"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici  In memory of another life + Diana 2979874845  In memory of another life + Diana 1973890357
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In memory of another life + Diana

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
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() message posté Dim 12 Fév 2017 - 19:23 par Invité

 
« Les liens se font et se défont, c'est la vie . Un matin, l'un reste et l'autre part, sans que l'on sache toujours pourquoi . Je ne peux pas tout donner à l'autre avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête. Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments, parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur. Des gens qui s'aiment pour la vie... moi j'en connais pas. » Guillaume Musso
 

 
Diana & Indianna

 
Les photographies étaient sublimes. Elle n'était pas vraiment objective, puisqu'il s'agissait des siennes, mais elle était contente de son travail. Se marier au mois de février était un challenge en soit. Prendre le risque de sortir de la mairie sous une chute de neige ou accepter de garder son manteau lors de la cérémonie religieuse, avait de quoi faire reculer plus d'un prétendant. Voilà pourquoi Indianna avait été surprise de décrocher ce contrat. Les gens étaient-ils si impatients pour se marier alors que le temps était plus que maussade et incertain ? Apparemment. Indianna trouvait ça surprenant mais surtout intéressant. Ils ne faisaient pas comme tout le monde, ils n'attendaient pas les beaux jours, ils aimaient se la jouer nouveauté et originalité. Alors elle avait accepté avec joie. Et aussi parce qu'elle avait un loyer à payer et un fils à élever. Et puis c'est Livia qui lui avait dégoté ce contrat et elle n'était pas du genre à l'abandonner sur un travail de cette envergure. Quand Indie regardait les photographies défiler sous ses yeux, elle devait bien reconnaître que les clichés avaient un autre charme que ceux du plein été ou du retour des beaux jours. Les nuances de gris mettaient en valeur la robe blanche écrue de la mariée. Le costume sombre de l'époux se reflétait parfaitement sur les flocons qui c'étaient invités à la noce. Et le plus important restait le sourire radieux des mariés, leurs regards perdus dans celui de l'autre, leurs mains entrelacés dans une promesse d'une vie à deux. Un pâle sourire s'afficha sur le regard d'Indianna. Elle avait assisté à pas mal de mariage depuis qu'elle faisait ce travail et elle était toujours admirative de cette initiative, de cette prise de risque de s'engagé envers quelqu'un. D'un autre côté, elle était aussi un peu jalouse de n'avoir pas ce cran, d'être trop craintive pour imaginer pareil scénario pour elle. Le bruit de son téléphone vint la ramener au moment présent. Livia voulait savoir si les photos étaient prêtes. Les photos d'un mariage étaient des pièces maîtresses pour immortaliser cet événement, Indianna ne se laissait donc pas le droit à l’erreur. Elle aimait rendre un travail impeccable, sûrement une déformation de son autre vie, de sa rigueur d'antan. Elle répondu à Livia qu'elles les enverraient dés demain matin, le temps de peaufiner quelques modifications. Bien qu'elle était adepte de l'authenticité, elle aimait corriger les petits défauts, ceux qui ont tendance à rester graver et qu'on aimerait bien voir disparaître.

Elle aurait tout aussi bien pu le faire cette après-midi, mais elle avait d'autres plans. Elle avait reçu un mail l'informant d'une exposition temporaire au musée de Londres. Bien qu'Indianna était artiste, elle n'était pas non plus flanquée tous les jours au musée sous prétexte qu'il y avait quelque chose à voir. Mais ce mail porté une autre information, il indiquait la présence d'une association mondialement connue, une association dont elle avait fait partie. A chaque fois que son regard se portait sur le nom ou sur les photos accompagnant les articles ou les mails, Indianna sentait son cœur s'emballer. Il était toujours difficile pour elle d'accepter l'idée qu'elle avait laissé tout ça derrière elle et que d'autres poursuivaient ce pour quoi elle s'était longuement battu. Toujours dans leur mail liste, elle continuait de vivre l'expérience avec eux à des milliers de kilomètres, dans sa bulle de protection qu'elle avait ardemment travaillée. Indie avait hésité quelques minutes avant d'accepté de s'y rendre, par crainte que cela la replonge des années en arrière, par crainte de ne pas pouvoir faire face. Mais l'autre partie d'elle-même, la plus forte et la plus téméraire, était sincèrement en joie de pouvoir s'y rendre et de retrouver un peu de cette vie qu'elle avait abandonnée. Alors son impulsivité l'avait décidée et elle avait prit la décision de se rendre au musée.

Elle avait traversé la ville en vélo, trouvant le temps plutôt conciliant pour le moment. Le froid était encore présent, mais le vent semblait laisser Londres tranquille pour aujourd'hui. Une fois devant l'imposant bâtiment, elle accrocha son vélo près de tous les autres et monta les marches la menant à l'entrée. Une fois à l'intérieur, elle ôta son bonnet, ses gants ainsi que son écharpe en laine achetée sur un petit marché de noël sur Oxford Street. La chaleur du musée la revigora tandis qu'elle traversait l'allée principale qui menait aux différentes expositions. Indianna connaissait plutôt bien l'endroit, même si elle se surprenait à découvrir à chaque fois une peinture ou un objet différent. Mais aujourd'hui, elle ne prenait pas le temps de flâner, elle était trop excitée et impatiente pour cela. Enfin, la salle dédiée à l'exposition s'ouvrit devant elle. Une foule de gens c'était massée à l'intérieur, tous passaient d'une photo à l'autre ou discutaient avec les intervenants qui se prêtaient volontiers au jeu des questions réponses. Elle glissa ses affaires dans son large sac en bandoulière et le fit glisser sur ses hanches. Elle jeta un regard général à l'immense pièce et fut saisit par une foule de souvenir. Indianna longea l'un des murs, portant son attention sur l'une des photographies illustrant un petit garçon tenant dans ses mains un livre d'école. Elle ne sut combien de temps elle reste là à fixer le portrait, mais elle n'avait pas prit conscience qu'une autre personne était tout près d'elle et semblait l'observer étrangement.

 
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() message posté Sam 18 Fév 2017 - 14:29 par Invité
She's mad but she's magic, there's no lie in her fire. ✻✻✻ Une flûte de champagne à la main, Diana déambule dans l’exposition, son regard s’attardant parfois sur une photo. A voir ou revoir ses images trop souvent d’actualité, la jeune femme a l’impression d’être replongée dans un monde où elle n’était resté qu’un mois et quelques jours. Elle n’y était pas retournée, même si l’envie était présente. Mais elle ne l’avait jamais fait, parce qu’elle trouvait toujours un endroit où elle pourrait être utile, où elle pourrait essayer de changer le monde, ou au moins aider un peu. Et peut-être aussi un peu parce que cette période était chargée de souvenirs. De souvenirs plaisants, mais qui s’étaient mal terminés. Et elle ne voulait pas risquer de retrouver Indianna. Pas après la façon dont les choses s’étaient finies. Pas après l’humiliation qu’elle avait subie. Sans doute avait-elle été stupide de penser que cette relation pourrait devenir quelque chose de plus sérieux, sans doute s’était-elle attachée à Indianna sans y prendre garde, alors que celle-ci ne voyait ça que comme une histoire destinée à se terminer. Dans tous les cas, Diana s’était sentie humiliée quand la chargée de mission avait coupé court à leur relation, alors que la bénévole lui proposait de garder contact et de s’arranger pour se revoir.
Mais elle n’est pas là pour penser à ça. Non, elle est là parce que ce que l’association fait est important. Et qu’elle veut pouvoir aider. Peut-être pas y retourner, mais en faisant un don. Elle réfléchit à la somme qu’elle pourrait débourser sans risquer de se retrouver sur la paille à la fin du moins, tout en continuant de regarder les photographies attachées aux murs du musée. Il y a foule, et Diana en est ravie. Même si ça se passe à des milliers de kilomètres d’ici, ça n’empêche pas les gens de se sentir un peu concernés. Pour gérer de temps en temps ce genre d’événements, elle sait que les personnes présentes ne sont pas forcément très impliquées, mais que le porte-monnaie peut l’être. Au moins une chose sur laquelle ils peuvent agir, eux les organisateurs. Ce n’est jamais assez, bien sûr, mais ça aide, au moins un peu. Elle remarque un couple respirant la richesse, dont l’homme discute, et dont la femme regarde son téléphone. Aucun des deux ne s’intéresse aux photographies, ou à la cause pour laquelle ils sont là aujourd’hui. Ils ne sont là que pour faire bonne figure. Ce genre de personnes, Diana a bien essayé de leur changer de point de vue, mais en vain. Elle a vite compris que c’était peine perdue, et qu’il fallait mieux se concentrer sur leur porte-monnaie, et non pas sur une implication réelle.
Alors qu’elle observe une photo d’un village détruit par la guerre, son attention est détournée par une silhouette un peu plus loin. De dos, un doute l’envahit. Poussée par la curiosité, elle s’approche doucement, tout en regardant une autre photographie. Elle tourne à nouveau la tête vers la blonde toujours arrêtée devant la même photo. Aucun doute désormais, il s’agit bien d’Indianna. Elle ne se serait jamais attendue à la croiser ici, pourtant ça semble logique. Elle fait partie de l’association, ou au moins, c’était le cas il y a quelques années. Elle n’est plus en Somalie, non, elle est ici, à Londres. Et Diana ne sait pas si elle doit aller la voir ou non. Indianna ne l’a pas encore remarquée, ça serait l’occasion de prendre la fuite. Oui, c’est ce qu’elle devrait faire. Sauf qu’elle reste plantée là, un peu trop longtemps. Si bien que son ex finit par tourner la tête, et plus moyen de se cacher. Ni de faire semblant qu’elle ne l’a pas vue, puisqu’elle la fixe depuis tout à l’heure. « Je… salut. » Dit-elle en faisant un signe de la main. Elle maintient les quelques pas de distance entre elles, sans trop savoir que faire. Ou même que dire.

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() message posté Mar 28 Fév 2017 - 12:49 par Invité

 
« Les liens se font et se défont, c'est la vie . Un matin, l'un reste et l'autre part, sans que l'on sache toujours pourquoi . Je ne peux pas tout donner à l'autre avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête. Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments, parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur. Des gens qui s'aiment pour la vie... moi j'en connais pas. »  Guillaume Musso
 

 
Diana & Indianna

 
Se retrouver dans ce décors la ramène des années en arrière. Elle n'a pas encore 35 ans, mais elle se sent étrangement vieille en cet instant. Pourtant, les clichés ne sont pas tristes, ni même ne suscitent de la pitié. Les photographes n'ont pas voulu peiner les spectateurs, ils ont simplement voulu figer dans le temps des moments du quotidien, un autre quotidien que connaît les londoniens. Les enfants prient en photo sont souriant, brandissent fièrement leurs sacs ou leurs stylos, comme si il c'était agit de l'objet le plus important de leur vie. Ces visages font resurgir derrière ses paupières closes des moments d'un autre temps, des souvenirs de ces bambins courant entre les tentes, venant quémander des bonbons aux adultes. Les gens tournent autour des portraits, fixent les cadres plus ou moins intéressés. Indianna sait que certains sont venus ici pour se faire bien voir, pour redorer leur blason comme des gens bons et généreux. Elle se moque d'eux, elle ne souhaite même pas gaspiller sa salive pour leur dire d'aller se faire voir. Ils sont si différents, bien habillés dans leurs costumes ou dans leurs robes du dimanche, affichant des sourires qui sonnent faux. A l'opposé, les bénévoles, les salariés de l'association expliquent leurs missions, engagent les gens à faire des dons. Indianna avait joué le jeu autrefois, elle avait aussi déambulé parmi la foule en distribuant des affiches. Elle avait même été porte-parole, montant sur des scènes pour appeler à la générosité, pour faire connaître les conditions de vie dramatiques de certains pays. Quand elle y repensait, elle se demandait comment elle avait fait. Elle avait l’impression que c'était une autre qui avait eut cet aplomb. Les souvenirs se brouillèrent et elle finit par éteindre sa pensée pour se focaliser uniquement sur l'image du petit garçon au livre d'école.

Près d'elle, elle sent la présence d'une personne. C'est simplement un regard, mais un regard qui semble ancrer en elle depuis un moment. Indianna tourne alors son regard vers elle, vers l'inconnue qui ne l'est pas, pas du tout. « Je… salut. » Diana se trouve près d'elle. A nouveau, Indianna se souvient. Cette journée ne semble pas vouloir la laisser tranquille. Après tout, elle y est sans doute préparée à présent. Elle a mis de côté tout ce qui se rattachait à cette époque, à la Somalie et donc à Diana. Pourtant, le souvenir de son visage a quelque chose de réconfortant. Indianna regarde ses traits et elle s'en rappelle comme si c'était hier. Pourtant, c'est l'époque d'une autre femme, une femme bien différente de celle qu'elle est devenue. « Diana », finit-elle par dire avec un léger sourire en guise de bonjour. Elles semblent toutes les deux figées en cet instant, le buste face au portrait mais la tête tournée l'une vers l'autre. Comment Indie avait-elle pu oublier qu'elle pourrait la retrouver ici ? Quand elle avait choisi de venir assister à l'exposition, elle s'était focalisée sur les moments où elle était chargée de mission, sur tous ces instants où elle avait mené un projet dans un pays du bout du monde. Elle c'était souvenue des habitants, des paysages, des collègues... Et voilà que le visage de Diana venait s'imposer dans cet horizon lointain. Londres, oui, bien sûr. C'est ici que Diana avait voulu qu'elles se retrouvent. C'est cette ville qui aurait pu abriter leur histoire. Indianna chassa cette image de sa tête. « Je suis heureuse de te revoir. Comment vas-tu depuis tout ce temps ? ». Cela pouvait sonner faux mais ce n'était pas le cas. Indianna n'avait rien contre Diana, au contraire, elle l'avait toujours trouvé fabuleuse. Elle l'avait même aimé, autrefois. Et des années c'étaient écoulé depuis. Mais Indianna n'était pas sur que cela soit réciproque. Après tout, la dernière fois qu'elles s'étaient vu, cela c'était mal terminé. Dans son souvenir, la Collins n'était pas aussi magnanime que l'ancienne chargée de mission. Il y avait fort à parier qu'elle n'était pas aussi contente que ça de la recroiser par ici. Mais Indianna, elle, n'était pas rancunière. Elle n'avait aucune raison de détester les gens outre mesure et puis elle n'avait jamais détesté Diana, au contraire, elle l'avait désirée, elle l'avait adorée. Cette passion avait été aussi explosive que courte, mais dans la tête d'Indie, elle en gardait un souvenir excitant. Aussi, elle ne pu s’empêcher de détailler sa silhouette. La jolie brune avait toujours son air mutin, son regard pétillant bien que plus froid qu'autrefois. Avec un souvenir amer, Indianna se souvint du dernier regard qui lui avait jeté Diana : un regard menaçant, glacial, mauvais. Aujourd'hui, Diana semblait hésiter sur la marche à suivre, comme si l’écho du passé avait prit une mauvaise tournure. « Tu es toujours dans l'association ? », demanda-t-elle rapidement de crainte que Diana ne parte. Elle n'avait pas songé à elle depuis longtemps, il fallait bien le reconnaître, mais maintenant qu'elle était face à elle, elle ne voulait pas la laisser partir. C'était tout Indianna ça. Elle avait toujours été ambivalente dans ses relations sentimentales. Si à l'époque elle n'avait rien fait pour la retenir, aujourd'hui, elle voulait qu'elle reste encore un peu à ses côtés. Était-ce les années qui faisaient cela ou alors la beauté toujours aussi attirante de la Collins ?

 
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() message posté Ven 3 Mar 2017 - 14:00 par Invité
She's mad but she's magic, there's no lie in her fire. ✻✻✻ Comment avait-elle fait pour ne pas se méfier d’une telle rencontre ? Pourtant, c’était un risque, elle aurait dû le savoir. Indianna avait été engagée dans cette association, et l’était peut-être toujours. Elle avait elle-même mené des opérations au Soudan. Pourtant, Diana n’avait même pas pensé à la possibilité qu’elle soit là aujourd’hui. Après tout, elle n’avait aucune idée de ce qu’était devenue Indianna après son départ du continent africain. Elle aurait très bien pu encore y être, ou être partie dans un endroit totalement différent. De nombreuses années s’étaient écoulées après tout. Et Diana avait voulu venir pour l’association, parce que ce genre de choses l’intéresse toujours. Dans ces événements, Diana se sent toujours moins seule dans son combat. Pourtant, elle vit entourée de personnes engagées comme elle, comme elle en a même fait son travail, mais le monde n’en est pas encore au même point. Et l’engagement sur le plan humanitaire est important pour elle aussi, tout comme celui pour la cause des animaux. Toute créature vivante mérite le même respect, et elle se bat pour que ça soit possible. Sans réussir à changer les choses comme elle le voudrait, ce qui a tendance à la frustrer.
Elle ne s’était pas attendue à croiser Indianna ici, aujourd’hui, et sans doute que si ça avait été le cas, elle ne serait pas venue. Elle aurait fait un don à distance et s’en serait contentée, même si elle aurait raté de magnifiques clichés. Diana n’aime pas être confrontée au passé, elle préfère de loin le laisser derrière elle, définitivement. « Diana » Entendre son prénom sortir de la bouche d’Indiana, c’est étrange. La voir tout court, en fait. Il y a longtemps que leurs chemins se sont croisés, et leur histoire avait été brève. Si bien qu’il y a un moment qu’elle n’avait pas pensé à la blonde. Si on ne compte pas ses pensées quand elle avait posé les yeux sur ces photos lui rappelant le paysage où elles s’étaient aimées. Mais, encore aujourd’hui, c’était la fin amère qui lui revenait en mémoire, plus que les moments heureux qu’elles avaient passés ensemble. Elle a tendance à faire ça, à ne jamais oublier pourquoi les choses se sont terminées. A rester rancunière, dès que les choses ne se passent pas comme elle l’aurait voulu. « Je suis heureuse de te revoir. Comment vas-tu depuis tout ce temps ? » Pourquoi est-elle étonnée qu’Indianna engage la conversation comme si de rien n’était ? Comme si elle ne l’avait pas rejetée quand Diana avait voulu que les choses continuent entre elles. Cette trahison, elle l’a encore en travers de la gorge. Enfin surtout depuis que son regard s’est posé sur Indianna, après plusieurs années sans la voir. « Bien. Bien. » Elle répète un peu plus fort, sans savoir quoi répondre. Elle ne parvient pas à être à l’aise face à Indianna, et plus elle la regarde, pire c’est. « Tu es toujours dans l'association ? » Ne devrait-elle pas le savoir si c’était le cas ? D’ailleurs, l’engagement réel de Diana dans l’association n’avait pas duré plus longtemps que le temps de son voyage. Même si elle reste sensible à la cause. Elle secoue la tête. « Je n’y ai jamais été réellement, juste bénévole cet été-là. Je préfère m’engager à un endroit différent à chaque fois. » Explique-t-elle, sans cesser de regarder Indianna. C’est étrange de la voir dans un tel décor, qui n’a absolument rien à voir avec celui représenté sur les photos derrière elles. « Et toi ? » Elle pose la question, tout en se doutant de la réponse, si Indianna lui avait posé la même. Si elle faisait encore partie de l’association, elle aurait su que Diana, elle, n’y était pas. Mais elle ne sait pas comment lui parler. Elle ne sait pas comment se comporter face à elle.

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() message posté Lun 13 Mar 2017 - 11:57 par Invité

 
« Les liens se font et se défont, c'est la vie . Un matin, l'un reste et l'autre part, sans que l'on sache toujours pourquoi . Je ne peux pas tout donner à l'autre avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête. Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments, parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur. Des gens qui s'aiment pour la vie... moi j'en connais pas. »  Guillaume Musso
 

 
Diana & Indianna

 
C'est toujours déstabilisant de croiser quelqu'un de la sorte. Une personne qui a compté, une personne laissé derrière. Une personne qui appartient au passé. Ce n'est pas qu'Indianna est voulu fuir quoi que ce soit. Elle n'avait pas coupé court à toute relation de peur de s'y confronter plus tard. Non, elle était juste comme ça. Elle disait toujours au revoir, jamais adieu, laissant une infime part de mystère à la suite d'un départ. Elle avait toujours agit ainsi, c'était un instinct de protection, presque un instinct de survie. Elle aurait pu être heureuse avec ces personnes, elle l'avait même été pendant un moment. Mais à chaque fois, quelque chose venait la secouer, une angoisse trop ténu pour être ignoré, une crainte qui l'obligeait à prendre les devants. Aussi c'était toujours perturbant de se retrouver face à son passé, surtout quand tant de temps c'était écoulé. Mais pour Indianna, c'était plus une surprise qu'une inquiétude. Elle n'avait aucune rancœur, aucune once de colère contre la jolie brune. Mais elle ne pouvait en dire autant concernant l'animosité de Diana envers elle. Indianna avait toujours suscité l’ambiguïté chez les autres. On ne savait pas comment la prendre, ni comment l'analyser. Elle ne faisait rien contre les autres, mais elle semblait imprenable, trop impulsive pour se laisser apprivoiser. Diana en avait fait les frais et d'autres avant elle et même après. Pourtant Indianna ne mentait pas, elle ne parlait jamais d'avenir, se contentait de profiter de l'instant, d'en savourer chaque seconde avant que le présent flétrisse. Elle ne souhaitait faire de mal à personne, il n'y avait aucune part de méchanceté en elle, mais un désir inconscient de partir avant que tout ne se complique. « Bien. Bien. » Diana reste flou, lointaine. Il faut dire que se confier à une ex n'a rien d'évident, voir de naturelle. Indie est heureuse de la voir en bonne santé, du moins en apparence. Elle comprend que Diana ne lui rend pas la pareille et elle ne s'en offense pas. Indianna a toujours provoqué ça chez les autres : soit on adore la retrouver, soit on ne supporte pas d'être dans la même pièce qu'elle. Diana n'as aucune raison d'être heureuse de la retrouver, mais Indianna ne veut pas entrer dans ce jeu là. Elle ne peut pas dire qu'elle regrette son choix à l'époque, mais elle a comprit, avec le temps, qu'elle aurait pu mener cela autrement. Avoir traversé l'enfer lui a permit de relativiser certaines choses. Elle serait ravie d'en parler avec Diana mais celle-ci semble éviter son regard. Elle se souvint pourtant de ce même regard brûlant de l'époque, de ses yeux posés sur son corps nu tandis que ses lèvres se mêlaient aux siennes. Elle se rappelle de ses cheveux venant chatouiller son cou, de ses mains effleurant le reste de son corps à la recherche de son fruit défendu. « Je n’y ai jamais été réellement, juste bénévole cet été-là. Je préfère m’engager à un endroit différent à chaque fois. » Pendant quelques secondes, leurs regards se croisent. Elles ne sont plus en Somalie, mais dans un musée Londonnien. Cette atmosphère dénote avec leur rencontre d'autrefois. Il est vrai que Diana était de passage. Contrairement à Indianna, la belle brune avait intégré la vie militante comme une parenthèse dans sa vie et non un mode de vie défini. Si Indianna avait choisi d'en faire son métier, elle avait toujours apprécié la présence des bénévoles comme un renouveau dans ses équipes. Elle avait alors formé Diana, l'avait apprécié à la seconde où la belle avait passé sa tête dans sa tente.

« Et toi ? » Il était normal que la question lui vienne à son tour. Elle posa de nouveau son regard sur le cliché face à elle. La Indie que Diana avait connu n'aurait jamais abandonné son poste. Elle n'aurait jamais laissé tout cela derrière elle. Pourtant elle était là aujourd'hui, à contempler le souvenir d'une vie passée, lointaine, presque étrangère. Elle avait accepté un mode de vie pourtant loin de ses principes, elle avait même arrêté de voyager. Elle avait changé. « J'ai démissionné aussi. Je travaille et je vis ici maintenant ». Elle n'était pas triste, seulement nostalgique. Quitter le monde associatif lui avait coûté, mais cela lui avait aussi permit de rester en vie et d'aller de l'avant. Elle aimerait en parler à Diana, mais c'était sans doute mal venu. Comment lui raconter que peu de temps après son départ, sa vie avait basculé ? Que le mal, l'horreur, avait frappé le camps et qu'Indianna avait laissé une partie d'elle-même la-bas. Peut-être l'avait elle apprit après coup, peut être pas. Dire qu'elle avait démissionné était sans doute le meilleur moyen d'enjoliver les choses que de dire qu'elle était rentrée traumatisée et qu'elle s'était perdu en route. Après tout, à l'époque, elle avait toujours donné l'image d'une femme forte et indépendante qui menait ses équipe d'une main de maître. Elle avait beau être jeune et jolie, Indianna avait toujours su manier ses équipiers en étant à la fois bienveillante mais ferme. « Tu vis toujours sur Londres ? ». Elle préférait s’intéresser à la vie de Diana plutôt que de se perdre dans ses pensées. A l'époque, Diana lui avait demandé de l'y rejoindre et comme à son habitude, Indianna avait botté en touche. Après tout ce temps, peut-être que la jolie brune avait déménagé. Elle observa sa main et n'y vu aucune alliance. A l'époque actuelle, cela n'était en rien un gage de célibat. Mais elle avait toujours pensé que Diana était une romantique dans l'âme, de celle qui attend l'heureuse élue. En ça, elles étaient bien différentes.

 
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() message posté Mer 3 Mai 2017 - 20:45 par Invité
She's mad but she's magic, there's no lie in her fire. ✻✻✻ Alors qu’elle se retrouve plongée dans une mer de souvenirs auxquels elle préfère éviter de penser, Diana regrette d’être venue. A croire que le timing se moquait d’elle. Elle aurait pu venir le lendemain, elle avait d’ailleurs hésité, parce qu’elle était disponible aussi. Mais elle avait fait le choix de venir aujourd’hui, sans réelle raison. Simplement parce qu’elle en avait envie. Et, se faisant, elle était tombée sur Indianna. Mais est-ce que ça doit être forcément tout négatif ? Ne pourrait-elle pas trouver un point positif pour une fois ? Peut-être est-elle un peu heureuse de retrouver Indianna, parce qu’elle a toujours admiré celle qui est son aînée de quelques années. Elle se souvient de la passion dont faisait preuve Indianna quand elles étaient au Soudan, à aider les victimes de la guerre et de la famine. Peut-être était-ce en partie pour ça qu’elle était tombée sous son charme. Qu’elle s’était trop emballée, alors qu’elle ne représentait pas la même chose pour Indianna.
Non, aussitôt qu’elle essaye de trouver le positif, elle se souvient la façon dont les choses s’étaient terminées entre elles. Le négatif revient toujours sur le devant de la scène. Pourtant, elle n’est pas comme ça d’habitude. Ou pas sur d’autres choses du moins. Quand elle pense à ses actions pour aider la planète, elle sait qu’elle n’a qu’un impact minime mais n’abandonne pas pour autant, parce qu’elle y croit. Mais concernant ses relations passées, elle a toujours du mal à faire abstraction des petits – ou gros – mauvais moments qui ont souvent causé la rupture. Pourtant, elle se souvient aussi des bons moments. Seulement, ce ne sont jamais eux qui gagnent. « J'ai démissionné aussi. Je travaille et je vis ici maintenant » Diana hoche la tête, tout de même un peu étonnée. Indianna semblait tellement dans son élément là-bas qu’elle ne l’imagine pas faire autre chose. Tout comme elle n’imagine pas l’association et le camp où elles étaient sans la participation d’Indianna. Bien sûr, ça doit toujours fonctionner, il existe toujours des personnes investies et motivées heureusement, mais rien ne doit être pareil. L’association a perdu un membre phare, et malgré leur passif, Diana n’a pas honte de penser ça. Ce n’est parce que ça s’était mal terminé entre elles qu’elle ne peut pas reconnaître les qualités d’Indianna. Surtout la principale à ses yeux. « Tu vis toujours sur Londres ? » Elle est un peu désarçonnée par la question, perdue dans ses pensées. « Oui. Enfin non, mais… oui. Enfin j’étais encore à San Francisco à l’époque je crois. Je me suis installée à Londres après. » A vrai dire, elle n’est plus très sûre du timing, parce qu’elle n’a pas de repère temporel par rapport à cette année-là. Elle part à un endroit différent chaque année, alors elle a tendance à emmêler les années entre elles. « Qu’est-ce que tu fais maintenant alors ? » Elle est tout de même curieuse de savoir ce qu’elle fait maintenant qu’elle n’est plus au Soudan. Elle ne l’a connue qu’ainsi, et pendant un laps de temps finalement assez court. « L’exposition est vraiment bien, non ? » Commente-t-elle, principalement pour détourner le regard vers le reste de la salle et ne pas la regarder trop longtemps.

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() message posté Mer 7 Juin 2017 - 14:57 par Invité

 
« Les liens se font et se défont, c'est la vie . Un matin, l'un reste et l'autre part, sans que l'on sache toujours pourquoi . Je ne peux pas tout donner à l'autre avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête. Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments, parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur. Des gens qui s'aiment pour la vie... moi j'en connais pas. »  Guillaume Musso
 

 
Diana & Indianna

 
Indianna se souvenait comme si c'était hier de leur mission ensemble. Pendant des années, Indianna avait enchaîné les missions humanitaires, voyageant dans une bonne partie du globe. Mais elle se souvenait de chacunes d'entre elles. Elle se rappelait des équipes, des ordres de mission, de tout. Mais c'est de loin sa dernière mission en Somalie qui l'avait le plus marqué et dans tous les sens du terme. Pendant longtemps, Indianna avait côtoyé la misère humaine, elle avait vu des drames, des souffrances, auprès de ces peuples qu'elle affectionnait. Elle avait vu la guerre, la famine, la mort aussi. Mais avant la Somalie, tout ça ne l'avait pas frappé de la sorte, pas directement. Avant, elle s'était protégé de cette horrible vérité. Alors voir Diana faisait automatiquement remonter à la surface tous ces souvenirs, les bons comme les mauvais, mais c'était aussi un douloureux retour en arrière. Diana ne pouvait savoir tout cela, elle était partit avant et heureusement. Parce qu'Indianna n'aurait pas supporté de la savoir là quand tout avait éclaté, quand l'horreur avait frappé le camps. La jolie brune pouvait bien penser qu'Indianna avait profité d'elle à l'époque, Indie savait bien qu'elle n'avait voulu que la protéger. Parce qu'elle serait partie, tôt ou tard, ne faisant que repousser l'échéance. Et si elle avait dû voir le corps sans vie de Diana parmi les cadavres cette semaine là, elle ne s'en serait probablement jamais remise. Mais avant tout cela, il y avait eu une romance, une aventure fiévreuse entre les deux jeunes femmes. Pour Indie, ce n'était pas une première que d'avoir une relation lors de ses missions, mais elle n'avait jamais vu cela comme une compétition. Pendant sa carrière, elle avait fréquenté pas mal de soldats qui se vantaient d'avoir une femme dans chaque base, tel les marins avec une femme différente dans chaque port. Indianna n'avait jamais vu ses aventures sentimentales comme des proies sur un tableau de chasse. Elle ne préméditait jamais rien, elle se contentait de suivre le mouvement et profitait de l'instant. Et elle avait vécu de bien belles choses avec Diana. De leurs échanges fugaces sous la tente à lors escapades en moto dans les plaines jusqu'à leurs baisers fiévreux et leurs nuits endiablées, Indianna n'avait rien oublié de tous ces moments volés. « Oui. Enfin non, mais… oui. Enfin j’étais encore à San Francisco à l’époque je crois. Je me suis installée à Londres après. » Indianna hocha la tête, entendue. Après tout, peut-être avait-elle confondue. Il faut dire que le drame était survenu peu après le départ de Diana, ce qui avait quelque peu altéré sa mémoire. Mais à son grand malheur, elle gardait encore en mémoire la barbarie, les cris, les hurlements de détresse. Comme pour se rassurer, elle serra les bras autour de sa poitrine. Elle en était revenue, elle devait se concentrer la-dessus, uniquement sur ça à présent. « Qu’est-ce que tu fais maintenant alors ? » Elle allait de l'avant, elle prenait du temps pour elle, elle... Elle fit un léger sourire pour elle-même avant de se tourner vers son ex compagne. « Je suis photographe, pour de grands événements en général. Et je suis art-thérapeute à côté. Et toi, tu fais encore un peu de bénévolat ? Tu paye comment tes factures ? ». Diana devait se souvenir qu'Indianna avait toujours un appareil photo pas loin à l'époque. Mais en ce temps-là, il n'était qu'un passe-temps, juste un moyen d'évasion, elle n'avait pas pensé en faire un métier plus tard. Seulement après son traumatisme, il avait bien fallut gagner un peu d'argent. Elle aurait très bien pu retourner au journalisme, mais elle s'était rendu compte que c'était fini pour elle tout ça. Elle préférait graver pour toujours les bons souvenirs plutôt que de creuser dans la vie des gens. Quant à l'art-thérapie, elle faisait surtout ça pour les autres, pour elle aussi un peu, mais elle n'en vivait pas vraiment. Elle avait du mal avec le principe de gagner de l'argent sur le dos des personnes qui étaient au plus mal. « L’exposition est vraiment bien, non ? » Indianna ne pu s’empêcher de sourire. Elle sentait le malaise chez Diana. Comme si parler de choses anodines pouvaient dédramatiser la situation. « Oui, c'est vrai ». Indianna lui fit signe d'attendre et elle revint avec deux coupes de champagne, celle de Diana étant vide à présent. C'était un gage de paix en quelque sorte. « Détend toi. Je sais que ça fais bizarre mais moi je suis sincèrement contente de te voir. » A ce moment là, son portable sonna, affichant le visage rieur de Nolan sur l'écran. Elle s'excusa silencieusement auprès de Diana et décrocha. « Allo ? Chéri tu dois arrêter de voler le téléphone de Pierre dés qu'il a le dos tourné, tu comprend ? Maman rentre bientôt, sois sage, ok ? ». Nolan avait la fâcheuse habitude de prendre les affaires des adultes comme des jouets, si bien qu'il était bientôt aussi doué que sa mère avec un téléphone portable. Elle rangea l'appareil au fond de son sac, surprenant le regard surprit de la jolie brune toujours pas loin. Ouais... Comment expliquer qu'elle avait toujours refusé les relations longues pour aujourd'hui être maman d'un petit garçon ?

 
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() message posté Sam 24 Juin 2017 - 11:41 par Invité
She's mad but she's magic, there's no lie in her fire. ✻✻✻ Leur histoire avait été courte mais intense. Peut-être cela avait-il été amplifié par le contexte, par la guerre qui faisait rage non loin, par le besoin d’être proche de quelqu’un qui en découlait. Diana n’en sait rien, comment le pourrait-elle de toute façon ? Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle avait aimé Indianna, réellement. Elle avait été la première femme avec qui elle ait eu une véritable relation, avec qui elle aurait pu imaginer un futur. Si Indianna n’avait pas détruit toute chance d’un futur en refusant catégoriquement l’idée d’une relation longue distance. Peut-être qu’à y regarder, des années plus tard, c’était la solution la plus saine, la plus logique. Peut-être que ça n’aurait jamais pu fonctionner et que le résultat final aurait été bien pire. Mais ça, Diana ne le sait pas. Et elle préfère toujours en vouloir à Indianna pour son cœur qui avait été brisé. Parce qu’il est toujours plus simple d’avoir un coupable à blâmer. D’avoir une explication qui rende tout ça acceptable. Ou un peu moins difficile.
Leur histoire avait été courte et intense, mais elle était terminée maintenant. Depuis des années déjà. Et Diana ne pensait pas la revoir un jour. Elle espérait ne pas la revoir, en réalité. Elle a toujours considéré que le passé était fait pour ne pas être remué. Que si quelque chose était terminé, c’était pour une bonne raison, et qu’il n’y avait pas de raison de recommencer, car la fin serait identique, voire pire. Récemment, elle avait fait une exception à cette règle, en devenant amie avec Rachel. Pour l’instant, elle ne le regrette pas, mais elle reste toujours prudente, peut-être même un peu pessimiste. Pour autant, ça ne lui avait pas donné envie de reprendre contact avec d’autres ex. Mais le hasard avait décidé de la faire croiser Indianna aujourd’hui. Et Diana ne peut s’empêcher d’être gênée en sa présence. « Je suis photographe, pour de grands événements en général. Et je suis art-thérapeute à côté. Et toi, tu fais encore un peu de bénévolat ? Tu paye comment tes factures ? » Elle acquiesce, toujours un peu surprise qu’Indianna ait quitté l’humanitaire. Elle semblait faite pour ça. « Qu’est-ce que c’est ‘art-thérapeute’ ? » Demande-t-elle, après une courte hésitation. Elle ne veut pas prolonger la conversation, car celle-ci est trop gênante, mais elle est aussi curieuse. « Je suis kiné, moi. Dans un cabinet privé. Et je me forme aussi pour pratiquer l’acupuncture et d’autres médecines chinoises. » Elle ne sait plus où elle en était de ses études à l’époque où elle était partie en Somalie, et avait rencontré Indianna. Mais depuis, elle a bien bougé, c’est certain. « Et j’essaye de partir tous les ans, soit en été, soit en automne, pour faire de l’humanitaire. » Elle fonctionne ainsi depuis qu’elle a seize ans, même si à l’époque, elle ne partait pas aussi loin. Elle peine toujours à comprendre ces gens qui prennent des vacances simplement pour glander sur une plage, quand le monde autour va si mal. Mais la plupart des êtres humains sont égoïstes par nature. Sur certains points, Diana l’est sans doute aussi.
Après un silence, Diana commente l’exposition, sans être capable de savoir quoi dire de plus à Indianna. Elles ont sans doute encore des intérêts communs aujourd’hui, mais veut-elle vraiment les exploiter, continuer de discuter avec elle ? « Oui, c'est vrai » Puis elle s’éloigne, et Diana la suit du regard, s’étonnant de son départ. S’en indignant presque. Partir ainsi, sans rien dire, et puis quoi encore ? Peut-être même qu’elle serait allée lui en parler, si elle n’avait pas vu Indianna revenir, avec deux coupes de champagne. « Détend toi. Je sais que ça fais bizarre mais moi je suis sincèrement contente de te voir. » Elle n’est pas certaine de savoir si elle doit être heureuse de cela ou non. Si elle devrait se détendre ou non. Avant qu’elle ait le temps de trouver quoi répondre, elles sont interrompues par la sonnerie du téléphone d’Indianna. Alors que celle-ci répond, Diana boit une longue gorgée, tout en écoutant d’une oreille ce que dit la blonde au téléphone. « Allo ? Chéri tu dois arrêter de voler le téléphone de Pierre dés qu'il a le dos tourné, tu comprend ? Maman rentre bientôt, sois sage, ok ? » Elle l’observe, surprise d’entendre ces mots. Maman… ça lui paraît fou. Une nouvelle gorgée de liquide doré coule dans sa gorge, avant qu’elle ne relève les yeux vers Indianna. « Tu… tu es maman ? » La surprise est grande. Elle ne se souvient pas avoir déjà entendu Indianna parler de son envie d’avoir des enfants, mais après tout, tout peut changer. Elle ne se serait jamais doutée qu’elle puisse quitter la Somalie non plus. « Il a quel âge ? Ou elle, en fait, je n’en sais rien. » Au moins, le silence ne règne plus entre elles, maintenant que la curiosité de Diana est éveillée.

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() message posté Mer 26 Juil 2017 - 19:40 par Invité

 
« Les liens se font et se défont, c'est la vie . Un matin, l'un reste et l'autre part, sans que l'on sache toujours pourquoi . Je ne peux pas tout donner à l'autre avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête. Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments, parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur. Des gens qui s'aiment pour la vie... moi j'en connais pas. »  Guillaume Musso
 

 
Diana & Indianna

 
Indianna ignorait comment sa vie aurait tourné si elle avait accepté de rejoindre Diana à l'époque. Mais une chose était sure, elle n'aurait pu échapper à ce qu'il s'était passé. Indie n'aurait jamais abandonné son camps et toutes les personnes en qui elle venait en aide. Peut-être aurait-elle dû fuir, ne serait-ce que pour sauver sa vie. Mais à l'époque, elle n'avait rien : pas de famille, pas d'enfant, rien qui ne pouvait l’empêcher de risquer son existence au service d'une cause comme la sienne. Elle avait fait partit de ces centaines de victimes, habitants comme bénévoles, qui étaient resté, qui avaient encaissé, qui avaient subi. Comment aurait-elle pu retrouver Diana à la suite de ce drame ? Elle avait mis des années avant de pouvoir véritablement poser des mots sur ce qu'elle avait vu et subi ces jours-là. Des années de traumatisme, de secret, de renoncement à soi même au profit d'une bouteille de rhum ou d'un rail de cocaïne. Diana n'aurait pas comprit, comme beaucoup d'autres. Non, jamais elle n'aurait pu lui promettre de la retrouver, même si elle imaginait sans mal que sa vie aurait été douce auprès de la belle. Elles auraient pu barouder encore et encore, peut-être auraient-elles acheté une jolie maison dans un coin sympa... « Qu’est-ce que c’est ‘art-thérapeute’ ? » La voix de Diana vint la ramener au temps présent. En vérité, Indie n'avait pas de diplôme pour ça, pas même de réelle formation. Elle s'était formée elle-même, s'était reconstruire ainsi et son livre avait fait le reste. « C'est soigner l'autre par le biais de l'art. Je mène des ateliers avec des petits groupe. » Et elle continuait de s'apaiser également. Sa présence ici attestait qu'elle avait fait du chemin depuis son retour mouvementé de Somalie. « Je suis kiné, moi. Dans un cabinet privé. Et je me forme aussi pour pratiquer l’acupuncture et d’autres médecines chinoises. » Indianna lui fit un franc sourire. Elle avait toujours été attiré par le soin, du moins juste après son envie d'évasion et d'aider son prochain. Elle croyait beaucoup aux médecines parallèles et tout ce qui permettait au corps de se remettre d'un mal quelconque. « Super ça ! ». Et elle ne disait pas cela pour la mousser, mais bien parce qu'elle était sincère. « Et j’essaye de partir tous les ans, soit en été, soit en automne, pour faire de l’humanitaire. », ajouta-t-elle. Le visage d'Indianna se durcit légèrement. Elle aurait aimé trouver la force d'y retourner, d'affronter ses démons, mais rien n'y faisait. Et puis Nolan faisait partit de sa vie maintenant, aussi avait-elle une raison suffisante d'arrêter d'affronter le diable.

« Tu… tu es maman ? » Cela sonne comme un coup de massue. Après leur conversation plutôt gênée, Diana semble plus ouverte. Indianna lui fait un léger sourire. Même aujourd'hui, s'entendre dire maman lui fait toujours quelque chose, comme si ce n'était pas vraiment à elle que l'on parlait. Avec son frère, ils s'étaient toujours dit qu'ils voyageraient à travers le monde, lui avec sa musique, elle avec ses dessins, et qu'ils vivraient en bord de mer. Jamais les enfants n'avaient fait partis du tableau. Mais Connord était mort brutalement à 15 ans, abandonnant sa jumelle et tous leurs jolies plans d'avenir. « Heu...Oui. », admit-elle. Un léger blanc s'installe avant que Diana ne poursuive : « Il a quel âge ? Ou elle, en fait, je n’en sais rien. » Diana semble plus détendue, un brin curieuse. Indie trouve cela plutôt normal, étant donné le discours très libertin de l'irlandaise à l'époque. Elle boit une gorgée et se tourne vers son ex-compagne. « Un petit garçon, Nolan. Il aura bientôt 4 ans ». Elle se sentait toujours un peu béat quand elle parlait de son petit. Peut-être parce qu'elle avait dû se persuader pendant un moment qu'elle était capable d'être mère et surtout, qu'elle était capable de lui donner tout l'amour qu'un enfant méritait. Elle savait qu'elle n'était pas une mère parfaite, qu'elle ne serait jamais celle qui accompagne les sorties scolaires ou ferait des cookies maison pour toute une classe, mais elle était plutôt fière de l'éducation qu'elle apportait à son garçon. « J'ai été la première surprise quand j'ai appris que je l'attendais. Je pensais pas être capable d'élever un enfant, mais il est plutôt équilibré comme gamin. » Elle ne savait pas pourquoi elle lui racontait tout ça. L'existence de Nolan était quelque chose d'assez intime. Nolan n'avait pas de père, Indianna ayant prit la décision de l’élever seule et elle savait que cela pouvait vite être sujet à débat. Mais elle avait l’impression qu'elle devait bien cela à Diana, à celle qu'elle avait quitté rapidement à l'époque, à celle qui l'avait détesté pour cela. « Et toi ? Je crois me souvenir que tu aimais bien les enfants. » Diana lui avait apporté de la fraîcheur, du dynamisme et le camps entier avait pu jouir de cela.

 
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() message posté Ven 25 Aoû 2017 - 19:33 par Invité
She's mad but she's magic, there's no lie in her fire. ✻✻✻ Est-ce vraiment si terrible ? Ce n’est qu’une conversation inoffensive, ça ne veut rien dire de plus. Mais c’est plus fort qu’elle, Diana ne peut s’empêcher d’être mal à l’aise quand elle revoit quelqu’un qui a compté pour elle, dans le passé. Ce n’est pas une question de s’imaginer des choses, c’est simplement qu’elle préfère laisser le passé derrière elle. Elle n’a pas vu Indianna depuis des années, et n’a pas non plus repensé à leur histoire depuis un moment. La revoir, forcément, ça fait remonter quelques souvenirs. Mais elle peut sans doute rester un peu, prendre des nouvelles de son ex petite amie. Qu’est-ce qu’elle risque ? Elle ne va pas retomber amoureuse d’elle en une conversation. C’est ridicule d’être si mal à l’aise. Surtout que, s’il faut tout avouer, elle est un minimum curieuse de savoir ce que devient Indianna.
« C'est soigner l'autre par le biais de l'art. Je mène des ateliers avec des petits groupe. » Diana hoche la tête, intriguée par cette histoire. Les blessures qu’on soigne par l’art sont sans doute intérieures, les traumatismes et ce genre de choses. Pas son domaine, mais elle trouve tout de même ça intéressant. « Ça doit être passionnant. » Un sacré changement depuis les camps de réfugiés, mais au fond, elle continue d’aider les autres. Simplement, d’une autre façon. « Super ça ! » Commente Indianna quand Diana lui explique ce qu’elle fait. Si elle était déjà partie vers la médecine quand elles se sont rencontrées, elle ne savait pas encore exactement ce qu’elle ferait. Maintenant, elle a trouvé sa voie, elle en est certaine. Même si elle explore toujours de nouvelles techniques, la kinésithérapie reste sa première passion. Simplement, elle est assez ouverte pour réaliser que ce n’est pas la solution pour tout le monde.
Quelle n’est pas sa surprise quand, en entendant Indianna répondre au téléphone, elle réalise qu’elle a un enfant. Les choses ont bien changées. Si ça la surprend autant, c’est qu’elle s’était sans doute imaginée qu’Indianna ne souhaitait pas se poser avec quelqu’un, et que c’était pour cette raison qu’elle avait rompu avec elle, avant que ça puisse devenir sérieux. Mais peut-être était-ce faux. Ou peut-être a-t-elle changé depuis. « Heu...Oui. » Elle semble gênée, comme si Diana avait découvert un secret. Lui aurait-elle tu sa maternité si elle n’avait pas reçu cet appel ? Pourquoi ne pas en parler ? Si elle a un enfant, celui-ci doit forcément prendre une place très importante dans sa vie. « Un petit garçon, Nolan. Il aura bientôt 4 ans » Diana sourit, avant de boire encore un peu de champagne. Seulement, elle arrive au fond de sa coupe. Dommage, il lui en aurait fallu plus. « C’est joli comme prénom. » C’est le genre de choses qu’on dit, en apprenant le prénom d’un enfant. Tout comme on dit qu’il est mignon en voyant une photo. Mais c’est vrai que le prénom choisi est joli, elle doit l’admettre. « J'ai été la première surprise quand j'ai appris que je l'attendais. Je pensais pas être capable d'élever un enfant, mais il est plutôt équilibré comme gamin. » A nouveau, elle sourit, amusée par la remarque d’Indianna. C’est vrai qu’elle a du mal à l’imaginer avec un enfant à elle, alors qu’elle l’a vu aider bon nombre d’enfants en Somalie, mais elle ne saurait dire pourquoi. « Je suis sûre que tu te débrouilles très bien. Et… tu es toujours avec le papa ? » Il n’y a pas de façon non étrange de poser cette question, alors autant se lancer. Forcément, avec un bébé, on trouve généralement un papa. Mais il existe de nombreuses situations possibles, de nos jours. Peut-être est-elle un peu curieuse aussi, de savoir si son ex a quelqu’un dans sa vie. « Et toi ? Je crois me souvenir que tu aimais bien les enfants. » Machinalement, elle secoue la tête. Entre Rachel qui est enceinte, et Indianna qui a un enfant, Diana se sent un peu en retard. Mais ce n’est pas une chose pour laquelle elle est prête. Malgré le temps passé, le souvenir de sa fausse couche reste brûlant. Toujours douloureux. « Non, je n’en ai jamais eu. » Elle chasse rapidement ces pensées tristes de son esprit. Elle préfère ne pas y penser trop longtemps. « Mais peut-être un jour, qui sait ? » Elle ne se pose pas la question souvent. Presque jamais à vrai dire. Au fond, elle n’a jamais eu le temps de faire son deuil. Ou bien elle ne l’a jamais pris. « Je vais me rechercher à boire, tu veux quelque chose ? » Propose-t-elle, pourtant pas sûre de vouloir revenir. Non pas parce qu’elle préfère éviter Indianna, mais plutôt parce qu’elle sent sa gorge se serrer alors qu’elle repousse ces souvenirs douloureux.

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