Kayla J. Perkins ♦ darling i'm a nightmare dressed like a daydream

« - Maintenant que nous connaissons les informations les plus importantes sur vous, nous aimerions savoir comment se sont passé les premières années de votre vie ? »
- Mes premières années ? Je ne saurais vraiment vous dire avec exactitude comment elles se sont déroulées mais je me rappelle de quelques petits détails que mes parents ont pu me raconter. Par exemple, on m’a raconté que lorsque j’avais environ 4 ans, une fille de mon âge m’avait poussé parce que j’étais placée devant dans la salle de danse et qu’elle, elle devait se retrouver tout au fond. Alors cette histoire a fini en bataille de petites filles ; il y a eu des tirages de cheveux, des cris mais l’histoire s’est conclue par une mini moi qui cesse tout simplement le combat et qui sort de la salle sur ces mots : « la violence n’est pas une solution. » Quand mes parents ont eu vent de cela, ils ont tellement ri car ils ne pouvaient pas croire que la petite fille que j’étais ai pu sortir des mots semblables. Je crois que c’est comme ça qu’on à découvert que j’avais des facilités intellectuelles.

« - Justement, vous dites que vous avez, je vous cite en disant cela : « des facilités intellectuelles » mais, qu’entendez-vous par là ? »
- Et bien, comme je l’ai dit plus tôt, vers mes 4 ou 5 ans mon entourage avait déjà pu se rendre compte que j’étais une petite fille assez intelligente. Mais enfaite ce n’est pas vraiment la vérité… Je n’ai pas la prétention de dire que je suis supérieure aux autres ni que je suis plus intelligente. Je pense que cela s’explique simplement par le fait que j’ai une mémoire photographique (je retiens donc les choses bien plus facilement et rapidement que les autres individus). Mais ce que les gens ont du mal à comprendre c’est qu’avoir une telle mémoire a des atouts comme des inconvénients. Tenez, par exemple, j’ai sauté une classe lorsque j’avais 10 ans et je dois avouer que je ne me suis pas sentie tout à fait à ma place au départ. Se retrouver tout d’un coup projeté dans une classe où vous ne connaissez personne, où tout le monde est plus âgé, cela peut être perturbant à 10 ans.

« - Maintenant, pourriez-vous nous parler de votre adolescence ? Nous savons déjà que cela n’a pas été la partie la plus joyeuse de votre vie, sur ce vous n’êtes pas obligée de vous exprimer sur le sujet. »
- Le sujet n’est en effet pas le plus joyeux mais cela ne me gêne pas d’en parler… Effectivement, mon adolescence n’a pas grand-chose de joyeux en partie parce que je n’étais pas à l’aise avec moi-même. Etant ado, je ne faisais pas partie de ses filles qui avaient tout pour plaire, je faisais de mon mieux pour me fondre dans la masse et je m’enfermais dans le travail. Puis, quand vint le moment pour la chenille de devenir papillon, j’ai changé. Physiquement comme mentalement. Mais même des années plus tard, j’apprends encore à avoir confiance en moi. Et puis il y a aussi eu ma sœur, atteinte d’un cancer à 14 ans. Cet évènement n’a pas touché que ma sœur, cela a heurté la famille toute entière. Mais je pense que j’ai été énormément touchée par cela ; simplement parce que Adelaïde compte plus que tout pour moi. Mais maintenant que je suis à la fac, que ma sœur va mieux, tout va pour le mieux.