AZYLIS ■ Tu ne peux pas forcer les gens à t’aimer, mais tu peux les forcer à te craindre.

Comme tous les ans à la même époque, de nombreux magazines investissent les appartement des riches familles pour les interviewer. La curiosité est une chose que l'on ne pourra jamais enlever aux gens et ils ont souvent envie de savoir ce qui peut ou ne peut pas être fait par un ou une Hendersen. Les professions d'avocats et de chef d'entreprise des parents d'Azilys ont tout de suite attirés l'attention et c'est depuis toute petite, accompagnée de ses frères et soeurs, qu'Azilys vit dans la lumière. Elle n'est attirée que par une chose, réussir tout ce qu'elle entreprends. Sa vision de la réussite est toujours remise au goût du jour et revisitée au quotidien. C'est donc avec un réel plaisir qu'elle attend l'interview du magazine. Il est 10h45 quand on sonne à la porte. Un petit buffet de gâteaux avait été préparé avec des rafraichissements, il fallait tout pour mettre en valeur la demoiselle et elle ne pouvait pas prendre le risque de mal recevoir ses invités, cela ne serait pas bon pour son image. Habillée distinctement de la tête aux pieds, elle marche doucement vers la porte et accueille ses invités.

- " Bonjour à vous et bienvenue dans mon appartement ! "
- " Enchantée Mlle Hendersen, merci de nous accueuillir pour cet interview ! "

Les premières amabilités échangées, les demoiselles se dirigent doucement vers le salon d'Azilys. Une femme de maison les attend pour prendre leur veste et leur proposer des petits gâteaux, quand on vient chez Azilys, on en ressort ravis ! C'est un slogan que la demoiselle met un point d'honneur à tenir. C'est une femme de valeur et il est important pour elle que l'on est une bonne image et une bonne opinion de sa personne. Si quelque chose de grave pouvait arriver, elle se lancerait dans un plan les plus fous pour s'en sortir, pour que son image soit sauve, c'est le plus important pour elle. Installées sur le canapé, Azilys regarde la journaliste commencer à sortir une sorte de bloc notes avec plusieurs questions. La demoiselle croise les jambes tout en posant ses mains sur ses genoux, comme signe de prestance, c'est son truc à elle. Elle aurait voulu commencer à engager la conversation, trouvant ce silence particulièrement long mais, c'est à la journaliste de commencer à faire son travail, pas à Azilys. Elle sirote un peu de son cocktail de fruits tout en regardant la journaliste, avant que celle-ci commence à parler.

- " Comme vous le savez, nous faisons chaque année le tour des familles les plus riches de Londres pour nous fondre un peu dans leur intimité. Cette année, c'est votre famille qui est à l'honneur. Pour commencer Azilys, parlez nous un peu de vous. "

- " Tout d'abord, merci à vous d'être ici, c'est un plaisir de vous recevoir. Alors qui suis-je ? Je m'appelle Azilys Soella Hendersen et je suis l'avant dernière de la famille. Je suis née le 20 Janvier 1990 et j'ai grandi à Londres. J'ai un frère, Elliot, plus âgé que moi et une soeur, Aishleen, plus jeune que moi. Nous sommes une famille assez soudée et malgré tout ce qui peut arriver, on trouvera toujours la force pour se relever avec fierté et dignité. Durant toute mon enfance, j'ai été dans les meilleures écoles, obtenant les meilleurs résultats et je ne vais rien vous apprendre, je n'ai manqué de rien. "

- " Merci beaucoup Azilys. Maintenant que l'on en sait un peu plus de vous, il est temps d'aller creuser un petit peu plus. Vous nous avez parlé de votre famille, de votre enfance mais, nous ne savons pas encore vraiment qui vous êtes au delà d'une Hendersen. Azilys, parlez nous un peu plus de vous, de votre caractère, votre vision de vie. "

- " Et bien, au risque de vous choquer, je fais partie de ces femmes qui voient les choses différentes par rapport à la société actuelle. Alors que toutes les femmes Londoniennes lambda veulent juste s'amuser et profiter de Londres, je suis remplie d'ambitions. Malgré tout, je sais m'amuser et vous pouvez me voir dans les boîtes les plus branchées de la ville quand le week end arrive. Chaque morceau de ma vie est choisi par mes soins et je ne laisse rien au hasard. C'est un besoin que j'ai de tout contrôler et bien heureusement, cela me réussit. Si mes parents s'étaient laissés allés au hasard, je ne pense pas que vous seriez là à m'interviewer. Lorsque je souhaite obtenir quelque chose, je vais faire tout ce qu'il faut pour l'obtenir et l'échec n'est pas une option pour moi. Je fais partie de ces femmes qui ont du pouvoir, qui, lorsqu'elles prennent une décisions, sont suivies et appréciées. Vous me détestez ? Et bien, comme vous voulez, je ne suis pas là pour être aimée du monde entier. On ne peut pas vouloir être aimée et avoir des ambitions, cela n'est pas compatible. Si vous voulez réussir, vous ne devez pas avoir peur d'écraser la concurrence.  C'est comme ça que l'on monte dans l'échelle sociale et il est  important de le savoir. Je suis celle que l'on suit, je ne suis personne. "

- " On ne pourrait pas deviner cet aspect si combatif en vous voyant. Vous avez l'air si douce et si gentille. Qu'est-ce qui vous a donné envie d'être ainsi ? "

- " Pour ne pas mentir, ce sont mes parents et les expériences de la vie. J'ai reçu une éducation exemplaire et ils ont fait de moi cette femme forte et indépendante que je suis aujourd'hui. Ils m'ont appris à me battre pour ce que je voulais et surtout, à montrer que je suis la meilleure dans ce que je fais. Vous pouvez me trouver prétentieuse mais, si vouloir réussir donne l'impression d'être prétentieux, alors je suis prête à avoir cette étiquette. J'ai vécu des choses dans ma ie que je ne souhaiterais à personne. Si vous suivez la famille, vous avez entendu parlé de mon accident de voiture et de tout ce qui a pu accompagner ce drame. J'y ai perdu l'homme que j'aimais et le bébé que je portais. C'est ce genre d'expérience qui vous marque à vie et qui change votre manière de voir les choses. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'il est important de se méfier des apparences, elles sont souvent trompeuses. "

- " Ne vous inquiétez pas Azilys, on suivra votre conseil. Pour terminer, je voulais qu'on parle de votre relation avec vos frères et soeurs. Vous êtes dans une famille nombreuse et ce n'est pas toujours simple au quotidien. Alors quel est votre vie auprès de vos frères et soeurs ? "

- " N'étant pas la première de la famille, j'ai eu l'avantage de toujours grandir accompagnée. Ma petite soeur, malgré le fait qu'elle soit complètement différente, a toujours été importante. Etant l'une des dernières, j'ai toujours pu bénéficier de l'aspect protecteur de mon fr_re et ils m'a beaucoup apporté. Je ne pourrais pas décrire ce qui m'unit à chacun d'entre eux parce que c'est toutes des personnes différentes. La chose la plus importante qui nous unis, c'est la famille et même si nos avis ne sont toujours pas les mêmes sur les valeurs de la vie, on reste toujours unis. Je dis cela parce que ce n'est pas toujours simple d'être dans une famille nombreuse quand on ne partage pas tous la même idéologie de vie. Nous avons nos différents comme tout le monde, nous avons nos petits préférés mais nous restons unis dans le meilleur comme dans le pire. "

- " Merci beaucoup Azilys pour cet interview. Cela fut un plaisir d'en savoir un peu plus sur l'une des familles les plus en vues de Londres ! "

- " Au risque de me répéter, merci à vous d'être venus "

Des petits sourires et voilà le dictaphone éteint. Cet interview est important pour Azilys parce qu'elle était souvent décrite comme la gentille petite fille des Hendersen alors qu'il n'en est pas toujours ainsi. Elle voulait montrer au monde entier qu'il fallait faire attention, qu'elle était capable de sortir les griffes et qu'il fallait se méfier des apparences. Elle a souvent du être la petite fille préférée des Hendersen mais, maintenant qu'elle devient femme, elle s'affirme et exprime avec fierté ses opinions, sans avoir peur que cela puisse choquer. Azilys se lève et part vers sa cuisine pour en récuprer les petits sacs cadeaux qu'elle avait préparé pour la journaliste et son équipe. Elle leur donne pendant que la femme de maison leur rend leurs vestes. Quand tout le monde est prêt à partir, elle les racompagne tout doucement vers la porte et avec des formules de politesse, les dirige vers la sortie.