"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Rainy Mood - Kennedy -  2979874845 Rainy Mood - Kennedy -  1973890357
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Rainy Mood - Kennedy -

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() message posté Dim 19 Avr 2015 - 10:40 par Invité
Il était tard ce soir là. Dehors, il s'était mis à pleuvoir à grandes eaux si bien qu'en sortant du boulot, Stefan bougonna contre la météo. Il avait passé une longue et dure journée aujourd'hui qui l'avait contraint à rester enfermé dans l’hôpital jusqu'à très tard. Il ne le faisait pas souvent, préférant rentrer chez lui un peu plus tôt en règle générale, mais les contraintes du boulot étaient telles qu'il ne pouvait s'y opposer. En début d'après midi, on l'avait amené à se rendre sur le terrain pour examiner le corps de deux cadavres qui avaient été atrocement mutilés et il avait passé le reste de la journée à chercher et déduire des conclusions de ce qu'il avait vu. Pour l'instant, les deux corps reposaient encore dans la morgue et dans quelques jours, ils seront embarqués pour être enterrés. Tant mieux, il n'aura pas à avoir la visite des familles et des proches en pleurs. Ce que cela pouvait l'ennuyer !

Il entra dans la bouche de métro la plus proche. Avec un peu de chance, il attraperait les derniers métro. Autrement, il n'aura que ses yeux pour pleurer et ses jambes pour traverser la ville sous la flotte. Quoiqu'à cette heure ci, les taxis pouvaient encore fonctionner et c'était une fois dans le quai qu'il se maudit de ne pas y avoir pensé avant.
Il n'y avait personne d'autre que lui sur le quai. Pas un chat, rien, le silence complet. L'atmosphère était telle qu'on pouvait s'imaginer dans ses films d'horreur où quelque chose de gros et inattendu (enfin..) allait bondir. Au loin, on pouvait entendre le refrain de métros qui s'en allaient avant que la pluie ne se remette à chanter.
Stefan leva la tête vers le panneau d'indication : prochain et dernier métro dans treize minutes. Il soupira. Au moins, il ne l'avait pas raté, quoiqu'il y avait encore des correspondances à faire et que la probabilité qu'il y parvienne était proche de deux pourcent. Tant pis ! Il rentrerait soit à pieds, soit en taxi, s'il en croisait un au passage. Et puis, avec un peu de chance, il tomberait malade et serait contraint de rester à la maison sous plusieurs jours avant de reprendre le boulot. Oh non, pas qu'il n'aimait pas travailler. En fait, Stefan adorait son job. C'était juste que, par moment, il avait besoin de repos. Il avait tendance à vouloir trop en faire et il n'était pas rare de le voir, comme aujourd’hui, faire des heures supplémentaires. De toute manière, lorsque l'on était médecin, on n'avait pas vraiment d'horaire à respecter.

Le métro arriva enfin et Stefan s'était levé du banc sur lequel il s'était assis. Quelques personnes dans les premiers wagons, mais personne dans le dernier, à son niveau. Il s'assit tout au fond, regarda par la fenêtre et s'aperçut, en redressant la tête, qu'il n'était en fait pas seul. Une jeune femme dont il ne voyait que la silhouette était assise un peu plus loin. Bon, du moment qu'elle ne l'enquiquinait pas, tout se passera bien.
Le métro démarra. Il roula plutôt correctement pour les cinq minutes à suivre. A un moment donné, alors que Stefan commençait à somnoler, il s'arrêta brusquement. Les lumières des néons grésillèrent, clignotèrent avant de s'éteindre définitivement. Un petit bruit indiqua que le chauffeur tentait de communiquer avec le reste des voyageurs, mais il semblait être de mauvais état, si bien qu'en fait, aucune information ne parvint à être divulguée.
Décidément, aujourd'hui n'était définitivement pas son jour.

« Parfait, il manquait plus que ça ! » grogna-t-il de mauvaise humeur.
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() message posté Ven 24 Avr 2015 - 15:26 par Invité
La journée n'avait pas commencé de la meilleure manière qui soit pour la jeune femme : en se rendant à l’hôpital pour sa garde, le pneu de son vélo avait littéralement explosé lorsqu'elle était passée sur un débris sur la route, la forçant à continue la route à pied en traînant ce dernier. Il y avait pire comme problème dans la vie mais de beau matin, quand vous aviez une grosse journée qui vouas attendait, c'était suffisant pour l'énerver. Wilkinson avait pourtant enfiler son plus beau sourire dés qu'elle était arrivée sur place, histoire de ne pas partager sa mauvaise humeur avec ses patients. Autant elle n'avait aucun problème à faire ses nerfs sur ses collègues, autant elle essayait de jouer le jeu pour les blessés. La boule au ventre, elle avait traversé les urgences en essayant de ne pas repensé au 11 avril et avait été soulagée de l'avoir qu'elle n'y était pas affectée aujourd'hui. Si elle n'était pas celle qui avait subit le plus gros traumatisme, elle n'en restait pas moins humaine et choquée, et évitait au maximum de s'y rendre. Son professionnalisme disparaissait au moindre bruit un peu trop brusque et inattendu, de quoi jouer avec ses nerfs. Elle ne comptait même plus le nombre de fois ou elle s'était mise à hurler sur une infirmière parce que celle-ci faisait tomber du matériel par accident en déclenchant ainsi une mini crise de panique qu'elle masquait au mieux.

13 heures et six opérations plus tard - dont cinq tout à fait banale - elle était dans les vestiaires à enfiler ses vêtements après une bonne douche, prête à rentrer chez elle pour retrouver l'homme de sa vie, son lit Ce n'est qu'en arrivant devant le parking à vélo que l'accident du matin lui revenait en tête, ce qui suffisait à faire revenir son humeur maussade à la charge. Y'avait-il encore des transports à cette heure-ci? Elle ne les utilisait jamais, aussi dangereux que sa course à vélo puisse être en soirée voir en milieu de nuit, et n'en avait donc pas la moindre idée. Dans un soupire, elle s’engouffrait dans la bouche de métro la plus proche, rassurée de voir que l'un d'eux arrivait dans les deux minutes. Il y avait au moins un point positif à cette mésaventure, qu'elle aime ou non les transports en commun, ils allaient la ramener chez elle beaucoup plus vite que ses jambes!

Elle s'engouffrait dans le wagon en regrettant de ne pas avoir pris ses écouteurs ce matin. Lorsqu'elle était sur son vélo, elle préférait éviter la musique, après avoir faillit être renversée par des voitures à plusieurs reprises dû à sa surdité... Du coup, elle n'y pensait même plus et se retrouvait ennuyée dans le métro. Ce n'était pas la fin du monde, mais presque... La fin du monde c'était pour maintenant, quand l'underground s'arrêtait net en les coupant de toute luminosité. Génial, il ne manquait plus que ça... Peut-être que, éventuellement, elle parviendrait à rentrer chez elle aujourd'hui.

« Parfait, il manquait plus que ça ! » Non non non. Elle était maudite. Pour l'avoir entendue lui hurler dessus à de nombreuses reprises, Kennedy pouvait reconnaître cette voix sans la moindre hésitation sans avoir à faire face à son duo de croisière. « Et tu n'es pas au bout de tes peines. » Ajoutait-elle en simple réponse, se tournant vers lui avec un large sourire, on ne peut plus faux. Il n'y avait pas de raison qu'elle soit la seule à être dépitée à l'idée de partager ce trajet avec lui ! « Toujours aussi jovial, ça fait plaisir de voir que certaines choses ne changent jamais. » Elle aurait pu se taire... Juste l'ignorer et attendre que ce maudit métro redémarre mais elle n'avait pu s'empêcher une petite pique à son égard.
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() message posté Lun 4 Mai 2015 - 21:47 par Invité
Stefan était loin de s'imaginer qu'il était au bout de ses peines. Lui qui pensait être au bout du rouleau, voilà que la journée non encore terminée lui réservait encore des surprises. De mauvaises surprises.
Nerveux comme pas possible, il maudissait déjà la terre entière pour le sort qu'on lui réservait. « Pourquoi moi ? » « Pourquoi ces putains de choses doivent toujours m'arriver à MOI ? » se disait-il en marmonnant dans sa barbe. Lui qui adorait son métier, le voilà qui hésitait à prendre une journée le lendemain. Finalement, comme le disait sa chef, peut être qu'un peu de repos lui ferait du bien. Il en profiterait pour passer chez sa psychologue, bien qu'il n'en avait nullement envie. Mais au moins, ce serait fait. Après tout, il avait promis qu'il ferait des efforts.

Et voilà. Voilà qu'une silhouette surgit de l'autre bout de la rame pour venir l'embêter. Et encore, ce serait qu'une simple personne inconnue, mais non, même pas ! Il avait fallu que le hasard lui fasse rencontrer à nouveau le chemin d'une fille qu'il avait connu il y a quelques années. Il avait oublié son nom – Stefan retenait rarement le nom des gens – mais il se souvenait parfaitement que ça c'était mal passé, comme à chaque fois. Elle, en particulier. Elle avait été là pour un stage ou un truc dans le genre, et ils n'avaient cessés de s'envoyer des pic, parfois très méchant.

« Et tu n'es pas au bout de tes peines. » dit la jeune femme en le reconnaissant. Il avait levé la tête, était resté silencieux quelques secondes le temps de la dévisager avant d'encaisser le coup. Sa présence était trop imposante pour qu'il puisse la nier, comme il le faisait la plupart du temps où il devait être face à une femme.
« Toujours aussi jovial, ça fait plaisir de voir que certaines choses ne changent jamais. » a-t-elle ajouté par la suite, avant qu'il n'ait pu réellement réagir. De toute façon, la surprise était telle qu'il ne pouvait dire quoique ce soit pour le moment. La colère s'ajouta à tout ce brouilli d'émotion. Stefan était très négatif en général, mais là, il l'était au maximum.
« Eh bien, en voilà des politesses ! D'habitude, les gens normaux disent 'bonsoir' pour s'adresser aux autres, mais je vois que tu es toujours aussi mal élevée, ça fait plaisir de voir que certaines choses ne changent jamais. » répliqua-t-il d'une voix mauvaise et railleuse, légèrement agacée. « Et je constate que je t’aie manqué. » a-t-il ajouté en se calmant quelque peu, se mettant même à esquisser un sourire lourd d'ironie.
Il était conscient que ça n'était pas du tout le cas. D'ailleurs, c'était même réciproque. Quand leur fameuse « collaboration » a pris fin il y a quelques années, ça a été une délivrance, autant pour elle que pour lui. C'était une chance qu'ils aient été entourés tout le long, il aurait été capable de la tuer au scalpel juste pour avoir le silence. Les femmes étaient trop envahissantes. Même quand elles ne parlaient pas, elles étaient trop imposantes.
Cependant, il se montrait un peu plus courtois avec ce genre là depuis quelques mois. La dernière fois, il avait même fait l'effort de saluer la caissière à l'épicerie en bas de chez lui. Il ne l'avait pas forcément fait avec une voix très enchantée, mais il l'avait fait de manière neutre et non pas froide. Il pouvait être presque fier de son amélioration, mais c'était encore loin d'être gagné.

« Alors ? Quelle est la chose qui peut bien t'amener à croiser mon chemin à une heure pareille ? A part celle de me faire chier évidement. »
Au moins, il discutait. Dans un sens, ça lui permettait de passer le temps. Peut être que ça aidera le métro à reprendre plus vite le chemin, quoique, c'était peu probable et il le savait.
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() message posté Dim 10 Mai 2015 - 12:14 par Invité
Parfois vous vous disiez que la journée ne pouvait pas être pire après la manière dont elle avait commencé... Et vous aviez généralement raison. C'était des petits détails qui vous mettaient de mauvaise humeur dés le matin et vous rendaient à cran pour le reste de la journée... Qui en vérité se passait très bien. Des détails que vous n'auriez même pas remarqué si vous aviez commencé cette journée du bon pieds. Et puis il y avait les journées vraiment merdiques de A à Z, quoi que vous fassiez pour changer la donne, comme celle que Kennedy était en train de vivre. Ce n'était juste pas possible d'avoir autant de malchance en quinze petites heures. Ok, c'était exagéré en comparaison à la journée du 11 avril, il y avait pire ici bas qu'un pneu de vélo pété et un ancien collègue misogyne pour faire la route avec vous... mais sur le coup, ça lui semblait être la pire malédiction que ce monde aie connu. Peut-être bien qu'il était temps de bousculer ses chakras, le Karma s'acharnait sur elle, ce qui n'était pas du tout mérité... Elle réfléchissait à ce qu'elle avait pu faire pour être punie ainsi mais non, vraiment, rien ne lui venait.

« Eh bien, en voilà des politesses ! D'habitude, les gens normaux disent 'bonsoir' pour s'adresser aux autres, mais je vois que tu es toujours aussi mal élevée, ça fait plaisir de voir que certaines choses ne changent jamais. » Ferme là. Elle l'avait cherché, mais Wilkinson détestait qu'on s'attaque à son éducation, ayant l'impression qu'on s'en prenait à sa mère. On pouvait l'attaquer elle sans qu'elle ne s'en lasse, mais sa mère... « Et je constate que je t’aie manqué. » Elle levait un sourcil, septique, et ne pouvait s'empêcher de laisser échapper un rire nerveux. S'il y avait bien une personne ici bas qui ne lui manquerait jamais, c'était lui. Lorsque la jeune femme avait eut fini ses cours et stages en sa compagnie, elle avait espéré ne jamais le revoir et ça avait plutôt bien marché jusqu'à aujourd'hui. « Y'a pas une minute qui ne soit passée sans que je n'aie pensé à toi. Je me sens tellement chanceuse à cet instant que je n'ai pas les mots pour m'exprimer. » Sourire ironique accroché aux lèvres, Kennedy adoptait un ton beaucoup trop enjouée et tellement ironique... Le théâtre c'était très peu pour elle. « Mais bon, on sait toi et moi qu'un mec aussi charmant, poli, adorable... ça ne se trouve pas à chaque coin de rue, aucune femme ne pourrait mériter son attention. Tant pis pour moi. » Elle levait les épaules avec une petite moue, se retenant de soupirer pour évacuer sa frustration d'être calée là dedans avec lui. Elle en faisait trop et s'énervait elle-même mais au moins, ça comblait la conversation... Car rester à le regarder dans le blanc des yeux dans un silence de mort allait l'énerver deux fois plus. Au cours de ces 27 dernières années, Kennedy n'avait jamais rencontré un mec ayant aussi peu de respect pour les femmes et pourtant, elle en avait vu défiler... Autant dans ses collègues que dans ses patients... Mais lui, il détenait clairement la palme d'or de la mauvaise foie face à la gente féminine. Et encore, mauvaise foi était faible comme mot.

« Alors ? Quelle est la chose qui peut bien t'amener à croiser mon chemin à une heure pareille ? A part celle de me faire chier évidement. » « Je vois qu'on a eut la même éducation... » Si ce n'est pire, car si elle en avait oublié son bonsoir - qu'il pouvait se mettre là ou elle le pensait - elle ne s'était pas montrée impolie envers lui. « J'ai décidé de tester mes capacités à supporter une journée de merde de la première à la dernière minute. » Et plus jamais, ô grand jamais, elle ne déciderait de prendre le métro pour rentrer. Ça pue, ça bouge dans tous les sens, on y fait les pires rencontres qui soit et on y reste coincé par dessus le marché. « Ça arrive souvent que ce truc reste calé? » Elle se moquait bien de savoir ce qui l'avait amener à se retrouver là... à part un coup sadique du destin, elle ne voyait pas ce que ça pouvait être de toute façon Non, ce qui l’intéressait c'était de savoir quand ils allaient pouvoir s'en échapper. Il devait forcément être plus habitué qu'elle qui ne montait jamais dans le métro .
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() message posté Lun 11 Mai 2015 - 21:28 par Invité
Puisqu'elle l'avait titillé, il était entré dans le jeu. Après tout, il était tard, ils étaient enfermés tous les deux dans un wagon de métro et en prime, ils se détestaient. Kennedy avait du caractère, beaucoup. Elle était le genre de femme qui ne se laissait pas faire, ce qui créait de grandes disputes avec Stefan. Avant, on en pouvait plus de les entendre se crier dessus au détriment du travail à effectuer. Stefan n'avait pas encore son diplôme à l'époque et Kennedy était une bleue.
Après quoi, ils ne s'étaient plus revu, jusqu'à maintenant.

Elle dégageait toujours le même aura. Si Stefan méprisait les femmes, il l'admirait, d'une certaine façon. Sa façon de se comporter, de parler, de répondre... il y en avait beaucoup qui le faisait, quoique, pas si souvent que ça finalement, et c'était sans doute du répondant dont il avait besoin. Les personnes trop calmes l'ennuyaient, de même que celles qui étaient intimidées. La colère n'était pas forcément la meilleure chose qui pouvait lui arriver, mais il en avait fait un jeu. Parce qu'il avait du se la coltiner ELLE en particulier, de FORCE et que s'il ne l'avait vue qu'une journée, il l'aurait rangée dans la catégorie « ordinaire ». Une femme comme les autres, comme celle qu'ils détestaient toutes. Il s'était mis à faire quelques exceptions, chose dont il se surprenait lui même. Au final, il avait même fait des efforts. Il consultait un psy, une femme de surcroît – même s'il haïssait la manière dont cette guignole lui parlait - , il disait bonjour sans être hostile, et pouvait même avoir une conversation normale, sans qu'il ne se montre sarcastique ou froid.
Si elle ne l'avait pas titillé, il se serait PEUT-ÊTRE montré plus aimable qu'auparavant. Mais voilà, c'était Kennedy. Et comme d'habitude, il rejetait toute la responsabilités des problèmes sur elle. C'était drôle.
« Y'a pas une minute qui ne soit passée sans que je n'aie pensé à toi. Je me sens tellement chanceuse à cet instant que je n'ai pas les mots pour m'exprimer. »  répliqua-t-elle d'un ironique évident. « Mais bon, on sait toi et moi qu'un mec aussi charmant, poli, adorable... ça ne se trouve pas à chaque coin de rue, aucune femme ne pourrait mériter son attention. Tant pis pour moi. »
Ce qui pouvait être 'drôle', c'était qu'il ne s'était jamais prétendu 'le meilleur' ou le plus charmant homme qui soit. En fait, il savait pertinemment qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond chez lui et que c'était lui qui était 'le vilain' dans l'histoire. Il avait conscience de sa misogynie et l'assumait parfaitement, contrairement à certain qui était tellement fier qu'ils en étaient ridicule. Stefan, c'était différent. Il savait pourquoi il était comme ça, mais il avait toujours été comme ça. C'était assez paradoxal à bien y penser. La seule chose, c'était qu'il ne supportait pas la gente féminine. Elle l'agaçait, de la manière d'une personne qui détestait les enfants et qui ne pouvait les supporter par leur comportement.
Et quand il l'écouta parler, il partit dans un fou rire à ne plus se contrôler. C'était tellement amusant ! En quelques sortes, s'il ne l'avait pas manqué à ELLE, elle lui avait manqué à lui. Les conversations à arracher les cheveux de l’autre, c'était drôle. Il adorait cracher son venin, et il aimait encore plus quand l'autre faisait pareil. Le mieux c'était quand l'autre partait dans un délire tout seul. Un peu comme la libraire qu'il avait rencontrée il y avait quelques jours. C'était si facile...

Il s'était levé et s'était approché d'elle. Plantant son regard dans le siens, il esquissait un sourire plein de malice et d'amusement. « Ne sois pas si déçue ma chère. Mon attention, tu l'as.» Il irait même jusqu'à penser que toutes les femmes l'ont, son attention, mais de manière négative. Sauf, encore une fois, ces quelques exceptions, parce qu'il avait fait un effort. « Tu l'as obtenue dès que tu as commencé à me soûler avec ta voix pour gentiment m'aborder... » a-t-il ensuite ajouté d'une manière plus neutre.

« Je vois qu'on a eut la même éducation... » répondit-elle quand il lui demanda ce qu'elle fichait par là à une heure pareille, dans le MEME métro que lui, dans le même ENDROIT. Le hasard pouvait mal faire les choses, et ce que le monde pouvait être petit. Mais cette réflexion lui fait hausser les sourcils.
« Oh ? Ta maman t'éduquait aussi en t'étouffant avec des oreillers ? » fit-il mine de s'étonner. « Ça peut tout expliquer.. » Quand il faisait allusion à son passé, Stefan en parlait comme s'il racontait sa journée d'hier. Cela ne le touchait pas, plus. Il n'avait pas eu d'éducation. Sa mère était une vieille folle qu'il détestait pas dessus tout, et il avait traîné de famille d'accueil en famille d'accueil, incapable de lui donner le moindre signe d'affection parce qu'elles en avaient pas le DROIT. Sauf peut être la première. Mais c'était justement ça qui avait fait décider les services sociaux à lui faire changer pour la première fois de famille. Dommage, il aurait pu être un bon garçon en fait.

Après quoi, Kennedy répondit à Stefan qu'elle voulait tester ses capacités à supporter une journée de merde du début jusqu'à la fin de la journée, avant de demander si ça arrivait au véhicule de s'arrêter subitement comme ça. Il leva les yeux vers le plafond. Le métro, il ne le prenait pas souvent lui non plus. Là, c'était parce que ça avait été le dernier recours pour chez lui. D'habitude, il était plutôt taxi ou à la limite bus, sauf qu'à cette heure ci, il y en avait plus et qu'il n'avait pas croisé la route de taxi.
« Ça arrive » répondit-il quand même. « Soit parce qu'il y a un problème technique, soit parce qu'on a agressé le chauffeur. »
La deuxième option serait quand même bien emmerdante. Le temps que quelqu'un s'en aperçoive, ils pourraient en avoir pour la nuit. Il ne savait pas comment marchait le métro, ni à quel point c'était surveillé et il espérait que, si c'était le cas, que ce serait déclaré rapidement. C'était tout de même bizarre de ne pas avoir eu d'annonce. Mais bon, si c'était réellement un problème technique.. ils devraient en avoir pour pas trop longtemps.
« Ne panique pas. »
Manquerait plus qu'elle soit claustro.
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