter cette idée de déni de grossesse. Le médecin ne devrait d’ailleurs plus tarder à arriver mais même s’il n’est pas supposé être là, Mohan n’a aucune envie de repartir maintenant et de laisser Rhiannon attendre toute seule. Il peut bien rester encore un peu avec elle ou même aussi longtemps qu’elle aura besoin de lui.

- Tu veux que je reste avec toi pendant l’examen ? Lui demande-t-il, très calmement.

Il ne veut en aucun cas lui imposer sa présence et Mohan peut tout à fait comprendre qu’elle ne soit pas à l’aise à l’idée d’être examinée devant lui. Cependant, si elle préfère qu’il reste auprès d’elle, ça ne le dérange pas de rester à ses côtés.

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() message posté Sam 8 Avr 2017 - 5:46 par Rhiannon O'Connor
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Neuf mois… C’était le temps qui s’était écoulé depuis que j’avais enfin prit la décision de rompre avec Noam, il m’avait fallu des semaines après ma conversation avec Breena pour enfin agir et couper les ponts. J’avais eu une discussion le soir-même, mais il m’avait promis que c’était juste parce que c’était sa sœur et que cela ne se reproduirait plus, malgré un pressentiment que cela n’allait pas être le cas j’avais voulu y croire et lui avait accordé une dernière chance. J’avais essayé de retrouver ce que nous avions avant qu’il ne règle ses problèmes tout seul en allant à l’aide de sa sœur, mais le temps me faisait seulement me rendre compte que quelque chose s’était brisé et que je ne voulais plus de cette relation avec le jeune homme. J’avais donc mis fin à notre relation même si cela n’avait pas été facile car malgré tout ce qui avait pu se passer j’avais toujours des sentiments pour lui et je me retrouvais à devoir les enfouir au plus profond de moi afin de pouvoir continuer.

Neuf mois… C’était également la durée d’une grossesse normale chez une femme. Le temps qu’il fallait pour un bébé de grandir et d’être prêt à voir le jour. Neuf mois durant lesquelles une future maman se préparait physiquement et émotionnellement à accueillir la vie qu’elle portait en elle et pour laquelle elle s’était réjouie. Du moins c’était généralement le cas, et je ne pouvais imaginer que mon corps ait passé neuf mois à faire grandir un petit être sans que je ne m’en rende compte. Accepter le diagnostic de mon médecin était tout simplement impossible à mes yeux, elle ne pouvait que se tromper. Mais les recherches que j’avais fait pendant que j’attendais ne me confortait pas vraiment dans mes pensées. J’avais trouvé plusieurs sites qui parlaient de déni de grossesse avec des témoignages de personnes à qui cela était arrivé, je venais d’en ouvrir un quand la porte de la pièce où l’on m’avait installé s’ouvrait sur Mohan.

J’étais soulagée de voir une personne dont j’étais proche et qui s’y connaissait dans le monde médical et ne pouvait contenir ma peur plus longtemps laissant libre court aux larmes qui n’avaient toujours pas coulées sur mes joues depuis mon passage chez le médecin. Je laissais ma tête glisser doucement et se poser sur son bras alors qu’il posait sa main sur mon épaule tout en respirant pour essayer de me calmer afin de pouvoir expliquer ce qui se passait au jeune homme. Sa réponse ne me rassurait pas vraiment mais je ne voulais pas qu’il cherche à me rassurer en cachant la vérité, j’étais cependant soulagé d’avoir quelqu’un qui me connaissait à mes côtés et qui allait pouvoir me rassurer tout en me disant les choses telles qu’elles étaient. Je lui tendais le téléphone sur lequel je pianotais quand il était entré dans la pièce pour qu’il puisse voir le résultat des recherches que j’avais fait et savoir si il pensait que c’était possible. Savoir que c’était possible, même si rare, qu’on ne puisse pas se rendre compte que l’on était enceinte ne me rassurait pas du tout. Je n’arrivais simplement pas à comprendre pourquoi cela m’arrivait à moi.

Je me contentais de hocher la tête à la réponse de mon ami d’enfance avant de regarder mon téléphone pour lire ce que disait l’article. Mais je n’arrivais pas à me concentrer dessus, mon attention était prise par tout ce qui passait par mon cerveau. J’essayais de repasser les neuf derniers mois en replay pour voir si il y avait quoique ce soit qui aurait pu me mettre sur la voie, pour savoir qu’est ce qui pouvait provoquer le fait que mon corps n’ait donné aucune indication de mon état jusqu’à présent. Je repensais à toutes les indications que l’on donnait aux femmes enceintes : ne pas fumer, ne pas boire, les médicaments à ne pas prendre, les vitamines à prendre… La liste était infinie, il n’y avait qu’une chose sur laquelle je ne m’inquiétais pas, je ne fumais pas et ne buvait que très rarement en quantité raisonnable, si je devais réellement être enceinte il y avait au moins deux choses pour lesquelles je n’avais pas à me sentir coupable.

Je ressorti de mes pensées en entendant la voix de Mohan me dire qu’un médecin allait venir me faire une échographie et que cela allait nous fixer sur ce qui m’arrivait.

« D’accord. Tu crois qu’il va prendre longtemps à arriver ? » Si d’un côté j’avais envie de rentrer chez moi et me cacher sous la couette tout en ignorant ce qui m’arrivait, d’un autre j’avais envie qu’il vienne et que je sois enfin fixée. « Je vais essayer. J’espère. »

J’essayais de respirer doucement pour me calmer un peu, mais c’était plus difficile à faire qu’à dire. L’idée d’avoir un bébé ne m’avait pas effleuré l’esprit jusqu’à maintenant, encore moins de me retrouver mère célibataire. Et si je savais que ce n’était pas bon, je ne pouvais m’empêcher de paniquer tout en espérant qu’il y avait toujours une autre explication à mes symptômes. L’attente n’arrangeait pas les choses et me laissait le temps de penser et repenser à tout ce qui se passait. Ma main attrapait directement celle que mon ami avait toujours sur mon épaule quand il me demanda si je voulais qu’il reste avec moi pendant l’examen comme pour l’empêcher de partir.

« Reste ! S’il te plait ? Je ne veux pas me retrouver seule, ou avec quelqu’un que je ne connais pas. » Je savais qu’il allait probablement devoir retourner travailler à un moment ou à un autre mais si il pouvait rester j’espérais qu’il allait le faire.

J’allais rajouter que si il devait retourner auprès de ses patients je le comprendrais quand la porte s’ouvrit sur une jeune femme qui s’approchait en prenant la charte qui se trouvait au bas de mon lit. J’essayais de sourire et d’avoir l’air plus calme que je ne l’étais mais je doutais que cela soit très efficace. Elle s’approchait finalement du lit de l’autre côté que celui où se trouvait Mohan.

« Bonjour, je suis le docteur Rendle, c’est moi qui vais vous examiner aujourd’hui. »
« Bonjour. »
«  Je peux voir que votre médecin vous a envoyé ici pour des examens plus approfondi, et qu’il soupçonne que vous fassiez un déni de grossesse. Si vous voulez bien, je vais commencer par l’échographie comme cela nous serons fixé sur les suspicions de votre médecin et je ferais ensuite un examen plus poussé. »

Je hochais la tête pour accepter la proposition de la jeune femme, incapable de lui répondre verbalement. Pour le moment, je voulais simplement être fixée sur ce qui m’arrivait et savoir si oui ou non j’étais assez stupide pour ne pas me rendre compte que j’attendais un bébé. Car quoiqu’on puisse me dire, je me trouvais stupide de ne pas connaitre assez mon corps pour savoir qu’il y avait un changement du genre. J’agrippais la main de mon ami un peu plus fort alors que la jeune femme remontait mon haut et laissait couler le gel sur mon ventre. Je pouvais me sentir frissonner au contact froid du liquide sur ma peau, et fermait les yeux pour ne pas voir ce qui se passait dans la pièce autour de moi.

« Je ne peux pas être enceinte… Je ne peux pas être enceinte… Je ne peux pas être enceinte… »

Je me répétais les mots en silence dans ma tête espérant que si je le faisait assez souvent cela allait le rendre réel et qu’il y avait vraiment une explication différente à mes douleurs et ce qui m’arrivait. Je serrais les dents sous la pression de l’appareil qui servait à faire l’échographie, luttant pour ne pas regarder vers l’écran et y voir ce qui se passait. Je cherchais à faire l’autruche un peu plus longtemps, car si je n’étais pas prête à être mère et à avoir une vie à ma charge, je commençais à me dire que mon docteur avait raison et je n’étais pas prête à l’accepter. C’était la voix du médecin qui me tirait de ma torpeur. Je rouvrais les yeux au son de sa voix.

[color=#336699]« J’ai bien peur que votre médecin ait eu raison, vous êtes bien enceinte. Et le travail a bien commencé, il va nous falloir nous rendre en salle d’accouchement aussi vite que possible. Vous voulez appelez quelqu’un ? »

Je la regardais sous le choc, incapable, à nouveau, de laisser un son franchir mes lèvres. Ce n’était pas possible, elle devait se tromper, la machine devait avoir un problème. Mais un regard vers le jeune homme qui me tenait toujours la main suffisait à me faire comprendre qu’il l’avait vu également. Je secouais simplement la tête pour répondre à sa question. J’étais trop perdue pour penser à appeler qui que soit, j’avais besoin de temps pour accepter ce qui se passait. Je relevais à nouveau les yeux vers mon ami d’enfance.

« Tu restes avec moi ? S’il te plait ? »

Je ne voulais pas me retrouver toute seule entourée d’étranger pour donner naissance à un bébé dont je n’attendais pas l’arrivée. J’avais envie de hurler que ce n’était pas possible, que je ne pouvais pas donner naissance à un enfant maintenant, qu’il devait y avoir une erreur ou que c’était une mauvaise blague. Mais je savais que ça ne servait à rien, que quoique je dise je ne pouvais pas changer les choses. Un groupe de personnes étaient arrivées dans la pièce et je pouvais sentir le lit bouger. Avant qu’ils ne le poussent hors de la salle, je lançais un coup d’œil vers l’échographe pour voir la photo qui y était toujours du bébé qui allait bientôt faire son arrivée dans le monde.
 

Emi Burton
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() message posté Mar 25 Juil 2017 - 19:08 par Invité


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C’est une chance que Mohan puisse être là pour aider son amie. Il aurait très bien pu ne pas travailler aujourd’hui ou être trop occupé pour remarquer Rhiannon au moment de son arrivée. Les chances de se croiser dans un hôpital de cette taille sont plutôt minces en général mais quand il réalise à quel point son amie a besoin de lui, il se dit que le hasard a bien fait les choses. Mohan avait peur de se montrer trop intrusif en restant avec elle pendant l’examen - surtout sans lui demander son avis - mais sa réaction si vive lorsqu’il lui pose la question lui fait facilement comprendre que sa présence est bien plus importante à ses yeux que tout le reste. Elle a besoin de lui et c’est donc tout à fait normal qu’il puisse rester auprès d’elle.

- D’accord, d’accord, je vais rester avec toi. Lui répond-il calmement en fixant son regard pour lui faire comprendre qu’il n’a pas l’intention de l’abandonner.

Avec son sourire rassurant, il tente de l’apaiser également alors que lui-même est déjà bien assez stressé à l’idée de découvrir les résultats. Il n’imagine même pas ce que ça doit être pour elle mais il est plus qu’important qu’il lui renvoie une image calme et sereine pour ne pas l’inquiéter davantage. Elle n’a vraiment pas besoin qu’il lui communique ses doutes ou ses craintes. Rhiannon n’est pas la seule à avoir hâte que le médecin arrive pour leur donner plus d’informations et cette dernière ne tarde pas à passer la porte de la salle d’examen. L’impatience et le stress semble monter encore d’un cran mais Mohan garde son air rassurant, tout en tenant la main de son amie dans la sienne. Au moment de l’échographie, il est surpris de voir Rhiannon fermer les yeux et ne rien voir de cette image qui apparait sur l’écran… une image qui est bien celle d’un bébé. Pendant quelques secondes, le regard de Mohan reste figé sur cet écran qui lui fait découvrir - comme en avant première - cet enfant qui s’est formé et qui a grandi dans le plus grand secret durant ces derniers mois. C’est un moment émouvant et Mohan a bien du mal à ne pas se laisser être touché par ce petit être. Il a déjà eu l’occasion d’être présent lors de plusieurs échographies au cours de ses stages, mais cette fois-ci est très différente et ce n’est pas seulement parce qu’il s’agit de sa meilleure amie et de son futur enfant. Pendant un instant, il se tourne vers le médecin dont le regard est devenu sérieux et il sait très bien pourquoi. A ce stade, le bébé ne devrait pas en être à son premier examen. Tout est à vérifier mais même si elle décèle un problème ou une anomalie, il sera trop tard pour faire quoi que ce soit. Retenant son souffle, Mohan suit les premières observations du médecin avec inquiétude et pousse un léger soupir de soulagement quand il comprend qu’il n’y a pas à s’en faire. Il y a toujours un risque puisque l’échographie ne peut pas tout révéler mais à première vue, le bébé semble bien se porter, malgré le travail qui vient de commencer… commencer ! C’est ce que le médecin vient d’annoncer mais Mohan met un petit moment à intégrer cette nouvelle. Il avait bien compris que Rhiannon devait être en fin de grossesse - même si c’est encore difficile à croire avec sa silhouette - mais il n’avait pas réalisé que la naissance allait être pour maintenant. Son regard se tourne cette fois vers son amie lorsqu’elle lui demande ou l’implore presque de rester avec elle.

- Oui, je serais avec toi. Lui dit-il en se penchant pour se rapprocher un peu d’elle et essayer de la rassurer.

Il n’aurait jamais pu imaginer être présent au moment où sa meilleure amie donnera naissance à son premier enfant mais dans les circonstances actuelles, bien sûr qu’il accepte de rester auprès d’elle. Rhiannon ne semble pas vouloir contacter quelqu’un d’autre pour le moment et il est bien sûr inutile d’essayer d’appeler le père de l’enfant. Au rythme où vont les choses, l’équipe médicale qui va la prendre en charge risque même de supposer que c’est Mohan le père mais, pour l’instant, son seul problème est de pouvoir être disponible pour sa meilleure amie.

- Il faut d’abord que je trouve quelqu’un pour me remplacer aux urgences. Lui dit-il, tout en tenant encore sa main dans la sienne. On va t’emmener en salle d’accouchement et te préparer. Je viendrais t’y retrouver très vite.

Un dernier regard encourageant et Rhiannon se fait déjà emmener dans le couloir. C’est une journée vraiment pas comme les autres ! Et pourtant il a l’habitude de voir toutes sortes de choses étranges aux urgences. Mohan ne perd pas une seconde et quttei à son tour la salle d’examens. Même s’il devait bientôt avoir terminé sa journée de travail, il ne peut pas partir comme ça, sans prévenir. Quelqu’un doit se charger de son travail à sa place pour le temps qu’il lui restait à faire et il sait déjà très bien à qui demander ce service. L’un de ses collègues lui en doit déjà quelques-uns mais il faut encore qu’il le trouve et c’est une autre histoire. L’accouchement peut très bien durer des heures comme seulement quelques minutes alors il n’y a pas de temps à perdre, il doit vite retourner auprès de Rhiannon. Après quelques minutes à tourner un peu en rond dans l’hôpital, d’abord pour trouver son collègue et ensuite retrouver la salle d’accouchement où a été emmenée sa meilleure amie, Mohan est enfin de retour auprès d’elle. C’est tout de même un peu impressionné qu’il entre dans la salle alors que toute l’équipe est déjà prête et s’occupe de Rhiannon. Il n’aura bien sûr pas à intervenir et est là uniquement comme soutien moral pour combler l’absence du père.

- Je suis là. Lui dit-il en prenant sa main dans la sienne. Ne t’inquiètes pas, tout va bien se passer. Tu vas… tu vas donner naissance à ta petite fille. Ajoute-t-il doucement avec un léger sourire.

C’est une information que peut-être personne ne lui a encore dit mais il se dit que ce sera sans doute plus facile pour Rhiannon de supporter l’accouchement en se concentrant sur l’image de cette petite fille qui va naitre plutôt que de voir ce bébé uniquement comme un intrus qu’elle doit faire sortir de son corps. C’est une initiative un peu risquée mais qui donnera, il l’espère, plus de force et de motivation à son amie qui va en avoir bien besoin.

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() message posté Ven 28 Juil 2017 - 16:46 par Rhiannon O'Connor
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J’essayais de me détendre comme Mohan me le conseillait, mais ce n’était pas la chose la plus facile à faire dans un hôpital. Tout autour de moi je pouvais entendre les pas des personnes travaillant dans l’hôpital ou des patients passer devant la partie de la pièce où je me trouvais, le beeping des machines qui étaient reliées à certains patients arrivaient également jusqu’à moi. Rien que cela suffisait à me faire me redresser d’un bon me demandant ce qui arrivait ou si un médecin venait enfin me voir. Sans compter sur le stress de me retrouver aux urgences alors que je n’étais allée consulter pour un simple mal de ventre pour lequel j’espérais rentrer avec au pire des médicaments, au mieux l’information que je me faisais des idées. A la place je me retrouvais ici à attendre qu’un médecin vienne s’occuper de moi et fasse des examens plus poussés pour savoir exactement ce qu’il en était. Je laissais échapper un soupir de soulagement quand le jeune homme accepta de rester avec moi pour l’examen. Je ne voulais pas qu’il se sente obliger de le faire, mais l’idée même de rester seule dans cette pièce me donnait envie de partir en courant. J’aurais probablement pu appeler Breena ou Sharona pour venir rester avec moi, mais à ce moment précis cela ne m’avait pas traversé l’esprit. J’étais trop prise par ce qui pouvait être la réponse à mes douleurs à l’estomac pour penser à autre chose.

Je n’étais pas sûre de comment mon meilleur ami faisait pour rester calme à côté de moi, alors que j’avais envie de faire les cents pas en trouvant milles raisons à pourquoi mon médecin traitant ne pouvait pas avoir raison sur la raison de mes maux de ventres. J’aurais aimé pouvoir certifier à cent pour cent que ce qu’elle diagnostiquait était faux, que je n’avais pas eu de relations intimes depuis près de neuf mois et que je ne pouvais pas ignorer que j’étais enceinte. Mais je ne l’avais pas fait car je ne voulais pas avoir à entendre ses explications. Un nouveau médecin avait finalement fait son apparition et après quelques questions il avait décidé de faire une échographie pour vérifier les doutes de ma généraliste. L’examen semblait durer des heures et il me fallait toute mon énergie pour ne pas regarder vers l’écran. Je savais que ne pas affronter la réalité n’allait pas arranger les choses et n’allait pas changer ce que l’appareil à ultra-son affichait mais je n’étais pas prête à voir que mon médecin traitant avait raison, que j’avais porté la vie pendant neuf mois sans jamais m’en rendre compte. Pourtant, la voix du médecin qui s’occupait de moi à l’hôpital se faisait entendre à nouveau pour m’annoncer que non seulement j’étais bel et bien enceinte, mais qu’il était temps pour moi d’accoucher. Je m’accrochais à la main que Mohan avait dans la mienne encore plus fort à cette information, retenant mes larmes aussi bien que possible même si c’était tout ce que je rêvais de faire pour le moment, m’allonger en boule tout en laissant libre court à mes larmes. J’avais refusé l’offre du médecin d’appeler quelqu’un pour venir me soutenir. Je n’avais pas les idées assez claires ne serait-ce que pour appeler Breena et lui demander de me rejoindre, et je ne savais pas vraiment comment l’appeler pour lui annoncer que j’étais à l’hôpital et que j’allais avoir un bébé. J’aurais pu appeler mes parents, mais je ne voulais pas les inquiéter à l’idée que je sois dans cet endroit stérile dont je n’avais qu’une hâte c’était de repartir.

Je hochais la tête doucement à l’information du jeune homme, laissant aller la main qu’il avait toujours dans la mienne afin qu’il puisse faire ce qu’il avait à faire. Je n’avais pas vraiment envie de le voir s’éloigner même en sachant qu’il allait revenir aussi vite que possible, j’étais terrorisé à l’idée de ce qui allait m’arriver et me retrouver entourée d’étranger ne me calmait pas du tout. Pourtant je le regardais s’éloigner alors que l’équipe médicale commençait à bouger mon lit jusqu’à l’ascenseur avant d’appuyer sur le bouton pour l’étage où se trouvait la maternité. Je gardais mes yeux fermés pendant le trajet, essayant de respirer calmement et de ne pas paniquer à l’idée que d’ici quelques heures, peut-être moins, j’allais avoir un bébé dans mes bras. Un bébé qui n’avait rien demandé à personne et qui n’avait pas été attendu ou même voulu. Je n’étais pas sûre de ce que je devais faire, étais-je prête à assumer un bébé, par moi-même de plus ? Si je ne l’étais pas, étais-je prête à le mettre à l’adoption et lui faire vivre ce que j’avais vécu ? Je n’avais pas de réponses à ces questions, et je n’avais pas le temps d’y penser non plus car le mouvement s’arrêtait et une infirmière que je n’avais pas vu avant s’approchait de moi pour m’aider à sortir de mes vêtements avant de passer une blouse de la clinique et de m’allonger sur le lit qui se trouvait dans la pièce dans laquelle nous venions d’arriver. La pièce était peinte en blanc, comme les autres pièces de l’hôpital si je ne me trompais pas, à part mon lit il n’y avait pas grand-chose à part le nécessaire pour un accouchement, comme une couveuse ou une bassinette pour le bébé.

Il ne fallait pas longtemps avant que je sois à nouveau-entourée d’une équipe médicale qui était là pour s’occuper de moi et pour s’assurer que je mettais au monde dans le meilleur environnement cet être qui grandissait en moi. La femme qui se présentait comme la sage-femme qui allait s’occuper de moi m’avait prévenu qu’elle allait faire un dernier examen pour s’assurer que tout allait bien et se présentait comme il le fallait. Je grimaçais au contact de ses doigts, mais essayais de me tenir aussi immobile que possible tout en gardant mon calme. Je n’avais aucune idée de ce que j’étais censée faire, je n’avais assisté à aucune classe de préparation et me doutais que les choses n’allaient pas être aussi simple dû à la position du bébé qui au lieu d’être en position fœtal se trouvait allongé pour prendre moins de place et qui explique le fait que je n’ai pas pris de poids et de ventre comme la généralité des femmes enceintes. Du moins, c’était ce que j’avais compris des explications que la sage-femme m’avait donné en commençant son examen. Elle venait de se relever en annonçant que j’étais presque complètement dilatée et que j’allais devoir commencer à pousser bientôt quand la porte s’ouvrit laissant passé mon meilleur ami qui était enfin de retour.

« Merci. » Le son de ma voix était presque inaudible, mais j’étais reconnaissante qu’il fasse son possible pour rester avec moi. Je m’accrochais à la main avec laquelle il tenait la mienne à nouveau. Je relevais les yeux vers lui à la nouvelle qu’il m’annonçait concernant le sexe de ce bébé, j’avais toujours voulu une fille et j’allais le dire, mais des sanglots franchirent mes lèvres à la place. « Je ne peux pas être enceinte… Ce n’est pas comme ça que c’était censé se passer… J’aimerais juste pouvoir me réveiller de ce cauchemar… Je ne suis pas prête pour accoucher ou m’occuper d’un bébé… » Tout sortait d’un coup, j’étais perdue et le fait que j’apprenne être enceinte au moment où je devais accoucher y étais pour beaucoup. Je n’avais pas eu une minute pour assimiler ce qui se passait et pour accepter les faits. Je ne voulais pas élever un bébé toute seule, on était censé être deux dans cette histoire. Mais depuis que j’avais rompu, je n’avais aucune nouvelle de Noam. Tout ce que je savais était qu’il était parti de Londres. Je n’avais aucun moyen pour le joindre, et je n’étais pas sûre de vouloir le faire un jour si je décidais de garder le bébé, ce que je n’avais toujours pas décidé pour le moment. Je n’avais pas le temps d’y penser pour le moment, car la sage-femme que cette fois il était temps de pousser.

3 heures plus tard,

Après plusieurs heures à pousser et de nombreux encouragements de la sage-femme et de mon meilleur ami, on me déposait finalement, enveloppé dans une serviette, la petite fille que j’avais mis au monde. Malgré la douleur et la sueur des dernières heures j’avais du mal à réaliser qu’elle était vraiment là et que j’avais donné vie à cette si petite chose. Intuitivement je déposais un baiser sur son front avant de rester un long moment à l’observer silencieusement, toujours indécise sur ce que je voulais faire. J’étais confuse et probablement pas dans le meilleur état d’esprit pour prendre une décision à ce sujet pour le moment. J’avais besoin d’accepter les évènements des dernières heures, et je ne savais pas comment m’y prendre pour cela. Après quelques minutes une puéricultrice venait finalement prendre la petite puce pour faire sa toilette et les premiers tests pour s’assurer que tout allait bien, le fait qu’elle n’ait eu aucun des rendez-vous de contrôle pendant la grossesse allait probablement rallonger ce moment. Je restais seule avec Mohan et les infirmières qui s’occupaient toujours de moi. J’avais envie de me rouler en boule pour pleurer encore une fois, maintenant que le choc était enfin retombé un peu, mais ce n’était pas possible, du moins pas tant que l’on me ramenait pas dans une chambre. Mais je laissais les larmes couler sur mes joues répondant aux questions du corps médical quand elles en avaient.

« Qu’est-ce que je vais faire Mo’ ? Je ne suis pas prête à élever un bébé, pas comme ça, pas toute seule. Qu’est-ce que je vais dire à Noam ? Pourquoi ça m’arrive à moi ? »

Tellement de questions se bousculaient dans ma tête que je ne savais même pas par où commencer. Tout ce que je savais c'était que j'avais besoin de mon meilleur ami, et de Breena également qu'il allait falloir que j'appelle pour lui annoncer la nouvelle.
 

Emi Burton
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() message posté Sam 16 Sep 2017 - 1:36 par Invité


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Personne ne peut imaginer, à moins de l’avoir vécu, ce que doit ressentir Rhiannon en étant sur le point de mettre au monde un bébé dont elle ignorait jusqu’à l’existence. Même pour elle, ça semble encore être très difficile à admettre et Mohan ne peut pas rester insensible face à la détresse de sa meilleure amie. C’est un énorme choc psychologique mais pour l’instant, elle doit avant tout se concentrer sur les consignes du personnel médical qui sont là pour l’aider à mettre au monde sa fille. Ce ne sera pas un accouchement facile - il le sait bien - mais même s’il ne peut rien faire pour aider son amie, Mohan compte bien rester à ses côtés et la soutenir aussi longtemps qu’il le faudra. Ça peut parfois être très long mais après quelques heures les cris de douleurs de Rhiannon laissent place au tout premier cri d’un nourrisson. Mohan observe la sage-femme déposer le bébé sur le ventre de sa mère en restant bouche bée. C’est un moment tellement émouvant mais ça l’est bien plus encore lorsque la maman n’est pas une inconnue. Il se sent rapidement soulagé de constater que la petite fille semble être absolument parfaite à première vue mais aussi de voir que Rhiannon ne la rejette pas. Elle adopte une attitude tout ce qu’il y a de plus maternelle envers son enfant, alors que ce n’est pas toujours le cas lorsque le bébé n’est pas désiré. Il sait que son amie n’a jamais été contre l’idée d’avoir un jour des enfants et il pense qu’elle fera une très bonne mère mais encore faut-il qu’elle soit prête à le devenir si vite. Le premier contact mère/fille semble être plutôt encourageant mais ça ne peut pas durer très longtemps. Le nouveau-né est emmené pour subir ses tous premiers examens et même si Mohan aurait pu les suivre pour tenir plus rapidement informée Rhiannon des résultats concernant l’état de santé de sa fille, il préfère ne pas la quitter. Il voit bien qu’elle a besoin de lui et qu’elle a tellement besoin d’être rassurée. Il se penche un peu plus vers elle lorsqu’elle s’adresse à lui et pose une main sur sa tête pour lui caresser doucement les cheveux, avant de lui répondre sur un ton aussi rassurant que possible.

- D’abord, tu vas te reposer. Lui dit-il, insistant sur ce dernier mot en la regardant bien dans les yeux. Tu vas rester ici quelques jours alors il n’y a rien qui presse.

Il essaie de convaincre Rhiannon sans doute tout autant qu’il tente de se convaincre lui-même. Mohan est tout à fait conscient de l’urgence de la situation mais dans l’état de fatigue dans lequel doit se trouver sa meilleure amie, il est inutile d’aborder trop vite tous les sujets importants pour la suite des évènements. Elle n’aurait pas l’esprit suffisamment clair et elle a grand besoin de reprendre des forces pour s’occuper de sa fille. Elle a besoin de repos, de calme et de pouvoir commencer à faire la connaissance de son bébé pendant les prochains jours qu’elles passeront à la maternité. La situation de Rhiannon ne sera finalement pas si différente de celle des autres mamans qui viennent d’accoucher mais le plus difficile sera sûrement le jour où elle devra quitter l’hôpital et retourner chez elle. Un moment difficile mais qu’il ne la laissera pas vivre seule, quoi qu’elle décide de faire.

- Tu n’es pas seule Rhi. Je suis là, tu peux compter sur moi et Breena sera là pour t’aider aussi. Quant à Noam… il peut très bien attendre ! Le plus important c’est toi et cette petite fille, d’accord ?

Mohan fixe un instant son regard dans celui de sa meilleure amie avant de lui adresser un sourire chaleureux. Chaque chose en son temps et la priorité du moment, ce n’est certainement pas de retrouver le père pour lui annoncer la nouvelle. Il ne sait même pas si Rhiannon dispose d’une quelconque piste pour pouvoir essayer de le contacter mais il n’est pas sûr que ça puisse lui être d’une très grande aide. Il faut d’abord qu’elle réussisse à se faire à l’idée d’être une nouvelle maman et qu’elle veuille bien de sa fille pour construire avec elle une toute nouvelle vie.

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() message posté Dim 17 Sep 2017 - 12:15 par Rhiannon O'Connor
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Je n’avais pas eu le temps de m’apitoyer sur mon sort très longtemps, tout s’était mis en route très rapidement et le personnel médical m’avait emmené en salle de travail. Je m’étais retrouvée seule avec eux un moment essayant de respirer doucement pour pouvoir suivre leurs instructions pour ne pas rendre les choses plus difficiles. Heureusement, Mohan était rapidement revenu pour me soutenir et je m’accrochais à sa main la serrant plus fortement à chaque contraction. Je n’avais plus le temps de penser à autre chose que de pousser quand on me l’indiquait et essayer de me détendre entre deux contractions. Je n’avais jamais imaginé les choses de cette façon, j’avais toujours voulu avoir des enfants mais quand je l’imaginais le père était à mes côtés et j’avais neuf mois pour me préparer à cette arrivée et l’anticiper. Et finalement on m’avait déposé un bébé, cette adorable petite fille, sur la poitrine pour que je puisse faire connaissance avec ma fille. Pourtant si j’avais posé ma main sur son dos et lui avait déposé un baiser sur le sommet du crâne je n’avais pas ce sentiment d’amour que beaucoup de femme indiquaient ressentir à la naissance de leurs enfants. Je m’en sentais détaché et avait peur de ne pas arriver à développer ce lien mère-fille. Je ne savais pas quoi faire, je n’étais pas préparée à accueillir une nouvelle vie et à m’en occuper, je n’étais même pas sûre que c’était ce que je voulais. Je ne pouvais m’empêcher de laisser les larmes couler sur mes joues, et malheureusement ce n’était pas des larmes de joies, tout en laissant mon désarroi se former sous mots dirigés vers mon meilleur ami. Il essayait de me rassurer et je hochais la tête quand il insistait que je devais commencer par me reposer. Il avait probablement raison et je me devais de prendre mon temps et de réfléchir à tête reposée sur ce que je décidais de faire. Ce n’était pas une décision que je pouvais prendre à la légère et je devais être sûre de moi avant d’y penser. Mais je n’abordais pas le sujet d’une possible adoption, nous étions tous les deux passer par là et à moins de prendre une décision je comptais le garder pour moi. Ce n’était pas une décision que j’avais pensé prendre un jour, mais dans la situation actuelle je n’étais pas sûre d’être capable d’élever un bébé par moi-même. Je ne savais rien sur comment s’occuper d’un bébé et n’était pas prête à avoir cette responsabilité. J’essayais de chasser cette pensée de mon esprit, j’étais trop fatiguée pour penser clairement et je ne voulais pas prendre de décision hâtive.

Je fermais les yeux un moment alors que les infirmières s’occupaient toujours de moi, essayant de me détendre grâce au geste que mon meilleur ami continuait de faire dans mes cheveux. Je respirais doucement par la bouche, me répétant mentalement que tout allait bien se passer. Je rouvrais mes yeux en entendant la voix du jeune homme à nouveau.

« D’accord. Ce n’est pas pareil. Je sais que je peux compter sur vous, mais aucun de vous ne pourra être à mes côtés en permanence. Si je décide de la garder, il faudra que j’apprenne à le faire par moi-même, sans compter sur les autres. Ce sera juste elle et moi. »

J’inspirais profondément pour essayer de retenir les sanglots qui se formaient à nouveau dans ma gorge. J’espérais que les infirmières me ramènent rapidement dans une chambre pour que je puisse essayer de dormir et me reposer un peu. Un coin de mon esprit me rappelait qu’ils allaient probablement me ramener le bébé bientôt pour que je puisse le nourrir et l’avoir prêt de moi. Je n’étais pas sûre de ce que je ressentais à cette idée, je savais que c’était la façon dont les choses se faisaient et que je pouvais difficilement refuser de m’occuper de ma fille, mais j’avais peur de m’attacher avant de prendre une décision sur ce que je voulais faire. Je n’avais pas le temps de continuer le fil de ma pensée qu’une infirmière m’annonçait qu’ils allaient me transporter jusque dans une chambre privée de la maternité. Je n’étais pas sûre de ce qui me valait ce traitement, mais j’étais heureuse de ne pas avoir à partager une chambre avec une inconnue qui était heureuse de l’arrivée de son bébé et d’avoir à expliquer pourquoi je ne rayonnais pas de bonheur également. J’attrapais la main de mon meilleur ami alors que l’on venait de me transférer dans une chaise roulante afin qu’il reste à mes côtés, je savais que ce n’était pas juste pour lui ou ses collègues alors qu’il était censé travailler mais je n’avais pas envie de me retrouver seule, du moins pas tout de suite. Je restais silencieuse pendant le trajet, répondant simplement aux questions du personnel soignant qui m’invitait à leur laisser savoir quand je voulais qu’ils me ramènent la petite fille à qui j’avais donné vie. Je les remerciais avant de me lever pour m’installer sur le lit et m’allonger. Je fermais les yeux une seconde avant de les rouvrir en réalisant que cela faisait des heures que j’étais à l’hôpital et je n’avais appelé personne pour les prévenir. Je me redressais pour m’asseoir contre le dossier du lit.

« Tu sais où sont mes affaires ? J’ai besoin de mon téléphone, ça fait des heures que je suis ici, il faudrait peut-être que j’annonce la nouvelle à mes parents, Breena et Sharona. Ou du moins que je leur dise que tout vas bien et de ne pas s’inquiéter. »

J’avais promis à Breena de venir passer la soirée avec elle pour lui tenir compagnie et essayer de lui remonter un peu le moral mais ce n’était pas quelque chose qui allait arriver maintenant. Et je ne voulais pas que Sharona s’inquiète en ne me voyant pas rentrer chez nous. Je leur envoyais à chacune, ainsi qu’à mes parents un message pour leur dire de ne pas s’inquiéter, que j’étais à l’hôpital et que tout allait bien, que je leur expliquerais plus tard. A Breena je rajoutais le numéro de ma chambre et lui demandais si elle voulait venir me voir. Finalement je reposais mon téléphone sur la table de chevet qui se trouvait à côté de mon lit avant de me tourner de nouveau vers mon meilleur ami.

« Merci d’être resté avec moi, je sais pas comment j’aurais fait si tu n’avais pas été là. Je sais que je t’accapare, mais tu veux bien rester avec moi au moins jusqu’à ce que Breena arrive ? »

J’attendais sa réponse avant de fermer les yeux à nouveau, ma main cherchant instinctivement la sienne pour me rassurer que tout allait bien et que quoique je décide les choses se mettent en place.

 

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() message posté Sam 21 Oct 2017 - 1:39 par Invité


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Par ses gestes et ses paroles, Mohan tente d’être le plus rassurant possible et de soutenir son amie dans cette épreuve puisque - même si l’arrivée d’un enfant est censée être l’une des plus belles choses au monde - cette naissance est bien trop particulière pour être considérée autrement. Il n’y a que le temps qui puisse réellement aider Rhiannon à accepter ce tout nouveau statut de maman mais les doutes qui s’emparent d’elle sont tout à fait légitimes. N’importe quelle mère s’inquiéterait de devoir élever seule son enfant. L’absence du père est difficile à surmonter mais peu importe ce qu’elle lui répond, Mohan reste convaincue qu’elle ne sera pas aussi seule qu’elle l’imagine. Elle pourra toujours compter sur lui mais elle a également sa famille et des amies proches qui ne vont certainement pas lui tourner le dos. Ils ne pourront jamais combler l’absence d’un père mais elle ne sera pas non plus sans le moindre soutien extérieur. Mohan préfère ne pas poursuivre sur ce sujet puisqu’il est encore beaucoup trop tôt pour discuter de tout en détails. La priorité pour le moment, c’est que Rhiannon puisse se reposer et commencer doucement à se remettre à la fois de l’accouchement mais aussi de toutes les émotions de la journée. Il s’écarte un peu de son amie au moment où ses collègues décident de la transférer dans une chambre et il est assez surpris de sentir si vite la main de Rhiannon s’accrocher une fois de plus à la sienne. Il n’avait pas l’intention de la laisser seule et il lui adresse un doux sourire pour essayer de la rassurer au moins sur ce point. C’est déjà une bonne chose qu’elle puisse bénéficier d’une chambre individuelle et un grand soulagement aussi. Mohan n’avait plus pensé jusqu’à ce moment que son amie aurait pu se retrouver à partager sa chambre avec une autre jeune maman. Le cas à part de Rhiannon a sans doute joué un rôle dans cette décision mais c’est surtout une question de chance puisque ça dépend des disponibilités des chambres. Accompagnant son amie, ils se retrouvent finalement seuls dans la chambre après le départ du personnel médical. Mohan s’installe sur une chaise, près du lit, s’attendant à patienter un moment dans un silence qui ne dure en fin de compte pas si longtemps que ça. Il se redresse un peu sur son siège lorsque Rhiannon lui parle et il comprend tout à fait son besoin de prévenir ses proches. Il aurait pu se charger de les prévenir aussi si elle avait eu besoin de se reposer mais avec tout ce qui vient de se passer, il est tout à fait normal qu’elle n’arrive pas à se détendre.

- Tes affaires doivent être rangées dans le placard. Lui répond-il en se levant pour aller vérifier, les trouvant effectivement à cette place. Je t’apporte ton téléphone. Dis moi si tu as besoin de quoi que ce soit d’autres. Ajoute-il en lui tendant l’appareil.

Il hésite un instant à sortir pour la laisser appeler ses proches mais revient finalement s’asseoir sur la chaise en constatant qu’elle préfère leur envoyer des messages pour les prévenir. Lui aussi aurait pu en recevoir un s’ils ne s’étaient pas croisés au bon moment et il est heureux que ça ne se soit pas passé comme ça. Un sourire se dessine sur ses lèvres lorsque son amie le remercie d’avoir été là pour elle. C’était bien normal, elle n’a pas à le remercier pour ça, d’autant plus qu’il n’a pas la sensation d’avoir fait grand-chose.

- Je peux rester avec toi aussi longtemps qu’il le faut, ne t’inquiète pas. Je devais bientôt finir ma journée, je ne suis déjà plus de service à l’heure qu’il est. Lui dit-il d’un ton toujours si bienveillant, tout en prenant sa main dans la sienne. Je vais attendre que Breena soit là pour aller me changer et je reviendrai ensuite.

Il s’interrompt un instant, un peu hésitant, avant de finalement se lancer pour lui poser une question qui a tout de même son importance.

- Est-ce que tu veux que j’en profite aussi pour prendre des nouvelles du bébé ?

Sans nouvelles depuis l’accouchement, l’état de santé de ce petit être le préoccupe toujours autant. Mohan a besoin de savoir si tout va bien ou si un problème a déjà été décelé, pour éviter à son amie de prendre une décision trop vite et surtout sans savoir dans quoi elle s’embarque réellement.


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