(✰) message posté Jeu 9 Juin 2016 - 1:56 par Invité
if I told you I've been cleaning my soul, and if I promised you I'll regain control, will you open your door and let me in, take me for who I am, and not for who I've been? ☾ Je prends une grande bouffée d'air frais en sortant de chez moi. L'atmosphère est emplie de parfums qui me sont étrangers, de bruits de foule et de l'agitation singulière de la capitale anglaise. Ça fait à peine une semaine que je suis ici, et je me sens déjà renaître. J'ai l'impression d'être devenue une meilleure version de moi-même en l'espace de quelques jours. Je serais même tentée de dire que je me suis libérée de mes démons, mais ce serait aller un peu loin, étant donné la raison première de mon déménagement ici. Sans compter que j'ai toujours du mal à faire confiance, à me faire confiance. J'ai terriblement peur de refaire les même erreurs, de blesser ceux à qui je tiens, alors je reste seule. J'observe les Anglais, de loin. Je ne me mêle pas vraiment à l'excitation de la vie citadine. J'essaye, vraiment. Mais c'est dur. Ça viendra, avec le temps. Du moins je l'espère. Déjà, j'ai noué quelques liens avec mes voisins, ce qui est un grand pas pour moi. J'ai loué un petit appartement à Chinatown, dans une rue plutôt commerçante et bruyante, qui embaume la nourriture chinoise à toute heure de la journée, pourtant je ne m'en plains pas. J'aime le bruit, la chaleur humaine, la familiarité de ce quartier. Je me suis sentie à l'aise ici, presque anonyme.
Le soir est tombé sur la ville depuis quelques temps déjà. Avec Nessie en laisse, je décide de faire un dernier tour avant de rentrer me caler devant un film. Il fait doux, ce qui est particulièrement agréable, surtout aux vu des températures frigorifiques qui régnaient sur l'Europe ces dernières semaines. Je suis habillée de façon la plus simple qui soit: un jean boyfriend, un large t-shirt gris, des baskets et une veste en jean, et le tour est joué. La rue en bas grouille de monde. Des hommes d'affaires qui ont décidé de manger dans un restaurant chinois chic, des grappes de touristes qui prennent plus de photos à la seconde que ce qui est humainement possible, des sportifs qui font leur footing du soir, on trouve vraiment de tout. J'ai toujours aimé l'aspect cosmopolite des grandes villes telles que Bruxelles, mais la diversité culturelle de Londres est tout bonnement incroyable. Je fais un signe de la main à l'intention de la famille qui tient le restaurant juste en bas de chez moi, mais je ne m'attarde pas. Nessie est impatiente de commencer son petit tour dans le quartier. Je la laisse ma guider, flânant face aux échoppes exotiques et aux boutiques de souvenirs qui semblent venir de l'autre bout du monde. Alors que je suis en train d'observer des petites figurines de porcelaine à travers une vitrine, mon regard en accroche un autre, et mon cœur bondit dans ma poitrine. Je fais volte-face et, effectivement, c'est bien lui.
Il est toujours aussi beau. Je me donne une gifle mentalement. Je n'ai pas le droit de penser ça, pas après tout ce que je lui ai fait subir, pas alors que je pourrais lui faire du mal à nouveau. Mon souffle est bloqué dans ma cage thoracique. Je n'ose plus bouger. À vrai dire, je ne sais pas quoi faire. Je n'avais pas encore réfléchi à ce que je lui dirais une fois qu'on serait face à face, tout simplement parce que je n'avais pas prévu de le revoir tout de suite. Je suis venue à Londres pour lui, certes, mais le revoir, c'était un rêve, un but, un projet à long terme. Pas quelque chose qui se réalise alors que ça fait à peine une semaine que je suis ici. Je ne suis pas prête. Je ne peux pas le confronter, pas maintenant, pas tout de suite, pas comme ça. Mais ce n'est pas ce que pense mon corps. Contre toute raison, je me retrouve à ouvrir la bouche. « Nolan... » Je suis submergée par un raz-de-marée d'émotions. Tout ce qu'on a vécu ensemble me revient en pleine face, comme une gifle. Je ressasse toutes mes erreurs, tous mes faux pas, tout ce qui nous a menés jusqu'ici. Lui, le visage tiré et plus fatigué que jamais. Moi, les cheveux teints de nouveau en roux après tant d'années en blond. On a tellement changé en peu de temps. Je sens le poids de la culpabilité écraser mes épaules, et le regret comme un goût amer dans ma gorge. Mes yeux s'embuent d'eux-mêmes. Je suis trop fatiguée, trop faible, je ne peux pas faire face à l'assaut violent des souvenirs. Une larme roule le long de ma joie, seule, unique. « Je suis tellement désolée, si tu savais. »
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(✰) message posté Jeu 9 Juin 2016 - 13:26 par Invité
when I say I'm sorry, will you believe me?
J'ai besoin de nourriture, j'ai besoin de meubles, j'ai besoin de...tout. Et ça me déprime clairement. J'avais deux jours de congés pour m'installer convenablement, alors que mes cartons étaient pratiquement tous déballés, j'avais remarqué que quelques petites choses étaient restés à Bruxelles. Notamment ma télévision, ou encore, mon meuble bas que j'aurais aimé foutre à l'entrée. Mais bon, j'allais simplement devoir racheter quelques petites choses histoire de me sentir réellement chez moi. J'avais été voir Brenna, Jamie et Zus depuis mon arrivée pour essayer de recoller les morceaux. Chaque situation avait été différente, mais loin d'être confortable pour moi. J'avais dû expliquer la raison de mon silence, les frasques de mon ex quand je tentais un appel à l'un ou a l'autre. J'avais dû résumer que j'avais été un homme franchement faible sur le coup, que par amour, j'avais plié devant les crises de colères de Lucie avant de me rendre compte qu'elle c'était bien foutue de ma gueule. Mais soit. Ce qui est fait est fait et j'étais de retour à Londres, loin de la blondinette qui malheureusement, semblait encore me manquer malgré toutes mes cicatrices. L'amour est loin de s'effacer après quelques semaines, quelques mois. L'amour ça reste et ce pour toujours. Sa s'estompe, certes, mais finalement ça reste ancré en vous comme une marque faite au fer brûlant. Alors, j'allais devoir faire avec, jusqu'à ce que son souvenir ne soit plus qu'un murmure dans le vent, jusqu'à ce que je cesse de penser à elle et qu'enfin, je puisse me reconstruire. Chose que j'avais hâte de faire.
J'avais pris la route de Chinatown, bien décidé à faire quelques achats utiles ou non. Soyons fous, j'avais envie de changement. Me promenant dans les rues bondées, la foule semblait en excitation total alors que les touristes ne cessaient de prendre des photos. Je m'arrête devant un marchant de café pour en prendre un. Etant un accro à la caféine, j'aimais en boire dès que j'en avais l'occasion, faisant de moi un homme assez nerveux sur les bords. Passant d'un magasin à un autre, je me plongeais dans mes pensées, laissant mon regard glisser sur les personnes que je croisais jusqu'à ce qu'il s'arrête net sur une jeune femme. Son reflet dans la vitrine m'avait frappé de plein fouet et avait stoppé ma marche. Non, ce n'était pas possible...elle ne pouvait pas être ici. Et pourtant, quand elle fit volte-face, je cru crever sur place. Lucie. Que faisait-elle ici? J'avais quitté Bruxelles pour m'éloigner d'elle, pour l'oublier et elle et bien, elle venait à Londres. Coïncidence ou pas? Non, j'en doutais fortement. Je regarde ses cheveux roux, me surprenant à trouver que ça lui allait merveilleusement bien. A l'époque elle était blonde. « Nolan... » Tu ne dis rien, tu es incapable de dire quoi que ce soit actuellement, alors que ton café dans ta main refroidissait sans se soucier ou non de ta soif. Je vois une larme rouler le long de sa joue et je me crispe, alors que divers souvenirs reviennent à la surface. Ses crises de larmes pour m'empêcher de téléphoner à ma famille, ses larmes en hurlant que je lui faisais peur alors qu'elle venait de m'envoyer un vase en pleine figure... « Je suis tellement désolée, si tu savais. »
Je serre les dents, cherchant à reprendre le contrôle de ma personne. Je secoue négativement la tête, un regard froid et violent s'installant sur mon visage. - Pourquoi t'es ici Lucie! Ton amant a fini par te jeter aussi, du coup, t'as cherché après ta roue de secours? Tu sais où tu peux te les mettre tes excuses! Je ne suis pas enclin à la discussion, je ne suis pas enclin à lui pardonner alors que je suis submergé par mes émotions. Elle est toujours aussi belle et c'est cette beauté qui m'avait fait tomber. - Tu as brisé deux ans de mon existence, ça ne te suffisait pas? Il fallait que tu te ramènes ici en plus? Pourquoi Lucie! Ma voix était montée en volume. Je ne criais pas totalement, mais celle-ci avait prit un ton rogue et froid.
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if I told you I've been cleaning my soul, and if I promised you I'll regain control, will you open your door and let me in, take me for who I am, and not for who I've been? ☾ Je prends une grande bouffée d'air frais en sortant de chez moi. L'atmosphère est emplie de parfums qui me sont étrangers, de bruits de foule et de l'agitation singulière de la capitale anglaise. Ça fait à peine une semaine que je suis ici, et je me sens déjà renaître. J'ai l'impression d'être devenue une meilleure version de moi-même en l'espace de quelques jours. Je serais même tentée de dire que je me suis libérée de mes démons, mais ce serait aller un peu loin, étant donné la raison première de mon déménagement ici. Sans compter que j'ai toujours du mal à faire confiance, à me faire confiance. J'ai terriblement peur de refaire les même erreurs, de blesser ceux à qui je tiens, alors je reste seule. J'observe les Anglais, de loin. Je ne me mêle pas vraiment à l'excitation de la vie citadine. J'essaye, vraiment. Mais c'est dur. Ça viendra, avec le temps. Du moins je l'espère. Déjà, j'ai noué quelques liens avec mes voisins, ce qui est un grand pas pour moi. J'ai loué un petit appartement à Chinatown, dans une rue plutôt commerçante et bruyante, qui embaume la nourriture chinoise à toute heure de la journée, pourtant je ne m'en plains pas. J'aime le bruit, la chaleur humaine, la familiarité de ce quartier. Je me suis sentie à l'aise ici, presque anonyme.
