"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Peter ♣ I just hope you're fine 2979874845 Peter ♣ I just hope you're fine 1973890357
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() message posté Sam 9 Jan 2016 - 14:55 par Invité
Depuis la réunion familiale traditionnelle de Noël des Kipling, une idée avait germé dans la tête de Janis et elle ne pouvait s'en défaire. L'idée était survenue durant une conversation qui portait sur un tout autre sujet. Un mot, une phrase et un cœur brisé en deux, c'était tout ce qui lui avait fallu pour se persuader d'aller aborder Peter Montgomery. Elle était si contente et si convaincue que cette bonne intention se solderait par un succès qu'elle n'arrivait plus à prendre du recul et imaginer la possibilité que l'homme puisse tout naturellement rejeter son aide. Ils ne se connaissaient pas après tout, mais et alors ? Comment pourrait-il refuser, lui dire que non, il n'avait pas besoin d'elle ? Non, pour Janis Kipling cette alternative était tout simplement inenvisageable. D'ailleurs elle avait très vite balayé de manière définitive cette pensée.
A présent elle était sûre d'elle.

Janis Kipling n'avait rien d'une psychologue. Elle n'avait jamais étudié ce domaine-ci et n'avait jamais lu de livres concernant le sujet, pourtant elle avait cette envie d'aider et ce besoin de rendre les gens un peu plus heureux. Elle voulait se rendre utile et peinait souvent à se rendre compte de la naïveté de ses gestes. Elle était simplement poussée par une puissante bienveillance envers les autres, et d'un point de vue plus personnel, elle retirait une certaine satisfaction à voir un sourire se dessiner sur les lèvres des personnes à qui elle parlait. Si elle arrivait à faire rire quelqu'un qui était triste quelques minutes plus tôt, sa journée était faite. Bien sûr elle ne résolvait aucun problème, ce n'était pas son but, elle laissait cette tâche aux professionnels. Janis voulait simplement aider les autres à se sentir un tout petit peu mieux.

C'est ainsi qu'elle prit donc la route en ce début d'après-midi vers le restaurant où travaillait son frère River, et par conséquent Peter. Elle prit du retard en se trompant une ou deux fois de rue mais était vite parvenue à retrouver son itinéraire. Malgré son amour pour son frère Janis ne se rendait pas souvent sur son lieu de travail.. Elle eut peur d'arriver trop tard et que Peter soit déjà parti, ou pire, qu'il soit sur le départ qu'il n'ait pas le temps de discuter avec elle, et pressa donc le pas. Elle était si près du but !
Elle frissonna en entrant dans le restaurant où la délicieuse chaleur ambiante la réchauffa en quelques minutes. Janis chercha Peter des yeux et eut une petite frayeur en ne le trouvant pas, puis réussit enfin à l'apercevoir un peu plus loin. Soulagée elle se dirigea rapidement vers lui en souriant. « Bonjour ! » Elle réalisa que c'était la toute première fois qu'elle lui parlait, et soudain, là devant lui, elle se mit à douter pour la première fois.

Cela ne dura que quelques secondes durant lesquelles les questions affluèrent de tous les cotés. Que faisait-elle ? Elle ne le connaissait que de nom, ne lui avait jamais parlé, comment allait-il la recevoir ? Elle se rendit compte de l'étrangeté de son geste et de la gravité du sujet qu'elle allait aborder. Et si, au lieu de lui remonter le moral, elle allait raviver en lui une profonde tristesse ? Non, Janis eut un bref mouvement de tête pour chasser ses doutes. Ça suffit. « J'ai appris dernièrement pour votre femme, je voulais vous présenter toutes mes condoléances. Comment allez-vous ? J'ai beaucoup de compassion pour vous et votre fille, aussi si vous éprouvez le besoin de parler, n'hésitez pas, vous ne m’ennuierez pas, au contraire. Je serais heureuse de vous aider. » Elle marqua un temps d'arrêt pour ne pas le noyer sous un flot de paroles et lui sourit pour montrer toutes ses bonnes et innocentes intentions.

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() message posté Mar 12 Jan 2016 - 14:14 par Olivia Andrews
I live in a world without magic or miracles. A place where there are no clairvoyants or shapeshifters, no angels or superhuman boys to save you. A place where people die and music disintegrates and things suck. ✻✻✻ Cette période de l’année n’est jamais facile. A vrai dire, ce n’est que la première fois qu’il la traverse en étant sobre et, comme la première fois, l’anniversaire de la mort de Kirsten reste une période difficile. Alors, naïvement, il fait tout ce qu’il peut pour s’occuper l’esprit un maximum, pour éviter de penser à tout ça. Depuis Noël, il n’a pas pris un seul jour de congé et il a géré le restaurant presque seul le soir du nouvel an. Quand il est derrière les fourneaux, en train de s’occuper d’un tas de choses, c’est facile de se changer les idées. Et les quelques moments qu’il passe chez lui, il fait de son mieux pour ne jamais être seul. Peter fait tout ce qu’il peut pour éviter la peine, pourtant inévitable.
Mais la vérité, c’est que la douleur est toujours présente. Un bruit de fond qui pourrait sembler facile à ignorer mais qui ne l’est pas. Elle est là quand il arrive au restaurant. Elle est là quand il travaille en cuisine. Elle est là quand il discute avec ses collègues ou des clients. Elle est là quand il va chercher Beth à la crèche. Elle est là quand il regarde la télé le soir. Elle est là quand il éteint la lumière pour dormir. Comme un paquet qu’il transporte, sa peine l’accompagne partout. Et au fil du temps, il s’y est habitué. Arrêter d’être triste, ça lui paraîtrait bien trop étrange. Il aurait l’impression d’oublier Kirsten. D’oublier ce qu’ils ont vécu. Parce que cette peine qu’il a maintenant, elle est là à chaque fois qu’il constate qu’il ne la reverra plus, qu’il n’aura plus droit au bonheur qu’il partageait avec elle. Alors, presque sans s’en rendre compte, il s’interdit de passer à autre chose. Au lieu de tourner la page comme il devrait le faire après deux années, Peter préfère se noyer dans le travail. Ainsi, sa vie se compose depuis un moment déjà de son restaurant, de sa fille et de ses sœurs. A ces habitudes, quelques exceptions viennent s’ajouter doucement mais il n’est pas facile pour lui de faire entrer de nouvelles personnes dans sa vie.
Le service de ce midi s’est prolongé à cause de clients tardifs et Peter ayant du mal à lâcher les rênes, il est encore dans le restaurant alors qu’il devrait déjà avoir récupéré Beth. Pourtant, il devrait partir. Il a confiance en ses employés et son partenaire. Il sait qu’ils feront très bien le travail. Il passe en salle, derrière le comptoir pour observer les tables occupées. Pas de nouveaux clients et la plupart vont en arriver au dessert. Comme ce n’est pas lui qui se charge de ça, il peut partir. Ça serait plus raisonnable. « Bonjour ! » Il tourne la tête pour découvrir une jeune femme à la chevelure colorée. Son visage lui semble familier sans qu’il parvienne à se souvenir d’où il peut la connaître. « Bonjour ! Je peux vous aider ? Vous voulez une table ? » Silencieusement, il se promet de partir même si elle veut manger quelque chose. Il n’est pas le seul à savoir cuisiner ici après tout. Il est temps pour lui de rentrer pour retrouver sa fille.
La jeune femme se tait pendant quelques secondes, comme si elle hésitait, avant de finalement ouvrir la bouche. « J'ai appris dernièrement pour votre femme, je voulais vous présenter toutes mes condoléances. Comment allez-vous ? J'ai beaucoup de compassion pour vous et votre fille, aussi si vous éprouvez le besoin de parler, n'hésitez pas, vous ne m’ennuierez pas, au contraire. Je serais heureuse de vous aider. » Alors qu’il entend ses mots, Peter est de plus en plus perplexe. Comment sait-elle tout ça alors qu’il ne sait même pas qui elle est ? S’il est habitué à recevoir des preuves de compassion, ça fait tout de même un moment qu’on ne lui a rien dit. Et même quand c’était encore d’actualité, il trouvait que c’était trop. Il n’a jamais aimé partager tout ça, avec personne. Peut-être qu’un jour, il sera capable d’en parler. Il l’espère, pour Beth. Pour sa santé mentale aussi sûrement. « Excusez-moi… je ne me souviens pas de votre prénom. » Il est certain d’avoir déjà vu cette femme. Avec ses cheveux, elle ne passe pas inaperçue. « Comment est-ce que vous savez ? » Demande-t-il, toujours confus. Il ne parle pas à grand monde de cette histoire alors il se souvient encore des personnes qui sont au courant. « Merci en tout cas. » Il ne sait ce qu’il doit répondre alors il se contente de rester poli. S’il a parfois renvoyé sans ménagement certaines personnes trop envahissantes dans ses pires moments, il l’évite désormais. Surtout que faire un scandale dans son restaurant ouvert depuis un mois ne serait pas une très bonne idée. Alors il reste patient, espérant éclaircir ce mystère.

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() message posté Jeu 14 Jan 2016 - 11:02 par Invité
« Excusez-moi… je ne me souviens pas de votre prénom. »  Janis se rendit compte qu'elle n'avait même pas pris le temps de se présenter. Décidément, elle faisait tout de travers. « Oh ... oui, je suis Janis. Je connais quelqu'un qui travaille ici en fait. » Elle avait hésité à prononcer le nom de River pour ne pas le mettre dans une mauvaise posture. Si Peter réagissait mal, elle ne voulait en aucun cas que la faute revienne sur River. Ce dernier n'avait strictement rien fait, il ne lui avait même pas vraiment parlé de la mort de la femme de Peter, il l'avait simplement mentionné juste "comme ça", au détour d'une conversation. Elle avait d'elle-même pris la décision d'aller le voir, sans même en parler à son frère. Janis était la seule responsable. Néanmoins Peter semblait être bien plus surpris qu'agacé, ce qui encouragea Janis à continuer en se promettant de bien choisir ses mots. Mais avant tout, elle lui devait de plus amples explications. « J'ai simplement entendu parler de votre situation qui m'a beaucoup touché, et je me suis dit que je pourrais peut être vous apporter mon aide. » Elle prit une grande inspiration. « J'ai perdu de vue mon père quand j'avais neuf ans. Il n'est pas mort, il est juste parti ,mais c'est tout comme. J'ignore quel âge a votre fille, mais votre histoire m'a fait penser à la mienne. C'est difficile de grandir sans l'un de ses parents, mais je pense que cette épreuve est plus facile à surmonter si on est bien entouré, surtout par le reste de sa famille. » C'était en tout cas ce qui avait marché pour elle. Les Kipling s'étaient toujours soutenus, après le départ de leur père tout comme à l'annonce de la maladie de leur mère. Janis ne pouvait imaginer sa vie sans eux et elle souhaitait que chaque être humain sur cette planète puisse avoir une famille aussi soudée.

La situation était malgré tout devenue assez embarrassante et Janis ne savait plus où se mettre. Elle ne regrettait pas d'être venu le voir, cependant elle aurait pu s'y prendre autrement pour rendre tout cela moins bizarre. Elle ne savait pas quoi attendre de Peter, d'ailleurs il devait probablement en avoir assez d'entendre parler de la disparition de sa femme. Janis sourit de nouveau. « Je suis désolée si j'ai été maladroite, je ne voulais pas ... Je voulais juste apporter mon soutien. » Elle se sentait obligée de devoir se justifier et s'excuser encore et encore, si bien qu'elle commençait à se trouver complètement ridicule et opta pour le silence. Elle attendait avec une certaine nervosité sa réaction, il pouvait tout aussi bien accepter de discuter avec elle comme la jeter à la porte, et si cette deuxième option se révélait exacte, Janis espérait que River n'en ait pas vent. Surtout pas. Mais comme Janis était difficilement capable de garder le silence trop longtemps, surtout dans ce genre de situation, elle prit encore la parole avec une pointe de tristesse et de déception dans la voix, comme un enfant qui apprenait qu'il n'aurait finalement pas le jouet qu'il désirait tant à Noël. « Je ... peux m'en aller si vous le voulez. Je vous dérange sûrement. » Peut être était-ce pour le mieux. Inutile de se ridiculiser encore plus et d'embêter ce pauvre Peter Montgomery qui n'avait rien demandé.
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() message posté Sam 23 Jan 2016 - 10:10 par Olivia Andrews
I live in a world without magic or miracles. A place where there are no clairvoyants or shapeshifters, no angels or superhuman boys to save you. A place where people die and music disintegrates and things suck. ✻✻✻ Peter n’a jamais été du genre à aimer se confier, avec personne. Parler de choses heureuses, de plans futurs quand il en imaginait, ça ne le dérangeait pas. Mais parler de sa peine, il ne le fait presque jamais. Peut-être parce qu’il a peur de gêner ses interlocuteurs. Il voit toujours la même réaction, ce temps de surprise avant que vienne la compassion. Et soudain, il est différent. Peut-être qu’il l’est vraiment. Peut-être qu’il n’en parle pas parce qu’il ne sait pas quels mots placer sur sa peine. Elle est toujours en lui mais il n’est pas capable de la qualifier, pas complètement. Peut-être aussi parce qu’en parler, ça signifie ramener les souvenirs sur le devant. Et c’est souvent bien trop douloureux. Il aborde le sujet parfois, lors des réunions des alcooliques anonymes auxquelles il assiste. Avec quelques personnes qui pourraient le comprendre aussi.
Ce n’est pas vraiment le genre de sujet qu’il aborde lorsqu’il rencontre quelqu’un pour la première fois. A vrai dire, il évite même d’en parler sauf si la question est posée directement. Alors forcément, quand c’est une jeune femme qu’il ne connait que de vue qui vient lui en parler directement, il a de quoi être perturbé. « Oh ... oui, je suis Janis. Je connais quelqu'un qui travaille ici en fait. » Sûrement une amie d’un des employés. Pourtant, il n’a jamais vraiment discuté de tout ça avec ses employés. Bien sûr, Graham est au courant mais les autres, il ne leur en a rien dit. Mais il suffit sûrement d’un début de soupçon pour que tout le monde soit au courant. Après tout, il n’est pas compliqué de savoir qu’il est père célibataire. La suite doit venir naturellement. « Ma fille, Beth, elle a deux ans. Et je pense qu’elle est bien entourée, je vis avec ma sœur et elle a toute une famille qui l’adore. » Il ne sait pas pourquoi il se justifie ainsi. Le départ de son père n’a pas dû être facile mais les deux situations sont bien différentes. Peut-être est-ce plus la mère de Janis qui pourrait le comprendre.
Peter ne sait pas vraiment quoi dire à cette jeune femme. Elle veut lui apporter son soutien, il le voit bien. Sauf que Peter a déjà du mal à accepter l’aide de ses proches. Il ne discute pas de tout ça avec sa sœur alors qu’elle a vécu la situation avec lui. Hayley avait rapidement compris qu’elle devait l’aider à passer à autre chose, pour ne plus y penser, plutôt que ressasser le passé. Peut-être que ce n’est pas la bonne technique. Mais selon Peter, aucune façon de réagir ne saurait être idéale. Dans tous les cas, il est toujours veuf et malheureux. Dans tous les cas, Kirsten est partie et ne reviendra pas. Dans tous les cas, il n’est pas prêt à tourner la page. « Vous ne me dérangez pas, non. Je suis juste surpris. » Après tout, il pourrait profiter de la bonne intention de Janis pour finalement en parler à voix haute. Essayer ne lui coûterait rien. Sauf qu’il ne sait pas par où commencer. « Vous voulez un café peut-être ? » Propose-t-il avec un sourire. « Mon service est terminé mais je suppose que je peux rester quelques minutes avec vous. » Il hésite, pas certain de ce qu’il pourrait lui dire. Mais elle semble vraiment faire ça sans aucune arrière-pensée, simplement pour faire plaisir. Il ne peut quand même pas la renvoyer alors qu’elle veut simplement l’aider. « Rares sont les personnes qui s’inquiètent vraiment pour les autres de nos jours, vous faites partie des exceptions. Merci à vous. » Peut-être que c’est le moment où il devrait commencer à parler, sauf qu’il ignore quoi dire. Il ignore même encore s’il a vraiment envie de parler.

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() message posté Mar 2 Fév 2016 - 14:22 par Invité
Janis lui demandait quelque chose qu'elle aurait elle-même détesté faire. Parler de sa vie, de ses problèmes, devoir se confier ... Si elle aimait et voulait apporter son aide, elle était extrêmement mal à l'aise à l'idée de se mettre au centre de la discussion et de parler d'elle de manière plus sérieuse. Peut être y avait-il une forme d'égoïsme dans son approche. Elle poussait Peter à parler de lui et de l'absence de sa femme, quelque chose qui semblait ne pas être naturel chez lui, tandis qu'il ne lui viendrait jamais à l'esprit de parler de son handicap et de ce qu'elle ressentait à cet égard, et si cela avait dû être le cas, elle aurait été résolue à clore la conversation au plus vite. Si elle n'était pas prête à avouer et parler de ce qu'elle considérait être une faiblesse, pourquoi attendait-elle que les autres le soient ?
C'est pourquoi elle n'avait que peu d'espoir et était d'ailleurs sur le départ lorsque Peter l'invita finalement à rester avec lui. « Vous voulez un café peut-être ? » Elle était tellement persuadée de déranger qu'elle le regarda pendant un instant avec un air interrogateur. Était-il vraiment sûr ? Janis ne posa pas la question, il paraissait être quelqu'un d'honnête et si il avait réellement voulu la mettre dehors, il l'aurait déjà fait depuis longtemps. Elle lui sourit alors et accepta sa proposition. « Je veux bien, s'il vous plait. » Par chance, une table située non loin de là était encore vide et Janis s'y dirigea afin de s'installer confortablement. Elle ne savait pas combien de temps elle resterait ici, mais elle avait tout son temps. En réalité elle ne savait même pas ce qui allait se produire ni comment se comporter face à Peter qui vivait une situation qu'elle n'avait jamais connu. Sa décision de venir le voir était finalement plus spontanée que réfléchie, mais elle était contente d'être venue. Peut être pourrait-elle vraiment l'aider, après tout.

Lorsqu'il revint, Janis garda le silence encore quelques instants, ne sachant pas vraiment comment amorcer la conversation. C'était assez rare la concernant, elle qui avait toujours quelque chose à dire. Mais dans ce cas précis, elle avait l'impression de marcher sur des œufs, elle ne voulait en aucun cas être maladroite. Janis se repris toutefois et décida de parler avec Peter de la même façon qu'avec ses propres amis. Être naturel était le plus important. Elle brisa donc enfin le silence et oubliant toutes ses craintes, elle entra un peu malgré elle dans le vif du sujet. « C'est récent ? Je sais que votre fille a deux ans mais ... Oh d'ailleurs ! » Elle s'était redressée, comme lorsque quelqu'un vient d'avoir une révélation, et un sourire réapparu sur son visage. « C'est de là que vient le nom ? Beth's Bistrot ? » Si c'était le cas, Janis trouvait cette attention à l'égard de sa fille absolument adorable. Elle se demanda pourtant pourquoi il ne l'avait pas nommé d'après sa femme, dont elle ne connaissait d'ailleurs toujours pas le nom, puis songea que cela aurait été peut être trop difficile pour lui. Après tout le prénom de sa fille était synonyme d'avenir, tandis que celui de sa femme renvoyait malheureusement au passé. « Vous avez gardé contact avec la famille de votre femme ? Ils vivent la même chose que vous j'imagine, ce doit être réconfortant de savoir qu'on n'est pas tout seul à affronter le deuil. » Si elle avait été dans cette même position, Janis aurait sans nul doute cherché du réconfort auprès de ceux qui avaient eux-aussi connu la personne disparue, peut être pour se remémorer des souvenirs ou tout simplement parce qu'ils vivaient exactement la même chose qu'elle. A condition d'être en bons termes avec eux, cela allait de soi.
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() message posté Lun 8 Fév 2016 - 9:08 par Olivia Andrews
I live in a world without magic or miracles. A place where there are no clairvoyants or shapeshifters, no angels or superhuman boys to save you. A place where people die and music disintegrates and things suck. ✻✻✻ Peter ne prend que rarement des risques. Il ne s’aventure pas en dehors du chemin qu’il s’est tracé, il y a quelques temps déjà. Il s’est construit une routine, sans même le réaliser. Et une fois qu’il s’en est aperçu, il l’a trouvée étrangement réconfortante. Avoir des habitudes fixes, ça permet d’avancer au jour le jour et ça lui convient. Se réveiller, préparer le petit-déjeuner, s’occuper de Beth, l’amener à la crèche si besoin, aller travailler, s’accorder quelques moments de repos, souvent avec sa fille, retourner travailler, rentrer chez lui après le service du soir et aller directement au lit. C’est souvent ainsi que sont composées ses journées et ça ne le dérange absolument pas. Beaucoup de personnes trouveraient ça ennuyeux, sûrement même que le Peter d’il y a quelques années n’approuverait pas, mais ça lui plaît. Pour le moment, c’est ce dont il a besoin. Ou du moins, ce dont il se convainc.
Accepter de se confier à une inconnue, ça s’écarte nettement de son programme habituel. Son programme avait changé pendant que le restaurant voyait le jour mais, après l’ouverture, il était rapidement revenu à ses habitudes normales. La seule chose ayant changé, c’est que le lieu de travail a changé et le fait qu’il travaille encore plus. Aujourd’hui, il bouscule ses habitudes. Alors même qu’il aurait dû aller chercher Beth et sûrement se promener avec elle jusqu’à reprendre ce soir, il décide de changer le programme. En proposant un café à cette Janis qu’il ne connaît même pas, il prend un risque. En parlant du sujet qu’il évite toujours volontairement, il s’aventure vers des nouveautés qui lui paraissent presque effrayantes.
Il rejoint rapidement Janis, portant un plateau avec deux tasses de café et du sucre. Alors qu’il s’installe et fait couler un sucre dans son café, il se demande comment il pourrait entamer la conversation. Il n’est même pas certain de vouloir l’entamer alors c’est compliqué. Mais il a envie d’essayer. Parce que visiblement, sa routine ne lui permet pas de faire son deuil correctement. Ou bien peut-être est-ce parce qu’il ne veut pas vraiment faire son deuil, parce que ça signifierait tourner la page. « C'est récent ? Je sais que votre fille a deux ans mais ... Oh d'ailleurs ! » Il relève les yeux vers Janis, surpris de sa spontanéité. Ce n’est pas un défaut, juste qu’il ne s’y attendait pas. Pourtant, c’est bien elle qui l’a abordé, il y a cinq minutes, lui parlant de but en blanc de sa femme décédée. « C'est de là que vient le nom ? Beth's Bistrot ? » Il sourit, content d’aborder un sujet plus facile. Parler de Beth, c’est nettement plus facile, même si ça ne suffit sûrement pas. « Oui, ma fille s’appelle Beth. Le nom n’a pas été facile à trouver et finalement, celui-ci s’est imposé à mon partenaire et à moi. » Il ne se souvient même plus comment l’idée d’inclure le prénom de sa fille au nom leur était venue mais c’était une bonne idée. Il en oublierait presque la première question de Janis, beaucoup moins facile. Il n’a pas le temps de réfléchir à la façon de commencer qu’elle enchaîne déjà. Ils ont beau parler de choses difficiles, son optimisme est réconfortant. « Vous avez gardé contact avec la famille de votre femme ? Ils vivent la même chose que vous j'imagine, ce doit être réconfortant de savoir qu'on n'est pas tout seul à affronter le deuil. » Elle a raison sur ce point. Rester seul avec son deuil n’est pas la solution.
Pour autant, il n’est pas resté très proche de la famille de Kirsten. D’abord parce qu’ils habitent à l’étranger, et ensuite parce que les voir était toujours synonyme de tristesse. « Je vois ses parents de temps en temps, ils organisent des choses avec mes parents pour voir Beth mais sinon, je ne parle pas souvent à sa famille. » Ce qui est dommage parce que, du temps où Kirsten était en vie, Peter s’entendait bien avec sa belle-famille, que ça soit avec ses parents ou avec son frère et sa sœur. Couper les ponts avait semblé plus facile à l’époque. Il remue son café, presque mécaniquement alors qu’il cherche enfin le courage de parler du plus douloureux. « Ma femme… Kirsten… elle est décédée un mois après la naissance de Beth. » Prononce-t-il doucement, comme si les mots lui échappaient. Comme s’il avait aussi peu de contrôle sur eux qu’il en avait eu cette nuit du nouvel an où il avait perdu sa femme. « Il y a eu des complications lors de l’accouchement et elle a été plongée dans le coma ensuite. Mais ça n’a pas suffi. » Encore aujourd’hui, il se demande si les choses auraient pu se passer autrement. Si un autre médecin aurait pu la sauver. S’il aurait dû accepter cette opération risquée qu’ils proposaient. Mais revenir sur le passé ne sert à rien. Il a perdu Kirsten et il ne peut rien y changer. C’est là tout le tragique de son histoire.


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() message posté Dim 22 Mai 2016 - 12:56 par Invité
« Oui, ma fille s’appelle Beth. Le nom n’a pas été facile à trouver et finalement, celui-ci s’est imposé à mon partenaire et à moi. » Le regard de Janis s'éclaira. « Vous avez eu raison, ça rend cet endroit encore plus spécial qu'il ne l'est déjà ! » Elle regrettait déjà de ne pas être venue plus souvent. Janis n'avait pas l'habitude de manger dans des restaurants mais rien ne l'empêchait de venir de temps en temps. Puis elle se dit que ce serait peut être un peu étrange de manger sur le lieu de travail de son frère. Peut être que ce n'était pas une si bonne idée, après tout. En attendant, la jeune femme reporta son attention vers Peter. « Je vois ses parents de temps en temps, ils organisent des choses avec mes parents pour voir Beth mais sinon, je ne parle pas souvent à sa famille. » Elle hocha la tête. Il s'agissait sans doute d'un mal pour un bien. Comment aller de l'avant si vous êtes sans cesse confronté aux souvenirs et à l'évocation du passé. Dans son cas c'était triste à dire puisqu'il était malgré tout question de la famille, mais Janis comprenait entièrement son besoin de prendre ses distances. Elle même y avait pensé il y a quelques années. Malgré tout l'attachement qu'elle portait à ses frères et sœurs, l'annonce de la maladie de sa mère l'avait complètement chamboulée, si bien qu'elle avait dans un premier temps voulu s'isoler pour se changer les idées. Rien que voir sa famille lui rappelait sa mère et le nom de cette maladie qui lui était désormais rattaché. Néanmoins, elle se demandait si elle aurait aussi facilement gardé le cap sans les Kipling. Serait-elle parvenue à surmonter la souffrance et le chagrin qui s'étaient emparés d'elle sans eux ? Elle n'en était pas sûre, loin de la. Elle puisait toute sa force dans leur présence et leur soutien. « Je comprends. Vous devez continuer votre vie, avancer et c'est peut être mieux que vous le fassiez de votre coté. Je suis certaine que tout ira mieux plus tard. » Le deuil était un long processus. Si on n'oublie jamais la personne disparue, Janis était convaincue que le temps aidait à rendre cette perte plus supportable.

« Ma femme… Kirsten… elle est décédée un mois après la naissance de Beth. Il y a eu des complications lors de l’accouchement et elle a été plongée dans le coma ensuite. Mais ça n’a pas suffi. » Janis garda le silence pendant un petit instant. Elle était sincèrement triste pour lui comme pour sa fille qui ne garderait aucun souvenir de sa mère. « Oh je suis vraiment désolée... Il n'y a pas plus injuste comme situation. » Elle savait que ses paroles n'avaient rien de réconfortant, mais ce n'était que la vérité. Quelle tristesse que de se dire qu'encore aujourd'hui ce genre d'accident pouvait toujours se produire. « Vous ne devez pas vous sentir coupable de quoi que ce soit, en tout cas. Vous ne pouviez rien faire. » C'était peut être l'unique point positif, elle ne pouvait imaginer à quel point un sentiment de culpabilité pouvait être encore plus dévastateur que le deuil d'une personne chère. Dans ce cas précis, la mort de sa femme n'était la faute de personne, pas même du corps médical qui avait, sans doute, fait tout ce qui était dans leur pouvoir pour la sauver. Janis s'empressa de finir son café qui était déjà presque froid. Elle se souvint que Peter n'avait que quelques minutes devant lui et elle ne voulait pas s'éterniser. Il avait sans doute beaucoup d'autres choses à faire. Elle reporta son regard rempli de compassion vers lui. « Je ne veux pas vous retarder plus que ça. J'espère que je n'ai pas trop assombri votre journée. » Elle sourit. « Vous allez vous en sortir Peter, vous avez la chance d'avoir votre fille avec vous et je suis sûre que votre femme est toujours présente dans votre cœur. En plus le Beth's Bistrot a l'air de super bien marcher, que demander de plus ? » continua-t-elle d'un ton plus enjoué. Elle était plus que sincère dans ses propos, et si elle ne le connaissait que depuis quelques dizaines de minutes, elle ne se faisait pas trop de souci pour lui.
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() message posté Mer 1 Juin 2016 - 17:10 par Olivia Andrews
I live in a world without magic or miracles. A place where there are no clairvoyants or shapeshifters, no angels or superhuman boys to save you. A place where people die and music disintegrates and things suck. ✻✻✻ Peter n’a jamais été du genre à vraiment parler de lui, à s’épancher sur ses sentiments. Que ça soit par fierté quand il était jeune, ou par peur, plus tard. Peur de déranger. Peur d’avoir trop à dire. Peur de ce qu’il pouvait dire, tout simplement. Aujourd’hui, il sait que ça n’est pas la solution. Se retrancher, sans parler à qui que ce soit, l’avait amené dans des coins sombres de son âme, trop sombres pour qu’il puisse prendre le risque un jour d’y retourner. Il en a parlé, pendant des heures au milieu de l’assemblée des alcooliques anonymes. Il en a longuement parlé, et progressivement, il a arrêté. Sans réelle raison. Comme s’il avait fait le tour de la question. Pourtant, il n’en a pas envie. Il ne veut pas que ça soit terminé. Même deux ans après, il ne veut pas avoir fait son deuil. Il ne peut pas. Mais qu’est-ce que ça change d’en parler, encore et encore ? Il ne peut pas changer le passé, malheureusement.
« Vous avez eu raison, ça rend cet endroit encore plus spécial qu'il ne l'est déjà ! » Il sourit. C’est vrai que le nom rajoute au symbole que représente le restaurant pour lui. Cet endroit, c’est leur bébé à Graham et à lui. « Merci. » Dit-il doucement. Les compliments sur le bistrot, ça lui fait toujours plaisir. Même s’il fonctionne bien depuis l’ouverture, Peter sait qu’ils ne doivent pas se reposer sur leurs lauriers pour autant. De toute façon, il ne compte pas le faire, d’autant qu’il adore travailler ici. « Je comprends. Vous devez continuer votre vie, avancer et c'est peut être mieux que vous le fassiez de votre coté. Je suis certaine que tout ira mieux plus tard. » Peter sait bien que certains membres de la famille de Kirsten lui en veulent de la distance qu’il leur impose. Ce sont souvent ses parents qui invitent les autres grands-parents de Beth, et il n’a rien à y redire. Il pourrait le faire lui-même, aller leur rendre visite ou leur proposer de venir. Mais il a du mal. Parce qu’ils leur rappellent trop Kirsten. Parce qu’il a peur qu’ils parlent trop d’elle. Il voudrait être capable d’évoquer son souvenir avec un sourire aux lèvres. Mais, malgré le temps passé, il n’y parvient toujours pas. Peut-être un jour. Il l’espère, parce qu’il s’en veut de priver Beth d’une partie de sa famille et inversement. « J’espère que vous avez raison. » Pour l’instant, Peter a toujours du mal à s’imaginer voir sa belle-famille plus souvent. Il espère simplement qu’ils ne vont pas finir par le détester.
« Oh je suis vraiment désolée... Il n'y a pas plus injuste comme situation. » Ces paroles, il les a entendues des centaines de fois. Au début, il ne supportait pas ça, recevoir des condoléances vides de sens, de la part de personnes qui connaissaient à peine Kirsten et le couple qu’ils formaient. Mais ce n’était qu’une façon comme une autre de laisser sortir sa colère face à l’injustice de la situation. Il avait fini par réaliser que ces personnes n’y étaient pour rien, et qu’elles voulaient simplement aider du mieux qu’elles le pouvaient. Même si ça ne fonctionnait pas. C’est le cas de Janis. Elle veut aider, c’est tout. « Vous ne devez pas vous sentir coupable de quoi que ce soit, en tout cas. Vous ne pouviez rien faire. » Ça aussi, il avait fini par le comprendre. Pourtant, trouver un coupable était plus facile. Mais ce n’était la faute de personne, il avait fini par l’accepter. « Je le sais… mais ça reste injuste. Elle ne méritait pas ça. » Malgré le temps passé, cette question reste toujours présente. Pourquoi elle ? Pourquoi avait-il fallu qu’il la perde alors que leur vie ensemble n’en était encore qu’au commencement ? Mais il n’existe aucune réponse à sa question.
« Je ne veux pas vous retarder plus que ça. J'espère que je n'ai pas trop assombri votre journée. » Perdu dans ses pensées, il secoue la tête pour fixer son regard sur la jeune femme. Etrangement, elle ne l’a pas trop dérangé. En parler avec une inconnue, ça lui a fait du bien. « Vous allez vous en sortir Peter, vous avez la chance d'avoir votre fille avec vous et je suis sûre que votre femme est toujours présente dans votre cœur. En plus le Beth's Bistrot a l'air de super bien marcher, que demander de plus ? » Elle a raison. Il doit se concentrer sur le présent, l’avenir à la limite. C’est ce qu’il essaye de faire depuis un moment déjà, même si ça n’est pas aussi facile. « Merci à vous, Janis. Vous êtes vraiment quelqu’un de bien. » Il aurait bien voulu la retenir, pour la remercier encore plus. Mais il n’a plus vraiment envie de parler. Il ne voit pas ce qu’il pourrait ajouter. « En parlant de ma fille, je devrais aller la chercher à la crèche. Elle n’est pas du genre à s’impatienter mais je ne devrais pas en abuser. » Il sourit doucement. « Le café est offert par la maison. N’hésitez pas à repasser surtout, ça serait avec plaisir. » Il la salue d’un signe de tête avant de se lever pour rejoindre les cuisines, avant de finalement quitter le restaurant, quelques minutes plus tard, après avoir réglé tout ce qui avait besoin de l’être.

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