(✰) message posté Sam 9 Juil 2016 - 18:12 par Invité
My eyes are open wide and by the way, I made it through the day. I watched the world outside by the way, I'm leaving out today. — Les cheveux attachés en chignon, je me dirige vers la porte de mon appartement. Un dernier regard, quelques secondes de réflexion et je ferme la porte. Je ne suis pas du genre à oublier quoique ce soit, mais j'aime vérifier, c'est presque maladif. Mon sac sous le bras, je me dirige vers la station de métro direction camden town. Aujourd'hui, c'est mon tour de m'occuper du restaurant. Je dois bien avouer adorer cet endroit, même si je suis quasiment certaine que le restaurant est hanté. Souvent, le soir, j'entends des bruits et ça me fait flipper. Donc j'aime y travailler et faire vivre le business que j'ai monté avec mes sœurs, mais je n'aime pas y rester la nuit. Trop flippant. La plupart du temps, je fais en sorte qu'un employé reste avec moi. Tant pis si je dois le payer un peu plus pour quelques heures supplémentaires. Rapidement, le métro s'arrête et en quelques minutes, je suis déjà devant les portes du restaurant. Ma grande sœur m'ouvre les portes avant de me laisser les clés et de partir pour son autre travail. Même si le restaurant est important pour nous trois, le cherry three n'est pas notre seul travail. Juliet continu ses études en informatique, Joyce est devenue avocate et moi, je travaille au zoo comme soigneuse animalière. Un coup d’œil à ma montre m'indique qu'il est déjà onze heures. Je m'empresse d'enfiler ma tenue de travail. Je remarque alors que Joyce m'a laissé un mot dans le bureau, "le nouveau est là aujourd'hui, surveille le, j'ai pas confiance." Je soupire en mettant le bout de papier dans ma poche. Elle est beaucoup trop parano. Dimitri est une personne assez sympathique enfin, je ne l'ai vu que deux fois, mais il ne m'a pas l'air méchant. Sauf que Joyce pense que c'est un dealer psychopathe qui va tous nous tuer. Honnêtement, il y a plus de chance que je meurs des mains du fantôme qui vit dans le restaurant que des mains de Dimitri. Enfin, soit, je garderais un œil sur lui. Joyce sera contente et il faut quand même qu'il est pas moche à regarder le bonhomme. On lui avait confié le rôle de barman donc il est assez rare de le voir courir partout dans le restaurant. Sur cette pensée, je retourne en salle pour saluer les employés qui viennent d'arriver. Dimitri était là, fidèle au poste. Un psychopathe ne serait pas aussi ponctuel, à mon avis. « Bonjour. » Dis-je en souriant et en passant à côté de lui avant de me rendre dans les cuisines. Tout semble en place, donc j'ouvre le restaurant et les premiers clients arrivent. L’afflux est assez important ce midi et on commence à respirer que vers quatorze heures. Je profite de ce moment de calme pour regarder le planning et qui sera là ce soir. C'est avec une pointe de tristesse que je remarque n'avoir personne pour me tenir compagnie. C'est en boudant que je retourne en salle histoire de trouver une victime pour rester avec moi. Je croise le regard de Dimitri et là, je sais que ça sera lui. « Dimitri ? » Je tente une approche en douceur. « Est-ce que tu pourrais rester jusqu'à la fermeture ce soir ? » Je lui lance un regard de biche en espérant qu'il ne me dise pas non, sinon je serais vraiment emmerdé. « Bien entendu, tu seras payé et tu n'auras rien à faire juste à attendre que je ferme. » Ajoutais-je en espérant que cela fasse basculer la balance en ma faveur. Payé à ne rien faire, c'est pas mal, je trouve. Bon évidemment si un fantôme nous attaque, ça sera beaucoup moins cool, mais c'est les risques du métier. « Alors tu veux bien ? » Insistais-je en affichant mon plus beau sourire.
With my wide eyes, I've seen worlds that don't belong. My mouth is dry with words I cannot verbalize. Tell me why we live like this. — Je passai ma main dans mes cheveux et essayai les quelques gouttes de sueurs qui roulèrent sur mon front. Il était à peine onze heure du matin, qu'il faisait déjà une chaleur ardente. Je me demandai si la patronne avait enclenché la climatisation avant de se sauver. Je décidai d'aller y jeter un coup d’œil mais tout semblait en ordre. Je retournai à mon bar, mon nouveau lieu de travail, un restaurant tenu par les sœurs Rutherford. Joyce, l'aînée de la famille avait accepté de me prendre à l'essaie en tant que barman, quelques temps. Je devais faire mes preuves et la patronne semblait intransigeante là-dessus. Cette dernière, ainsi que la plus jeune des sœurs, ne paraissaient pas bien m'apprécier. Sans doute, ma personnalité trop fermée qui était en cause. J'avais perdu mon sourire depuis mon arrivée à Londres et je gardais cet air tourmenté sur le visage. Malgré tout, j'étais parvenu à décrocher un emploi que je devais m’efforcer de garder afin de me remettre à flot et pour cela je devais faire beaucoup d'efforts. Sourire, sans vraiment sourire, parler sans me trahir, obéir aux ordres d'une femme sans rechigner, ne pas compter mes heures et supporter les regards insistants de certains clients sur mes bras maculés de cicatrice et assombris par mes nombreux tatouages. Par moment, j'ai envie de me montrer quelques peu désagréable et leur balancer un " Qu'est-ce que tu regarde comme ça, toi ? ", mais cela serait tellement peu professionnel et je risquerais de me faire renvoyer sur le champs. Un risque que je ne voulais pas prendre. J'aperçus Jade faire son entrée et me saluer. Je lui répondis d'un signe de tête, qu'elle ne rejoigne les cuisines. Contrairement à ses sœurs, la jeune femme m'approuvait et demeurait des plus charmante, en ma compagnie. D'ailleurs Jade revint en salle en faisant la moue. Je jetai un coup d’œil vers elle. La blondinette s'approcha comme pour me demander une faveur, alors que je servais un verre de blanc à un client. Elle ne supplia de rester faire la fermeture avec elle, ce soir. Elle argumenta avant que je ne puisse répondre à sa requête, en me confirmant que je serais payé en conséquence et que je n'aurais rien d'autre à faire que de l'attendre. Oui, comme une sorte de garde du corps. Jade insista. Comment refuser ? " Oui, bien sûr. " C'était plutôt brève comme réponse mais de toute façon, je n'avais rien à faire d'autre et puis, moi aussi j'avais une faveur à lui demander. " Je reste faire la fermeture avec toi, si je peux dormir sur ton canapé, ce soir ! Et je ferais l'impasse sur mes heures supplémentaires. " L'argent, j'en aurait à la fin du mois mais ce que je n'avais pas en ce moment, c'était un lit et cela faisait bien trop de temps que je n'avais pas passé une nuit correcte, avec un sommeil réparateur. J'avais toujours su négocier avec mes supérieur. Si je prenais Jade par les sentiments avec un peu de chantage, elle ne pouvait refuser. Une nuit sur un canapé n'était pas bien cher payé contre une protection rapprochée. C'était ça ou elle fermerait le restaurant toute seule, ce soir. Je lui fis un clin d’œil. Elle allait vite apprendre à me connaître et je pensais qu'il n'y avait aucune raison pour que l'on ne s'entende pas, elle et moi. " Ah et pour info, je pense que la climatisation à un problème. Il faudrait peut-être appeler un spécialiste, non ? A moins que tu veux que je m'en charge ? " Et oui, en plus d'être adroit avec les plateaux, j'étais un peu bricoleur sur les bords. Je savais aussi désamorcé une bombe mais ça, je ne pense pas que cela serait utile à Miss Rutherford. Quoi que, on ne savait jamais !
My eyes are open wide and by the way, I made it through the day. I watched the world outside by the way, I'm leaving out today. — Joyce m'avait prévenu, je devais faire attention au petit nouveau, le surveiller du coin de l’œil, ne rien lâcher. Si elle savait que j'avais l'intention de le garder avec moi ce soir, elle en ferrait sans aucun doute une crise cardiaque. C'est la plus responsable de nous trois, le plus rationnel. Bien entendu, Dimitri n'est pas le genre de personne vers qui on va sans avoir un ou deux préjugés en tête. Cependant, on ne peut pas dire que je sois mieux. Je crois aux fantômes, aux aliens, j'aime faire des trucs bizarres. Certes, ça ne se voit pas à l'extérieur, mais ça me rend beaucoup plus tolérante face aux personnes différentes. Quoiqu'il faut bien avouer que Dimitri fait un peu peur avec ses bras tatouer et ses cicatrices, il doit en avoir vu des choses, mais moi, c'est loin de m'effrayer. Surtout qu'il me faut absolument un mec plus effrayant que des fantômes donc c'est la personne parfaite. Ma décision était prise et je m'étais dirigé vers lui en sachant très bien que je ne lâcherais pas l'affaire tant qu'il ne m'aura pas dit oui. Je lui explique alors qu'il n'aura rien à faire juste à attendre et qu'en plus, je le payerais. Généralement, ce dernier argument marche toujours, même si je ne suis pas sûr que ça marchera avec lui. Il est différent, l'argent ne l’intéresse peut-être pas tant que ça. Il va peut-être penser que je suis dingue et qu'il est hors de question pour lui de rester après la fermeture. Je commence à envisager le pire avant de l'écouter me répondre. « Oui, bien sûr. » J'en reste sans voix. Agréablement surprise, je me contente de sourire d'un sourire sincère. « Merci. » Dis-je en passant une main dans mes cheveux pour remettre mon chignon en place. Si j'avais su que ça serait aussi simple, j'aurais demandé plus tôt. « Je reste faire la fermeture avec toi, si je peux dormir sur ton canapé, ce soir ! Et je ferais l'impasse sur mes heures supplémentaires. » Je viens tout juste de remettre mon chignon en place quand il me dit ça. Je reste de nouveau sans voix. Il veut dormir chez moi ? Dans mon appartement ? Pourquoi ? C'est bizarre comme demande. J'espère que Joyce n'a pas raison et que ce n'est pas un psychopathe. Je continue de le fixer avant qu'il ne me fasse un clin d’œil. Je reprends alors mes esprits. Un psychopathe ne serait pas aussi direct après tout, non ? « D'accords, marché conclu. Et je te laisserais même la chambre d'ami. » Si Joyce m'entendait, elle serait extrêmement déçue de mon comportement, mais je m'en fiche. Dimitri m'a l'air d'un type sympathique et au pire, je fermerais à clé la porte de ma chambre, si j'y pense. Je m’apprêtais à partir avant que Dimitri ne reprenne la parole. « Ah et pour info, je pense que la climatisation à un problème. Il faudrait peut-être appeler un spécialiste, non ? A moins que tu veux que je m'en charge ? » Mmmh. Je relève la tête vers lui. Je n'avais pas remarqué qu'elle ne marchait plus, mais je ne suis pas du genre à avoir super chaud facilement alors c'est possible qu'il y ait un problème. « Je veux bien que tu regardes ça ce soir, mais je n'ai rien remarqué. » Il y avait eu plusieurs problèmes avec cette climatisation, mais depuis deux ou trois mois, elle marchait enfin correctement. Je soupire rien qu'à l'idée de devoir encore la changer. Sur ce, je commence à chercher un calepin dans ma poche en attrapant mon crayon. Je fais alors tomber le petit mot de Joyce par terre sans m'en apercevoir. « Je vais te noter le code de l'appartement, si jamais il y a un problème. » Je ne sais pas ce qui pourrait arriver, mais dans le doute, je note l'adresse et le code. Je donne le papier à Dimitri avant de repartir débarrasser les tables. Une fois les tables débarrassées, il faut encore nettoyer la salle avant que le service du soir ne commence et autant dire que la soirée pointe vite le bout de son nez. Le service du soir passe d'ailleurs très vite et la nuit est tombée depuis un petit moment avant que je ne le remarque. Il va bientôt être temps de fermer. Vient enfin l'heure de cette fameuse fermeture. Je rejoins rapidement Dimitri dans la salle des employés. « J'ai quelques papiers à faire, tu peux venir avec moi ? On ira voir pour la clim tout à l'heure. » Je n'aime pas rester seule dans ce restaurant le soir. Je préfère encore que Dimitri m'observe remplir les papiers plutôt que me faire agresser par un fantôme. Je fais donc signe à ce dernier de me suivre dans le bureau. Un bureau spacieux et toujours organiser, merci Joyce. « Je ne devrais pas en avoir pour longtemps, on ira voir la clim après, mais ... je n'aime pas être seule donc si tu pouvais rester quelques minutes et ... si tu vois un truc bizarre dis le moi. » J'ai pas envie de me faire tuer par un fantôme, mais j'aimerais bien en voir un donc si jamais il en croise un du coin de l’œil. J'ai peut-être l'air un peu bizarre, mais autant qu'il le sache maintenant, il l'aurait vite deviné de toute façon.
With my wide eyes, I've seen worlds that don't belong. My mouth is dry with words I cannot verbalize. Tell me why we live like this. — J'étais parvenu à un accord avec la belle demoiselle, j'acceptais de rester avec elle jusqu'à ce qu'elle ferme le restaurant et elle me prêtait sa chambre d'ami, pour cette nuit. " Parfait ! " Enfin je pourrais passer une nuit dans un vrai lit et des draps frais, sans me préoccuper de la position la plus confortable dans laquelle je devais me mettre pour trouver le sommeil. La jeune femme me remercia. Jade était vraiment sympathique, même si je la trouvais un peu dérangée sur les bords, elle était pétillante et pleine de bonne humeur. Elle ne semblait avoir peur de rien, je me demandais alors pourquoi, elle tenait vraiment à ce que je reste ce soir. Je haussai les épaules devant cette interrogation silencieuse. Je fis par des soucis de climatisation à la jeune femme, celle-ci me confia n'avoir rien remarquer mais qu'elle me laisserait gérer ça. Elle préféra me donner le code de l'appartement en cas de problème et me tendis un petit bout de papier noirci par sa jolie écriture. La jeune femme tourna les talons. Je revins à mes tâches journalières, qui se limiter à prendre les commandes des clients avec un sourire gracieux, préparer les cocktails et autres verres alcoolisés ou pétillants, servir et nettoyer les tables ainsi, que mon comptoir. Plus tard, je m'occuperais de cette foutue climatisation qui refuse de fonctionner. La plupart des clients s'en plaignaient, malheureusement, je ne pouvais que leur assurer que cela serait réglé avant demain matin. En retournant à mon comptoir, je remarquai un petit bout de papier sur le sol. Je pensais que c'était celui que Jade m'avait confié plutôt, où elle avait inscrit le code de son appartement mais en lisant les quelques lignes griffonnaient sur ce dernier, je compris que ce petit mot était adresser à Jade, de la part de Joyce. Je grimaçai devant cette note accusatrice avant de froisser le post-it et de le fourrer dans la poche de mon jean. Je réglerais ça plus tard mais au moins j'étais maintenant sûr que Joyce avait une dent contre moi. Malgré son manque de confiance en moi, elle avait accepté que je travaille dans son restaurant. Était-ce pour cette raison que Jade voulait que je reste avec elle, ce soir ? Pour me surveiller et faire un compte rendu à sa grande sœur ? Bref, je préférais faire l'impasse sur ce sujet pour le moment et me concentrer sur mon travail. Les heures passèrent et finalement ma journée était terminée mais je devais encore attendre que Jade finisse le sien. Elle me rejoint plus tard dans la salle des employés et m'annonça qu'il lui restait encore quelques paperasses à remplir avant de fermer. J’acquiesçai sans broncher, en la suivant, les mains dans les poches. Jade me confirma ne pas aimer rester seule dans le restaurant le soir, au point qu'elle avait besoin de ma présence jusque dans le bureau de sa sœur. " Un truc bizarre ? Quel genre ? " Je ne savais pas du tout de quoi elle parlait mais cela m'intrigua. Tout comme ce morceau de papier que j'avais garder dans ma poche, toute la journée. Pourquoi ne pas demandait directement à Jade ? Je n'avais rien à perdre et ça ne serait, sans doute, pas moi le plus gêné dans l'affaire. " Tiens, j'ai trouvé ça sur le sol, tout à l'heure.. je pense que ça t'est destiné. " Sur ces mots, je déposai le bout de papier froissé, devant le nez de la demoiselle, en attendant ses explications. Je n'étais pas en colère et encore moins vexe. Je pouvais comprendre ce genre de réaction devant un mec comme moi, tatoué, scarifié, peu bavard, avec un accent étranger et un sourire forcé. Cependant, je préférais la franchise à l'hypocrisie et j'espérais que Jade n'était pas ce genre de fille là et qu'elle m'expliquerait les mots de sa sœur.
My eyes are open wide and by the way, I made it through the day. I watched the world outside by the way, I'm leaving out today. —« Parfait ! » Le marché était conclu. Dimitri dormait chez moi s'il me tenait compagnie le temps que je ferme le restaurant. J'étais contente qu'il accepte. Le contraire m'aurait contrarié et j'aurais boudé pour le reste de la journée. Du moins, jusqu'à ce que je trouve quelqu'un d'autre et il faut savoir que ce n'est pas évident de trouver quelqu'un pour rester après ses heures de travail. Après tout, dans la restauration, on finit déjà assez tard. Personne ne veut rester. Même pas moi et pourtant, c'est mon restaurant. Enfin, il y avait aussi le fait qu'un fantôme se promène la nuit dans le coin. Je ne fais pas partie des ghostbusters donc je préfère ne pas le croiser ni le provoquer. Sur ce, la soirée arrive bien rapidement et le problème de la clim qui ne marche pas, revient rapidement à mes oreilles. Les clients ont chaud. Je peux comprendre, mais je ne suis pas électricienne, donc il faudra que je voie ça avec Dimitri ce soir. J'espère qu'il ne lui faudra pas longtemps pour la réparer, j'ai pas non plus envie de m'éterniser dans le coin. Une fois mes affaires terminées, je rejoins Dimitri dans la salle des employés pour qu'il me suive jusqu'au bureau. Je lui explique que je n'aime pas être seule et que s'il voit quelque chose de bizarre, il faut qu'il me prévienne. J'aurais peut-être dû m'abstenir de dire ces derniers mots, mais je me sens en confiance face à lui donc je n'ai pas peur d'être moi-même. La fille un peu cinglée du coin. « Un truc bizarre ? Quel genre ? » Je fais la tête de la fille qui n'a pas vraiment envie de répondre. Je pense que j'ai assez l'air ridicule jusque-là, mais je suis du genre à m'enfoncer toute seule. Surtout quand je suis en confiance. Alors, je décide de lui répondre. « Je sais pas trop ... une porte qui se ferme toute seule ... des objets qui traversent la pièce ... des trucs dans ce genre. » Je vais m'arrêter là, je pense. Dimitri a sans aucun doute compris que j'avais peur qu'un fantôme soit dans le coin et que c'est pour ça que j'apprécie énormément le fait qu'il reste en ma compagnie. Détournant mon attention du jeune homme, je commence à remplir les quelques papiers que Joyce m'a demandé de m'occuper. Je n'aime pas ça, mais il faut bien que quelqu'un le fasse. En plus, je vais me faire disputer si je ne le fais pas. « Tiens, j'ai trouvé ça sur le sol, tout à l'heure.. je pense que ça t'est destiné. » Je relève la tête vers Dimitri avant de tourner mon regard vers le bout de papier que je reconnais immédiatement. J'attrape ce dernier pour m'assurer que c'est bien le bout de papier auquel je pense. Oui, c'est le petit mot de Joyce. Je peux sentir le rouge me monter aux joues. Bon sang, pourquoi je n'ai pas fait attention. J'aurais dû le laisser dans le bureau ou le brûlé ou je sais pas, mais j'ai été stupide de le prendre avec moi. « Je ... » Je cherche mes mots. Quelque chose qui pourrait tourner la situation à mon avantage ou au moins me rendre moins gêné, mais j'ai du mal à réfléchir clairement. C'est sans doute ce foutu fantôme qui crée des interférences dans mon cerveau. « Dimitri ... C'est pas ce que tu crois, enfin si, mais c'est ... Joyce n'a pas vraiment confiance en toi. » Joyce ne laisse pas souvent les autres savoir ce qu'elle ressent donc je ne sais pas si Dimitri a compris qu'elle ne le porte pas dans son cœur. « Mais ça ne veut pas dire que moi, je n'ai pas confiance ... Au contraire, tu fais des efforts et tu as même accepté de rester avec moi donc ... J'ai confiance en toi. » Dis-je en toute honnêteté. Dimitri ne me fait pas peur et je trouve presque toutes ces cicatrices charmantes. Bon, il y a aussi le fait que je me sente totalement en sécurité avec un mec baraqué comme lui, mais ce n'est qu'un détail. Je finis par lancer un sourire à Dimitri et le rouge de mes joues finit par disparaitre. Je replonge les nez dans mes papiers avant qu'un grand boom ne me fasse sursauter. En sursautant, je fais tomber le crayon que j'avais entre les mains. Il roule jusqu'au pied de Dimitri, mais je n'ose pas bouger pour le récupérer. « Tu as entendu ça ? » Demandais-je, on ne sait jamais que ce soit des bruits dans ma tête. Je finis par me lever en essayant de me reprendre. Après tout, je suis une voleuse d’œuvre d'art qui possède un restaurant pour couvrir ses traces. Je ne devrais pas avoir peur de quoique ce soit. Sauf qu'un autre bruit, moins bruyant se fait entendre et mes bonnes résolutions s'envolent aussi vite qu'elles sont venues. « On devrait peut-être fermer la porte à clé, juste au cas où. » Ajoutais-je beaucoup moins confiante. Comme-ci une porte fermée à clé pouvait arrêter un fantôme. Bon si c'est un dangereux criminel ça ira, mais un fantôme, ça craint.
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(✰) message posté Sam 16 Juil 2016 - 22:11 par Invité
With my wide eyes, I've seen worlds that don't belong. My mouth is dry with words I cannot verbalize. Tell me why we live like this. — Je ne savais pas si Jade était sérieuse quand elle parlait de portes qui se fermaient toutes seules ou encore des objets qui se déplaçaient tous seuls mais une chose était sûre, elle ne voulait pas rester seule dans cet endroit le soir. Je haussai les épaules, ne sachant guère où elle voulait en venir. A moins que " Tu ne crois quand même pas que ce restaurant est hanté ? " J'espérais qu'elle plaisantait. N'était-elle pas un peu âgée pour croire à des histoires de fantômes ? Si c'était le cas et bien, je ferais en sorte qu'elle ne s'inquiète pas trop. Les fantômes n'étaient pas ce qui me préoccupés le plus. Non, c'était plutôt le mot que Jade avait laissé échapper, il y avait quelques heures auparavant. Ce mot signé de la main de Joyce et qui ordonnait à sa frangine de me surveiller. Je tendis le morceau de papier sous le nez de la jeune femme. Cette dernière rougit de honte et tenta, tant bien que mal de se justifier. Elle, contrairement à sa grande sœur, disait avoir confiance en moi. Effectivement, jusqu'ici, je n'avais jamais surpris Jade, entrain de m'épier, même si cela faisait seulement quelques jours que je travaillais ici. De plus, elle semblait me faire suffisamment confiance pour me demander de rester fermer avec elle. Je me demandais bien pourquoi. Je croisais les bras, gardant un air sérieux. " Je ne comprends pas vraiment la logique de ta sœur. Pourquoi m'a-t-elle engagé si elle a si peu confiance en moi ou que je lui fais peur ? " Oui, c'était incompréhensible. Je savais très bien que je pouvais surprendre ou effrayé certaine personne avec mon air ténébreux et mon accent étranger mais j'étais un bosseur et je ne cherchais pas les ennuis, seulement à me faire un peu de blé pour dormir au chaud et me nourrir, comme tout le monde le ferait. Les détraqués profiteraient de la situation mais Jade se rendrait vite compte que j'étais loin d'être un psychopathe. Que j'étais plus un protecteur, qu'un agresseur. Peut-être que muni d'une arme et vêtu dans uniforme militaire, j'inspirais plus confiance. Bref, je mis les mains dans mes poches en lâchant un " Laisse tomber, va ! " Je ne voulais pas mettre Jade davantage dans l'embarras pour les agissement de sa sœur. Elle n'y était pour rien et n'y changerait rien. Laissons faire le temps. Jade me sourit et replongea dans ses papiers. Quand un énorme bruit sourd, se fit entendre. Jade sursauta si fort que son stylo lui échappa des mains. J'eus comme un mouvement de recul. " Oui, j'ai entendu.." La jeune femme suggéra de fermer la porte à clé. Je secoua la tête." Je vais aller jeter un coup d’œil. Reste là ! " Peut-être que quelqu'un s'était introduit dans le restaurant mais j'étais certain d'avoir fermé les portes à double tour. A moins, que la climatisation avait fini par explosé, pourtant il me semblait l'avoir coupé aussi. Alors d'où pouvait bien provenir ce bruit ? Y avait-il vraiment des fantômes dans ce bâtiment ? Non, moi les fantômes je n'y croyais pas du tout. J'avançai à pas de loup, prêt à bondir sur l'intrus mais rien.. pourtant il me semblait entendre quelque chose venant des cuisines. Je poussai les portes avec entrain, en me jetant à terre, roulant sur le sol comme un espion, pour tomber nez à nez avec.. un énorme chat de gouttière. En me voyant surgir de nul part, la bestiole poilu déguerpit me cracha au visage, avant de déguerpir. Elle sauta par l'une des fenêtres qui était restée ouverte. Je soupirai. Le fantôme était en réalité, un gros chat qui était venu fouiner dans les poubelles. Poubelles, que les cuisiniers avaient oublié de sortir.. sauf si c'était mon tour des les sortir. C'était moi, le coupable mais aussi, celui qui n'avait pas fermer cette fichue fenêtre. Le matou avait étalé la moitié de la poubelle sur le sol et avait fait tomber quelques ustensiles de cuisine. Je criai dans la direction de Jade. " C'est bon, tout est sous contrôle ! " Enfin presque, il me restait plus qu'à nettoyer tout ce bazars.
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(✰) message posté Dim 17 Juil 2016 - 0:33 par Invité
My eyes are open wide and by the way, I made it through the day. I watched the world outside by the way, I'm leaving out today. — Je le dis et le redis et je le dirais jusqu'à ma mort et dans ma tombe. Cet endroit est hanté. On ne me ferra pas croire le contraire et si Dimitri voit quelque chose et bien, il sera un témoin pour attester que je ne suis pas cinglé. « Tu ne crois quand même pas que ce restaurant est hanté ? » Bon, pour le moment c'est mal parti et on dirait bien qu'il va sans aucun doute me catégoriser comme la cinglée du coin. Pour le coup, je ne lui en voudrais pas. Enfin, sur ce coup, je préfère faire style, j'ai rien entendu. J'ai pas envie de répondre à cette question. De toute manière, il le verra bien par lui-même. Ce n'est pas pour rien qu'un employé n'a envie de rester avec moi le soir. Du moins, je suis sûr que c'est une des raisons, en plus du fait qu'il faut rester tard. Sauf que je regrette de ne pas avoir répondu à sa première question, car son autre question était encore pire. Il avait visiblement trouvé le petit mot doux de Joyce et c'est moi qui devais me justifier. On marche sur la tête. Après tout, c'est à Joyce qu'il faut demander des réponses. Malgré tout, j'essaye de me justifier du mieux que je peux. J'admets même avoir confiance en lui et c'est juste Joyce qui n'a pas confiance. En même temps, elle n'a pas confiance en grand monde. Ce que je comprends. Avec les activités nocturnes qu'on a, il ne vaut mieux pas être ami avec trop de monde et toujours être sur ses gardes. En théorie, en pratique, c'est une autre histoire. Joyce est la seule à suivre cette philosophie de vie alors qu'avec Juliet, on est plutôt insouciantes. D'ailleurs, je pense que Juliet ne déteste pas Dimitri. Comme moi, elle ne doit pas se fier aux apparences. Il ne fait d'ailleurs pas si peur que ça. Au début un peu, mais il serait presque adorable. « Je ne comprends pas vraiment la logique de ta sœur. Pourquoi m'a-t-elle engagé si elle a si peu confiance en moi ou que je lui fais peur ? » Je penche la tête en réfléchissant. C'est vrai que la logique de Joyce est parfois un peu compliqué, mais je pense connaitre la réponse. « Parce que moi et Juliet, on n'aime pas s'occuper des candidatures, elle a sans doute voulu nous punir en prenant un mec effrayant. Sauf qu'au final, c'est elle la plus embêtée. » Dis-je en haussant les épaules. Joyce a parfois tendance à oublier qu'on n'est pas des anges comme on aime le faire croire. Donc Dimitri ne me fait pas peur et c'est plutôt agréable de travailler avec lui. « Laisse tomber, va ! » Je comprends sa déception, mais ils finiront peut-être par s'entendre un jour. Sur ce, je replonge le nez dans mes papiers afin de les finir le plus rapidement possible. C'est à ce moment-là qu'un bruit sourd se fait entendre et que je manque de faire une crise cardiaque. « Oui, j'ai entendu.. » Parfait, ce n'est donc pas mon imagination. Parfaitement, parfait. Je suggère alors qu'on s'enferme et qu'on attend que la chose ou la personne décide de partir. « Je vais aller jeter un coup d’œil. Reste là ! » Alors lui, dans un film d'horreur, il serait le premier à mourir. « Et si c'est un voleur ? Et qu'il a une arme ? Et qu'il te tire dessus ? Je suis pas médecin, je pourrais pas te sauver et tu vas mourir et ... et ... » Mais il semble bien que Dimitri ai déjà fait son choix en quittant la pièce pour se rendre dans les cuisines. Même si Dimitri m'a demandé de rester sur place, je ne peux m’empêcher de le suivre de loin. J'étais inquiète, on ne sait jamais sur quel genre de personne ou chose, on peut tomber. Je vois Dimitri faire des roulades et des sauts périlleux, genre batman sans la cape. Il devait être super doué en gymnastique quand il était à l'école. « C'est bon, tout est sous contrôle ! » Je finis par sortir de ma cachette pour le rejoindre. C'est dingue ce qu'un simple chat est capable de faire. Je me dirige vers la fenêtre pour apercevoir le félin déguerpir. Je le reconnais alors. « C'est titi ! Le chat des voisins. Il s'entendent super bien avec Joyce. » Elle le nourrit régulièrement et depuis notre arrivée dans le quartier, ce chat avait bien pris cinq kilos. Je ferme la fenêtre en me tournant vers Dimitri. Il ne fallait pas que j'oublie qu'il avait risqué sa vie pour arrêter ... et bien un chat, mais c'est un beau geste de sa part. « Merci, je ne te pensais pas aussi ... justicier. » Il faut quand même avouer que je le voyais plus être le méchant que le gentil. Il serait surement impressionné en chef de la mafia. Sur ces mots, je rigole un peu avant de passer devant Dimitri en lui faisant signe de me suivre. J'attrape les clés dans le bureau avant de me tourner vers lui. « Tu sais quoi, j’appellerais un électricien pour la clim et Joyce s'occupera du ménage, on a mérité de rentrer maintenant. » C'était trop d'émotion pour la soirée. Et même si demain, je ne travaille pas, j'ai bien mérité de me reposer. Dimitri aussi. Donc si on le mérite, on a le droit. CQFD. « Viens, on va prendre le métro. » Je n'aimais pas non plus prendre le métro le soir à une heure aussi tardive, mais avec batman à mes côtés, je n'ai rien à craindre. Je ferme le restaurant derrière nous en laissant le tout en bordel, mais je n'ai pas envie de rester plus longtemps. Il ne manquerait plus que le fantôme montre le bout de son nez. « T'as rien oublié ? » Demandais-je en me tournant vers Dimitri. J'ai encore les clés en main et j'attends sa réponse avant de le ranger dans mon sac et prendre le chemin du métro direction Kensington.
With my wide eyes, I've seen worlds that don't belong. My mouth is dry with words I cannot verbalize. Tell me why we live like this. — Non, je ne comprenais pas la méfiance de Joyce mais à ce que disait Jade, elle m'avait simplement engagé pour punir ses deux incorrigibles petites sœurs. Néanmoins, cela avait raté et c'était Joyce qui était dans l'embarras désormais. Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer devant cette réponse. Et mes compétences dans tout ça ? Bref, je préférais coupé court à la discutions. De plus, ce n'était pas à Jade de s'expliquer sur les choix de sa grande sœur, puis, je ne voulais pas plus la retarder, il était déjà tard et elle avait peut-être envie de rentrer chez elle. Moi aussi, j'avais hâte de prendre une bonne douche et de me reposer un peu. Un bruit sourd se fit entendre et je décidai d'aller voir s'il n'y avait pas un intrus dans les locaux. J'ordonnai à Jade de rester à l'abris dans son bureau mais cette dernière tenta de m'en dissuader. Elle avait peur que je me fasse surprendre par un cambrioleur armé, enfin, tout un scénario rocambolesque. Malgré tout, je me hâtai vers les cuisines et me jetai dans la pièce, tel un agent secret, pour tomber sur le plus gros matou que je n'avais jamais vu. La bête s'enfuie; tandis que je désespérai devant l'étendue des dégâts. Comment un chat pouvait faire autant de désordre ? Et en si peu de temps, en plus ? Je rassurai Jade, en confirmant que tout allait bien. La jeune femme finit par me rejoindre dans la cuisine et observa le félin sauter par la fenêtre. Apparemment, ce n'était pas la première fois qu'il s'incrustait dans le restaurant. Je ne pus m'empêcher de faire une petite plaisanterie. " Titi aussi, est venue m'espionner alors ? Ta sœur sait hypnotiser les animaux ? " Jade me complimenta sur ma façon d'agir. Je me retournai vers la jeune femme. " Ah ? C'est rien, je suis resté pour ça non ? Te défendre en cas d'attaque de... chats affamés ?! " Je souris devant ma bêtise. Voilà que je parlais comme un gamin et avec mon accent, c'était encore plus risible. La blondinette s'empara des clés et m'annonça qu'elle appellerait un spécialiste pour s'occuper de la climatisation. Elle voulait laisser à sa frangine, le bon soin de nettoyer la pagaille de Monsieur Titi, le chat des voisins. " Tu es sûr qu'elle ne va pas te tenir responsable de tout ça, si on ne fait pas le ménage ? Je n'étais pas censé fermer avec toi, ce soir.. je ne voudrais pas que tu es des ennuis. " Oui, non seulement Jade me faisait faire des heures supplémentaires sans la bénédiction de Joyce mais en plus, elle risquait d'être convoquer si on laissait la cuisine dans cet état. Jade paraissait confiante et puis, c'était elle la patronne aussi. Je finis par céder et suivre la demoiselle. Cette dernière me demanda si je n'avais rien oublié, avant que nous partions prendre le métro. " Non, j'ai rien oublié. " Je sortis le premier et attendis que Jade ferme le restaurant à double tour. Malheureusement, je n'avais pas de voiture pour ramener ma collègue à son domicile. " Tu es sûre que ça ne te dérange pas de m'accueillir chez toi, pour ce soir ? Je voudrais pas te déranger.. ce n'est pas mon genre. " Je savais que Jade était le genre de fille à tenir ses promesses et qu'elle ne reviendrait pas sur sa décision à m'accueillir dans sa chambre d'amis. Mais je préférais être sûr afin de ne pas passer pour un pique assiette. Ce n'était pas mon genre, c'était simplement pour me dépanner, le temps d'économiser un peu d'argent et de me trouver un logement convenable.
My eyes are open wide and by the way, I made it through the day. I watched the world outside by the way, I'm leaving out today. — Pas de fantôme, pas de psychopathe, pas de voleur, pas de dangereux criminel. Juste un gros chat qui aime manger dans les assiettes que les clients n'ont pas finies. Je dois avouer être un peu déçu. J'aurais bien voulu voir comment Dimitri se défend. Parce que même si je ne le montre pas, je sais comment me défendre et regarder une autre personne se battre me donne des idées pour développer ma technique. Je ne dirais pas être une criminelle, mais il faut croire que voler des œuvres d'art est considéré comme une activité de criminelle. Soit en attendant Dimitri avait risqué sa vie pour moi et ça, je dois bien admettre que ça m'impressionne. Après tout, on ne se connaît pas depuis très longtemps. Il doit soit avoir le cœur sur la main soit être complètement cinglé. Je me rapproche de la fenêtre d'où le chat s'était enfui. Titi est un sacré chat. Joyce l'adore et bizarrement, ça ne m'étonne pas que Titi n'aime pas beaucoup Dimitri. « Titi aussi, est venue m'espionner alors ? Ta sœur sait hypnotiser les animaux ? » C'est en hochant la tête que je lui réponds. « A tous les coups, elle a fait exprès de le conditionner pour qu'il ne t'aime pas lui aussi. » Je vois bien Joyce montrer une photo de Dimitri à Titi et lui faire comprendre qu'il ne doit pas l'aimer. En fait, je la vois très bien faire ça. Enfin, je félicite tout de mêmes Dimitri pour son héroïsme inattendu, mais bienvenu. On ne rencontre plus beaucoup de justiciers masqués -ou pas- dans son genre. « Ah ? C'est rien, je suis resté pour ça non ? Te défendre en cas d'attaque de... chats affamés ?! » Je rigole légèrement, c'est sûr que quand on voit le genre de criminel qu'avait combattu Dimitri ça ne donnait qu'une envie, en rire. « Oui, mais tu n'étais pas obligé de me défendre ... contre un chat. » Je suis sûr que j'aurais pu m'en sortir avec Titi. Surtout qu'il m'aime bien et que j'adore les animaux. Je décide alors qu'il est temps de quitter le restaurant avant qu'un autre animal n'arrive. Dimitri est barman, il ne travaille pas pour la fourrière après tout. Enfin, au moins il pourra se reconvertir, si jamais il a envie. « Tu es sûr qu'elle ne va pas te tenir responsable de tout ça, si on ne fait pas le ménage ? Je n'étais pas censé fermer avec toi, ce soir.. je ne voudrais pas que tu es des ennuis. » Je lui fais signe qu'il n'y a aucun problème. Ce n'est pas la première fois que je fais le coup à Joyce et puis elle n'a qu'à pas laisser Titi mangeait dans les cuisines. Il a pris l'habitude maintenant et il fait comme chez lui. Qu'elle assume. « Ne t'en fais pas, c'est ma sœur, je sais comment la gérer et puis si elle n'est pas contente, c'est pareil. » J'ai quand même le droit de faire ce que je veux de temps en temps. Sur ce, je ferme le magasin en demandant une dernière fois si Dimitri n'a rien oublié. « Non, j'ai rien oublié. » Je laisse tomber les clés du restaurant dans mon sac. Direction le métro. « Tu es sûre que ça ne te dérange pas de m'accueillir chez toi, pour ce soir ? Je voudrais pas te déranger.. ce n'est pas mon genre. » Je lui lance un sourire avant de tourner la tête pour regarder droit devant moi. « Bien entendu que ça ne me dérange pas et je te l'ai dit, je te fais confiance donc ce n'est pas un problème. En plus, mon appartement est grand et je vis seule. » Un peu de compagnie ne serait donc pas de refus. Je ne sais même pas pourquoi j'ai pris un appartement aussi grand. Sans doute parce que j'ai toujours eu l'habitude de vivre dans une grande maison et de voir toujours tout en grand. Je marche droit devant avant d'arriver devant le métro et de l’apercevoir nous filer sous le nez. Je râle en croisant les bras avant de me tourner vers Dimitri. « On va devoir attendre une bonne vingtaine de minutes. » Dis-je en soupirant. Je déteste rater le métro, ça me met toujours de mauvaise humeur. Enfin, ce n'est pas non plus pour autant que je vais prendre une voiture. Je prends place sur un siège toujours les bras croisés avant de remarquer la tête que fait Dimitri. « Qu'est-ce qu'il y a ? » Lui demandais-je. Il n'avait pas l'air très chaud de prendre le métro ou de l'attendre et je sais reconnaitre quelqu'un qui n'a pas envie de faire quelque chose. Je décroise les bras avant de me tourner totalement vers lui en le fixant. Je suis curieuse de savoir ce qu'il a en tête. J'espère juste que ça ne sera pas une mauvaise idée, mais après tout, je suis prête à entendre ce qu'il a à proposer.
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(✰) message posté Ven 22 Juil 2016 - 20:21 par Invité
With my wide eyes, I've seen worlds that don't belong. My mouth is dry with words I cannot verbalize. Tell me why we live like this. — Jade m'affirma qu'il n'était pas nécessaire que je la protéger d'un chat affamé. Je secouai la tête. Certes ce n'était pas une nécessité mais si ça avait été un cambrioleur, plutôt qu'un pauvre matou, je me serais montrer plus utile. J'aurai utilisé mes poings plutôt qu'un simple bruit de bouche pour faire fuir l'intrus, enfin bon, l'affaire était réglée et j'étais bien content que ça ne fut pas un voleur, ni un fantôme responsable de tout ce désordre. Les chats, je n'aimais pas ça. Je préférais de loin les beaux gros chiens de garde. Un peu comme moi, ce soir. Jade suggéra de partir et de laisser les cuisines, telles qu'elles étaient, sans prendre la peine de nettoyer les salissures de Titi. Joyce allait avoir une jolie surprise et ce, de bon matin. J'espérai qu'elle ne s'en prendrait pas à moi, bien que je pouvais compter sur le soutien de sa petite sœur. Comment deux sœurs pouvaient-elle être aussi différentes ? Moi et mon regretté frère étions pareil. Nous avions le même physique et le même caractère, puis nous nous entendions à merveille. Malheureusement, on me l'avait prit et aujourd'hui, j'avais un trou béant dans le cœur, impossible à combler. J'enviai Jade et ses sœurs. Malgré leur différences, elles paraissaient unies par un amour fort. La jeune femme s'empressa de fermer le restaurant et nous nous dirigions vers le métro de Kensington. Je lui demandai alors si ça ne la dérangeait pas que je m'installe chez elle pour cette nuit. Jade me sourit et m'assura qu'elle était ravie de me recevoir chez elle, que son appartement était suffisamment spacieux pour deux. " C'est gentil de ta part et j'ai été ravi de te servir de garde du corps. " Je lâchai un petite éclat de rire. Nous finîmes par arriver devant la ligne de métro. Malheureusement, nous avions un peu trop traînassé en route et le métro nous fila sous le nez. Jade soupira et m'annonça que le prochain arriverait dans une vingtaine de minutes. Je me stoppai, les mains dans les poches et en faisant une tête de six pieds de long. Jade assise sur un banc non loin de moi, me demanda ce que j'avais à tirer cette tronche. " Je n'aime pas prendre le métro. Tu vis loin ? Tu ne préférais pas marcher un peu ? " Non, l'idée de prendre le métro ne m'enchantait pas de tout. Et pour cause, je pensais à la mésaventure qui mettait arrivée, il y avait peu de temps. Je décidai de m'expliquer à la jeune femme, afin qu'elle comprenne ma réticence à prendre ce transport en commun. " Il y a quelques jours de ça, je suis resté coincé dans le métro pendant plusieurs heures. Je me suis senti vraiment oppressé et depuis, je préfère marcher. Alors si tu veux bien.. " Heureusement, j'avais fait la rencontre d'une jolie jeune femme qui m'avait fait la conversation, tout au long de cette panne de métro. Bien qu'elle aussi n'était pas très à l'aise dans les lieux clos. Je fis la moue afin que la demoiselle me prenne en pitié. Je me doutais qu'elle devait être fatiguée de sa journée et qu'elle n'avait peut-être pas l'envie de marcher, mais je la suppliai malgré tout. " Je te promet de ne plus rien te demander par la suite et je resterais avec toi quand tu fermeras les prochaines fois. " Je lui fis un large sourire afin qu'elle cède à ma requête de grand garçon capricieux. J'espérai qu'elle ne me trouverait pas trop gonfler de lui demander encore ce service, en plus, de me prêter une chambre pour la nuit. Si c'était le cas, je n'aurais plus qu'à dormir sur le banc sur lequel Jade était actuellement assise.