Serena Holmes ~ Elementary, my dear Watson

Aujourd'hui, nous recevons la mannequin, styliste et créatrice de mode ; Serena Holmes. Bonsoir Serena, on peut voir que vous avez fait un long parcours, alors parlez moi de votre enfance, avez-vous toujours voulu être mannequin, créatrice et styliste ?

    Je suis née dans une famille d'aristocrate, j'ai eu une enfance plutôt belle. J'étais déjà une petite rebelle à l'époque, je me souviens que lorsque l'on nous apprenait l'étiquette, à mon frère et à moi, je faisais tout pour contrarier celle qui nous l'enseignait. Mon père avait, et à encore toujours aujourd'hui, un grand domaine derrière le manoir où j'habitais. Je venais là-bas et je courrais partout pour essayer d'attraper des fées. Tous les gens de Cambridge pensaient que j'étais folle ; j'étais souvent dans la lune et je fixais le vide en plein millieu d'une conversation si une pensée vraiment importante me prenait. Je n'ai pas toujours voulu être dans le domaine de la mode. J'avais quelques petits rêves enfantins, mais rien par rapport à la mode. J'ai vraiment voulu me concentrer dans ce domaine lorsque je suis entré dans l'adolescence. J'ai commencé à apprendre la couture, à dessiner et très vite, s'est devenu une passion.

Je me suis renseignée sur vous et j'ai remarqué que vous parliez souvent d'un drame familial. Je ne peut m'empêcher d'être curieux, que c'est-il passé exactement ?

    Il y a eu deux drames dans ma vie qui m'ont beaucoup bouleversé. Je n'en parle pas beaucoup aux médias car c'est encore des sujets douloureux pour moi. Lorsque j'ai eu treize ans, mon frère qui en avait alors quatorze ans, est tomber gravement d'un cheval. Il est devenu paralysé, ma famille a vraiment eu une coup dur ce jour-là. Mon frère, Edward, était paralysé des membres inférieurs. Il était condamné à rester sur une chaise roulante toute sa vie. Je voyais qu'il s'assombrissait ; il ne souriait plus, regardait le vide avec des yeux malheureux, mais quoique je faisais, il ne réagissait pas. Mon frère et moi avons toujours été très fusionels et chaque jour, il s'éloignait de moi, me déchirant intérieurement. Je me souviens parfaitement de ce jour où je rentrais de l'école et que je n'ai rien entendu à l'étage. Je suis monté dans la chambre de mon frère et il était allongé sur son lit. Son visage était pâle et il souriait. Je me suis approchée tout doucement de lui et j'ai coller mon oreille à sa poitrine. Il y avait ce silence horrible, vous savez, le pire des silences, c'est celui d'un coeur qui ne bat plus. Dans ses mains, il y avait encore les pilules qu'il avait pris pour se suicider.

    Le deuxième drame a été lorsque j'ai eu dix-sept ans et que j'ai annoncé à mes parents que je voulais me lancer dans le milieu de la mode. Ils avaient de grandes ambitions pour moi, ils voulaient que je devienne avocate ou médecin. Lorsque je leur ai annoncé ça, ma mère a éclaté en sanglots et mon père m'a regardé d'un regard noir, il était furieux. Il s'est avancé vers moi et m'a giflé. Je me souviens très bien des hurlements de ma mère qui engueulaient mon père en pleurant. Je leur ai dit que j'allais réussir, qu'il fallait qu'ils croient en moi et que je voulais leur aide, leur soutien. Mon père s'est levé et à demander à une des domestiques de faire mes valises. Il m'a ensuite regardé et m'a fait un ultimatum, soit je prenais un autre métier et pouvait rester dans leur maison soit je restais sur mes positions et je ne mettrais plus un pied dans leur maison, et ils ne me considéreraient plus comme leur fille. J'ai pris les valises que me tendait la domestique et suit partie sans un regard en arrière.

J'ai remarqué que vous gérez les paparazzis, en tout cas, les médias avec un aisance parfaite, comment gérez-vous la pression autour de vous ?

    Je sors, je danse, je chante et je hurle. Vous savez lorsque l'on est célèbre, les gens ont tendance à nous classer dans la case des personnes peu ordinaires, les enfants nous prennent pour exemple et les adultes nous jugent constamment. On a toujours le regard des gens sur nous et certaines personnes ont du mal à le supporter, personnellement, j'y arrive. Je ne bois pratiquement jamais et à cause de mon emploi du temps, je n'ai pas vraiment le temps de faire des choses qui puissent être mauvaises pour mon image.

On peut dire que vous êtes l'une des plus belles filles de Londre, quel est votre style de garçon ? Etes-vous célibataire ?

    Je n'ai pas vraiment de style défini, j'aime le romantisme et la galanterie en général. J'aime lorsque l'on me fait oublier mon travail juste un instant pour être moi. Je suis célibataire, en effet. J'ai beaucoup de travail, mais lorsque je sors faire la fête, j'aime draguer, être un peu provocatrice. Je veux un garçon qui soit sûr de lui et qui n'a pas peur de se disputer avec moi. Je suis peut-être un peu trop exigeante, mais j'aime les gens qui ont du caractère.

Bon, on peut dire que l'interview est terminée, c'était London Radio et la sublime Serena Holmes.