( Pudding TC ) Ladies and gentlemen, Please stay calm.

Ma voiture était tombée en panne. Il n'y avait aucune raison qu'elle tombe en panne, elle était neuve. Mais ce matin, qu'importe mes tentatives, elles n'avaient pas voulu démarrer. Alors, énervé, agacé, j'avais du attendre qu'un mécanicien se pointe. Il était arrivé avec une demi-heure de retard. Il lui fallut bien une demi-heure de plus pour comprendre qu'il ne pouvait rien y faire, parce que la batterie avait lâché et qu'il lui fallait plus de temps et son garage pour régler le soucis. Après de longues négociations, je suis parvenu à le convaincre d'appeler quelqu'un pour l'aider à ramener la voiture car je devais partir travailler. Après vingt minutes de négociations, il appela son frère. Et ce fut avec une heure et demi de retard que je montais dans un taxi. Arrivé à destination, on m'indiqua de rentrer chez moi. A force de m'attendre ils avaient fini par trouver quelqu'un d'autre. De mauvaise humeur et vexé, j'avais quitté les lieux pour me balader dans Londres, mon appareil photo à la main. Mais rien ne se passa ce jour là. Rien d'intéressant qui aurait mérité une bonne paye d'une chaîne d'information. Alors, las, je me décidais à prendre le métro pour rentrer chez moi. Assis dans mon coin, j'étais plongé dans un bouquin, ma musique sur les oreilles. Je ne faisais pas attention aux gens qui se trouvaient autour de moi. Ainsi, je ne vis pas arrriver l'arrêt brutal du métro et me cognais la tête contre la paroi. J'entendis quelques cris, mais en général tout le monde était silencieux. Il faisait noir. Ma main vint toucher là où ma tête avait cogné et je ressentis une vive douleur. A en juger par le liquide que je sentais, je saignais. Très vite, la lumière revint, les hauts parleurs crachèrent. J'enlevais mon casque, éteignis ma musique et regardais autour de moi. Je n'étais pas le seul abruti à m'être cogné. Je clignais plusieurs fois des yeux, pour réhabituer mes yeux à la lumière. Mais elle me piqua, c'était la blessure. Sans plus attendre, je me tournais vers la vitre et regardais ma blessure dans les réflections de la vitre. Ce n'était qu'une petite ouverture, rien de grave. J'allais probablement avoir une belle bosse et un beau bleu. Sans plus attendre, je sortis un mouchoir et le posais sur mon front. J'en avais fait tomber mon livre au sol, alors je le cherchais du regard. J'entendis alors quelqu'un demander si tout le monde allait bien. Sans rien dire, j'observais autour de moi, me rendant alors compte que je n'étais pas seul. Je l'avais presque oublié dans la précipitation. Je me levais, pour aller aider une jeune femme qui venait de tomber au sol. Quelle journée de merde.

Presque vingt heures, dans le métro, forcément on ne peut qu’avoir hâte de rentrer. Jake ne fait pas exception, surtout quand la ligne de métro l’amène vers le quartier où habite Jamie plutôt que vers le sien. Une excellente façon de finir la journée. Surtout quand la journée a été bonne aussi. En ce moment, Jake a l’impression d’être sur un petit nuage. Tout se passe bien avec Timéo et sa mère, sa relation avec Jamie continue d’aller dans la bonne direction, et il trouve toujours de la satisfaction dans sa vie professionnelle. Vraiment, il n’est pas à plaindre. Et ça se voit au sourire qui étire ses lèvres alors qu’il consulte le dernier message que lui a envoyé Jamie, accroché à une barre dans le métro. Il y a plus de monde que d’habitude à cette heure-ci, mais ça n’a jamais dérangé Jake. Habitué à prendre le métro depuis qu’il est enfant, il s’accommode de la foule sans problème. Même s’il aurait peut-être préféré avoir une place assise, mais il sait bien que c’est compliqué à trouver. Il est en train de répondre à son message quand il est surpris par une secousse, puis l’arrêt brutal du train. Son portable lui échappe des mains, un cri s’échappe de ses lèvres et il n’a pas le temps de se raccrocher à quelque chose qu’il bascule en arrière, pour atterrir sur les personnes étant assises derrière lui. « Putain… » Jure-t-il, en essayant de se redresser. Heureusement, il est aidé par quelqu’un, et réalise une fois debout qu’il s’est cogné dans le dos. « Désolé. Vous allez bien ? » Avant de s’inquiéter pour lui, il le fait pour les personnes sur qui il est tombé. Mieux vaut s’assurer que tout le monde va bien. Surtout qu’ils pourraient être coincés longtemps, si on en croit l’annonce qui passe dans les haut-parleurs, qui ne donne aucune réelle information.

Depuis ce matin, je n'avais cessé de courir. Tout d'abord, il avait fallu que je dépose Louis à l'école car Zola était de déplacement toute la semaine et ne pouvait m'aider avec le petit. Je m'étais donc occupée de lui, puis j'avais dû me rendre au local pour récupérer des peintures commandées afin de les livrer au musée. J'avais donc fait appel à un taxi pour me mener à l'autre bout de la ville dans ce petit musée de quartier. Puis à midi, il avait fallu que je me rende à Soho pour un rendez-vous d'affaire. Sorti de là, je m'étais précipitée dans les magasins pour acheter la nourriture nécessaire pour préparer le repas du soir. Peter devait venir manger ce soir à la maison. Mais lorsque je sortis des magasins, je me rendis compte que je n'avais pas le temps de me rendre à la sortie d'école de Louis en bus. Je me décidais donc à prendre le métro. Ce que je détestais. Néanmoins, je parvins tout de même à me glisser dans un wagon et trouvais même une place assise, chargée de tous mes sacs. Je tentais de rester calme, malgré le monde. Je n'avais que dix minutes à attendre avant d'atteindre ma destination. Mais soudain, le métro s'arrêta brusquement et je fis tomber tous mes sacs avant de terminer les fesses par terre. Barbouillée, je me relevais difficilement alors que les autres passagers prenaient connaissance de l'état des autres. Sans mot dire, je ramassais mes affaires, et certaines personnes m'aidèrent même à tout rassembler et à me rassoir. Avec un sourire je les remerciais et retrouvais ma place. Je ne me sentais pas bien. Tout s'était éteint après de nombreuses annonces incompréhensibles. Je n'aimais pas du tout. J'allais finir par être en retard. Louis allait m'attendre, longtemps. Mon dieu. Je n'aurai jamais dû prendre le métro.