"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Awkward (Ciara) 2979874845 Awkward (Ciara) 1973890357
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal


Awkward (Ciara)

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 26 Nov 2016 - 1:30 par Invité


Awkward (Ciara) Tumblr_inline_mlitqgoTRS1qz4rgp Awkward (Ciara) Tumblr_mpmjk9vUzB1qk0r9ao5_250
awkward,

Salomé s'ennuie terriblement ces derniers temps. Son moral vacille, laissant place à un état apathique plutôt désagréable. Tourner en rond comme un lion en cage n'arrangeait pas la situation. Au contraire, cela ne faisait que l'empirer. Elle s'acharnait à trouver une issue sans savoir à quoi elle tentait d'échapper. Peut-être était-ce de ces silences qu'elle supportait de moins en moins chez elle. Après tout, ils étaient la cause de la frustration qu'elle sentait jusqu'à au bout de ses phalanges. Ses muscles étaient tendus tant elle cherchait à se contenir au maximum. Cependant, elle avait ses limites. Il fallait qu'elle s'échappe pour ne pas céder à ce besoin de destruction qui l'envahissait peu à peu. S'entendre penser devenait insupportable qui plus est. Elle avait besoin d'emplir son esprit de bruit, de canaliser ce qui la tiraillait avant qu'il ne soit trop tard. C'était peut-être stupide mais elle n'avait pas ressenti le besoin de revenir à Londres. Dans cette ville, Salomé avait l'impression de croiser les démons de son passé à chaque coin de rue. Comme s'ils n'avaient jamais cessé de l'attendre. Si elle avait accepté d'y revenir, ce n'était que pour faire plaisir à sa famille. Helsinki lui manquait terriblement dans ce genre de moment. Ce qui lui plaisait là-bas, c'était la nouveauté. Leur maison venait à peine d'être construite et l'embellir avait été pour elle quelque chose de satisfaisant, d'apaisant.

À Londres, leur résidence était poussiéreuse. Ce qui la remplissait n'étaient que des souvenirs en lambeaux. Et même s'ils n'étaient pas tous horribles, Salomé avait l'impression de remuer le couteau dans une plaie qu'elle n'était pas certaine d'avoir pu guérir totalement. Malgré tout, elle faisait son possible afin de prendre sur elle. Lorsqu'elle sentait qu'elle atteignait son seuil de tolérance, elle enfilait sa veste et se ruait vers la porte d'entrée pour disparaître. C'est ce qu'elle venait de faire d'ailleurs, espérant que cette promenade improvisée la soulagerait d'une manière ou d'une autre. En quittant son domicile, elle n'avait rien prévu. Pourtant ce n'était pas vraiment son genre. Salomé ne sortait pas énormément et quand elle le faisait, elle avait tendance à déterminer son heure de sortie et son heure de retour, histoire d'éviter toute oppression sociale un peu trop importante. Son introversion semblait s'être fait la malle cette fois. Elle avait besoin de respirer.

Le vent frais de l'automne lui faisait du bien. Cette éternelle grisaille anglaise avait quelque chose de familier qui parvenait à la mettre à l'aise même si elle ne l'avouera jamais. On pouvait entendre ses pas fouler le béton urbain. Le quartier était plutôt tranquille et les gens, ici, appréciaient la discrétion. Elle a fait quelques mètres pour calmer cette colère irrationnelle, tenter naïvement de mettre ses idées en ordre. Être enceinte n'était pas quelque chose qu'elle appréciait plus que ça mais elle avait envie de garder cet enfant. De se donner une nouvelle chance de ne pas tout foutre en l'air, même si ces sautes d'humeur la lassaient de plus en plus. En tant que lunatique invétérée, elle devrait pouvoir se supporter mais cet amas immonde d'émotions l'usait constamment ces jours-ci.

Elle avait fini par sortir son téléphone afin de composer le numéro du taxi qu'elle avait l'habitude de prendre. Tout en marchant, elle lui donna l'adresse à laquelle il devait venir la chercher. Lorsque l'appel fut terminé, elle s'est mise devant un café pour patienter. Les gens autour d'elle allaient et venaient comme des fourmis pressées. Le bruit de la foule créait cette distraction dont elle avait besoin pour échapper à la toile d'araignée qu'était son esprit. Son regard s'attardait sur les centaines de détails qui défilaient devant elle jusqu'à ce que sa voiture arrive. Elle s'est installée à l'arrière, jetant un coup d'œil au rétroviseur pour croiser le regard d'un homme dont elle ne connaissait pas le nom. Elle l'a salué avec politesse pour ensuite lui donner ses indications. « Roulez. Je vous dirais quand vous arrêter. » Sa destination ne lui importait que très peu, au final. La sérénité était le seul but qu'elle cherchait à atteindre.

Derrière la vitre, les immeubles de la capitale s'agglutinaient dans son champ de vision. Ses prunelles gravitaient naturellement autour des lumières, déjà prêtes à éclairer les rues puisque l'obscurité arrivait doucement. Salomé a fini par ne plus compter les minutes. La chaleur réconfortante qui se diffusait à l'intérieur du véhicule l'avait calmé d'une étrange manière. Contempler l'extérieur avait fait une bonne partie du travail aussi, sans doute. Ce n'est que lorsqu'elle a reconnu la galerie de Ciara qu'elle a demandé au chauffeur de s'arrêter. Après avoir réglé ce qu'elle lui devait, elle est sortie à l'extérieur pour faire face à l'immeuble dans lequel la jeune femme travaillait.

On ne pouvait pas dire qu'elles étaient en bons termes. C'était même plutôt le contraire. Pourtant Salomé était toujours aussi chiffonnée par la réaction qu'avait eu la blonde. Sûrement parce qu'elle s'était imaginé que leur relation était un peu plus importante que l'univers dans lequel elles évoluaient mais il faut croire que Ciara avait une vision totalement différente. Aller la voir n'était peut-être pas une bonne idée mais Sally n'en avait pas grand chose à faire. Son impulsivité semblait avoir le dernier mot sur tout aujourd'hui. La rancune de son (ex ?) amie n'allait pas faire l'exception. En entrant, elle vit quelques personnes admirer les œuvres actuellement exposées. Durant l'espace de quelques minutes, elle en a fait de même, appréciant passer d'une toile à l'autre. Mais elle n'était pas venue pour cela. Non, pas du tout. Elle était venue pour Ciara. Il ne lui fallut que quelques secondes pour la reconnaître. Elle était occupée avec un client. Salomé patienta donc un instant avant de se diriger vers elle une fois libérée. Son expression ne trahissait pas ses émotions, bien que mitigée elle était heureuse de la revoir. « Salut Ciara. Je passais dans le coin alors j'ai décidé de venir te voir. » Il ne fallait pas s'attendre à grand chose. Pourtant, Salomé était sincère. Ce désaccord entre elles ne lui plaisait guère.  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 29 Nov 2016 - 11:48 par Invité


Awkward (Ciara) Tumblr_inline_mlitqgoTRS1qz4rgp Awkward (Ciara) Tumblr_mpmjk9vUzB1qk0r9ao5_250
awkward,

Le mois de novembre touchait à sa fin. Ciara n'était pas nostalgique de la belle saison, en vérité, elle avait toujours préféré cette saison où les feuilles tombaient mollement sur les trottoirs humides, où le vent venait soulever les parvis. Ce temps lui rappelait son Irlande natale, ce qui la rendait nostalgique pour le coup. Elle aurait tellement voulu apprécier ce spectacle depuis sa maison de Belfast et pouvoir observer Nolan jouer dans les feuilles mortes. L'hiver était presque là et le moral de Ciara avec, visiblement. De la baie vitrée, elle regardait son fils jouer dehors, innocent, épanoui. Avait-elle un jour ressentit un tel élan de joie ? Son enfance n'avait pas été aussi belle que celle de son fils et pourtant, elle n'en ressentait aucun manque. Ciara avait été élevé comme il le fallait aux yeux de son père et c'était tout ce qu'il y avait à savoir. Elle but une gorgée du thé brûlant qu'elle venait de se faire couler. Le liquide amer vint glisser le long de sa gorge tandis qu'elle gardait toujours un œil bienveillant sur Nolan. La maison était grande, le jardin tout autant et aux yeux de Ciara, trop de possibilité existaient pour que quelqu'un fasse irruption chez eux. Une fois de plus, elle songea à Belfast, à cette sensation de toute puissance qu'elle avait, à cette sécurité constante au sein de leur maison, à proximité des siens. Ici, elle n'était qu'une étrangère, une expatriée qui devait constamment rester sur ses gardes. Ean avait beau la rassurer, elle savait bien qu'il n'était pas aussi sur de lui qu'autrefois. Loin du clan, ils étaient fragile, sans protection. Ciara ne supportait pas cette sensation d'inconfort, elle qui c'était toujours sentit intouchable. Cette impression eut raison d'elle et elle appela son fils afin qu'il rentre. Elle songea à la solution de prendre un chien, un molosse dressé pour attaquer toute personne qui pourrait avoir une mauvaise pensée à leur égard. Mais Ciara détestait les chiens, les animaux en général. Leur instincts premiers l'avaient toujours répugné.

Nolan était sagement assis devant un dessin-animé quand Ean rentra. Il vint déposer un baiser rapide sur le front de Ciara avant de s’effondrer à la table de la cuisine, se servant une tasse de café qu'elle avait prit soin de préparer à son arrivée. Elle ne lui demanderait pas comment c'était passé sa matinée parce que sa réponse serait toujours la même. Il lui dirait que tout allait bien, que c'était ok. Ciara ne supporterait pas sa manière de le dire et froncerait les sourcils avant de lui servir un discours bien sentit sur ce qu'elle pouvait penser de sa nonchalance. Donc aujourd'hui, elle s'abstiendrait. Au vu de son visage fatigué, il n'avait aucune envie de parler. « J'y vais. Nolan est occupé. Si tu peux jeter un coup d’œil aux derniers comptes... ». En fait, elle avait déjà réglé la question, mais elle ne voulait pas évincer Ean. Ce n'était pas parce qu'il était son mari qu'elle se devait de jouer la femme parfaite. Non, Ean était surtout son partenaire avec qui elle était lié depuis toujours. S'ils faisaient tous deux un métier capable de montrer au monde leur bonne foi, ils étaient entièrement tourné vers le clan et ce depuis leur naissance. Ean acquiesça et Ciara quitta les lieux.

Elle fit claquer ses talons sur le sol de la galerie. Elle avait ôté son manteau blanc éclatant, laissant voir une robe noire signé par un grand couturier. Elle aimait soigner son look. Pour elle, c'était avant tout une manière de se faire respecter, mais surtout, une attitude qu'elle conservait pour asseoir son pouvoir. Ciara n'était pas une simple galeriste, elle était avant tout une femme d'affaire redoutable. Coiffée par un chignon sophistiqué et vêtue d'une paire de talon noir, elle attirait autant les artistes que les hommes. En effet, deux hommes pénétrèrent dans la galerie alors qu'elle était entrain de passer une commande importante. Elle comprit très rapidement que l'un des deux seulement était un amateur d'art. Il portait une veste élégante ainsi qu'une paire de mocassins hors de prix. C'est lui qu'elle allait charmer et c'est à lui qu'elle vendrait l'une de ses toiles. Quant au second, il laissait errer son regard sur les murs, visiblement mal à l'aise dans cet univers qui n'était pas le siens. Ciara exposa ses toiles ainsi que certaines de ses œuvres. Elle n'avait pas la modestie de les laisser en arrière boutique. En réalité, Ciara était certaine de son art. Ses peintures n'avaient peut être pas l'élégance de certains noms renommés, mais elles avaient une âme, une signature. Alors qu'elle s’apprêtait à présenter une toile qui lui rapportait un bon paquet d'argent, elle entendit nettement la sonnette de la porte d'entrée résonner. Ciara tourna un visage joviale vers le nouveau venu et reconnu aussitôt Salomé. Son regard se durci quelques secondes avant de reporter son attention sur le client fortuné. « Je vous laisse prendre votre temps. N'hésitez à venir me voir si vous avez une question ou besoin d'aide », dit-elle poliment en posant une main rapide sur son avant bras, agrémenté d'un sourire délicat. Qui pouvait soupçonner la mafieuse qui se cachait derrière ce visage si avenant ? Salomé, pensa-t-elle aussitôt. Elle, elle savait. Ciara fit quelques pas vers Salomé, celle-ci fit le reste. « Que ce que tu fais ici ? », demanda-t-elle rapidement. Dos au client, elle n'avait pas besoin de sortir son sourire commercial. « Salut Ciara. Je passais dans le coin alors j'ai décidé de venir te voir. » Ciara joignit ses mains entre elles, les laissant reposer contre son ventre. « Je ne suis pas sur qu'on est grand chose à se dire Salomé ». Dans son dos, elle entendait les deux hommes bavardé. Allait-il lui acheter un tableau ? Face à elle, Salomé n’achèterait rien. Visiblement, elle était venu se faire pardonner, mais quand on connaissait Ciara, un pardon comme celui-ci relevait du miracle.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 29 Nov 2016 - 21:12 par Invité


Awkward (Ciara) Tumblr_inline_mlitqgoTRS1qz4rgp Awkward (Ciara) Tumblr_mpmjk9vUzB1qk0r9ao5_250
awkward,

Ciara lui rappelait fatalement tout un univers auquel elle avait tourné le dos. Pour elle, c'était un temps révolu, une époque presque oubliée. Ses fréquentations peu recommandables n'étaient plus dans son répertoire et elle avait tiré un trait sur l'illégalité de son ancienne vie. Salomé s'était rangée. Pour elle. Mais surtout pour ses enfants et la peur constante qu'un jour, toutes ces histoires les rattrapent. Elle n'avait aucune envie de risquer la vie paisible qu'elle menait actuellement en restant de ce côté du monde. Pourtant elle se refusait d'abandonner l'amitié qu'elle avait autrefois partagé avec Ciara par principe peut-être mais surtout par nostalgie. Dans cet univers où la confiance n'est qu'une illusion, la blonde avait toujours répondu à l'appel lorsque Salomé en avait besoin. Elle ne lui avait jamais fait faux bond. Au-delà de sa droiture dans ce qu'elle entreprenait et du lien professionnel entre elles, Salomé avait trouvé une amie sur qui compter en cas de coup dur. Ces anciennes collaborations l'ont souvent sorti du pétrin. Et elle n'arrivait tout simplement pas à tirer un trait sur tout cela malgré qu'elle ne trempe plus dans ce milieu et qu'elle ait choisi d'aider la loi.

Elle pouvait aisément comprendre ce que l'irlandaise lui reprochait. Pourtant elle aurait préféré qu'elle fasse l'effort de comprendre et qu'elle puisse lui accorder sa confiance autant qu'elle parvenait à le faire. Salomé ne se sentait pas coupable d'avoir choisi la sécurité mais elle regrettait l'incompréhension qui régnait entre elles. La frustration qu'elle éprouvait à ce sujet a longtemps été refoulée par son esprit de contradiction. Salomé aimait prétendre n'avoir besoin de rien ni de personne mais elle n'était pas assez insensible pour simplement ignorer Ciara. Évincer ce qu'elle avait pu vivre aux côtés de Ciara ne semblait pas être aussi facile que ce qu'elle avait envisagé. Face à elle, elle se sentait prise entre deux chaises, tiraillée entre le besoin de lui dire ce qu'elle en pensait et la facilité de tout laisser en plan sans chercher à régler quoi que ce soit. Durant quelques secondes, elle s'était mise à détailler l'expression sévère de son visage. Elle remarquait son regard, durci par l'agacement et ses traits, toujours lisses et froids comme à leur habitude dans les situations délicates. Autrefois, elle aurait admiré la capacité qu'elle avait de garder son sang-froid. À présent, elle trouvait tout ceci peu chaleureux et se rendait compte de l'inutilité de sa présence ici.

Ciara n'avait aucune envie de la voir et elle ne se gênait pas pour le lui faire ressentir. Venir sur son lieu de travail... Était-ce une stratégie inconsciente pour parvenir a enfin capté son attention et être entendue ? Salomé ne saurait pas le dire. Elle avait été portée pour son instinct sans penser aux conséquences que cela aurait pu avoir sur son moral ou sur celui de son interlocutrice. D'après elle, elles n'avaient rien à se dire. Sa réflexion fit froncer les sourcils de Salomé car pour elle, les choses étaient loin d'être réglées. C'était certainement ce goût d'inachevé qui l'avait poussé à franchir la porte de cet établissement. Pour qu'elle la dérange en plein travail, il était certain que c'était important au cœur de la jeune femme. Salomé était loin d'être envahissante. Aller vers quelqu'un n'était pas non plus quelque chose d'habituel mais pour Ciara et pour le souvenir de l'amitié qu'elles avaient, elle avait mis sa fierté de côté. Ce n'était pas facile mais elle estimait qu'elle en valait suffisamment la peine.

« Ah bon ? Je suis persuadée du contraire en ce qui me concerne. J'aurais aimé qu'on règle tout ça ailleurs qu'ici mais ce n'est pas comme si tu étais coopérative. » C'était presque un euphémisme car elle ne l'était pas du tout. Et peut-être que la tatoueuse perdait son temps à tenter de reconstruire quelque chose qui semblait perdu d'avance si l'on écoutait Ciara mais au moins, elle tentait sa chance. « Dans tous les cas, je voulais que tu saches que je trouve ça dommage que les choses aient tourné ainsi. Je n'ai jamais voulu qu'on s'éloigne de la sorte et je n'ai jamais voulu que tu le prennes de cette manière. » Sa voix était calme. Elle n'était pas venue ici pour faire de scandale, elle voulait simplement être entendue sans que ça ne parte en vrille. Salomé connaissait le tempérament de la blonde et elle ne souhaitait pas soulever sa colère. C'était plutôt le contraire. Elle voulait bien comprendre ce qui avait fissuré leur complicité ainsi, surtout comprendre pourquoi la jeune femme lui en voulait autant mais elle refusait que tout cela se passe dans un dialogue de sourds.   
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Ven 9 Déc 2016 - 12:46 par Invité


Awkward (Ciara) Tumblr_inline_mlitqgoTRS1qz4rgp Awkward (Ciara) Tumblr_mpmjk9vUzB1qk0r9ao5_250
awkward,

Revoir Salomé aurait dû lui importer peu. Le simple fait de revoir son visage devrait glisser sur elle, sans la moindre importance. Ciara était comme ça, elle traçait un trait aussi vite qu'il était apparu. Elle ne tergiversait pas, elle avançait. Salomé avait été de celle qui compte, de celle qui font une certaine différence dans son cercle très restreint. Ciara c'était toujours contenté d'un entourage clos, hermétique mais solide. Un petit cercle soudé dont elle était le maître, n'aimant pas perdre le contrôle sur quoi que ce soit. Elle ne faisait pas partie de ces personnes qui aiment avoir du monde autour d'eux, dont la solitude devient effrayante. Non, Ciara aimait le vrai contact, l'unique, celui qui devient vital à votre survie. Salomé lui rappelait avoir, pendant un temps, appartenu à ce groupe. Et Ciara ne le supportait pas. Elle n'aimait pas se souvenir de ces échecs, de ses erreurs et la seule présence de la tatoueuse ici lui rappelait tout ça. Pourtant, il était rare de toucher Ciara, en quoi que ce soit. Sa naissance, son enfance, toute sa vie avait fait d'elle une force de la nature, une battante qui ne se laisserait jamais atteindre. En théorie. Cette théorie pouvait porter le nom de Salomé, mais elle était avant tout le reflet d'une faille que Ciara avait laissé se créer. L'irlandaise était une dominatrice, une lionne et jamais elle ne laissait écraser. Pourtant, Salomé ne l'avait pas frappée, ne lui avait rien prit. Non, elle avait fait bien pire : elle l'avait trahis. Du moins c'est comme ça que Ciara voyait les choses mais elle savait bien que la Von Diesbach avait une toute autre vision de la chose. Mais pour Ciara le crime avait été de penser qu'un acte pareil ne ferait aucune différence dans leur relation. C'était bien mal connaître l'irlandaise qui ne supportait pas la perte de confiance. En réalité, elle se sentait coupable d'avoir apprécié cette femme à cette époque. Elle l'avait berné au point de penser qu'elles étaient amies.

Cependant Ciara était adulte et même si sa rancune pouvait faire penser à de la puérilité, il n'en n'était rien. Elle avait grandit dans un monde cruel, brutal, un monde qui laissait peu de place à la gentillesse ou au pardon. Sous ses airs d'épouse idéale et de mère parfaite, Ciara était plutôt une bombe prête à exploser. Elle ne serait jamais tendre ou conciliante, mais elle se fichait bien de pouvoir donner cette satisfaction. Son caractère lui avait permit de rester en vie, ainsi que de grandir sans être jugée par les siens. Salomé ne pouvait-elle pas comprendre ceci ? Oh si. C'est sans doute pour ça qu'elles c'étaient si bien entendu toutes les deux, parce qu'elles détenaient un secret, une histoire, parce qu'elles se comprenaient d'une certaine façon. Mais aujourd'hui, Salomé avait changé, alors que Ciara restait fidèle à elle-même. Elle ne changerait probablement jamais parce que cela la tuerait ou affecterait sa famille, ce qui revenait au même. Ciara avait eu la bêtise de croire que Salomé lui ressemblait, mais la suisse avait surtout démonter une certaine versatilité qui n'était pas au goût de l'irlandaise. « Ah bon ? Je suis persuadée du contraire en ce qui me concerne. J'aurais aimé qu'on règle tout ça ailleurs qu'ici mais ce n'est pas comme si tu étais coopérative. »  Coopérative ? Ciara fronça les sourcils, arquant un sourire narquois. Salomé était très calme, un calme apparent qui ne trompait pas Ciara. Elle avait toujours respecté son contrôle, sa grandeur, mais actuellement cela lui donnait envie de la gifler. « Tu aimerais que je sois plus accueillante ? Pourquoi ne pas venir boire le thé chez moi en compagnie de mon mari alors ? », dit-elle sur un ton qui se voulait courtois, mais qui dénotait grandement avec l'intonation cassante dans sa voix. Salomé connaissait Ean, bien sûr, ils c'étaient rencontré à Belfast. Ciara ne se permettait jamais de faire entrer quelqu'un trop proche du clan sans en référer à son mari. Cela n'avait rien à voir avec de la crainte ou une certaine domination de la part de Ean, c'était seulement parce qu'il était son co-équipier et qu'elle avait besoin de son jugement. Salomé n'ignorait pas que Ean était aussi mêlé qu'elle dans la mafia alors lui rappeler sa présence à Londres ne faisait pas de mal. Mais il était évident que Salomé ne mettrait pas un pied chez elle. « Dans tous les cas, je voulais que tu saches que je trouve ça dommage que les choses aient tourné ainsi. Je n'ai jamais voulu qu'on s'éloigne de la sorte et je n'ai jamais voulu que tu le prennes de cette manière. » Une fois de plus, Salomé utilisait cette aisance que Ciara détestait. Elle savait que la Von Diesbach avait choisi volontairement cet endroit pour que Ciara ne lui dise pas d'aller se faire voir. En son fort intérieur, elle reconnaissait qu'elle avait été rusé sur ce coup-là. « Comment voulait-tu que je le prenne, dit moi ? Tu a travaillé avec moi, tu es venue dans ma maison et ensuite tu fais amie-amie avec la police ? Salomé, je te pensais pas intelligente que ça ». Et elle l'était, Ciara le savait que trop bien. Salomé avait une agilité impressionnante quand elle était face à un ordinateur. Elle avait aussi un art qui l'avait toujours attiré, une chose de plus qu'elles avaient en commun.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Lun 19 Déc 2016 - 15:52 par Invité


Awkward (Ciara) Tumblr_inline_mlitqgoTRS1qz4rgp Awkward (Ciara) Tumblr_mpmjk9vUzB1qk0r9ao5_250
awkward,

Comme souvent, la situation qui s'imposait à la suédoise se montrait imprévisible. Elle n'avait pas programmé de revoir l'irlandaise aujourd'hui. Elle n'avait pas programmé de faire un bond inopiné dans le passé. Elle s'était simplement écouté. Ce sont ces entrailles qui lui ont murmuré de venir jusqu'ici. Salomé ne craignait pas de se frotter aux piques de Ciara. Ce qu'elle craignait le plus, c'est que cette tentative soit un échec. Elle n'aimait pas perdre et le goût de la défaite serait d'autant plus amer puisqu'il s'agissait de leur amitié. Ses intentions lui semblaient utopistes. Ciara n'appartenait pas à cette catégorie de personnes que l'on pouvait blesser sans représailles. Son entièreté était beaucoup trop sincère pour que Sally puisse se faire des illusions. Cependant elle voulait tenter le tout pour le tout. Sa présence ne démontrait-elle pas l'intérêt qu'elle portait à leur situation ? La blonde savait ce que cela coûtait à la tatoueuse de faire le premier pas. Elle l'avait côtoyé bien trop longtemps pour ne pas savoir que ce n'était pas dans ses habitudes. Salomé ne parvenait pourtant pas à s'encombrer de l'agacement que sa visite ici aurait pu lui fournir. Elle ne se focalisait que sur une chose : se faire entendre, faire comprendre à la galeriste qu'elle refusait de laisser sombrer leurs chances de retrouver l'amitié qu'elles avaient toutes deux partagé auparavant.

Il s'agissait peut-être d'une cause perdue, dans la réalité mais comment aurait-elle pu en être sûre si elle n'avait pas au moins tenté ? C'était une motivation suffisante pour qu'elle se plante face à Ciara. Son lieu de travail l'empêchait parfaitement de se transformer en tempête et Salomé ne s'était pas gênée pour saisir l'opportunité. Comme toujours, la suédoise paraissait très sereine. En vérité, c'était tout autre chose en son for intérieur. Ses nerfs frôlaient le court-circuit, ses craintes tiraillaient son estomac. Tous ces signes invisibles prouvaient que son attachement à la jeune femme n'a jamais été faux. La fidélité de Ciara était sans défaut et Salomé avait bien conscience d'à quel point cette qualité était rare en ces jours étranges. Elle aurait aimé qu'elles parviennent à se comprendre sans difficulté, elle aurait aimé que Ciara puisse être consciente de l'importance qu'elle a pu avoir dans sa vie mais ses cordes vocales étaient entachées par le climat hostile qui régnait entre elles. L'ironie crissante dont émanait la blonde avait de quoi l'irriter au plus haut point. Bien sûr, boire le thé en compagnie de l'époux était impossible à envisager. Salomé n'avait pas porté ses espoirs jusque là et pourtant, l'irlandaise semblait prendre un certain plaisir à remuer le couteau dans la plaie. Cela devait être une manière à elle de se venger, de faire comprendre à son interlocutrice qu'elle avait perdu sa confiance.

Ciara et Ean ont toujours vécu dans la possibilité qu'un jour, tout puisse basculer, aussi bien négativement que positivement. Il s'agissait de leur manière de vivre, de leur famille, de ce qu'ils étaient destiné à faire de leur vie. Salomé n'avait pas ces chaînes aux poignets. Elle était libre de faire les choix qu'elle désirait sans dépendre de qui que ce soit. À l'époque où elle s'était frottée à la mafia irlandaise, c'était une solitaire, une louve sans meute qui ne faisait qu'errer et survivre par ses propres moyens. Cette individualité lui avait toujours donné une marge par rapport aux autres. Elle n'était reliée à aucun groupe, elle ne pouvait que compter sur elle-même et les quelques amis qu'elle était parvenue à se faire tant bien que mal. Elle avait toujours pensé que Ciara ferait partie de ceux qui restent, peu importe la situation mais Salomé s'était trompée. Ciara faisait passer sa famille, la mafia, avant tout. Et il avait fallu un certain temps à la suisse pour s'en rendre compte. Aussi semblables qu'elles étaient, sur le plan familial elles étaient complètement opposées. Mais Salomé ne l'avait pas jugé. Elle avait décidé de comprendre et de ne pas la juger sur quelque chose d'aussi important. Ciara n'était pas responsable de la solitude qui lui collait à la peau. Elle n'était pas responsable de l'absence de famille qui avait marqué sa vie durant des années. « Ce serait bien trop beau pour que ce soit vrai et je doute que ton mari tolère ma présence. » De ça aussi, elle était pleinement consciente. La réalité était bien moins tendre. Salomé n'était pas surprise à cette constatation. Après tout, cela avait rythmé son existence.

Lui parler sincèrement ne suffirait sans doute pas à régler les choses. Mais peut-être que plus tard, cette conversation et les bribes de mots qu'elles se sont lancés à la figure prendront leur importance. Peut-être que Ciara dépassera ce qu'elle ressent comme une trahison pour prendre conscience que Salomé n'a pas menti sur cet attachement, aussi improbable soit-il. Salomé gardait son calme car elle mesurait ses mots, elle n'était pas venue ici dans l'intention de la blesser davantage. C'était plutôt le contraire. Elle n'avait aucune envie que sa rancœur prenne le dessus et gâche définitivement ce qui avait pu survivre de leur amitié. « Différemment parce que je ne mets pas d'étiquettes sur les gens que je rencontre, Ciara. Que ce soit toi ou quelqu'un d'autre. Si des affinités naissent, ça dépasse un quelconque titre. Ce n'est pas la loi spécifiquement que j'ai aidé, c'est une femme. C'est la même chose dans ton cas lorsque la complicité a pris le dessus. C'est toi qui j'ai aidé car tu m'as apporté ton aide. Pas les autres. » Tout en fronçant les sourcils, elle secouait la tête légèrement, se perdant dans ses pensées, ne sachant même pas si ce qu'elle venait de dire aurait un sens pour la jeune femme en face d'elle.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
() message posté par Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
London Calling. :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-