"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (persée&eleah) sed non satiata.  2979874845 (persée&eleah) sed non satiata.  1973890357
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() message posté Sam 28 Avr 2018 - 19:36 par Invité



SED NON SATIATA



Bizarre déité, au parfum mélangé de musc et de havane, sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits. Je préfère au constance, à l'opium, au nuits, l'élixir de ta bouche, quand vers toi mes désirs partent en caravane, tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.❞ Sed non satiata, Baudelaire.

Les griffes acérées de la pénombre se resserrent sur les corps qui s’alanguissent. Vertige. Sensation étrange, immonde, délectable. Son cœur bat au rythme de la musique dans sa poitrine. Celle des Spetrum. Celle qu’elle a apprise par cœur au fil de leur collaboration qui n’a duré que pour faire naître une composition de trois minutes vingt-cinq. Tous les rires, tous les heurts, tous les désaccords. Pour trois minutes vingt-cinq d’harmonies dont elle décèle déjà toutes les imperfections, implacable qu’elle sait être lorsqu’il s’agit de juger son propre travail. Peut-être que le choix du danseur n’était que peu judicieux, peut-être qu’elle aurait dû en choisir un autre, plus élancé, plus robuste aussi. Trop tard. Il est trop tard pour revenir en arrière. Au moins reste-t-il une affection sincère envers les membres du groupes, aux caractères aussi éclectiques que juvéniles. C’est le bassiste qui l’a invitée à cette soirée où ils jouent. Que du beau monde issu de l’univers de la pop musique. Les visages qui défilent sous ses regards sont à la fois éminemment inconnus, et vaguement familiers. Elle a rencontré certains d’entre eux, ne s’est guère suffisamment imprégnée de leur souvenir pour les rendre irremplaçables.

La jeunesse se déhanche ce soir. Les silhouettes arborent des proportions presque adolescentes. Il n’y a que peu de volupté dans les danses qui s’entremêlent. Rien pour étancher cette soif inextinguible qu’elle éprouve en permanence, cette satiété absente, jamais conquise. Eleah arbore ce sourire enfantin qui la fait paraître plus jeune qu’elle ne l’est en réalité. Mais en vérité, alors qu’elle les regarde tous, autour d’elle, incandescents d’une jeunesse oisive et inconsciente, elle se rappelle qu’elle a été comme eux un jour, mais qu’aujourd’hui, cela ne suffit plus. Toutes ces ivresses factices, ces frissons que l’on pourchasse dans la fleur de l’âge, qui nous donne l’illusion d’être en vie, elle en a consommé jusqu’à s’en écœurer. Tout est différent aujourd’hui, et depuis quelques temps déjà. Toutes ces avidités qu’elle croyait pouvoir calmer en buvant trop et en glissant des morsures sur des silhouettes anonymes … Elle les regarde, les contemple, se distancie sans même s’en rendre compte. Pensive, son verre coloré à excès rempli d’un cocktail voluptueux sans alcool mais excessivement sucré, elle disparaît peu à peu, ne se sent pas tout à fait à sa place. Pas ce soir. Même l’envie de danser est absente, pour l’heure. L’envie d’être ailleurs. Quelque part où les intensités se chevauchent. Un sourire éclaire ses traits. Son verre est vide. Elle se fraie un chemin à travers les corps, rejoint le l’horizon surpeuplé du comptoir.

« Mets-moi la même chose que tout à l’heure tu veux ? Merci trésor. Le barman acquiesce, s’emploie à réaliser sa commande. Pendant ce temps-là Eleah s’accoude, sa paume retenant le dessous de son menton. Son regard tance les alentours, rencontre sur sa droite une chevelure dorée ondoyante, le profil d’une jeune femme qui se découpe dans les réverbères lumineux agressifs. Elle est belle. Beauté presque triviale, mise en exergue par la pulpe de ses lèvres qu’elle détaille sans aucune honte.  Et puis ses iris s’arriment à ses cils recourbés par un mascara qui ne doit pas être bon marché. Dans la fulgurance d’un souvenir elle la reconnaît. Une instantanéité frappante, qui la laisse mutique quelques instants, avant qu’un sourire plutôt bon enfant ne l’étreigne. Je n’aurais jamais pensé te revoir un jour. Glisse-t-elle à son encontre, sur le ton de la confidence, en récupérant son verre surmonté d’un petit parapluie coloré.  Tu n’as pas beaucoup changé … Toujours cette beauté presque fatale peinte sur tes lèvres … La vingtaine te va bien Persée. » lui glisse-t-elle, sans savoir si elle se souvient ou non. Il faut dire qu’elles avaient bu ce soir-là. Persée plus qu’elle. Elle était si jeune alors. C’est peut-être pour cela que le souvenir qu’elle a d’elle est presque intact. Plus de deux ans déjà. Elle se souvient d’elle pourtant, comme si c’était hier. Elle et ses airs éloquents, ses assurances toutes désarmantes pour une beauté de son âge. Jolie poupée fracturée. Jolie poupée dangereuse. Elle s’en souvient oui. Plus qu’elle ne le devrait. De quoi éveiller ses intérêts absents jusqu’alors, rendre la soirée fade plus captivante. Se souvient-elle ? Peut-être pas. Peut-être pas, après tout. .

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() message posté Sam 28 Avr 2018 - 20:40 par Invité



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But I know just what it feels like to have a voice in the back of my head, like a face that I hold inside, face that awakes when I close my eyes, face that watches everytime I lie, face that laughs everytime I fall. (It watches EVERYTHING) ... But the face inside is hearing me, right beneath my skin..❞ Hybrid Theory, Linkin Park.

Boire, fumer, danser, crier, chanter. Je me laissais porter par le rythme de la musique, j’avais sniffé un raille de coke, ça m’avait mis bien. Il y avait de plus en plus de personnes, de tout âge. Je dansais là au milieu de la foule, je transpirais, j’avais chaud mais j’étais bien. Je sentais des gars se coller à moi, je sentais déjà leur sexe en érection près de mes fesses mais je m’en fichais. Je riais… Je me sentais bien là, désirée, au milieu de la foule. Les féministes crieraient au scandale mais j’aimas ça, me sentir « comme un bout de viande désiré » de tous, comme si j’étais le bout de viande qui leur permettrait de rester en vie en l’espace d’une petite heure ou parfois moins.

Je voulais oublier Solal, il avait refusé de venir me voir ce soir car il était occupé alors j’étais sortie. Des amis avaient organisé une fête, alors pourquoi aurais-je refusé ? Je ne savais pas quelle heure il était, je me contentais de planer, de danser sur moi-même jusqu’à que je ressente l’envie inévitable de boire.

- Pardon, pardon, pardon !

Je ne savais pas si je criais, si je parlais normalement, si je hurlais au contraire… Je me faufilais jusqu’au bar, regardant le barman droit dans les yeux déjà au loin. Il m’avait repéré et avait commencé à me servir alors que je n’avais rien commandé encore. Il me connaissait si bien, je l’avais déjà sucé dans une cage d’ascenseur et depuis j’avais tout à l’œil. Si mon père savait tout ça il ferait une crise cardiaque, déjà qu’il me traite de grosse pute depuis que j’ai perdu ma virginité mais s’il savait exactement ce que je faisais, là c’était la mort garantie.

Je courais, je me faufilais tel une fouine mais une voix étrangère vint susurrer jusqu’à mes oreilles. Je regardais à ma droite et je vis cette silhouette. Je ne disais rien, j’avais dû mal à la reconnaître. Je fronçais les sourcils, ma vision était un peu troublée alors je me concentrais davantage lorsqu’elle vint me complimenter. Sans rien dire et de façon maladroite je m’approchais encore plus d’elle jusqu’à la coller un peu trop et là je captai. Eleah de mes souvenirs, cette danseuse au Canada. Elle a été ma première fois avec le sexe féminin. Un sourire malicieux s’installa dès que mon cerveau fit le rapprochement.

- Je t’ai manqué ?

Vins-je susurrer aux creux de son oreille en mettant sa main sur sa hanche. Quoi dire ? Je me fichais bien ce qu’elle devenait ce n’était pas une amie proche. Un plan cul comme un autre.

- La vingtaine me va bien alors ?

Mon langage et le sien différaient tant que ça m’excitait davantage et ravivait cette flamme au niveau de mon bas ventre. Elle venait clairement d’une autre classe sociale et nos parcours différaient largement.

- Quant à toi tu es intemporelle.

Je reculais d’un cran mon visage, ils étaient si prêts que sa beauté me déstabilisa. Elle avait un côté si enfantin et si femme fatale. Je ne saurais comment la décrire. Elle ressemblait à une première de la classe, favorite de tous munis de multiples secrets qu’on a envie de dévorer comme la meilleure des substances illicites dans l’univers. Je la reluquais sans gêne, ma main sur sa hanche ne la quittait pas jusqu’à que le barman vint couper cet instant en me donnant mon verre. Il me fit un clin d’œil et je souriais maladroitement avant qu’un gars assez lourd vienne me renverser. Mon verre tomba sur Eleah et moi de même jusqu’à qu’une de mes mains atterrisse sur son sein gauche en guise de support/rebond/amortisseur. D’un geste inconscient ma main se pressa contre ce dernier pour que ma poigne reste immobile au possible histoire que je ne tombe pas à genou au sol. Je pourrais être gênée mais j’étais à des années lumières de la réalité que je n’étais même pas sûre de ce que je vivais vraiment.

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() message posté Sam 28 Avr 2018 - 23:14 par Invité



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Bizarre déité, au parfum mélangé de musc et de havane, sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits. Je préfère au constance, à l'opium, au nuits, l'élixir de ta bouche, quand vers toi mes désirs partent en caravane, tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.❞ Sed non satiata, Baudelaire.

Ses regards s’illuminent dans l’obscurité, renouent avec une curiosité insatiable.  Jolie Persée, enivrante, nimbée de toute la désinvolture du monde qui donne la sensation d’une liberté sans fard, alors que lorsqu’on la regarde avec attention, on se doute qu’elle dissimule autre chose. Une fracture sous-jacente. Là, quelque part. Derrière les tenues provocantes et les airs de petite fille trop gâtée. Parce qu’elle l’est sans doute, solitude oubliée derrière les apparats sensuels et les robes luxueuses. Difficile d’oublier totalement une personnalité comme la sienne, même si elle admet ne pas se souvenir de tout ce qui fit leur rencontre, autrefois.  Elle était si jeune alors … Si jeune. Eleah se rappelle de ce détail-là plus que de tous les autres, comme si elle se rendait compte pour la première fois. Dix-neuf ans à peine. Tout juste.  Elle ne se souciait pas trop de ces détails-là à cette époque, s’enivrant des corps dès lors qu’ils savaient l’inspirer. Peu importe l’âge. Peu importe le sexe. C’est surement son indécente jeunesse qui l’avait attirée à ce moment-là. Cette inexpérience qu’elle avait, mais qu’elle ne montrait pas, se confondant dans une assurance dont elle n’avait pas eu de grandes difficultés à discerner les fragilités à cette époque. Elle avait dû faire du chemin depuis. Elle était plus femme que dans son souvenir. Le même pourtant, dans ce côté indécent qui la caractérisait déjà lors de leur première rencontre.

« Bien sûr. » lui répondit-elle, en la gratifiant d’un clin d’œil allusif, ourlant ses lèvres autour de la paille plongée dans son jus de fruit. Réponse factice, réponse insensée. Le regard d’Eleah bifurqua sur le côté quelques instants : elle était forcée d’admettre que non, en réalité, elle ne lui avait pas manqué. Pas plus qu’un autre ou une autre à sa place. Elle n’avait été rien d’autre pour elle qu’une relation éphémère, un corps dans lequel on cherche à disparaître, contre lequel on veut vibrer pour se sentir exister encore un peu, pour faire taire tout le reste. Elle ne l’avait pas haïe, ou aimée. Elles s’étaient trouvées un soir, le hasard voulant qu’elle ait été la première expérience féminine pour Persée.

« Plutôt bien oui … » Si seulement, si seulement. Son regard se perdit sur ses traits affadis par la drogue, et par une surconsommation d’alcool. Jolie Persée, là sans être vraiment présente. Certainement trop grisée pour se rendre compte. Si une telle perspective ne l’aurait pas dérangée autrefois, aujourd’hui les choses étaient différentes. Elle aspirait à des intensités plus pures, plus crues aussi, sans les illusions créées par la drogue. Mais loin d’elle l’idée de la blesser, ou de l’offusquer … Aussi lorsque le contact physique se fit de manière impromptue, Eleah se raidit légèrement contre le tabouret de bar. Un rire, un peu nerveux peut-être, lui échappe. Son sourire ne s’éteint pas, figé dans une sérénité étrange, presque distante. Un sursaut la saisit de part en part lorsque le verre se déverse sur le devant de son haut, s’apprêtant à éponger le tout avec une serviette dans un réflexe instinctif. Mais ce fut sans compter le secours de la jeune femme, dont la main venait de s’arrimer à sa poitrine. Haussant un sourcil, surprise, les doigts d’Eleah se refermèrent autour de son poignet, son autre main se posant sur son épaule pour la repousser légèrement en arrière, tout en la maintenant dans un équilibre correct, étant donné que son centre de gravité semblait totalement incertain.

« Qu’est-ce que tu as pris ? Tu sembles … Désorientée. » Et le mot était faible. Elle était totalement à l’ouest même. Drogue ? Alcool ? Les deux ensembles ? Elle ne pouvait pas la laisser là dans un tel état, et prendre le risque qu’elle se fasse ramasser par un pauvre type qui ne se gênerait pas à la prendre, même inconsciente. Trop tard. Il était trop tard pour oublier qu’elle l’avait connu, qu’elle se sentait liée à elle malgré la distance du temps et de leur première rencontre. Une sorte de responsabilité tomba sur ses épaules. « Allez viens beauté … On va aller faire un tour vers les toilettes, histoire de nettoyer un minimum le haut de ta robe … » Car en effet, elle avait reçu de l’alcool partout, presque autant qu’elle. Se hissant sur ses jambes, Eleah prit le parti de ceindre sa taille, glissant sa main sur sa hanche en la soutenant tout en la guidant à travers la foule jusqu’à un nouveau point d’ancrage.
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() message posté Sam 28 Avr 2018 - 23:42 par Invité



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But I know just what it feels like to have a voice in the back of my head, like a face that I hold inside, face that awakes when I close my eyes, face that watches everytime I lie, face that laughs everytime I fall. (It watches EVERYTHING) ... But the face inside is hearing me, right beneath my skin..❞ Hybrid Theory, Linkin Park.

Je lui avais manqué, elle me complimentait… Après tout c’était elle qui m’avait reconnu. Pourquoi les gens s’attachaient à leur première fois avec moi ? Elle qui devait s’attacher à mon innocence de l’époque où je ne connaissais rien au corps féminin à part le mien bien évidemment. Eleah a été la première poitrine que je dénudais, que je goûtais, que je découvrais tout simplement. Je n’avais jamais caressé une peau si douce que la tienne à l’époque et j’avais aimé la façon dont elle m’avait fait l’amour. Oui ça avait été tendre, doux, très sensuelle, pas comme mes autres parties de jambe en l’air. J’étais « cette Persée » là pour Solal aussi. L’innocente et gentille Persée qui découvrait tout. Pourquoi les deux s’attachaient à cette image éphémère de ma personne ? Je n’étais plus cette fille… Elle semblait le comprendre en me complimentant sur ma vingtaine, j’avais à peine 21 ans, alors oui j’étais à peine majeure quand on s’était connu.

Je n’arrivais pas à répondre à ses dires, mon sourire comblait les blancs. J’explorais son visage, son corps si fin et élancé. Tout me revenait en quelques flashs : ses baisers, sa langue, ses doigts jouant avec mes sens mais mon déséquilibre me fit sortir de mes pensées. A moitié sur elle, ma main sur sa fine mamelle que je palpais malgré moi me fit perdre la tête. Je pouvais sentir son téton légèrement durcit à cause de l’alcool déversé sur elle et de la panique qu’elle avait ressenti. Elle ne me rejetait pas et semblait avoir plus de la peine qu’autre chose : elle devait mettre cela sur la faute de l’alcool ou autre connerie que j’avais avalé, ou plutôt snifé dans mon cas. Doucement ses doigts vinrent agripper mon poignet sur son sein, l’autre sur mon épaule et elle m’aida à me redresser. Je voyais les regards des hommes autour de nous, ils auraient aimé avoir plus, un baiser, une poitrine dénudée ou à demi-transparente à cause du liquide mais il ne fut rien de cela. Je me laissais guider avant de rire bêtement tout en m’excusant.

- Oups… Je suis bête….

Je riais encore avant que mes yeux atteignent les siens. Ma vision était un peu troublée mais là si proche d’elle je me rappelais de son odeur et si je me laissais emporter par mes sens j’aurais envie de l’embrasser à cet instant. Mais je me retenais… Pourtant ces regards masculins et pervers sur nous me donnaient envie de jouer avec le feu, j’avais besoin de douceur… J’avais besoin que quelqu’un me fasse sentir désirée d’une autre façon, je voulais oublier Solal. Alors, doucement, ma tête se penchait vers elle mais ses mots me stoppèrent.

- Je suis comme ça habituellement… Bye bye l’innocence Persée hein… Solal l’aime aussi mais pourquoi vous aimez pas la nouvelle ?

Je parlais dans le flou, elle devait me prendre pour une folle. Elle parlait désormais de se diriger vers les toilettes alors que mes yeux tanguaient vers sa poitrine trempe mais je ne disais rien, je me laissais guider. J’étais fatiguée et peut être qu’un peu d’intimité nous ne fera pas de mal. Elle m’aida à marcher vers les miteuses toilettes du coin. Une fois à l’intérieur, instinctivement mes yeux vinrent se poser sur les miroirs. J’avais des petits yeux, je voyais des petits vaisseaux sanguins explosés à l’intérieur de ces derniers.

- Ma robe doit coller.

Maladroitement j’ouvris l’eau du robinet, je mouillais le bout de mes doigts sans prendre de papier mais ça aggravait l’état de ma robe en faisant ainsi. Je sentais la vieille vodka et ma poitrine se faisait plus apparente. En même temps une robe blanche assez près du corps et décolleté, ce n’était pas compliqué.

- Elle est fichue….

Marmonnais-je dans ma barbe en continuant d’étaler l’eau maladroitement sur mes seins.

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() message posté Lun 30 Avr 2018 - 21:51 par Invité



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Bizarre déité, au parfum mélangé de musc et de havane, sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits. Je préfère au constance, à l'opium, au nuits, l'élixir de ta bouche, quand vers toi mes désirs partent en caravane, tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.❞ Sed non satiata, Baudelaire.

Les souvenirs lui reviennent, morcelés, imparfaits, beaux et triviaux à la fois. Comment admettre sans avoir honte qu’elle a oublié la plupart des détails ? Qu’à cette époque-là, il était difficile de l’émouvoir,  ou de se graver en elle au-delà de l’éphémère ? Une parmi d’autres, qu’elle a étreints en pensant pouvoir oublier le vide à l’intérieur. Le vide béant, instable, insatiable, croyant naïvement réussir à se remplir en se fracassant contre des silhouettes anonymes. Se perdre sur les courbes d’inconnu(e)s aux saveurs aussi enchanteresses qu’absconses. Eleah se souvient oui. De la candeur de cette fille, de son inexpériences, de ses airs presque farouches lorsqu’elle s’octroyait le pouvoir délectable de l’entraîner sur la sensualité de terrains jamais empruntés jusqu’alors. C’est peut-être essentiellement à cause de cela qu’elle ne l’a pas totalement enfouie dans un passé inatteignable. Que son image ne lui est pas apparue entièrement étrangère. Mais sans mentir, elle est forcée d’admettre que si elle se rappelle de ses traits, elle a oublié beaucoup des saveurs qui la composent. La texture de sa peau. Son odeur. Les vibrations de son corps à l’orée du sien, lorsqu’elle s’employait sans doutes à la torturer pour étendre son emprise. Elle a oublié toutes les voix, toutes les harmonies qui l’avaient rendu si belle à ses yeux, le temps d’une heure, ou peut-être deux, pour qu’elle l’ait l’envie abrupte de la prendre en oubliant l’indécence de sa jeunesse.

Le contact trop abrupt, trop intrusif, Eleah s’emploie à la relever sans l’offusquer, sans faire preuve de trop de virulence non plus. Elle voit bien qu’elle est ailleurs, Persée. Là sans être vraiment présente, transportée par un excès de substances interdites qui la font paraître sans fard, sans filtre, sans demie-mesure aussi.  Ses instincts protecteurs se déploient malgré elle envers la jeune femme : elle ne peut décemment pas la laisser là, à la merci de tous. Une partie d’elle s’y refuse, quand l’autre lui murmure que cela ne la concerne peut-être pas. Un prénom se glisse dans les interstices de la conversation. Solal. Solal … Elle ne connaît personne de ce nom-là. Est-ce à cause de lui qu’elle s’est mise dans un tel état ? Peut-être bien. Un léger sourire rassurant et amusé à la fois étreint les lèvres d’Eleah tandis qu’elle se lève, et ceint la taille fine de Persée pour la guider à travers la foule. Ensemble elles esquivent les corps, se frayent un chemin jusqu’aux toilettes.

« Peut-être parce qu’il a l’impression que dans la nouvelle … Tu n’es pas totalement toi. » glisse-t-elle avec douceur, sans jugement, ni intrusion. Juste une constatation, une réponse possible à la question lancée.

Ce qu’elle fut, ce qu’elle est maintenant, ce qu’elle choisit d’être, pour Eleah cela ne change pas grand-chose. Elle la reconnait dans le présent qui les compose, rien d’autre. L’assurance se peint sur ses traits : celle qui la fait paraître plus adulte, qui se dessine lorsqu’elle sait n’avoir aucun rôle particulier à jouer. Elle sent le regard de Persée chavirer sur son corps, s’attarder sur l’intimité de ses courbes sans aucune pudeur. Cela l’amuse un peu sur le coup, cet effet qu’a la drogue sur elle. Elles arrivent enfin sur leur lieu de prédilection. La constatation de la jeune femme la fait rire un peu, alors qu’elle jette un œil sur son reflet dans le miroir à son tour. Elle réajuste très succinctement sa frange, se retourne vers sa compagne insolite qui déjà s’emploie à nettoyer sa robe … bien en vain.

« Ouais, ça c’est clair. Tu pourras directement la mettre à la poubelle en rentrant chez toi. » constate-t-elle en dissimulant un rire bon enfant derrière ses doigts, la regardant se débarbouiller avec une maladresse touchante. « Arrête ça trésor. A force de la mouiller ta robe, elle va finir par être totalement transparente. » lui indique-t-elle, plus comme une constatation, regardant autour d’elle pour trouver un potentiel séchoir. Rien à part le séchoir à main. Pas très pratique. « Au vestiaire j’ai une veste au pire, si tu veux. » propose-t-elle, même si en soi, sa robe a de grandes chances de sécher rapidement directement sur elle en passant totalement inaperçu.

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() message posté Mar 1 Mai 2018 - 17:58 par Invité



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But I know just what it feels like to have a voice in the back of my head, like a face that I hold inside, face that awakes when I close my eyes, face that watches everytime I lie, face that laughs everytime I fall. (It watches EVERYTHING) ... But the face inside is hearing me, right beneath my skin..❞ Hybrid Theory, Linkin Park.

Les mots raisonnaient dans ma tête, est-ce que les paroles d’Eleah étaient sages ou juste farfelues ? Là de suite, je n’étais pas trop apte à penser correctement. Pourquoi tout le monde semblait regretter la Persée d’avant ? Qu’avait-elle de si admirable ou adorable pour qu’aujourd’hui les gens méprisent celle que je suis ?

Je secouais ma tête en guise de « non », je ne voulais pas croire les mots d’Eleah. Elle aussi avait dû boire même si à cette heure-ci je devais être la plus touchée. Je préférais m’amouracher sur ma robe, je ne voulais plus qu’elle colle mais plus je mettais de l’eau et plus j’avais froid et plus mes tétons pointés et plus j’avais l’impression d’être une prostituée invitée à cette fête super « UP ».

- Poubelle ? Pourquoi ? Je l’aime…

Quand elle évoqua le mot « poubelle » je fis un amalgame rapide entre « la robe » et Solal. Je ne voulais pas le jeter. J’étais accroc et je m’en voulais. Je m’étais promis de ne plus m’attacher à personne et c’était ce que je faisais avec lui mais c’était de sa faute. Pourquoi ne se contentait-il pas de me baiser ? Il disait à chaque fois « faire l’amour » et il me parlait « de la jeune Persée », il était gentil avec moi, aimait m’embrasser, me faire des câlins… Pourquoi ?!

- Je veux pas le jeter…

Je partais en vrille, je mélangeais tout alors quand Eleah évoqua mot pour mot « robe » puis « transparente » je relevais mon menton vers le miroir. On voyait déjà une partie de mon sein gauche que j’avais noyé sous cette eau presque glaciale. J’arrêtais, en me regardant bêtement. J’étais perdue. Je me sentais si seule et délaissée au fond. Pourquoi me rejetait-il ? Est-ce qu’Eleah pourrait combler ce blanc ? Et si mon problème était que j’étais plus faite pour être avec une femme qu’un homme à la fin ? Je regardais cette belle /fausse/ trentenaire dans le reflet du miroir et mes yeux brillaient face à sa beauté presque fatale.

- Tu es si belle toi… Pourquoi on ne s’est pas revue après ?

Je le savais au fond, mais l’alcool parlait à ma place. Je ne maîtrisais plus rien, les mots sortaient sans que je n’aie le temps de tourner sept fois ma langue dans ma bouche. Je me retournais difficilement en m’appuyant contre les lavabos qui longeaient ces toilettes presque luxueuses.

Maladroitement je pris la main d’Eleah, je voulais un peu de chaleur humaine contre le grain de ma peau. Inconsciemment mes doigts s’entrelaçaient dans les siens et je ne faisais que regard nos mains collées l’une à l’autre. J’étais hypnotisée comme un enfant face à son dessin animé préféré. Je me mordais doucement ma lèvre inférieure en soufflant un peu mais sans trop que je ne comprenne, ma jambe gauche me lâcha et je me retrouvais les fesses au sol. Un « boum » raisonna dans la pièce, suivi d’un léger cri sorti d’entre mes lèvres.

- Aïe…

Je grimaçais, je mis instinctivement une de mes mains sous mes fesses, la chute avait été assez lourde, j’allais clairement un bleu vu le bruit assez sonore qui avait retenti après ce malheureux incident.

- Ca fait mal…

J’étais doublement ridicule. Une robe qui collait à cause de l’alcool, un sein qui ressortait dû à la transparence du tissu vu l’eau que j’avais mis dessus et désormais j’étais au sol, saoule, la robe qui remontait /trop/. Je n’osais même pas relever mon menton pour affronter Eleah du regard tant la honte me submergeait.

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() message posté Mer 9 Mai 2018 - 14:00 par Invité



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L’amalgame se resserre, et Eleah met un certain temps avant de retrouver le fil des indices divulgués par Persée. A l’évidence, ce n’est pas tant l’état de sa robe qui la préoccupe, mais davantage ce « Solal » dont elle a murmuré le prénom un peu plus tôt. Pas certaine d’être la mieux placée pour jouer les confidentes à son égard, elle reste pourtant. Là, à ses côtés. Elle ne peut plus partir à présent. Elle ne peut pas la laisser là, à se noyer dans des pensées absconses noircies par l’ivresse et la drogue. Ses regards s’aimantent à sa silhouette de femme-enfant. Elle est jolie, c’est vrai. Avec ses longues jambes interminables, et son corps tout en finesse. Mais l’état dans lequel elle se trouve, se fracassant contre sa sobriété quasi entière, cela ne fonctionne pas. Pas comme la dernière fois en tout cas. Si elle avait été dans le même état qu’elle, sans doute lui aurait-elle déjà fait des avances. Tout est si clair ce soir, si limpide, si cru aussi.

« L’amour est souvent très versatile tu sais. » glisse-t-elle pour toute réponse, en haussant les épaules d’un air totalement détaché.

Y croit-elle seulement ? Allez savoir. C’est un sentiment qui lui est tellement étranger. Elle a choisi de l’ignorer. Depuis toujours. Ou tout du moins, de s’émanciper des règles que cela implique, qu’on le veuille ou non. Eleah s’avance devant le miroir, détaille ses traits pendant quelques secondes en tentant d’ordonner un peu les épis de sa frange. Son index passe sous l’œil droit, puis le gauche, pour enlever le mascara qui a coulé un peu. Elle croise le regard de Persée dans le reflet, se heurte à cette question singulière à laquelle elle ne pensait pas devoir répondre.

« Certaines relations sont faites pour s’inscrire dans le temps … d’autres pour se délier. Il n’y a pas d’explication je crois. C’était comme ça, voilà tout. » lui répond-elle avec douceur, soucieuse de ne pas la heurter alors qu’elle semble profondément manquer d’attaches auxquelles se raccrocher ce soir. Elle ignore ce qui se passe dans sa jolie tête, mais cela semble la bouleverser un peu. Et le sentiment est partout sur ses traits, sans qu’elle n’en comprenne totalement la raison. Ses doigts viennent s’entremêler aux siens alors. Eleah ne rompt pas le contact, au contraire, elle la soutient un peu. Aussi lorsqu’elle perd l’équilibre, elle a ce réflexe d’essayer de la retenir. Peine perdue cependant, un petit rire l’étreint après qu’elle ait glissé.

« Bon trésor, tu sais quoi ? Je vais te ramener chez toi d’accord ? La soirée est terminée pour toi là … » dit-elle, presque en riant, en l’aidant à se relever. D’emblée elle glisse un bras autour de sa taille pour la soutenir, et lui éviter une autre chute. « T’as laissé des trucs au vestiaire ? »


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