(✰) message posté Sam 16 Jan 2016 - 2:37 par Invité
Les derniers jours avaient été consacrés à sauver l'état pitoyable dans lequel se trouvait l'appartement. Au cours des semaines, Bianca s'était comme enlisée dans un bordel monstrueux dans lequel il lui arrivait parfois de se perdre, sans pour autant y changer quoi que ce soit. Après des heures le dos plié à essayer de nettoyer une tâche causée par un liquide inconnu - à tous hasards, de la bière -, elle réalisa à quel point l'endroit dans lequel elle vivait était splendide. Un vaste et lumineux appartement contenant deux chambres, un salon, une cuisine équipée et même une salle de bain séparée des toilettes. En vérité il y en avait une troisième qui avait jusqu'à maintenant été strictement utilisée comme atelier par l'ancien propriétaire taxidermiste hors ni elle ni Toby n'avait osé y pénétrer à ce jour. Les yeux rivés sur le mur du salon, avachie dans le canapé, Bianca se demanda si finalement, accueillir quelqu’un d’autre dans son appartement était une si bonne idée. Elle avait longuement songé à la question, établi une liste de pour et de contre et à sa grande surprise, combler l’absence causée par l’antipathique Toby avait dépassé toutes ses autres préoccupations. Bien devant le fait de pouvoir choisir le programme télé ou laisser la vaisselle sale dans l'évier. Bianca n'avait jamais vécue seule, trainant dans les auberges de jeunesse, vivant chez d'autres personnes qui avaient accepter de l'accueillir mais elle n'avait jamais véritablement partager sa vie avec quelqu'un. Et puis elle n'avait fait qu'être en mouvement, les gens avec qui elle vivait n'avait pas eu le temps de se lasser. Pour la première fois depuis dix ans, Bianca éprouvait le besoin de s'arrêter quelque chose, cette pensée lui apportait autant d'angoisse que d'adrénaline. Toby ne faisait que des allés retours, ils ne se croisaient pratiquement jamais et pourtant, le fait de partager son air avec Bianca l'avait fait fuir. Cette fois, elle savait que cela serait différent.
Néanmoins, il y avait comme une excitation qui résonnait dans le coeur de la jeune femme, celle de partager son appartement avec quelqu'un elle appréciait. Elle et Joey n'avaient pas réellement réfléchi avant de prendre cette décision, Bianca ne savait d'ailleurs plus très bien si sa future colocataire avait déjà visité ce qui serait son habitation dans les prochaines heures. La blonde cherchait un endroit où vivre, la brune était à la recherche de quelqu'un avec partager ses mètres carrés en trop. Elle auraient pu effectivement, essayer de vivre ensemble quelques semaines, comme une période d'essai, mais elles ne l'avaient pas fait. Lorsque la sonnerie de la porte la sorti de ses pensées, Bianca se précipita pour l'ouvrir, où elle découvrit son amie sur le pas de la porte. « Mi casa es tu casa. » Annonça t-elle simplement en ouvrant la porte pour laisser la jeune blonde pénétrer. Elle l'amena dans le salon, et réalisa avec dégout que ce dernier n'était pas des plus accueillant. « La déco est vraiment à refaire, je sais. L’ancien coloc n’était pas vraiment branché art ou quoi que ce soit, il aimait les choses simples et discrètes. J’attends donc de toi d’être tout le contraire. » ajouta t-elle en souriant. Finalement, Bianca avait hâte. Très hate.
Will T. Stark
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(✰) message posté Ven 29 Jan 2016 - 23:25 par Will T. Stark
let this place be our kingdom
Bianca & Joey.
Je n'en peux plus de cet appartement. Ces murs qui virent au jaune avec le temps. Ces minuscules trois pièces. Ce quartier. Tout. Je ne supporte plus de vivre ici. Depuis mon arrivée à Londres, j'ai toujours vécu dans cet appartement, qui se voulait "provisoire". Seulement, le provisoire a duré presque un an et demi. Aujourd'hui, j''étouffe, j'ai besoin de bouger. Cela fait des mois que j'essaie de me motiver pour chercher ailleurs, quitter Chinatown pour un autre endroit. Des mois que je cherche mollement, sans réellement faire d'efforts. Alors, la proposition de Bianca est tombée à pique. Quitter ce taudis, pour un appartement à Brixton, comment refuser ? Je n'ai pas encore vu l'appartement en question, mais rien ne peux être pire qu'ici. Et puis avec la description que ma faite ma future colocataire, je n'ai pas hésité longtemps. Cependant, j'ai un doute sur la colocation. Je ne sais pas si cela est fait pour moi. Enfin, avec un appartement beaucoup plus grand et un quartier plus tranquille, je pense pouvoir m'adapter sans trop de problèmes. Sans oublier que Bianca et moi avons pas mal de points communs, je suis sûre que cela va marcher. De toute façon, il le faut. Pas questions de rester ici. Certes, j'ai vécu des bons moments ici, des très bons, mais je ne suis pas du genre à m'attacher à un lieu, sinon je n'aurais jamais voyagé autant. De toute façon, j'ai besoin de partir d'ici. J'aurais pu dire oui à n'importe qui, pour quitter cet appartement. Je suis cependant heureuse que ce soit Bianca qui me l'ai proposé. J'enfile un pull par-dessus mon tee-shirt, tout en envoyant un message pour négocier de terminer plus tôt demain. Je suis presque prête, il ne me reste qu'à mettre mes chaussures, prendre ma veste et mon sac. Sans oublier la bouteille que j'ai prévue pour Bianca. Ma manche reste coincée dans mon tiroir, ce qui a pour effet de me faire râler, encore. Il me faut presque dix minutes, pour partir. Une fois dehors, j'enfile mes lunettes de soleil pour ne pas avoir à supporter les quelques rayons de soleil qui sont de sortis. J'allume une cigarette le temps de rejoindre le métro. Mes écouteurs vissés dans mes oreilles, me voilà prête pour le voyage. Je m'assoie à côté d'une petite vieille et ferme les yeux en attendant d'arriver à destination. J'ouvre les yeux de temps en temps pour ne pas rater ma station, j'ai un changement à faire, avant de pouvoir arriver officiellement à Brixton. Une fois sortie, du premier métro, je me mets à marcher rapidement, espérant pouvoir arriver plus vite. Bien évidemment, avec tous les imbéciles autour de moi, ce n'est pas possible. J'arrive sans avoir tué personne, pile au moment où il arrive. Malheureusement il n'y a aucune place assise, ce qui me fait soupirer. Un peu de moins de huit minutes plus tard, je suis de nouveau dehors. Sans hésiter je me dirige vers mon futur chez moi. J'arrive enfin, profitant de la sortie de quelqu'un pour me glisser à l'intérieur. Il me faut peut de temps, pour sonner à la porte presque euphorique. Je ne sais pas à quoi m'attendre, mais je ne cesse de me dire que rien ne peux être pire que mon appartement actuel de toute façon. Bianca vient m'ouvrir et j'entre enfin dans mon futur appartement. La première chose que je constate, ce que mon appartement peut entrer en entier dans son salon, j'en suis quasiment sûre. « Tu casa est grande. » Je n'en reviens pas. Je vais vraiment vivre ici. Je m'écouterais, j'irais chercher mes affaires tout de suite. Je reviens soudain sur Terre, lui tendant la bouteille que j'ai acheté. Ce n'est pas du champagne, mais un très bon mousseux, piqué avec soin au travail. « J'apporte une offrande au Dieu de l'immobilier. » Je suis ébahie devant temps d'espace. La déco est simple, voir absente, comme elle me fait remarquer, mais ce n'est rien d'insurmontable. « Simples et discrètes, tout mon contraire. » Je fais un tour sur moi-même pour tout voir, avant de revenir vers Bianca. « Un peu de couleur, deux, trois meubles branchés et ton salon sera super accueillants. » Je réalise après, que j'ai parlé de son salon et nous du notre. Je pense que temps que je n'aurais pas mes affaires ici, j'aurais du mal à le croire. « Tu sais que ton salon est aussi grand que mon appartement actuel ? Et encore, je me demande s'il n'y a pas plus d'espace... » J'ai envie de tout visiter, mais je me retiens, je ne suis pas encore chez moi. Elle peut encore changer d'avis, bien que cela serait cruel, après m'avoir fait découvrir le paradis. Je me vois déjà vivre ici. Enfin, un vrai appartement qui pourrait accueillir ma famille entière, tous mes cousins y compris, c'est pour dire. Je ne sais pas comment je vais pouvoir remercier Bianca comme il se doit. Je n'aime pas devoir quoi que ce soit à personne, mais vraiment pour le coup, je peux faire une exception.
(✰) message posté Mer 3 Fév 2016 - 2:21 par Invité
Il s'agissait de son premier appartement. Certes elle le louait mais il s'agissait tout de même du sien. Elle ne partageait pas sa chambre avec dix autres voyageurs aux odeurs corporelles des plus fortes, elle ne dormait pas sur le canapé de Graham et Barthowlomew, ne squattait pas la salle de bain de personne, il n'y avait que sa brosse à dent dans le gobelet en plastique. C'était probablement la norme pour beaucoup, un appartement, ce n'était rien d'extraordinaire, la plupart des gens y avaient vécu dès leur entrée à l'université. Certains pensaient même que en comparaison à une maison, cela ne représentait pas grand chose. Mais pour Bianca, qui avait été en mouvement depuis l'âge dix huit ans, sans attaches, une habituée des canapés inconnus, qui n'avait jamais connu le même endroit pendant plus que quelque semaines, cet appartement, il représentait tout : La stabilité qu'elle avait envie enfin acceptée à l'âge de six ans, tout ce qu'elle n'aurait jamais pensé obtenir. A dix sept ans, Bianca pensait ne jamais voir le jour avant, elle pensait soir mourir bien avant, soit restée enfermée dans sa chambre d'adolescente pour le reste de ses jours, dépendante de ses parents sans être capable de faire quoi que ce soit sans l'aide d'une tiers personne. Un sentiment de fierté l'envahissait, plus fort encore que celui qu'elle avait ressenti en découvrant la ville perdue du Machu Picchu ou parcourir la Muraille de Chine. Elle était d'autant plus heureuse de désormais pouvoir le partager avec Joey, qui ne pourrait apporter que de la joie dans cette habitation (en plus de la musique et de la bière). « C’est parce que c’est rangé. Tu verras après quelques verres le samedi soir, ça devient de plus en plus petit. » plaisanta t-elle, sachant pertinemment qu’elle ne pouvait pas s’en plaindre. L’immeuble était un peu défraichi mais à ce prix là et à Londres, compte tenus de ses revenus qui n’étaient pas les plus importants, elle ne pouvait pas espérer mieux. De toutes façons, Bee n’avait jamais eu l’envie de vivre à Notting Hill ou au coeur de la City. Et puis, Brixton avait son charme, les briques des maisons semblaient plus rouges que n’importe où ailleurs. Elle ria en attrapant la bouteille, elle chercha un tire bouchon dans l’une des poches interminables de sa salopette en jeans avant d’y trouver sa montre. « Oohoh, je sens que cette colocation va très bien se passer. Il est encore un peu tôt mais merci, on l’ouvrira ce soir. » Elle suivit le regard de la jeune blonde, autour de son appartement. Il n’y avait effectivement pas grand chose, ce n’était pas faute d’avoir essayé mais Toby refusait catégoriquement que Bee accroche ses toiles sur sur les murs. « Notre salon tu veux dire. Tu pensais à quoi niveau couleur ? Je sais peindre, mais c'est simplement de l'ancien coloc n'était pas trop fan. » Bee voulait absolument que Joey se sente chez elle, elle déplorerait tout ce qu'elle pouvait pour que ce soit la cas. Il faudrait bien attendu racheter des meubles, Toby ayant repris tous les simples (plus les intérêts), il s'agissait plutôt d'une grande pièce vide qu'un salon mais Bee avait bon espoir que les choses s'arrangeraient facilement.« Tu vas adorer Brixton. » reprit t-elle alors qu’elle déposait la bouteille dans le frigo. « Le quartier pleure un peu depuis la mort de Bowie, j’espère que tu n’as pas glissé sur tous les bouquets de fleurs mais sinon c’est parfait. Pas trop bruyant la semaine mais très animée le weekend. L’immeuble est cool, l’ascenseur un peu défaillant et les voisins étranges mais dans l’ensemble, c’est génial. En fait, il y a un voisin étrange, il a tendance à débarquer un peu à l’improviste, n’hésite pas à l’envoyer bouler s’il vient quand je ne suis pas là. » ajouta t-elle, les yeux rieurs. Elle n’y avait pas passé mais maintenant qu’elle ne serait plus la seule dans son appartement, Neal ne pourrait pas s’y inviter quand bon lui semblait. En réalité, rien ne l’empêchait de venir mais elle n’était pas sûr qu’il soit si enclin de discuter avec Bee et sa colocataire, un sourire lui échappa en repensant à cette soirée où il était arrivé, couvert de sang. « Mais pourquoi est-ce que tu es resté pendant autant de temps là bas ? » s’interrogea t-elle, elle avait souvenir d’une discussion où la blonde lui avait parlé de son ancien appartement, un taudis visiblement. « Alors, quoi de neuf dans le monde Joey Marshall ? » fit-elle en revenant de la cuisine avec deux bouteilles de bière fraiche, elle en tendit une à sa colocataire et ouvrit la sienne.
Will T. Stark
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(✰) message posté Sam 13 Fév 2016 - 0:58 par Will T. Stark
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Bianca & Joey.
Je viens à peine d'arriver chez Bee, chez moi aussi bientôt, que déjà je n'ai plus envie de repartir. L'appartement semble si grand comparé au mien, que repartir va me faire mal au cœur. Pourtant, je n'ai pas encore emménagé, bientôt. Mes affaires sont toujours chez moi, bien que j'ai commencé quelques cartons. Dès qu'elle m'a proposé de venir et que c'est avéré être une vraie proposition, j'ai tout de suite commencé à emballer quelques affaires. Je n'ai qu'une hâte, quitter mon placard, pour ce palace. Il me faudra pourtant attendre encore un peu de temps. Pas beaucoup j'espère, mais je suppose que nous allons régler ces détails avec ma future colocataire aujourd'hui. « Ça ne pourra jamais être plus petit que chez mon chez moi actuel. » Même avec beaucoup d'alcool dans le sang et beaucoup d'invités, cet appartement restera toujours un vrai palace à côté du mien. Maintenant, que je suis sur le point de déménager, je réalise que j'aurais dû partir de chez moi depuis bien longtemps. Mais comme toujours je n'en ai pas eu le courage, ni la motivation. J'ai cette habitude de toujours repousser les choses, d'attendre le dernier moment pour faire ce que je dois faire. Je devrais aussi chercher un autre travail, moins crevant et mieux payé, mais non. Je ne suis pas si mal au Barfly, mais je dois dire, qu'un autre travail ne pourrais pas être mal. En attendant, j'ai pu piquer une bouteille d'alcool avant de partir hier soir, pour bien commencer notre colocation et pour la remercier en quelque sorte. C'est un des avantages de travailler dans un bar, je peux aisément piquer de l'alcool ou boire à l'œil. Voilà aussi pourquoi je reste où je suis. « Il doit bien être l'heure de boire quelque part. Mais tu as raison, il vaut mieux attendre un peu. » Je ne suis pas sûre que de commencer à boire maintenant, soit une bonne idée. Nous avons effectivement des choses à régler avant. Nous aurons tout le temps pour boire ensemble, une fois que j'aurais emménager, ou ce soir, pour commencer à célébrer cela. J'entreprends alors de visiter un peu, du moins d'entendre dans le salon. Salon, qui me paraît immense, mais tout ici est de toute façon trois fois plus grand que mon appartement actuel. Je ne réalise pas encore, voilà pourquoi je n'ai pas employé "notre salon", de peur sans doute qu'elle change d'avis. Je préfère attendre de voir mes affaires ici, pour enfin pouvoir parler de mon appartement. « Pas étonnant que tu cherchais quelque d'autre. Comment peut-on ne pas vouloir de couleur. » Même si honnêtement je n'ai pas la moindre idée de couleur tout de suite à lui proposer, un peu de peinture ne peut pas faire de mal. Quelques jolies meubles, un peu de décoration et ce salon sera une vraie merveille. « Je ne sais pas encore. Pourquoi pas un mur d'une couleur un peu foncé, genre un rouge ou du bordeaux et les autres en blanc ? C'est très tendance paraît-il... » Je hausse les épaules, pour souligner mes propos, alors que pourtant je n'y connais pas grand-chose. « Sinon, on peut toujours s'inspirer de ce magasine de déco... » Après tout, pour conjuguer nos goûts, cela pourrait être une bonne idée. Bee se mit à me raconter les petites anecdotes du quartier et de l'immeuble. Rien de ce qu'elle pourrait me dire, me ferait fuir, pas après avoir vu la taille de cet appartement de toute façon. Il est trop tard, pour renoncer à venir vivre ici. « Non, aucune chute pendant mon arriver ici. Il y avait seulement un type bizarre dans le métro, mais vraiment rien d'extraordinaire. » Non, une personne bizarre dans le métro, c'est monnaie courante, rien d'anormal. « D'accord, je prends note. » L'ascenseur qui coince, des voisins étranges et un autre qui débarque sans prévenir, rien qui ne me paraît insurmontable. Je pense pouvoir me faire à tout cela, sans aucun problème. « Un voisin étrange, hein. Et pourquoi débarque-t-il chez toi, sans prévenir ? » Je lui fais sourire qui veut tout dire. Un voisin qui débarque sans prévenir, c'est suspect et je suis sûre que l'histoire peut-être intéressante à entendre. « La flemme ? L'habitude. Tu sais une fois installée dans cet appartement après des années à voyager, j'ai vraiment eu envie de me poser. Je crois que déménager plutôt, m'aurait surtout repoussé à partir. » Sans parler du fait, que cet appartement avait été choisi par Artémis. Il est vrai que j'aurais pu bouger depuis un moment, mais après tout peut-être que je ne me serais pas retrouvée ici. Quand Bree revient avec deux bières, je ne peux que me féliciter d'emménager avec elle. Je suis sûre que nous allons bien nous entendre. Nous semblons avoir la même conception pour bien des choses. « Merci. » Je prends la bière qu'elle me tend, avant de l'ouvrir à mon tour. « À notre colocation. » Je la tens vers elle, pour trinquer. Avec de la bière ce n'est pas le plus élégant, mais c'est à notre image. « Oh tu sais. Métro, boulot, dodo. J'en suis venue à faire ce que j'ai toujours voulu éviter. Ceux pourquoi j'ai autant voyagé. » Cela a un petit côté triste quand j'y pense. « Enfin, cela pourrait être pire. J'aurais pu rentrer chez mes parents. » Alors, cela, hors de question ! Je préférais demander de l'aide à Olivia et à tous mes cousins, avant de devoir être obligé de rentrer à la Nouvelle-Orléans. Je préfère, penser à autre chose, tout ,mais pas ça. « Dis m'en plus sur ton ancien colocataire, je dois avouer qu'il m'intrigue. Comment peut-on décider de quitter un tel appartement ? Et pourquoi ne plus vouloir vivre avec toi ? » Ce n'est même pas une façon détournée de demander si elle a des manies insupportables, je suis vraiment curieuse.
(✰) message posté Jeu 18 Fév 2016 - 13:06 par Invité
Elle regarde Joey avec un air amusé. En quelques instants seulement de présence elle avait réussi à apporter plus de vie que Toby en huit mois d'hibernation. Il y avait quelques chez Joey, c'était comme si elle était partout à sa place. Il n'y a pas si longtemps, elles ne se connaissaient ni d'Eve ni d'Adam et en un clin d'oeil, la blonde posait ses cartons chez la brune. Une aura s'échappait, elle attirait l'attention, elle était comme un électron libre qui avait décidé de s'installer auprès de Bianca. « En vrai, on n’a jamais compris comment on avait réussi à avoir un appartement aussi grand pour un loyer aussi faible. Enfin, faible pour Londres quoi. Et comme mes revenus sont aussi variables que mes hormones en période d’ovulation... Foutu capitalisme. » fit-elle en souriant, prenant un gorgée de bière. Elle jette un coup d’oeil circulaire sur le salon, blanc comme la mort, et hausse les épaules. Un rire lui échappa à la remarque de Joey. Effectivement, il était toujours l’heure de boire quelque part, ce qui s’appliquait aussi au sommeil et à la nourriture. Probablement aussi au travail, mais personne n’y pensait jamais. Jamais son ancien colocataire aurait pu dire quelque chose comme cela, à son souvenir, elle ne l’avait jamais vu boire. Elle n’avait jamais vraiment connu Toby en vérité, ils ne voyaient jamais, s’échangeait des coups d’oeil en coups de vent, elle n’était pas même de savoir exactement ce qu’il faisait dans la vie. Elle l’imaginait encore, plongé derrière son écran d’ordinateur et son épaisse paire de lunettes. Elle éprouva comme un sentiment de regret, celui de n’avoir pas cherché à pousser plus loin. A la réflexion, il avait autant de charisme qu’une huitre mais il n’était probablement pas bien méchant. « Je ne sais pas, je crois que ça le perturbait un peu. Il a fait exactement comme moi, il s’est rué sur l’annonce qui était, vraiment, l’annonce du siècle sans penser une seconde à avec il allait devoir partager ce palace. Il lui aura fallu huit mois pour comprendre qu’un loyer avantageux ne compensait pas le fait de devoir vivre avec, je cite, une courge écervelée. » Peut-être était-il quand même un peu idiot, après tout. Elle fronça les sourcils en entendant les propositions de sa nouvelle colocataire. Joey avait véritablement des idées, elle sentait chez elle l’envie de faire de cet endroit un lieu où il serait agréable de vivre. D’exploiter tout son potentiel jusqu’à lors freiné par les hésitations d’un homme trop étroit d’esprit. Elle n’avait aucune idée de quelle couleur elles devraient repeindre le salon. Bianca s’imagina alors les deux jeunes femmes, chacune sur un escabeau, après toute une bouteille - ou deux - de mousseux, ce qui se passerait probablement lorsqu’elles se décideraient. Ce serait aussi le moment que Neal choisirait pour faire irruption sans prévenir, elle en était convaincue. « S’il te plait, on pourra le faire quand tu veux, mais il faut qu’on soit sobres. Parce que Mrs Wilkinson a l’air super Mamie Nova comme ça mais je te jure que c’est dans la gueule qu’elle nous les fouettera ses tartes si elle s’aperçoit qu’on a repeint le salon en jaune canari parce que les bouteilles d’alcool sur la table basse nous ont soudainement rendues daltoniennes. » Avec Toby, il y avait encore une sécurité, elle ne pouvait pas faire n’importe quoi. Mais avec Joey a ses côtés, Bianca savait que cette colocation partait en roue libre. Elle trinqua avec entrain, à leur colocation. « A nous. » Alors que la bière dévalait sa gorge, Bianca écoutait intensivement le récit de Joey. Il était incroyable de constater à quel point tant de gens renonçaient à leurs aspirations. D’un naturel assez idéalistes, elle trouva cela triste. Avec du recul, depuis son retour, elle avait découvert avec amertume la réalité d’une vie rythmée par des horaires et des responsabilités. Elle espérait réellement que toutes années de voyage n’avaient pas été vaines, qu’elle ne se tuerait pas au travail au travail pour un maigre salaire et quelques semaines de congés par an qui lui permettrait simplement de partir à Liverpool ou encore pire, dans le Yorkshire. « Ah la routine, c’est ex-aequo sur la liste des choses les plus horribles avec l'impuissance. » souffla t-elle dans un dégout. Elle sentit son coeur battre plus fort dans sa poitrine lorsque le sujet de Neal revint alors sur le terrain. Elle voyait dans les yeux que Joey avait compris quelque chose. Ce qui était totalement infondé puisqu’il n’y avait rien, simplement l’esprit un peu trop voyageur de Bianca. « Tu sais, le voisin bien chiant qui nous réveille le dimanche matin parce qu’il a décidé de c’était la bonne heure pour transformer son taudis en Buckingham Palace. Un peu rustre, pas franchement avenant et qui débarque chez toi, sans prévenir, parce qu’il est les deux pieds dans la merde. Le prince charmant, quoi. » Pour le moment, Bianca s’en tenait à la description que Neal renvoyait de l’extérieur. Elle, elle ne l’avait jamais vu comme ça. Peut-être le confirait-elle un jour à Joey. Elle acquiesça, l’esprit ailleurs, se demandant ce que faisait Neal à cet instant précis, s’il était assis sur son canapé, s’il s’ennuyait. « Alors il s’appelait Toby, je n’ai jamais vraiment su quoi que ce soit sur lui en vrai. On a emménagé en même temps mais je ne crois pas qu'on ait déjà mangé une seule fois encore, c'est pour dire. Et après, je crois qu'il pensait que je faisais trop de bruit, trop de bordel, trop de tout quoi. » Elle haussa les épaules à nouveau. Il n'y avait pas vraiment d'autres choses à dire sur Toby, il avait rendu ses clés, tout fait dans l'ordre mais il n'avait pas prévenu Bianca de son départ et n'avait laissé qu'une petite note bien écrite sur la table de la cuisine. « Mais je suis contente que tu sois là, je pouvais pas rêver mieux. Bon, on a pas besoin du petit résumé usuel, j'espère que ça se passe bien pour ta famille etc mais comment va ton petit coeur en ce moment ? »
Will T. Stark
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(✰) message posté Mar 22 Mar 2016 - 15:22 par Will T. Stark
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Bianca & Joey.
J’écoute Bianca, me parler de comment elle a réussi à avoir un tel appartement et je dois reconnaître que je l’envie. Enfin, moins maintenant que bientôt ça sera chez moi aussi. Mon appartement actuel est tellement petit et pas franchement une merveille, sans parler du prix que je trouve bien trop cher pour ce que c’est, que de toute façon, j’aurais dit oui à n’importe qui, pour pouvoir déménager. Je suis à un point, où je ne peux plus supporter, là où je suis actuellement. J’ose espérer, j’ai besoin, que cela marche avec Bee. L’avantage c’est que nous avons pas mal de points communs et je pense que c’est assez essentiel pour pouvoir vivre en colocation. Cela sera quand même la première fois que je vis avec quelqu’un, en colocation. Les quelques mois avec Artémis ne comptent pas. Nous n’étions pas colocataire et il était évident que nous nous entendions bien, sinon jamais nous n’aurions emménagé ensemble. «Il avait l’air d’être le coloc’ idéal. » Plus elle me parle de son ancien colocataire, plus je me dis qu’il doit être un sacré crétin. Premièrement, jamais de ma vie je ne lâcherais un tel appartement si j’en étais venue à emménager en même temps que l’autre. Je pense plutôt que j’aurais tout fait pour faire fuir l’autre. Cela dit, vu mon caractère, cela n’aurait pas été bien difficile. Dans tous les cas, je devrais le remercier, sans lui je n’aurais maintenant pas la possibilité de venir vire ici. Je m’y vois déjà. Je ne sais pas ce que je vais pouvoir faire de tout cet espace, je suis sûre qu’il est facile de se perdre, avec un peu trop d’alcool dans le sang. L’avantage, c’est qu’il y a plusieurs pièces à explorer à deux. J’éclate de rire, quand Bee me parle de la propriétaire et de nos possibles exploits en peinture. « Pas de soucis. On fêtera ça, après avoir repeint le salon. Ça ne doit pas être bien compliqué de toute façon. » J’ai soudain une vision de nous deux en salopettes avec des pinceaux à la main, le sol recouvert de papier journal et pleins de pots de peinture. Rien que d’y penser, j’ai déjà envie de rigoler. Faire cela sobre est peut-être vraiment la meilleure idée. Je sens que je vais beaucoup plus m’amuser que dans maintenant. Nous trinquons ensuite, à nous, à notre future colocation et je bois une gorgée qui me fait un bien fou. L’alcool passe de toute façon, toujours sans aucun problème avec moi. J’en viens à lui parler de ma routine à Londres, qui est parfois pesante. Après des années à voyager, être ici depuis plus d’un an, commence à être long. Je m’imagine parfois repartir, recommencer à voyager, rencontrer des gens, d’autres cultures… Mais il faut reconnaître que pour le moment, j’ai cette sensation de ne pas en avoir fini avec Londres. Pas encore. Peut-être qu’un jour, j’en aurais vraiment marre et alors oui je reprendrais la route, mais pas pour le moment. Bee me fait ensuite un petit résumé des choses à savoir ici, ce dont je lui suis reconnaissante. Ce genre d’information est toujours bon à savoir. Hormis le voisin qui débarque sans prévenir, le reste ne me semble rien de dérangeant. Non, que je suis du genre à me formaliser pour si peu, mais cela me paraît un peu étrange. Enfin, s’ils fonctionnent de cette manière, ce n’est pas moi que cela va déranger. Et s’il arrive à un moment où il ne devrait pas et bien tant pis pour lui. « Le voisin dont tout le monde rêve. » Je lui souris, avant de boire de nouveau. Je la questionne ensuite encore un peu sur son ancien colocataire. J’ai vraiment du mal à comprendre comment il a pu décider de partir. Est-ce que Bianca est si pénible que cela ? Ou bien dans le fond, il était vraiment con ? Je pencherais plus sur la deuxième option. Ils ne devaient pas avoir de points communs, ou si peu d’après ce que j’ai compris, qu’évidemment cela ne devait pas être évident pour vivre ensemble. Le portrait qu’elle m’en fait n’est pas vraiment flatteur. Le genre de typer qui ferait mieux de vivre seul et de se prendre un chat. Quoiqu’un chat ne mérite sans doute pas cela. « Et bien moi, je le remercie. Sans lui, je ne serais pas là aujourd’hui. Et franchement, ça aurait été dommage. » Je ne prétends pas que tout va bien se passer tout le temps, je peux franchement être pénible parfois, mais j’ose espérer que je ne suis pas non plus, la pire colocataire qui existe au monde. Je manque de m’étouffer avec ma bière, quand elle fait référence à ma famille. La dernière chose que je veux et penser à eux. Encore mes cousins, pourquoi pas, j’aurais au moins la place de les inviter tous en même temps désormais, mais je pense pas qu’il soit nécessaire que je parle de cela à mes parents. Nous ne sommes pas vus depuis si longtemps, que cela n’aurait aucun sens de leur dire que j’ai déménagé. Ils ne connaissent rien à la ville de toute façon. « Mon cœur va très bien. » Trop peut-être. Je suis plutôt du genre à recevoir pas mal de monde chez moi. « D’ailleurs, je dois reconnaître qu’il n’est pas rare que je reçoive du monde. » Des amis pas tellement. Vu mon appartement actuel, je suis plutôt du genre à me faire inviter. En revanche des amants. « J’espère que cela ne sera pas un problème ? Je sais être discrète s’il le faut. » Je n’avais pas pensé à cela, n’ayant jamais eu le besoin de considérer la chose. Au moins, c’est bien d’en parler maintenant, autant savoir tout de suite, si cela la dérange. Je suppose que son précédent colocataire, n’était pas du genre à ramener du monde ici.
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Je n'en peux plus de cet appartement. Ces murs qui virent au jaune avec le temps. Ces minuscules trois pièces. Ce quartier. Tout. Je ne supporte plus de vivre ici. Depuis mon arrivée à Londres, j'ai toujours vécu dans cet appartement, qui se voulait "provisoire". Seulement, le provisoire a duré presque un an et demi. Aujourd'hui, j''étouffe, j'ai besoin de bouger. Cela fait des mois que j'essaie de me motiver pour chercher ailleurs, quitter Chinatown pour un autre endroit. Des mois que je cherche mollement, sans réellement faire d'efforts. Alors, la proposition de Bianca est tombée à pique. Quitter ce taudis, pour un appartement à Brixton, comment refuser ? Je n'ai pas encore vu l'appartement en question, mais rien ne peux être pire qu'ici. Et puis avec la description que ma faite ma future colocataire, je n'ai pas hésité longtemps. Cependant, j'ai un doute sur la colocation. Je ne sais pas si cela est fait pour moi. Enfin, avec un appartement beaucoup plus grand et un quartier plus tranquille, je pense pouvoir m'adapter sans trop de problèmes. Sans oublier que Bianca et moi avons pas mal de points communs, je suis sûre que cela va marcher. De toute façon, il le faut. Pas questions de rester ici. Certes, j'ai vécu des bons moments ici, des très bons, mais je ne suis pas du genre à m'attacher à un lieu, sinon je n'aurais jamais voyagé autant. De toute façon, j'ai besoin de partir d'ici. J'aurais pu dire oui à n'importe qui, pour quitter cet appartement. Je suis cependant heureuse que ce soit Bianca qui me l'ai proposé. J'enfile un pull par-dessus mon tee-shirt, tout en envoyant un message pour négocier de terminer plus tôt demain. Je suis presque prête, il ne me reste qu'à mettre mes chaussures, prendre ma veste et mon sac. Sans oublier la bouteille que j'ai prévue pour Bianca. Ma manche reste coincée dans mon tiroir, ce qui a pour effet de me faire râler, encore. Il me faut presque dix minutes, pour partir. Une fois dehors, j'enfile mes lunettes de soleil pour ne pas avoir à supporter les quelques rayons de soleil qui sont de sortis. J'allume une cigarette le temps de rejoindre le métro. Mes écouteurs vissés dans mes oreilles, me voilà prête pour le voyage. Je m'assoie à côté d'une petite vieille et ferme les yeux en attendant d'arriver à destination. J'ouvre les yeux de temps en temps pour ne pas rater ma station, j'ai un changement à faire, avant de pouvoir arriver officiellement à Brixton. Une fois sortie, du premier métro, je me mets à marcher rapidement, espérant pouvoir arriver plus vite. Bien évidemment, avec tous les imbéciles autour de moi, ce n'est pas possible. J'arrive sans avoir tué personne, pile au moment où il arrive. Malheureusement il n'y a aucune place assise, ce qui me fait soupirer. Un peu de moins de huit minutes plus tard, je suis de nouveau dehors. Sans hésiter je me dirige vers mon futur chez moi.