"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici ❝ Help, I have done it again. ❞ ♣ Spencer 2979874845 ❝ Help, I have done it again. ❞ ♣ Spencer 1973890357
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❝ Help, I have done it again. ❞ ♣ Spencer

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() message posté Dim 31 Aoû 2014 - 20:53 par Invité

❝ Help, I have done it again. ❞


❝ I have lost myself again, lost myself and I have nowhere to be found. Yeah, I think that I might break, I've lost myself again and I feel unsafe ❞



Spencer & Valentine

❝ Help, I have done it again. ❞ ♣ Spencer 140831091811518198 ❝ Help, I have done it again. ❞ ♣ Spencer 140831091424839032

Une sensation d’étouffement, voilà ce qu’elle éprouvait. Une impression de ne plus réussir à respirer, d’être au bout du rouleau. La musique était assourdissante, la lumière trop forte : elle avait horriblement mal à la tête. Elle souriait, riait même parfois, mais tout au fond d’elle le malaise et la douleur s’intensifiaient dangereusement de seconde en seconde. Valentine regrettait amèrement d’être venue à cette soirée. Elle avait cru que ce qu’elle ressentait n’était qu’un petit coup de déprime, et que sortir y mettrait fin. Effectivement, rien n’était d’habitude plus efficace que faire la fête pour chasser ses idées noires. Mais ce soir, ça n’avait fait qu’empirer les choses. Alors qu’elle était bien entourée (en grande partie de personnes qu’elle connaissait à peine et qui ne lui parlaient que parce qu’elle était célèbre), elle se sentait plus seule que jamais, et à deux doigts de l’implosion. Elle faussa compagnie à toutes ces petites gens avides de rafler un peu de célébrité grâce à elle, prétextant qu’elle allait aux toilettes. Elle avait besoin de prendre l’air, pour se reprendre. Le mannequin grimpa les marches menant au toit de la boîte deux par deux.

C’était une soirée fraîche : lorsque Valentine fut à l’air libre, ses bras nus se couvrirent de frisson. Elle se les frictionna pour se réchauffer. La musique n’était plus qu’un lointain battement, un « boum boum » qui continuait à retentir en elle. La belle brune s’avança jusqu’au bord du toit, et regarda en bas. De nombreuses voitures passaient, des klaxons se faisaient régulièrement entendre. Tout était si vivant autour d’elle, et quant à elle, elle avait l’impression d’être morte à l’intérieur. Tout n’était que chaos dans son petit cœur de jeune femme qui avait pourtant encore tant d’années devant elle. Sa gorge se serra : il lui suffisait de se laisser tomber. Avec un peu de chance, elle ne survivrait pas à la chute. Et tout serait fini, elle accéderait enfin à un repos qu’elle convoitait depuis longtemps. Finis la souffrance, l’ennui, le dégoût face au monde et au quotidien… Ce serait tellement facile… Alors qu’elle se laissait de plus en plus tenter par l’idée de sauter, derrière elle la porte menant au toit s’ouvrit. Valentine sursauta, et se retourna. Heureusement, il ne s’agissait que d’un couple qui lui était totalement inconnu, et pas d’une des personnes dont elle supportait la présence depuis trop longtemps déjà. Elle les maudit néanmoins : ils avaient tout fichu en l’air. Elle retourna vers la porte d’un pas vif, le visage crispé d’agacement et de colère, et l’estomac tordu par de puissantes et soudaines nausées. Celles-ci ne firent qu’empirer pendant que la jeune femme descendait les escaliers, et sa vision finit par se troubler. Elle se dirigea alors tant bien que mal vers les toilettes.

Deux filles et un homme sortirent des WC en gloussant sans même la regarder. Valentine constata avec soulagement qu’il n’y avait personne d’autre à l’intérieur. Elle entra dans une cabine, s’assit sur la cuvette et se prit la tête entre les mains, espérant que ses nausées finiraient par se calmer. Mais brusquement, son ventre se tordit de nouveau, et elle s’empressa de se mettre à genoux pour vomir. Ruisselante de sueur, elle se laissa tomber à terre. La fraîcheur du sol lui faisait du bien, la calmait. Valentine se mit à fouiller dans son sac, et finit par trouver ce qu’elle cherchait : sa lime à ongles. Elle n’avait rien de mieux, et avec un peu de chance ça ferait l’affaire. De toute façon, sa décision était prise : elle ne voulait plus de tout ça, elle avait atteint le summum de la tristesse et de la douleur. Elle voulait juste partir, pour toujours. Une larme s’échappa et coula sur sa joue tandis qu’elle approchait la lime de son poignet. La jeune femme n’eut qu’une seconde d’hésitation, et appuya fermement la lime contre sa peau. Puis, elle la fit se mouvoir, appuyant autant que possible. La douleur s’éveilla, mais elle serra les dents et continua. Le sang commença à perler, et Valentine se mit à sangloter, sans pour autant s’arrêter. Oui, elle avait un peu peur, mais ce dont elle était sûre c’est que rien ne serait pire que le chaos qui s’était imposé en elle depuis plusieurs mois.
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() message posté Dim 31 Aoû 2014 - 21:56 par Invité
Ce qui m'avait poussé à cette soirée demeurait même pour moi un mystère. J'avais reçu une invitation et comme je n'avais rien à faire, j'avais idiotement accepté. Malheureusement, soirée signifiait gens.. un paquet de gens et je n'aimais pas trop cela en général. Je n'étais pas phobique, mais en présence d'un nombre trop important de personne, je pouvais devenir nerveux. Un rien pouvait me faire sortir de mes gonds et me faire complètement péter les plombs.

J'aurais aimé avoir quelqu'un que je connaissais en compagnie avec moi mais Adriel et Nate avaient quelque chose de prévu et je n'avais pas eu envie de voir les autres. Anushka s'était proposée pour m'accompagner mais en vue de ce que c'était, cela avait un refus catégorique. Elle avait fait la moue, m'avait détesté avant de regagner sa chambre, mais c'était ainsi. Je ne voulais pas prendre le risque d'emmener ma sœur dans ce genre d'évènement, surtout quand je savais pas de quoi il en résultait. Et puis, c'était mieux pour elle car si elle était venue, je ne l'aurais pas lâchée des yeux. Ma sœur avait tendance à s'habiller... de manière à attirer l’œil, si bien qu'on ne savait jamais à quoi s'attendre. J'étais responsable d'elle et si il lui arrivait quelque chose, je ne me le pardonnerait jamais.

Ainsi j'étais seul. Les gens dansaient, buvaient et moi j'étais assis dans un coin, une bière à la main. Quelques filles étaient venues m'adresser la parole mais ça avait été des échanges courts et brefs. En général, quand je m'aventurais de ce côté là et que je me laissais aller, je savais très bien comment ça se terminait. Ces derniers jours, je n'avais aucune envie de ce genre de chose. Je voulais vraiment tomber amoureux et cela avait déjà commencé à se faire... sauf que la concernée n'était pas présente, à mon grand regret.

Je n'allais pas veiller tard ici, c'était certain. J'avais fait la connaissance d'un groupe de personne mais passé la porte de la sortie, je ne les reverrais plus jamais. Ils allaient me tenir compagnie le temps de la soirée, voilà tout.
Nous avions dansé ensemble et je m'étais un peu moins refermé. L'alcool y était pour beaucoup, mais je n'étais pas encore ivre et ça n'était pas mon but. Quand j'étais soul, je ne contrôlais plus ce que je faisais, or, je voulais être pleinement conscient de ce qu'il se passait et ne désirait pas me réveiller aux côtés d'une inconnue à cause de mes conneries.

Après deux bières, l'envie de passer aux toilettes me prit. Les toilettes des hommes étant fermés pour cause de travaux, celles des femmes étaient devenus mixtes. Je rentrais dans une cabine mais je n'eus pas le temps de déboutonner mon jean que je vis une tâche rouge sur le sol. Je clignais des yeux pour être certain que je ne rêvais pas : c'était du sang?
Mon cerveau ne fit qu'un tour et oublia instantanément ma vessie. Je sortis de la cabine en quatrième vitesse pour ouvrir celle d'à côté. Une jeune femme y était présente, le poignet en sang tenant dans sa main un outil coupant.

"PUTAIN DE MERDE...!!! "

Sans même adresser la parole à la jeune femme, la panique m'envahissant trop pour le faire, j'avais déchiré une partie de mon t shirt et n'avait pas attendu sa permission pour lui prendre le poignet et l'enrouler du tissus.

"Tiens mets ça..." dis-je sans même prendre conscience qu'elle avait fait une tentative de suicide. "Tu vas bien?"
Mes sens se retrouvant peu à peu, je voyais bien là qu'elle avait voulu se donner la mort. Ses joues étaient creuses et noire à cause des larmes. La souffrance se lisait dans ses yeux mais je ne comptais pas la laisser partir de si tot.

"Je vais appeler une ambulance..."

Je sortis mon téléphone et me mit à composer le numéro des urgences. On me répondit qu'on sera sur place dans une dizaine de minutes, mais j'en comptais plus étant donné qu'ils étaient en général pas pressé...
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() message posté Mer 3 Sep 2014 - 20:19 par Invité
Plus le sang s’échappait de ses veines, plus la tête lui tournait. C’était la vie, sa vie, qui la quittait, matérialisée par cette flaque rouge qui s’agrandissait. Valentine se sentait étrangement calme, prête : elle n’avait aucun regret, et attendait simplement que la mort la prenne définitivement. Enfin si, elle avait un regret : celui de ne pas s’être lancée plus tôt. Tout ça se serait fini bien plus tôt si elle n’avait pas autant tergiversée… Un bourdonnement commença à se faire entendre, sa vision se troubla. Vite, vite, avant que quelqu’un la trouve et la sauve…

Et comme par hasard, c’est à ce moment précis que la porte de la cabine (qu’elle avait oubliée de fermer) s’ouvrit brutalement. Complètement sonnée, Valentine releva faiblement la tête et son regard croisa celui de l’homme qui gâchait tout. On ne demandait jamais leur avis aux personnes qui décidaient de mettre fin à leurs jours. Les autres pensaient la plupart du temps que la personne finirait par se reprendre, et regretterait sa tentative de suicide d’ici peu. L’inconnu avait l’air vraiment paniqué. Il s’empressa de déchirer son t-shirt, et s’approcha d’elle. Non, elle ne voulait pas être sauvée ! Valentine recula faiblement en s’aidant de ses bras.

« Laissez-moi… J’ai pas besoin ni envie qu’on me sauve… »

Mais sa réticence n’était sûrement pas convaincante, car le jeune homme n’eut aucune hésitation. Normal en même temps : il était persuadé de faire une bonne action, de l’aider. Mais il ne faisait que la plomber. Elle ne savait rien de lui, mais le détestait déjà. Elle était si près du but… Quoi, il lui demandait si elle allait bien ?! Si la jeune femme en avait eu la force, elle l’aurait foudroyé du regard ! Au lieu de quoi elle se contenta de répondre d’une voix pâteuse :

« J’allais bien jusqu’à ce que tu décides à ma place que faire de ma vie… »

Mais il était inutile de protester, elle sentait bien qu’il ne la lâcherait pas. Elle renversa la tête en arrière, et ferma les yeux. Elle aurait aimé croire qu’elle avait déjà perdu trop de sang pour que l’on puisse la sauver, mais elle savait que c’était faux. Valentine se demanda si généralement les personnes qui tentaient de se suicider regrettaient dès que quelqu’un intervenait. Elle, elle n’avait toujours aucun regret. Elle était juste dégoûtée de ne pas avoir pu aller jusqu’au bout, si dégoûtée qu’elle sentait les larmes envahir ses yeux. S’il espérait qu’elle le remercie, le considère comme un héros, il se mettait le doigt dans l’œil. La jeune femme serra les dents : par pitié, qu’il ne lui fasse pas la conversation, sinon elle risquait de perdre patience et de lui envoyer sa main dans la figure ! Enfin, si elle en avait la force, car elle se sentait encore très faible…

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() message posté Jeu 4 Sep 2014 - 12:13 par Invité
C'était donc une tentative de suicide. En même temps, il ne fallait pas que je m'attende à autre chose de la part d'une fille qui s'était écorché le bras avec une lime à ongle, faute de mieux visiblement. Une aubaine que je puisse la découvrir. Entre les bières puis mon envie d'aller aux toilettes, sans ça elle aurait pu parvenir à ses fins. Je plaçai donc cela pour un signe de la chance, comme si on m'avait envoyé précisément ici pour pouvoir la sauver.

L'ennui avec les suicidaires, c'étaient qu'ils étaient si désespérés qu'ils se fichaient de tout et qu'il était difficile de les convaincre de l'inverse. Je savais au fond que je n'allais pas passer un bon moment avec elle et qu'il me faudrait du temps pour pouvoir lui faire voir les choses autrement. En plus là on était à une soirée, il y avait du monde, la musique recouvrait la grande partie des conversations et la fête battait son plein. Des gens faisaient des allées et retours sans cesse, ce qui là aussi, était agaçant.

Elle n'avait pas perdu une quantité astronomique de sang, ce qui était bon signe. Les limes à ongles n'étaient pas les meilleurs instruments pour se donner la mort et ça avait plus retardé sa tentative de se donner la mort qu'autre chose. Je m'étais abaissé et dans ses yeux, bien que son visage était blanc et qu'elle pourrait passer le casting de The Walking Dead sans passer par la case maquillage très aisément ainsi, je pouvais déjà lire du mépris vis à vis de moi : J'étais celui qui l'empêchait de crever comme un rat d'égout.

« Laissez-moi… J’ai pas besoin ni envie qu’on me sauve… »
- Chut.

Ca n'était pas vraiment le genre de phrase qu'il fallait me dire pour me convaincre. Aucune ne l'aurait été d'ailleurs. J'étais plutôt du genre anti-suicide" dans la vie de tous les jours. Il n'y avait aucune raison valable pour mourir, mais si au fond, je pouvais comprendre cette envie. J'ignorais ce qui lui était arrivé, mais je ne lui laisserais pas la joie de s'en sortir comme ça. Enfin la joie.. si on pouvait appeler les choses ainsi.

Je lui avait demandé si elle allait bien, sous la panique puisque c'était clair comme de l'eau de roche qu'elle allait mal, puis j'avais appelé les urgences pour qu'on vienne la chercher. C'était la première fois de ma vie que ce genre de chose m'arrivait et j'espérais vraiment que ça soit la dernière. C'était un véritable cauchemar.

« J’allais bien jusqu’à ce que tu décides à ma place que faire de ma vie… »
- Ouais.. tu me remercieras plus tard!

Je la regardais en mettant la tête sur le côté. Je ne devais pas faire de gestes brusques et me montrer doux vis à vis d'elle. Il ne fallait pas que je l'enfonce plus que cela dans sa misère, ça n'était pas du tout le moment. Il était aussi inutile de lui faire la morale sur ce qu'elle ratait dans sa vie si jamais elle cessait de vivre. Plus tard peut être, mais pas maintenant.

"Qu'est ce qu'il t'es arrivé pour que tu te retrouves au plus bas?" lui demandai-je sans trop espérer une réponse de sa part.

Je la regardai d'un air désolé et sincèrement triste. Je ne dirais pas que j'avais les larmes au bord des yeux, mais c'était tout comme. Cela me brisait le coeur de voir quelqu'un dans cet état et j'espérai trouver une solution au plus vite. Mais je ne pouvais pas me lancer dans quelque chose sans savoir où était le problème. Surtout là, comme ça, pris de court.
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() message posté Ven 5 Sep 2014 - 0:22 par Invité
Valentine se sentait peu à peu prise de remords par rapport à son attitude. Depuis que le jeune homme était arrivé, elle avait gardé un air pincé et terriblement froid. Or, il l’avait tout de même sauvée… Certes, elle s’en serait bien passé, mais il avait cru bien faire et il avait fait son possible pour ne pas qu’elle meure… Et puis, il respirait la gentillesse. Ce n’était pas correct de se comporter de cette façon avec les gens comme lui. Oui mais quand même, à cause de lui dans quelques jours quelqu’un la traînerait chez son psychiatre, et ce serait reparti pour des heures de thérapie auxquelles elle serait forcée d’assister ! Les séances de l’époque où elle avait été anorexique lui avaient suffi… Et maintenant, il faudrait des mois avant que l’on cesse de la surveiller sans arrêt et qu’ainsi elle puisse essayer de nouveau de s’échapper de cette vie qui n’avait plus nulle saveur pour elle… Non, il pouvait toujours courir : elle ne le remercierait pas. Tant mieux pour lui si la vie était agréable et méritait d’être vécue, mais tout le monde n’était pas dans son cas. Parfois, tout devient trop lourd pour continuer à être porté sur nos épaules, et c’était ce qui arrivait à Valentine. Elle se sentait écrasée par son mal-être, son désespoir. Si on lisait de la joie sur son visage, en ce moment, ce n’était que comédie : ça faisait des lustres qu’elle ne s’était pas sentie heureuse. Et la jeune femme était fatiguée de faire semblant, de sourire alors qu’il y avait tant de souffrance en elle. Mais ça, c’étaient des choses impossibles à expliquer à quelqu’un qui n’avait jamais voulu en finir. Les gens pensent souvent que l’on peut toujours se reprendre, qu’il suffit d’être accompagné. Mais pour avoir déjà essayé maintes fois de reprendre goût à la vie, Valentine savait que pour elle c’était vain. Elle n’avait plus envie, c’est tout.

Pendant un moment, l’inconnu la regarda. Elle ne le voyait pas, mais elle sentait ses yeux sur elle. Cela lui donnait l’impression d’être une bête de foire. Il jouait sûrement aux devinettes : pourquoi s’était-elle retrouvée à pitoyablement essayer de se donner la mort dans ces toilettes ? Est-ce qu’elle était vraiment dépressive, ou juste paumée ? Est-ce qu’elle attendait qu’il lui parle ? Valentine serra encore plus les dents, et espéra de toutes ses forces qu’il garde le silence. Mais bien évidemment, il finit par poser LA question. Une question à laquelle la jeune femme ne saurait guère donner de réponse satisfaisante. Il ne comprendrait sûrement pas, mais en tout cas il avait l’air d’être plutôt obstiné, à en juger par la façon dont il la fixait. Valentine ouvrit les yeux, et tourna la tête vers lui. Et elle vit une telle tristesse dans le regard du jeune homme qu’elle se sentit le devoir de lui expliquer. Ou du moins, d’essayer.

« Tu as déjà vu Titanic, j’imagine ? »

Oui, c’était une bien étrange manière d’introduire le pourquoi du comment. Mais elle pensait qu’une image permettrait à son sauveur de mieux comprendre. Rien que savoir qu’elle allait ouvrir son cœur la brisait : en parler serait horriblement douloureux. Mettre des mots sur les choses, c’était les rendre encore plus réelles. Et parler de sa douleur la rendrait plus vive que jamais auparavant. N’attendant pas vraiment de réponse à sa question, elle reprit la parole.

« Juste avant le moment où Rose court vers le devant du bateau pour sauter, elle parle du mal-être qu’elle ressent. Elle parle de son obligation d’être comme il faut, mais elle dit « A l’intérieur, je hurlais. » C’est ce que je ressens aussi… »

Valentine espérait qu’il comprendrait rien qu’avec ce qu’elle venait de lui dire. Car expliquer pourquoi elle se sentait si mal, ce serait beaucoup plus difficile… Elle ne savait pas trop comment développer sans avoir l’air d’une fille superficielle qui ne sait rien de la vie et des vraies difficultés… Cette crainte, elle la tenait des rares fois où elle avait essayé de parler de sa tristesse avec quelqu’un. Invariablement, on lui avait répondu qu’elle avait tout pour être heureuse, et on lui avait fait l’inventaire de tout ce qui faisait qu’elle avait de la chance. La jeune femme avait fini par abandonner, puisque personne ne semblait comprendre que l’argent et la célébrité ne font pas le bonheur. Loin de là. Enfin, du moins pas pour elle. Valentine ne se sentait pas en phase avec cette vie : elle l’étouffait, et même la dégoûtait. En fait, elle détestait tellement l’existence qu’elle menait qu’elle avait l’impression d’avoir gâché sa vie. Son seul rêve dans la vie, elle était persuadée de ne jamais pouvoir l’atteindre…
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() message posté Ven 5 Sep 2014 - 10:46 par Invité
C'était plutôt flippant, ce genre de situation. Si cette fille avait réussi à mettre ses projets à terme, je l'aurais sans doute très mal vécu. C'était toujours un coup dur pour tous le fait de se retrouver en présence d'un lieu ou quelqu'un s'était donné la mort. Si, en plus, elle avait été morte dans mes bras, je ne l'aurais jamais oublié, dans le sens où ça m'aurait marqué à vie et dans le mauvais sens. Je n'avais jamais été encore confronté à la mort et je ne le souhaitais pas. Pourtant, je savais qu'un jour ou l'autre, les gens qui m'étaient le plus cher allaient un jour disparaitre. Je ne voulais pas y penser pour le moment, ce serait gâcher son temps. La menace rôdait pour tout le monde, mais malheureusement, c'étaient des choses qui arrivaient. Il fallait s'y résoudre, bien que ce n'était jamais facile. Nous étions tous confrontés à ce genre de chose. Tous, sans exception.

Je regardais la fille avec insistance, sans vraiment m'en rendre compte. J'étais sincèrement inquiet à son sujet. J'avais beau ne pas la connaître, elle était une personne qui vivait et cela suffisait comme excuse. Je ne comprennais pas comment des gens pouvaient arriver à ce point, d'autant plus qu'elle était encore jeune et qu'elle avait la vie devant elle. Il devait s'être passé quelque chose de terrible pour ça.
Néanmoins, je captais sa gêne, je détachais dès lors mon regard d'elle. Ce qui n'était en revanche pas négociable, c'était de la laisser seule. Il était hors de question que je lui laisse cette nouvelle opportunité pour se donner la mort!
Alors je m'intéressais à elle et je lui demandais ce qu'il lui était arriver pour qu'elle puisse être à ce cas là. Aussi surprenant soit-il, elle me demanda si j'avais vu le film Titanic. Je ne cachais pas ma surprise, mais je me prêtais au jeu.

"Oui..." fis-je en essayant de savoir tout en me repassant les scènes du film, où elle voulait en venir. Il y avait forcément un lien et je n'allais pas tarder à savoir lequel.
« Juste avant le moment où Rose court vers le devant du bateau pour sauter, elle parle du mal-être qu’elle ressent. Elle parle de son obligation d’être comme il faut, mais elle dit « A l’intérieur, je hurlais. » C’est ce que je ressens aussi… »

Visiblement, elle avait vu le film plus d'une fois pour se souvenir de la réplique exacte, et ce moment l'avait particulièrement touché. Je me souvenais de la scène, en revanche, pas de ce qu'elle disait. Ce moment où Jack venait la sauver d'une mort certaine en échouant à l'eau. J'aurais aimé dire ce qu'il disait pour faire écho, sauf que je ne m'en souvenais plus du tout.

"... si j'ai bien compris, quelqu'un ou plusieurs personnes dicte ta vie? Ce que tu dois être et comment tu dois te comporter?"

Je voulais seulement être certain d'avoir saisi la chose, pour être sur de quoi je parlais. Je ne savais strictement rien d'elle, mais je ne demandais qu'à connaitre. J'étais quelqu'un de curieux par nature, mais là c'était plus que ça. C'était une discussion sérieuse et je n'avais jamais été aussi sérieux de ma vie.

"Tu sais, si tu as des choses à dire... saches que dans tous les cas, quoique tu ais pu faire, tout comme ce que tu t'apprêtais à faire d'ailleurs, je ne te jugerais pas."
Je pouvais me faire des premières impressions mais elles pouvaient changer aussi. Je n'étais pas du genre à me faire des conclusions trop hâtives.
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() message posté Ven 5 Sep 2014 - 15:46 par Invité
Depuis combien de temps exactement ne s'était-elle pas sentie heureuse? L'avait-elle seulement été une fois au cours de sa vie d'adulte? La célébrité l'avait lassée tellement vite. Valentine avait bien vite compris qu'être célèbre ne rendait pas heureux, bien au contraire. L'illusion s'était évaporée rapidement, et il n'était resté qu'une chose : la certitude d'avoir choisi le mauvais chemin dans la vie. Oh, c'est sûr qu'au départ, être connu fait tourner la tête à n'importe qui. Que l'on vous reconnaisse dans la rue, ça remplit de fierté. Mais bien vite surviennent les contraintes de la célébrité : être surveillé sans cesse, être obligé de faire attention à ses moindres faits et gestes. Aux yeux de la jeune femme, la célébrité n'était qu'une prison. Elle forçait à se comporter d'une certaine manière, et de fait elle empêchait de vivre véritablement. Pour Valentine, qui était avide d'expériences et de vivre pleinement, c'était donc la pire chose qui soit. Mais comment s'en sortir, une fois que l'on était entré dans ce monde? Même si elle mettait un terme à sa carrière de mannequin, les paparazzis continueraient à espionner sa vie durant un certain temps. D'ailleurs, rien que prendre sa retraite serait une source d'inspiration pour les médias, et ainsi cela ne ferait qu'accroître la surveillance dont elle était la proie. Valentine se sentait piégée, et cela la désespérait. Elle était Valentine Jade Thompson, le célèbre mannequin, et tout le monde la connaissait. Aujourd'hui, il était impossible pour elle de se promener sans qu'on ne l'aborde au moins une fois pour avoir un autographe ou prendre une photo. Et Austin lui avait bien expliqué qu'elle devait se plier à cette mascarade car sinon sa popularité descendrait en flèche. Il fallait qu'elle continue à être adulée pour que les plus grands créateurs continuent de faire appel à elle pour leurs défilés. Mais plus encore, Valentine pensait être incapable de faire quoi que ce soit d'autre que du mannequinat. Elle n'avait fait que cela, n'avait connu que cela : avoir une autre activité, cela lui semblait relever de l'impossible.

Heureusement, ce mec n'avait pas l'air si bête que cela, car il avait à peu près compris. Néanmoins, maintenant qu'elle s'était lancée, la belle brune voulait que tout soit clair pour lui. Car elle avait le sentiment qu'enfin quelqu'un était capable de la comprendre, et peut-être même de l'aider. Elle posa sur lui ses grands yeux bruns emplis de tristesse, et continua à lui expliquer ce qu'elle ressentait.

« Je ne sais pas si tu le sais, mais je suis mannequin... Et bon, maintenant tout le monde me connaît... Ça peut sembler fantastique, mais ça ne l'est pas. C'est juste horrible. Je ne suis pas libre de mes actes, car si je fais un pas de travers les médias s'acharnent sur moi et ma carrière vacille.    J'ai envie de m'éclater, de profiter, de faire des folies, de pouvoir faire comme tout le monde, mais je n'en ai pas le droit, sinon je perds tout... Les personnes extérieures à ce monde fuient souvent par peur d'être prises dans l'engrenage de la surveillance extrême si elles deviennent proches de moi... Je me sens tellement seule... Dans ce monde les gens sont si... fourbes... Je suis obligée de côtoyer des personnes toutes plus perverses et malintentionnées les unes que les autres... Tout le monde ne fait qu'essayer de planter des couteaux dans le dos de tout le monde... Au début, je pensais être assez forte pour le supporter, mais jouer la comédie sans arrêt, ne jamais pouvoir être soi, ça rend fou... »

Allait-il penser qu'elle était superficielle? Peut-être. Parce qu'il fallait le vivre pour comprendre. On ne se rend souvent pas compte combien il est bon de pouvoir simplement être soi... Valentine avait peut de se perdre en cherchant à être ce qu'elle n'était pas, c'est-à-dire la fille parfaite qui ne fait jamais un pas de travers. En entendant sa promesse de ne pas la juger, la jeune femme lui lança un pauvre sourire.

« Merci... Je crois que c'est pour ça que j'en suis là, assise dans ces toilettes : on ne fait que me juger, personne ne m'écoute... Quand j'essaie d'ouvrir mon coeur, les gens sont indignés parce qu'ils sont persuadés qu'à ma place ils seraient au comble du bonheur... Mais je ne suis pas heureuse, je suis même horriblement malheureuse, et ça personne ne le comprends... Je ne sais pas ce qui est le pire, souffrir autant ou savoir que je suis complètement seule avec ma souffrance... »


Une larme s'échappa et roula sur sa joue. Valentine ne pleurait pas souvent, elle détestait cela : ça lui donnait l'impression d'être faible. Mais elle avait tellement besoin d'ouvrir les vannes... Et c'était la première fois qu'elle se confiait autant à quelqu'un sur le profond malheur qu'elle ressentait...

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() message posté Lun 15 Sep 2014 - 21:21 par Invité
J'étais content, parce que la jeune femme semblait être un tout petit peu plus détendue et plus calme. Je ne savais pas si je pouvais dire qu'elle commençait à avoir confiance en moi ou non, mais je me sentais responsable d'elle. C'était peut être idiot, mais c'était ainsi. Je savais déjà qu'après cette mésaventure, je prendrais souvent des nouvelles de sa part pour savoir comment elle allait et comment sa vie se portait. Ce genre de rencontre marquait à vie et j'espérais qu'elle irait mieux très bientôt.
Je ne savais pas ce qu'elle endurait dans la vie de tous les jours. Nous avions tous nos problèmes, nos soucis, à une échelle différente. Mais tout le monde souffrait à sa manière. Parfois on pouvait dire que c'était pas mérité, mais nous étions tous différent après tout.


- Je ne sais pas si tu le sais, mais je suis mannequin... Et bon, maintenant tout le monde me connaît..., commença-t-elle.
Je n'étais pas vraiment percé en ce qui concernait le monde du mannequinat. Peut être ma soeur, mais en ce qui me concernait, c'était loin d'être mon centre d'intérêt. Je ne m'arrêtais même pas devant les affiche publicitaire pour un quelconque produit ou quoique ce soit. J'avais tellement de chose à penser que ça ne me venait pas à l'esprit.
Mais bref, peu importe.
"Ça peut sembler fantastique, mais ça ne l'est pas. C'est juste horrible. Je ne suis pas libre de mes actes, car si je fais un pas de travers les médias s'acharnent sur moi et ma carrière vacille.    J'ai envie de m'éclater, de profiter, de faire des folies, de pouvoir faire comme tout le monde, mais je n'en ai pas le droit, sinon je perds tout... Les personnes extérieures à ce monde fuient souvent par peur d'être prises dans l'engrenage de la surveillance extrême si elles deviennent proches de moi... Je me sens tellement seule... Dans ce monde les gens sont si... fourbes... Je suis obligée de côtoyer des personnes toutes plus perverses et malintentionnées les unes que les autres... Tout le monde ne fait qu'essayer de planter des couteaux dans le dos de tout le monde... Au début, je pensais être assez forte pour le supporter, mais jouer la comédie sans arrêt, ne jamais pouvoir être soi, ça rend fou... "

Je regardais la jeune femme en comprenant peu à peu la source du problème et me mettait (difficilement, je devais l'admettre) à sa place. Je ne savais pas comment se passait le monde du mannequinat, mais je pouvais comprendre que la célébrité n'était pas forcément un luxe.

"Pourquoi t'arrête pas?" demandai-je tout simplement. Je savais bien que ça ne se faisait pas en un claquement de doigt, que ça n'était pas aussi simple, mais je lui demandais par là si elle n'y avait jamais songé.
Après tout, plutôt que de se donner la mort, pourquoi ne pas présenter sa démission, tout plaquer et faire autre chose?
"Depuis quand t'es dans ce genre de situation? Je veux dire... t'as commencé ta carrière à quel âge? Ça s'est passé comment?"

Je n'étais pas de la police, mais futur journaliste, du coup, j'avais le sens de la curiosité. Je voulais comprendre au mieux son mode de vie, parce qu'aucune ne m'était inintéressante... surtout dans ce genre de cas là.

« Merci... Je crois que c'est pour ça que j'en suis là, assise dans ces toilettes : on ne fait que me juger, personne ne m'écoute... Quand j'essaie d'ouvrir mon coeur, les gens sont indignés parce qu'ils sont persuadés qu'à ma place ils seraient au comble du bonheur... Mais je ne suis pas heureuse, je suis même horriblement malheureuse, et ça personne ne le comprends... Je ne sais pas ce qui est le pire, souffrir autant ou savoir que je suis complètement seule avec ma souffrance... »
- Non, je comprends bien que ça ne soit pas facile et je vois bien là que tu as besoin d'aide. Tu n'as jamais été suivie psychologiquement? Je sais pas vraiment comment ça marche là où tu travailles, mais je sais que souvent, les célébrités ont ce genre de... traitement. Ca n'est pas simple tous les jours, et lorsque quelqu'un dicte notre vie, ce qui n'est pas normal au passage, ça l'est encore moins.

Naturellement, mon conseil c'était de lui dire d'arrêter et de faire autre chose mais j'imaginais qu'elle y avait déjà songé. Ce fut la raison pour laquelle je lui posais cette question :

"Toi, t'aurais envie de faire quoi?"
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() message posté Lun 29 Sep 2014 - 20:45 par Invité
Malgré sa profonde tristesse et la promesse qu'il lui avait faite, Valentine redoutait réellement un jugement de la part du jeune homme. Souvent, lorsque les gens rencontrent une personne vraiment en détresse, ils lui promettent de ne pas la juger pour l'amener à se confier. Mais la jeune femme était persuadée que s'abstenir de tout jugement était rarement possible. Même s'il ne l'exprimait pas, son sauveur aurait sûrement un avis sur ce qui s'était passé. Et elle n'avait vraiment pas le coeur à se faire sermonner...

Il l'avait fixée pendant tout le temps où elle avait parlé. D'un côté, cela l'avait mise mal à l'aise, et de l'autre cela l'avait réconfortée. Un mélange très étrange. Mais ce regard insistant montrait que ce qu'elle vivait lui importait vraiment, et cela lui mettait du baume au coeur. Valentine avait enfin le sentiment que quelqu'un ne faisait pas qu'entendre ce qu'elle disait mais l'écoutait réellement. Et il lui semblait que cela n'était pas arrivé depuis très, très longtemps...

La question que le jeune homme lui posa, une fois qu'elle eut fini de parler, allait de soit. Valentine s'y attendait, et elle ne savait pas comment répondre clairement. Elle essaya tant bien que mal, autant que possible malgré son état, de rassembler ses idées pour lui donner une réponse claire. Avant qu'elle prenne la parole, il lui posa d'autres questions. Plus simples, celles-ci. Autant commencer par les questions auxquelles elle pouvait répondre sans trop se casser la tête...


« J'ai commencé à faire ça quand j'avais 6 ans... Ma mère était styliste pour enfants, et un jour elle m'a proposé de poser pour sa marque, pour sa nouvelle campagne de pub... J'ai adoré ça, et comme visiblement je ne me débrouillais pas trop mal, j'ai posé de nouveau pour ma mère et pour d'autres marques... C'est bizarre à dire, mais c'est comme si ça m'avait absorbée... J'ai grandi, et je n'envisageais rien d'autre. En fait, je ne réfléchissais même pas à ce que j'allais faire de ma vie, parce que pour moi tout était déjà tracé. »

La jeune femme fit une pause. Le plus dur restait à dire, et son coeur commençait déjà à se serrer.

« J'ai commencé à déconner à partir de 16 ans... J'enchaînais les soirées, et je suis un peu tombée dans l'engrenage de la drogue... J'étais pas complètement addict, mais ça ne m'a pas empêchée de faire une overdose... C'était le drame, pendant un moment plus personne n'a voulu de moi... J'ai finalement eu de nouvelles opportunités dans le mannequinat ... Et puis, il y a eu deux choses qui se sont passées et qui ont fait complètement basculer la perception que j'avais de ma vie. Tout d'abord, il y a eu le décès de mes parents... Ça a bouleversé ma vie. Après ça, plus rien n'avait d'importance, tout me dégoûtait. C'est là que... »

Nouvelle pause. Valentine déglutit. Encore aujourd'hui, elle détestait le dire aux autres... Elle-même, elle avait l'impression que ce qu'elle avait traversé n'était pas réel, et avait énormément de mal à se faire à l'idée d'avoir été malade...

« J'ai été anorexique. J'ai pas envie de m'étendre là-dessus, disons simplement qu'aujourd'hui je m'en suis sortie. Mais tout ça, ça a tout changé pour moi. Je crois que j'ai commencé à être écœurée par le mannequinat à partir de mon overdose, parce que j'ai vu combien tout pouvait changer, que c'était un monde sans pitié. Une connerie, et plus personne ne veut de toi... Ça m'a profondément blessée, si tu savais... »

Dire tout ça, c'était comme extraire un sac de pierres de l'intérieur d'elle-même. Se confier la libérait. D'ailleurs, elle n'avait jamais ouvert autant son coeur à quelqu'un. Pourquoi aujourd'hui? Pourquoi à lui? Même elle, elle ne le savait pas.

« Si, j'ai été suivie, lors de mon anorexie, mais ça n'a résolu que ça... Pour le reste, pour ce que j'éprouve, ça n'est pas parti. Je détestais parler au psy, alors j'ai joué la comédie pour faire croire que tout allait bien désormais. Je pensais pouvoir remonter la pente toute seule... »

Sa question suivante était très intéressante. Ce qu'elle voulait faire? Valentine ferma les yeux, un léger sourire aux lèvres.

« Je voudrais devenir actrice. »

Mais le mannequin retomba bien vite sur terre : son sourire s'évanouit.

« Mais ça ne restera toujours qu'un rêve... »

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