"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici take a walk on the wild side (w/jean). 2979874845 take a walk on the wild side (w/jean). 1973890357
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Rioja Ibanez
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() message posté Lun 30 Oct 2017 - 1:45 par Rioja Ibanez
Lundi. Six heures tapantes, les yeux de Rioja s’ouvrirent tandis que la clarté s’installait petit à petit dans la pièce. La place près d’elle était froide, mais Rioja en avait l’habitude. C’était ainsi depuis un an. Un an où elle allait au lit seule et se réveillait toujours seule. Avec le temps, Rioja, elle s’était habitué à cette situation. À ce vide de cet appartement immaculé, situé dans un bon quartier de Londres. Ce n’était plus la même chose et doucement, Rioja s’accommodait à cette situation. Petit à petit, elle se faisait à l’idée qu’un jour, elle terminerait seule, divorcée. Pour l’instant, ce n’était toujours pas le cas. Elle était seule parce qu’elle l’avait décidée. D’un pas lent, elle quittait son lit pour enfiler des vêtements de sport et entamait sa course matinale. Comme tous les matins. Tous les matins, elle se réveillait pour commencer sa routine : course, boulot et retour à la maison. La seule différence était que certains soirs, Rioja se rendait aux réunions des alcooliques anonymes. Trois fois par semaine. Elle essayait d’y aller sur une base régulière parce que même si elle ne parlait toujours pas, ça faisait du bien à Rioja d’entendre des gens parler d’un passé douloureux. En faisant claquer les talons de ses escarpins sur le plancher de son appartement, Rioja prenait la direction de ce chemin qu’elle empruntait tous les jours depuis qu’elle avait été engagée chez British Vogue. Rioja ne conduisait plus depuis son accident et c’était peut-être une bonne chose. Maintenant, elle s’installait sur la banquette arrière et laissait une personne la conduire jusqu’au centre de la ville. Installée à l’arrière de la voiture, Rioja restait muette puisqu’elle était incapable d’endurer les papotages que les gens normaux avaient entre eux. À la place, Rioja parcourait les réseaux sociaux sur lesquels elle était inscrite. Parfois, elle aimait une photo et d’autres fois, elle riait à un tweet d’une personne inconnue. La route durait généralement une vingtaine de minutes et dès le moment où elle entrait dans le bureau de British Vogue, une personne se dirigeait vers elle pour lui donner son horaire de la journée. En fait, cette personne avait le même prénom depuis deux ans : Joann. Et c’était la seule chose que Rioja connaissait de cette personne. Elle n’en savait pas plus que ça et ça ne dérangeait pas Rioja. Puis, la journée passait tranquillement. Rioja courait dans tous les sens pour que les choses avec une date limite soient terminés à temps. Dès que les aiguilles d’une horloge affichaient cinq heures de l’après-midi, Rioja s’emparait de son sac à main et quittait. La plupart du temps, Rioja apportait avec elle, à la maison, son boulot. Encore une fois, elle s’installait sur la banquette arrière d’un taxi jusqu’au coin de son quartier où elle se dirigeait vers le restaurant le plus. L’envie de cuisiner n’était pas présente. « Faites un peu plus attention, nom de Dieu. » Lâchait sèchement Rioja. Sa bonne humeur n’était plus présente depuis une bonne partie de la journée alors Rioja s’en prenait à n’importe qui.

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() message posté Mer 1 Nov 2017 - 23:07 par Invité
La journée avait été bien pourrie, ça oui. Entre Marcel qui gueulait et la direction qui voulait ma peau, j’étais vernis. J’aurais dû adopter un profil bas, l’autre soir. J’aurais pas dû foncer tête baissée, comme ça. J’aurais dû me montrer plus procédurier, faire plus attention aux flics locaux et à leur foutue sensibilité. Si j’avais su mettre un peu plus d’eau dans mon vin et savoir glisser le bon compliment au bon moment, j’en serais pas là. Pour le moment, je le savais, j’étais encore « clean ». Marcel avait de plus ou moins bon gré couvert certaines de mes petites incartades au fil des années et la hiérarchie ne connaissait que la partie immergée de l’iceberg, soit ce qu’il s’était passé quelques soirs plus tôt dans ce club londonien, où j’avais appréhendé tout seul un important trafiquant de chair humaine tout droit venu de Russie, un sale type qui venait « louer » ses filles à Londres. Pauvre raclure d’humanité débridée. Bref. J’avais chopé le type sur la foi des renseignements que nous avaient filé les bureaux russes et maintenant, comme je n’avais pas fait les choses dans les règles, on me tapait sur les doigts. Comme en plus j’étais parfaitement au courant des rumeurs qui couraient sur moi depuis la perte de mon fils deux ans plus tôt, la direction ne rêvait que de se débarrasser de moi et de mes frasques, convaincue qu’elle était qu’un jour ou l’autre j’allais perdre tout sens commun et me retrouver vraiment dans la merde, sans plus la moindre ressource pour me réchapper d’une pirouette d’un mauvais pas. Bref. J’avais encore pris un savon, par visioconférence ce coup-ci. Ca avait plutôt bien commencé ; on encensait mes réflexes et mon sens de la déduction, mon opportunisme sur le terrain aussi. On louait ma capacité à avoir su mener à bien la mission, même sans renforts, tout en notant que c’était un coup de « chance » qu’on ait bien retrouvé un flingue sur le russe, légitimant de mon côté l’usage de la force –en vrai, son matraquage en règle- et donnant du crédit à ma thèse du hasard heureux de notre « rencontre ». Et ensuite quand j’avais eu le malheur de dire que les flics locaux n’étaient que des cons qui se faisaient graisser la patte, que Marcel s’était facepalmé lui-même en pleine visio, ça avait été le festival. On n’avait pas osé me coller de blâme officiel mais on m’avait bien fait comprendre que je ne devais plus déconner.


En sortant des bureaux, je constatais que ma voiture n’était plus là. Il m’avait fallu quelques longues minutes pour comprendre qu’on me l’avait embarquée parce que ce matin, je m’étais garé sur une place interdite. Merde alors. Un coup de fil aux plantons du rez-de-chaussée et on m’assurait qu’un agent irait me chercher ma caisse pendant sa garde, mais quand même, prendre le métro ça me soulait, après une journée pareille j’avais juste envie de rentrer, de finir mon petit Jack et d’entamer son petit frère, avant de rouler sur mon lit tel un résidu. Je n’en avais pour quelques stations –durant lesquelles je pus achever de terminer le contenu de ma flasque- mais ma détestation profonde pour la cohue humaine était à son paroxysme quand j’arrivais près de chez moi, et qu’une espèce de mini-tornade brune me rentra dedans comme si, du haut de mon mètre quatre-vingt huit, je n’étais pas visible de loin. Fronçant les sourcils, menaçant, je fus estomaqué d’entendre la donzelle me houspiller.



| Oh, hé, on va se calmer tout de suite la mignonne là hein, je suis pas ton putain de chien c’est toi qui vient de me rentrer dedans ! |


Ok, comme flic on faisait mieux d’habitude comme approche, mais j’étais à bout, je n’étais plus en service, et comme je n’avais rien mangé de la journée, le reste de ma flasque m’avait déjà légèrement échauffé. Et là, je reconnus la jeune femme.


| Oh merde, c’est vous ? Putain mais vous êtes dangereuse à pied autant qu’en bagnole, c’est pas croyable ! Bon, vous avez rien, au moins ? |


Oui, la reconnaître m’avait fait repasser au vouvoiement.
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Rioja Ibanez
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() message posté Mar 28 Nov 2017 - 22:54 par Rioja Ibanez
Peu importe la personne, Rioja aurait été froide avec celle-ci. Inconnu, connaissance, ami ou même famille, personne n'était à l'abri de la mauvaise humeur de Rioja. Surtout lorsqu'elle était affamée comme maintenant. Ce serait la première fois qu'elle avalerait un morceau cette journée parce que Rioja oubliait d'avaler de la nourriture consistante, quelques fois, trop souvent. Avec tout ce qu'elle avait à accomplir au bureau, la nourriture passait au second plan et ce, même si son assistante lui mettait de la nourriture sous le nez. Sa tasse de thé de cet après-midi était loin et son ventre criait famine. Rioja avait faim et avant qu'elle oublie encore, Rioja s'était promis d'avaler quelque chose parce que même si elle cherchait toujours la raison de son existence maintenant, Rioja était plus terrifiée à l'idée de mourir que de vivre. Fonçant dans une personne, Rioja avait lâché cette réponse froide. Elle blâmait celle-ci alors que c'était elle qui ne regardait pas où ses pieds allaient. « Oh, hé, on va se calmer tout de suite la mignonne là hein, je suis pas ton putain de chien c'est toi qui vient de me rentrer dedans ! » Sa mâchoire s'était serré lorsqu'elle avait entendu cet inconnu prononcer le mot mignonne. Rioja n'était la mignonne de personne et elle n'acceptait pas que les gens l'appellent ainsi. Toutes femmes qui se respectaient ne devraient pas accepter d'être surnommés de cette manière. Très loin, Rioja était certaine de reconnaître la voix de cet inconnu. Persuadée de l'avoir entendu quelque part, une nuit, Rioja relevait le regard et plissait des yeux. Ce visage, elle l'avait déjà vu. Un soir. Cette soirée. Cette fameuse soirée où elle avait trop bu. Après avoir reconnu cette personne, Rioja fermait les yeux tout en expirant. Son début de soirée s'annonçait moins tranquille qu'elle le pensait. Tout ce qu'elle espérait, au fond, était que lui, n'allait pas la reconnaître. Ce qui l'étonnerait beaucoup puisqu'il était policier et c'était, en quelque sorte, son boulot de se rappeler des gens. « Oh merde, c’est vous ? Putain mais vous êtes dangereuse à pied autant qu’en bagnole, c’est pas croyable ! Bon, vous avez rien, au moins ? » Se tenant bien droit, Rioja décidait de jouer cette carte de femme froide qui ne laissait rien l'affecter. « Ce n'est pas de ma faute si vous êtes toujours sur mon chemin. » Lâchait-elle en essayant de rire à sa remarque alors qu'ils savaient tous les deux que c'était de sa faute. La première fois lorsqu'elle avait été derrière le volant et aujourd'hui. « Je vais bien, merci de vous en préoccuper monsieur ? » Rioja ne se rappelait plus trop de son patronyme. Quelque chose qui sonnait français. « J'ignorais que vous viviez dans le coin. Quelles sont les chances de se croiser à nouveau de la même manière que la première fois ? » Rioja le vouvoyait parce qu'il était encore un inconnu à ses yeux.

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() message posté Mer 6 Déc 2017 - 21:50 par Invité
Bon, d’accord, je n’étais pas un modèle de politesse et de vertu, un type calme et serein qui pouvait calmement encaisser le fait de se manger une espèce de petite bombe en pleine poire et de se faire malmener ensuite. J’avais toujours eu du caractère, ce qui m’avait bien sûr valu quelques problèmes à l’école, tandis que ça m’avait naturellement orienté vers un avenir à risques… Militaire d’abord, flic ensuite, et j’avais continué. Bref. J’avais connu des caïds dans ma vie, du gosse de banlieue française, comme moi, au krak russe qui se prend pour un Tsar, en passant par le taleb de Kandahar. Ils étaient tous différents, mais ils avaient en commun d’être des connards que j’avais appris à gérer. Et je n’avais jamais été tout beau auprès des filles, non plus. J’estimais qu’elles n’étaient pas différentes des hommes, fondamentalement parlant. Ce qui ne m’empêchait pas de les vanner, et encore moins de les renvoyer dans les cordes lorsqu’elles me bousculaient. Je mordais beaucoup, au moins autant que j’aboyais. Question d’habitude, à l’armée, dans les unités de choc comme la reconnaissance aéroportée, ceux qui ne savaient pas répliquer n’arrivaient pas à tenir, psychologiquement parlant. La jeune femme en tout cas semble ravaler une réplique assez acerbe, mais le fait que je la reconnaisse sembla la couper dans son élan et ce qui s’annonçait comme une répartie un peu chaude se mua en une tentative de plaisanterie. Je prenais le parti de la désescalade.


| Ben dites carrément que je le fais exprès, en attendant, c’est vous qui me faites du rentre-dedans systématique, je vous signale. |


Je mettais toujours les mains dans le cambouis, me montrant très crus dans les mots et les images que j’employais. Et elle me demande mon nom, tout en déduisant que je devais vivre dans le coin. J’arbore un sourire un peu ironique, mais pas moqueur.


| Certains appelleraient ça le destin. Ca tombe bien, j’avais soif. Vous m’en devez une, vous pensez pas ? Vous avez niqué ma bagnole, et vous avez failli me niquer quelques côtes aussi. |


Je lui tends la main, pour lui montrer que même si je me faisais très direct aussi bien dans mes remontrances que mes plaisanteries, je n’étais pas un relou qui comptait profiter de la situation. Enfin, si en fait. J’avais grave envie de m’envoyer un verre et demander réparation était un excellent moyen en plus que ça me coûte pas un rond.


| Jean Marceau. Et vous ? Espagnole d’origine, non ? J’ai souvenir d’un nom en « ez ». |


Ok cliché, mais tant pis.
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() message posté Ven 8 Déc 2017 - 16:17 par Rioja Ibanez
« Ben dites carrément que je le fais exprès, en attendant, c’est vous qui me faites du rentre-dedans systématiquement, je vous signale. » Par habitude, les yeux de Rioja se levait au ciel. Rioja se rappelait de lui et de la manière dont il avait réagi lorsque sa voiture avait rentré dans la sienne. Heureusement, qu’il allait bien et que cet accident n’avait pas fait trop de damages. « Nous n’avons pas la même définition de rentre-dedans. » Répliquait Rioja en plaisantant alors qu’elle ignorait la raison pour laquelle, elle avait répondu cela. Rioja n’avait absolument rien à dire et elle avait ressenti le besoin de répliquer quelque chose parce qu’elle n’avait pas envie de lui donner le dernier mot sur ce sujet. Puis, du peu qu’elle voyait, Rioja savait que cet homme avait de la répartie. Qu’il ne mâchait pas ses mots. Même si elle avait de l’alcool dans le sang et que son esprit était dans les vapes, Rioja se rappelait un peu de sa réaction. « Certains appelleraient ça le destin. Ça tombe bien, j’avais soif. Vous m’en devez une, vous pensez pas ? Vous avez niqué ma bagnole, et vous avez failli me niquer quelques côtes aussi. » Rioja ne peut pas s’empêcher de rire à l’exagération. Oui, sa bagnole avait été détruite par sa faute. Son regard allait se poser sur la main tendue de ce dernier et après quelques secondes, Rioja se décidait – enfin – à la prendre dans la sienne pour la serrer. « Ce que je peux faire, c’est vous offrir une bouteille de cet endroit. Vous allez devoir la boire seul et je peux aussi vous conseillez un très bon médecin pour aller faire vérifier vos côtes fragiles. » Lâchait Rioja en retirant sa main de la sienne. Depuis l’accident, Rioja n’avait pas touché à une seule goutte d’alcool et la simple odeur ? C’était soit qu’elle lui donnait envie de tapisser le mur de son vomi ou alors, ça lui manquait. La plupart du temps, ça lui manquait. Prendre un verre de vin rouge durant un dîner manquait terriblement à Rioja. C’était un plaisir qui lui manquait beaucoup. Les autres buvaient tandis qu’elle se contentait d’un verre d’eau pétillante. « Jean Marceau. Et vous ? Espagnole d’origine, non ? J’ai souvenir d’un nom en « ez ». » Ses yeux se plissèrent et elle le regardait. - « Ça dépend si vous regardez pour mon nom de jeune femme ou celui de mon mari. » Parce que sur tous ses papiers maintenant, ça disait Ibanez-Andrews. C’était ainsi depuis le jour où elle avait marié Bodevan. Maintenant, elle n’utilisait plus le Andrews pour s’en dissocier. Andrews était un nom qu’elle n’empruntait plus depuis près d’un an. Mais il était toujours là. Il traînait toujours. « Rioja. Espagnole d’origine, mais je suis ici légalement monsieur l’argent ! Vous êtes français ? » Son nom entier sonnait français.

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() message posté Ven 15 Déc 2017 - 19:53 par Invité
Je ne me défendais pas d’être dirigé par les clichés, par les images véhiculées dans la société. Six fois sur dix elles étaient correctes, trois fois sur dix elles étaient incomplètes, et elles n’étaient fausses qu’une fois sur dix. Enseignement de sociologie, première année de mise à niveau déontologique et d’épistémiologie. J’en avais soupé des bouquins et des théories, alors que j’avais déjà une certaine expérience de la pratique sur le terrain. Bref, tout ça pour dire qu’avec ce nom, la jeune femme devait à minimum avoir des origines hispaniques, si elle ne l’était pas elle-même. Et elle n’est pas dénuée d’humour non plus, ni de répartie, tandis qu’elle levait les yeux au ciel, m’envoyant le signe qu’elle prenait bien ma plaisanterie pour ce qu’elle était mais qu’elle ne se laissait pas démonter pour autant.


| Ah bon ? Et laquelle est la vôtre ? |


Je pensais comprendre ce qu’elle voulait dire, mais cela ne changeait rien au fond ; maintenant qu’elle me tend la perche je ne m’empêcherais en aucun cas de la saisir. Je savais qu’il y avait une chance que je la mette mal à l’aise, mais qu’importe. L’art de la répartie se manie avec soin et ne récompense pas systématiquement la prise de risques, loin de là. Et voilà que je pousse à mon avantage, cherchant à la bousculer pour m’éviter un refus. Boire un verre, rien qu’un, ça ne serait pas de refus. Encore mieux en plaisante compagnie, même si cela n’aboutissait jamais sur rien depuis deux ans. Je ne cherchais pas spécialement à ce qu’il en aille autrement, mais cela restait malgré tout un constat. Elle finit par me serrer la main, et me dit qu’elle pourrait m’offrir une bouteille de la boutique de derrière, mais que j’allais devoir la boire seul. Je secouais la tête.


| Aïe, vous êtes dure en affaires vous. Laissez alors, boire seul… |


Je secouais la tête en signifiant que cela n’avait pas d’intérêt pour moi, tandis que je pensais surtout que j’en avais assez de procéder ainsi. Je ris à sa plaisanterie sur la validité de ses papiers alors qu’elle me confirme son ascendance et me demande si je suis français. Je hoche la tête.


| Pour le meilleur et pour le pire. Quant au reste, j’échange l’épluchage intégral de vos papiers contre le verre précédemment proposé, toujours pas intéressée ? La journée a été longue pour tout le monde. Et on sera mieux un verre à la main quand je devrais voir si oui ou non je dois vous raccompagner à la frontière. |


Coup d’œil taquin. Je n’abandonnais jamais. Mais j’avais fichtrement envie de ce verre. Pis, j’en avais besoin.

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() message posté Sam 23 Déc 2017 - 18:01 par Rioja Ibanez
« Ah bon ? Et laquelle est la vôtre ? » Pendant une dizaine de secondes, Rioja est déconcerté, surprise de recevoir une réponse de sa part. Et si elle comptait le mettre mal à l’aise, il se trouve au bout du compte que c’est Rioja qui est mal à l’aise. Ignorant quoi lui répondre, Rioja avait décidée de se contenter d’un raclement de gorge, passant au prochain sujet. « Aïe, vous êtes dure en affaires vous. Laissez alors, boire seul… » Pour la seconde fois, elle le voit secouer la tête et un sourire en coin s’installait sur le visage de Rioja. « Vous vous entendrez bien avec mon mari. Lui aussi serait d’accord pour dire que je suis difficile en affaires. » Rioja était le chaud et le froid en une seule et même personne. Une minute, elle pouvait faire penser à la personne que les choses allaient aller dans ce sens puis la minute d’après, c’était l’autre sens. Elle n’en avait pas honte, au contraire, Rioja en était même très fière de ce trait de personnalité. Être prévisible ne plaisait pas à Rioja. Elle préférait surprendre les gens, limite les choquer qu’une personne devine exactement à quoi elle pensait. « Pour le meilleur et pour le pire. » Rioja acquiesçait de la tête lui donnant raison. Elle avait fait la promesse quelques années auparavant et encore aujourd’hui, Rioja tenait cette promesse. Certes, les bagues ne se trouvaient plus autour de son doigt mais plutôt autour de son cou sauf que cela ne l’empêchait pas de tenir la promesse qu’elle avait faite à Bodevan. Rioja ne brisait jamais une promesse. « Quant au reste, j’échange l’épluchage intégral de vos papiers contre le verre précédemment proposé, toujours pas intéressée ? La journée a été longue pour tout le monde. Et on sera mieux un verre à la main quand je devrais voir si ou non je dois vous raccompagner à la frontière. » Il y tenait à ce verre tout comme elle tenait à l’alcool, il y a quelques temps. Sauf qu’il devait y avoir une différence entre eux; Rioja avait un problème et Jean n’en avait pas. Du moins, il ne semblait pas avoir un problème d’alcool, mais peut-être qu’elle se trompait. « J’ai le droit d’être raccompagné à la frontière ? Quel honneur. » Répliquait-elle en lui retournant son clin d’œil taquin. « Je ne bois pas ou plutôt je ne bois plus. La dernière fois, j’ai eu un accrochage avec une certaine voiture de police. » Ajoutait-elle en faisant référence à la voiture de Jean, hilare. « De l’eau, ça fonctionne ? Techniquement, l’eau se trouve dans un verre donc c’est comme prendre un verre. Par contre, je vous offre la bouteille pour me faire pardonner de vous avoir presque fracturé les côtes. » Ses mains montrèrent toutes les étagères du magasin où l’alcool attendait patiemment qu’une personne décide de s’emparer de la bouteille. Il y a près d’un an, Rioja avait l’habitude de venir ici dans le simple but d’acheter les bouteilles de Vodka parce que c’était plus facile à faire passer pour de l’eau que les autres alcools. « Vous êtes marié depuis combien de temps ? » Rioja était d’une vilaine curiosité. Il avait fait référence au mariage et tout de suite, elle se demandait s’il était marié parce qu’elle ne voyait aucune alliance à son doigt.

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() message posté Jeu 4 Jan 2018 - 19:57 par Invité
La situation m’amusait assez, je devais l’avouer. J’aimais toujours jouer des doubles-sens taquins, jamais sérieusement, mais j’avais toujours aimer jouer des mots, entretenir le doute et la confusion, plaisanter et taquiner sur un point parfois d’incompréhension ou d’hésitation. La jeune femme ne semblait pas vraiment me suivre, et c’était peut être dû à mon accent, dont je n’avais jamais totalement su me débarrasser. EN tout cas, elle a l’air coincée, et cela m’arrache un de mes rares sourires de ces derniers temps. Un des rares qui soit tout à fait franc, cela dit. La voilà qui me glisse doucement dans la conversation qu’elle est mariée, ce qui n’était pas le sujet premier de la conversation. Croit-elle que je la drague ? Ce serait un peu trop présumer. Elle était plus avenante que lors de notre première rencontre et j’avais toujours apprécié les femmes qui avaient de l’esprit. D’un autre côté, il fallait reconnaître qu’elle était très séduisante. Je n’avais pas vraiment pensé à tout ça, avant le mot « mari ». Cela clôturait de toute façon le sujet, je n’étais pas un saint, loin de là, mais malgré la guerre de tranchée qu’était devenue ma conscience, entre ma raison et mes démons, il me restait encore quelques principes.


| C’est l’évidence même. Lui avez-vous crashé sa voiture, à lui aussi ? |


Je remettais une couche supplémentaire de dérision dans la conversation. Et elle me désarçonne à nouveau en me lançant ce clin d’œil ; c’est une attitude qu’on observe peu d’habitude chez les femmes, et c’est une mimique un peu directe, frontale. Et elle m’emboîte le pas sur le chemin de l’ironie.


| Vous avez vu ça ? Rien que pour vous. |


Je ne peux m’empêcher de ricaner à mon tour quand elle me lance que sa dernière cuite remontait à notre accrochage et que cela lui avait permis de se sevrer.


| Et bien, je devrais peut être avoir plus souvent des accidents, ça épargnerait mon foie et mon compte en banque. |


Et voilà qu’elle accepte, mais seulement à demi mots. Avec de l’eau. Je secoue doucement la tête.


| Je vous taquinais. Je ne vais pas être cruel au point de vous faire « boire un verre », même s’il s’agit d’eau. |


Je savais très bien que c’était cruel pour quelqu’un qui avait un penchant pour la boisson de se retrouver en compagnie de gens qui buvaient. Et pour qu’elle se soit forcée à arrêter, c’était bien qu’il y avait eu un problème avec ça, au moins pour un moment. Et plus encore, je me voyais mal la pousser à m’acheter une bouteille d’alcool quand elle-même ne s’en laissait visiblement pas le droit. J’allais prendre congé pour ne pas remuer le couteau dans la plaie quand elle me surprit en me posant une question, qui provoqua chez moi un haussement de sourcils étonné.


| Dix ans. Mais ce n’est plus vraiment d’actualité. Ca va faire deux ans que nous sommes séparés. |


Je ne me sentais pas d’entrer plus dans les détails avec une presque inconnue, sachant qu’immédiatement, je sentais déjà affluer les pires sentiments qui soient, qui me serraient le cœur. Séparés depuis la mort de notre fils, ce soir où je n’avais pas pu me libérer à temps pour aller le chercher que son meilleur ami.

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() message posté Mer 17 Jan 2018 - 5:08 par Rioja Ibanez
Rioja le voyait bien que la situation l’amusait et elle le laissait s’amuser. Au début, elle avait déstabilisé, mais ce n’était plus le cas maintenant parce qu’elle constatait bien que Jean était du genre à dire ce qui lui traversait à l’esprit. À ne pas retenir ses pensées et les prononcer tout simplement. Rioja admirait les gens ainsi et elle partageait ce point avec eux. « C’est l’évidence même. Lui avez-vous crashé sa voiture, à lui aussi ? » Il se moquait d’elle et de la manière dont ils s’étaient rencontrés pour la première fois. Ce n’était pas un moment glorieux pour Rioja et elle en avait honte. « Malheureusement, vous êtes le seul. Et comme je n’ai plus le droit de me retrouver derrière un volant, vous serez éternellement le seul. Quel honneur, pas vrai ? » Répondait Rioja, ironie se faisant entendre dans le ton de sa voix. Sa voix un peu rauque. Sa voix à l’accent très prononcé. Un peu comme Jean. Il avait toujours cet accent français lorsqu’il parlait. C’était charmant. « Vous avez vu ça ? Rien que pour vous. » Sa main se déposait sur sa poitrine, là où son cœur se trouvait alors qu’elle faisait mine d’être touché par cet honneur. Puis, elle secouait la tête, rigolant légèrement. « Et bien, je devrais peut être avoir plus souvent des accidents, ça épargnerait mon foie et mon compte en banque. » À nouveau, elle riait un peu. Un rire discret. « C’est une manière comme une autre pour cesser la consommation. Lorsque votre médecin vous donnera dix ans de plus tard, n’oubliez pas de me remercier pour avoir allonger votre vie. » Lâchait-elle en lui offrant un petit sourire, se tenant bien droite sur ses escarpins. Ses pieds commençaient à lui faire et à la supplier de les retirer, mais il était hors de question. Les microbes traînaient trop ici.
« Je vous taquinais. Je ne vais pas être cruel au point de vous faire « boire un verre », même s’il s’agit d’eau. » Au moins, lui, avait de la gentillesse. La plupart des gens continuaient tout de même à boire devant Rioja alors qu’elle, elle n’en avait plus le droit. Son mari, par exemple, n’hésitait pas à boire devant elle ou même à lui commander de l’alcool alors qu’il savait qu’elle ne buvait plus. C’était difficile tous les jours et Rioja y allait un jour à la fois. « J’apprécie, mais j’ai pris l’habitude. Ce n’est pas vous voir boire que ça va me donner envie d’en prendre un puis vous pourrez toujours dire non à ma place. Après tout, c’est votre métier, non ? S’assurer du bien-être des gens. » Elle le confondait peut-être avec un médecin. « Dix ans. Mais ce n’est plus vraiment d’actualité. Ca va faire deux ans que nous sommes séparés. » Avait-il répondu à sa quesiton. Sa question avait été principalement posé par un élan de curiosité. Ce n’était pas du tout de ses affaires et elle ne s’attendait pas à recevoir une réponse vu l’étonnement chez Jean. Rioja prenait une chance qu’il le prenne mal et qu’il lui dise que ça ne la regardait pas, ce qui, au fond, était la vérité. Elle-même était surprise d’avoir posé la question. Sur ce point, Rioja était en mesure de compatir avec Jean pour la simple et bonne raison qu’elle se trouvait elle-même dans une situation identique à la sienne. « Vous êtes dans le club des séparés également ? Comment ça se fait qu’on ne se soit pas croisé avant aujourd’hui ? » Elle ignorait la raison de sa séparation et elle ne cherchait pas à savoir. À ses yeux, c’était ainsi que la vie désirait les choses. Peut-être que l’histoire de Jean allait mieux se terminer que la sienne, peut-être qu’il y avait toujours de l’espoir pour lui et sa femme. Peut-être que Jean n’avait pas abandonné comme elle, elle l’avait fait, il y un an. « Pour ce verre, je vous offre une bouteille et vous la gardez en souvenir de la gentille femme qui vous a bousillé votre voiture et deux-trois côtes. » Au fond, Rioja se disait qu’elle lui devait vraiment une bouteille pour lui avoir rentré dedans avec sa voiture. Rioja avait été chanceuse de s’en tirer seulement avec la perte de son permis.

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() message posté Ven 19 Jan 2018 - 17:44 par Invité
Bon, c’était pas tout ça, mais cette conversation commençait à glisser, doucement mais sûrement, vers quelque chose qui était un peu plus… Je ne sais pas, tendancieux ? Des sous-entendus étaient faits et même si on plaisantait beaucoup, les sujets de conversation abordés n’étaient plus tout à fait anodins. Bien sûr, je ne pensais pas une seule seconde que nous en étions arrivés à avoir des sous-entendus lourds de sens ; c’était évident que la jeune femme ne nourrissait pas un intérêt déplacé pour moi. Mais pris par un tiers qui pourrait nous écouter, nos échanges pourraient paraître eux aussi plutôt déplacés, j’en étais persuadé. Certains pourraient peut-être même voir de l’ironie, dans tout ça. Je ne savais pas trop en fait, la discussion me faisait juste un drôle d’effet, dans le sens où je n’avais plus eu l’habitude d’avoir une discussion de ce genre avec quelqu’un qui m’était quasi-inconnu depuis bien longtemps ; le travail était devenu toute ma vie depuis deux ans, et les discussions dans mon cadre professionnel… Ca consistait surtout à tenter d’effrayer ou d’intimider des suspects, finalement.


| Oh là là, tout ça pour moi… Il ne fallait pas, vraiment, ma bagnole et mon compte en banque s’en seraient bien passés. |


La jeune femme continue de rentrer dans ce petit jeu teinté d’ironie et de petits sarcasmes relativement innocents, en faisant mine qu’elle était touchée par mes paroles. Et rit, même si ce n’est pas tant de moi que de la saillie que je dirigeais doucement contre elle. Et contre moi, mais je m’en fichais un peu de l’image que je renvoyais, comme toujours. Je haussais les épaules à ses paroles. Honnêtement, que ferais-je de dix ans de plus. Ma femme avait divorcé et avait pété un boulon, mon fils était mort. Dix ans de plus, très peu pour moi. Déjà que la retraite était encore bien éloignée et qu’à ce train, j’aurais sans doute le plus grand mal à tenir le coup. Quant à la mission des flics dont elle me parlait, on ne pouvait pas dire qu’elle était si bien perçue, ni toujours aussi évidente.


| Oh ben dix ans de plus, quel merveilleux cadeau. J’en suis tout retourné. Quant à m’assurer du bien-être des gens… J’arrive parfois un peu tard pour ça. Et beaucoup s’en foutent, il faut bien le dire. |


Bien sûr, la question suivante de la jeune femme me gêne un peu. Elle me fait hésiter, et me prend un peu en défaut je dois bien l’avouer. Je n’étais pas souvent intimidable, mais parler de ma famille c’était toujours un peu délicat, parce que les choses n’avaient pas toujours évolué dans le bon sens. Parce que c’était le putain d’euphémisme du siècle que de dire ça. Je me gratte la tête, cherchant à masquer ma gêne et à me redonner une contenance, ce qui n’avait vraiment rien de facile compte tenu de la situation.


| Divorcé. Depuis plus d’un an maintenant. Ma femme a encore plus mal vécu que moi la… La mort de notre fils et nous n’avons pas su surmonter ça. |


Bon, je crois que c’était suffisant pour couper court aux plaisanteries et provoquer le malaise, non ? Au moins les choses étaient claires, et je ne voulais pas que ce sujet devienne le sujet de plaisanteries ou de quoi que ce soit du genre. Je hoche malgré tout la tête en signe de remerciement.


| Une bouteille au lieu d’un verre, j’y gagne au change, je pense que me plaindre n’est donc plus vraiment d’actualité… |

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