"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici I only watched her walk (Kennedy) 2979874845 I only watched her walk (Kennedy) 1973890357
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I only watched her walk (Kennedy)

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() message posté Mar 2 Jan 2018 - 22:52 par Invité

I ONLY WATCHED HER WALK
Franz Ferdinand - Tell her tonight

Family Fierce. L'enseigne lumineuse du cabaret est aussi flamboyante que la soirée qui s'annonce. C'est la première fois que Shinya se rend dans ce lieu, sur les conseils d'un ami. Ils devaient s'y rendre ensemble, mais l'ami en question s'est désisté à la dernière minute et le japonais a préféré venir seul plutôt que pas du tout. Il s'est fait beau pour la soirée, légèrement maquillé comme à son habitude : un peu de fond de teint, un bon correcteur pour effacer les cernes et une pointe de fards à paupières, d'une teinte naturelle. Il a opté pour un t-shirt noir, long et fluide, ainsi qu'une veste pourpre, dont les revers sont partiellement recouverts de clous argentés. Mauvaise idée de la soirée : avoir choisi un pantalon largement ouvert sur l'une de ses cuisses, alors qu'on est en hiver. Encore heureux qu'il ait porté un épais manteau pour faire le trajet jusqu'au cabaret. L'endroit n'est pas très grand, ce qui apporte une atmosphère intimiste que Shinya apprécie aussitôt. Comme il est arrivé un peu en retard, il a à peine eu le temps de s'installer quelque part que la soirée a déjà commencé. Au Family Fierce, l'ambiance se chauffe rapidement, parfaitement animée par les filles du cabaret, toutes aussi superbes les unes que les autres. Parmi elles, il y en a une que Shinya remarque en particulier : Lana Divine. C'est un nom qui marque les esprits, de la même façon que sa paire de jambes sans fin. Elle porte une sorte de kimono très court et d'un vert vif parsemé de quelques étoiles. Son maquillage est extravagant et sa perruque sombre est volumineuse. L'asiatique est bluffé par son allure et par son charisme. Il ne la trouve pas exactement belle, mais elle possède une aura puissante qui le fascine aussitôt qu'il la voit. Il ignore si les artistes viennent à la rencontre de leur public après le show, mais si c'en est le cas, inutile de parier que Shinya se débrouillera pour adresser la parole à la drag queen. On ne peut pas faire plus extraverti que lui, et il ressent constamment le besoin d'aller à la rencontre des gens qui le séduisent par leur prestance.

Le spectacle à peine terminé, la folle ambiance du Family Fierce est encore présente dans la salle. Certaines personnes partent aussitôt, tandis que d'autres restent pour discuter et boire un verre. Shinya récupère son manteau qui l'encombre terriblement et il observe rapidement le cabaret. Il n'a même pas eu le temps de faire attention à la décoration des lieux en arrivant, comme le show s'est lancé alors même qu'il venait d'entrer. Autour de lui, les gens parlent fort et s'amusent. Deux filles installées près du bar se mettent d'un seul coup à rire aux éclats et attirent son attention. Shinya sourit en les voyant, mais à l'instant où il remarque une grande brune qui se tient debout près des jeunes femmes, ses yeux s'agrandissent et il sent une vague de chaleur le saisir, comme à chaque fois qu'il a l'intention d'adresser la parole à un inconnu qui l'intimide. Sans réfléchir, il se dirige vivement vers le bar et se retrouve bientôt à côté de la fameuse Lana Divine. De près, il réalise à quel point elle est immense. Elle le dépasse de deux têtes et il est obligé de lever la sienne pour pouvoir la regarder quand il lui adresse la parole, avec son accent japonais à couper au couteau. « Bonsoir ! Je ne vous dérange pas ? » Shinya balance nonchalamment son manteau sur le tabouret haut et inoccupé qui se trouve à côté de la drag queen, mais il ne s'y assoit pas. « Le spectacle était superbe ce soir ! Vous avez une prestance impressionnante ! » Le petit japonais ressemble à un gosse qui rencontre le Père Noël pour la première fois, s'adressant à Lana Divine avec excitation. D'une extrême franchise et spontané, il ressent généralement le besoin d'exprimer ses impressions sans aucune pudeur (excepté lorsqu'elles sont tristes ou qu'il ne les assume pas). Un grand sourire illumine son visage, mais au fond de lui, il se sent un peu stupide aussitôt qu'il a parlé. Lana Divine doit recevoir des compliments tous les soirs, entendre chaque fois les mêmes choses de la part de tout le monde doit être lassant à la longue. À cette pensée, Shinya regrette un peu son comportement mais il ne se sent pas vraiment gêné pour autant. Semblant à l'aise, il ajoute rapidement : « Excusez-moi, c'est un peu brutal comme entrée en scène... Je m'appelle Shinya. Vous devez souvent entendre des gens vous dire que le spectacle est bien, c'est pas très original. » Il rit en se tournant lui-même en dérision, puis tend sa main à l'immense créature qui se tient à côté de lui.

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() message posté Mer 3 Jan 2018 - 3:45 par Invité

I only watched her walk

@Shinya Nakamura  & Lana Divine

En préparation de quelque chose de bien plus gros la semaine à venir, les drag queens du Family Fierce ne s'étaient pas cassé la tête quant au thème de leur prochain extravaganza : le bal émeraude. Toutes avaient dans leurs garde-robes de sublimes costumes verts, en passant par le bodysuit satiné à la robe de soirée, certaines même proposèrent de garnir leurs lèvres, leurs ongles et leurs paupières de brillants verts. Leurs numéros furent ridiculement facile à composer : quelques lipsync dont un bien mauvais sur la chanson "I'm blue" de Eiffel 65 par une drag reconnue pour ses numéros humoristiques. Autrement, toute les chansons qui constituaient l'extravaganza de la soirée contenaient au moins une fois le mot "green".

Le soir même, Kennedy arriva au club, son sac sur l'épaule et alla tout de suite vers les loges se préparer. Vraiment, la soirée avait l'air de toute les autres soirées, simple et chaleureuse même si Becky et Iron Snatch s'étaient encore disputées la veille. Encore là, même cette tension-là faisait parti des murs de l'endroit comme elles semblaient être périodiquement en froid depuis presque cinq ans maintenant.

Le numéro d'ouverture fut quand même très jovial, exécuté avec entrain sur Grace Kelly de Mika.

Quoi? Qui a dit que Mika n'était plus aux goûts du jour? Certainement personne ce jour-là, ni sur la scène, ni dans le publique.

Comme à chaque fois, Lana Divine entendit sa foule sans la voir comme les projecteurs l'éblouissaient. On criait généralement plus fort quand elle dévoilait ses jambes, les touchaient, quand elle prenait la scène pour le catwalk présentant les dernières créations de Dior, on riait quand elle voyait une autre drag queen se mettre devant elle pour avoir toute l'attention et qu'elle se léchait les dents avec dédain, diva froissée qu'elle était, avant d'hausser les sourcils et d'aller se trouver un autre coin de la scène ou on lui consacrerait encore davantage d'attention.

Et c'est ce qu'elle fit une fois de plus.

Quelques numéros humoristiques plus tard, dans son kimono vert parsemé d'étoiles, elle réapparu sur la scène qu'on éclaira d'une douce lumière verte et blanche. Ses lèvres pulpeuses se mirent à former les mots durs de Green Light de Lorde. Tous les regards étaient sur elle. La grande drag queen prit possession de la scène entière dans le temps de le dire, complètement dans son élément à mesure qu'elle donnait vie à la musique et vice versa, tantôt énergique, tantôt sensuelle. Aveuglée, elle ne pouvait une fois de plus que se fier aux encouragements de la foule qui ce soir semblait particulièrement aimer ce qu'elle servait, même si la totalité de leur performance était tout en simplicité comparativement à ce qu'elles savaient servir.

Parfois, semblerait-il que c'est ce qu'il y a de meilleur.

Lana et ses soeurs fermèrent la soirée comme elles l'avaient ouvert avant de quitter la scène pour aller danser avec ceux qui étaient là aussi pour profiter de la musique après le show.

Si beaucoup avaient assisté à leurs performances, peut-être étais-ce à cause du froid, mais peu de gens étaient restés ce soir en comparaison aux vendredis passés.

Si elle ne l’admettrait jamais de vive voix (surtout devant son patron), ces soirées étaient ses favorites.

Toujours vêtue de son kimono, elle prit la direction du bar afin de réclamer une limonade, question de se réhydrater avant d'aller danser. Tout de suite, un petit couple de filles s'installa avec elle pour discuter de tout et de rien. Il les avait déjà croisé ici et dans les corridors de la fac de sciences. Deux semaines plus tôt, dans une soirée tranquille comme celle-ci, elles avaient dansé avec lui et Iron Snatch jusqu'à la fermeture du club.     

Après quelques échanges, alors que Kennedy était pour leur raconter une anecdote survenue dans un cours où il avait un enseignant que les deux jeunes femmes avaient eu l'an d'avant, une voix l'interrompit.

L'accent cassait l'anglais, les "r" entre autre étaient difficilement prononcés, voir carrément pas. Dans le bruit, il dû se concentrer pour bien capter les mots et donc, se retournant, il eut comme premier réflexe de pencher la tête vers l'asiatique.

Des compliments tirèrent le coin de ses lèvres en un sourire. Même s'il en entendait souvent, à chaque fois, il lui semblait que son coeur battait un peu plus vite. Il se sentait précieux, surtout quand les compliments venaient d'un homme de son groupe d'âge.

Lana Divine, le visage resplendissant, posa une main sur sa poitrine couverte de satin vert émeraude.

"Hanw, merci chéri..."
, lui dit-elle simplement.

L'attention la toucha réellement. Entre les commentaires de toute sorte, les hommes de tous les profils qui venaient la féliciter, celui-là attira particulièrement son attention et quand il tourna dos aux deux filles avec qui il parlait avant, nulle explication ne fut nécessaire. Elles se regardèrent, s'offrirent mutuellement un sourire qui en dit long et continuèrent à parler ensemble comme si rien n'était arrivé, laissant Kennedy à son admirateur.

Le jeune asiatique avait mis son manteau sur le tabouret à côté de lui et semblait bien vouloir engager la conversation. Ken prit un certain moment pour l'observer : son style le captivait. Ce pantalon révélateur, aucun britannique n'aurait osé le porter et pourtant, il se combinait à merveille avec le reste du personnage. Sa veste pourpre lui reposait les yeux entre les tenues vertes. En fait, il avait l'air d'une de ces popstars coréennes, un de ces hommes sans âge aux traits androgynes que lui montrait de temps à autre une de ses copines.  

Encore plus que son habillement qui piquait au vif sa curiosité tant créative que personnelle, son enthousiasme à venir lui parler fut pour lui un véritable cadeau qui malgré lui, firent papillonner ses cils, niais devant une telle attention venant d'un gars comme lui.  

De plus, quand il eut entendu ses excuses, il éclata d'un rire doux un brin plus haut que sa voix parlée, dévoilant ses dents blanches. Sa main aux longs ongles vermillon vint trouver la sienne offerte dans les coutumes de l'ouest et s'y posa, bien que beaucoup plus grande, comme l'aurait fait la main d'une comtesse d'autrefois dans celle d'un général bien décoré.    

"Oh! Non, ne t'excuse surtout pas. Des compliments comme le tien, j'en reçois moins que tu ne le crois. Je suis habitué d'entendre parler de mes jambes dans toute sorte de mots et même de ça, crois-moi, je ne m'en tanne pas."  

Sans lâcher sa main, il lui adressa de l'autre le tabouret qu'occupait son manteau.

"Mais on me parle rarement de prestance. Sérieusement, Shinya, je suis touché. Merci beaucoup. Prends un verre avec moi, allez. Fais-moi ce plaisir. "
 

Bien décidé à le garder avec lui un petit peu, n'ignorant pas les papillons qui dansaient dans son ventre et sur ses cils, sa main quitta enfin celle beaucoup plus petite de l'asiatique et il fit venir à lui la barmaid d'un geste que celle-ci connaissait bien, bien qu'elle lui en retourna un également très familier : elle le fit patienter.

"C'est le thème de la soirée qui t'a emmené ici? Je ne t'ai jamais vu avant. T'es venu avec des amis?"
demanda-t-il en croisant les jambes, attendant impatiemment ce qui allait arriver en premier : la barmaid ou les réponses de Shinya.  

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() message posté Lun 8 Jan 2018 - 0:10 par Invité

I ONLY WATCHED HER WALK
Franz Ferdinand - Tell her tonight

En Angleterre, il arrive qu'on considère Shinya comme un garçon efféminé, du fait des canons masculins en Occident. Au Japon, bien qu'on ne l'y considérait pas non plus comme très viril, son maquillage, son vernis ou encore ses tenues ne surprenaient que peu de monde. En particulier lorsqu'il se baladait dans le quartier de Harajuku, temple de la mode japonaise où se croisent des jeunes gens aux styles aussi variés qu'extravagants. Qu'importe ce qu'on dit de lui, Shinya s'est toujours moqué des regards réprobateurs et ne s'est jamais empêché de s'exprimer par le biais de ses tenues. Qu'on le prenne parfois pour une fille ne le dérange pas non plus, ça évite au moins qu'on se moque de sa taille plutôt petite pour un garçon. Il lui est d'ailleurs arrivé de jouer le jeu avec des hommes qui flirtaient avec lui, et qui ignoraient que Shinya n'est pas un prénom féminin. Il suffit au japonais de prendre une voix plus claire, puis de repousser son prétendant ou de se défiler au bon moment afin de ne pas se faire surprendre. Plutôt qu'une tare, l'androgénie de Shinya a toujours été l'une de ses fiertés. Il n'y a donc rien de surprenant à ce qu'il puisse être sous le charme d'une drag queen comme Lana Divine. Ce n'est pas un coup de foudre, car ce n'est absolument pas le genre de Shinya de tomber facilement amoureux, mais plutôt une fascination ou une admiration soudaine. Le charisme et l'aura puissante de la charmante créature ne l'a pas laissé indifférent, et il aurait bien regretté de quitter le cabaret sans avoir eu l'occasion de l'aborder.

À l'instant où Lana se tourne vers Shinya et lui sourit, il sent son cœur s'accélérer et, s'il avait été d'une nature timide, il aurait probablement rougi. La première chose que remarque l'asiatique chez son interlocutrice, c'est sa bouche extrêmement pulpeuse, aux lèvres grossies par son maquillage. Ses yeux de biche sont mis en valeur par un long trait de eye-liner et de longs cils noirs. Ils sont aussi soulignés par une fine ligne blanche et une autre paire de faux cils courts. C'est un maquillage typique d'une drag queen, que Shinya reconnaît comme extrêmement esthétique. Quand les paupières de Lana se mettent à papillonner, le sourire du japonais s'étire en coin et il laisse échapper un rire très léger, trahissant le fait qu'il se trouve séduit par le personnage qui lui fait face. Il est touché par la réaction positive de son interlocutrice, et même flatté par le fait qu'elle lui dise ne recevoir que peu de compliments au sujet de sa prestance, plutôt qu'au sujet de ses jambes. Comme convenu, les deux hommes se serrent la main. Shinya sent les ongles longs de Lana effleurer l'intérieur de son poignet, ainsi que la chaleur de sa paume. Ce contact physique perdure un instant, tandis qu'elle l'invite à s'installer à côté d'elle pour qu'ils prennent un verre ensemble. Shinya accepte aussitôt sa proposition et son regard se fait doux quand il lui adresse la parole. « Oh, bien sûr ! C'est avec plaisir. » Il étale rapidement son manteau sur le tabouret, afin de ne pas avoir de mauvais plis susceptibles de lui faire mal aux fesses, puis s'assoit. Ses jambes courtes se balancent dans le vide, ce qui lui vaut de reposer ses pieds sur la petite bar prévue à cet effet. D'un geste de la main, Lana Divine indique à la barmaid qu'ils souhaitent passer une commande, mais cette dernière ne semble pas tout de suite disponible. Shinya en profite pour répondre à son interlocutrice qui se montre aussi enthousiaste que curieuse à son égard, une attention qui le touche tout particulièrement. « C'est la première fois que je viens ici. Je suis venu seul. À vrai dire, je devais venir avec un ami qui me tannait depuis plusieurs semaines pour me faire découvrir cet endroit... tout ça pour me planter au dernier moment ! Ce n'est pas grave, non seulement parce qu'il avait une bonne excuse, aussi parce que je suis enchanté de faire ta connaissance. » Le sourire de Shinya s'élargit à ses derniers mots, ce qui lui donne un air amusé. Son regard, quant à lui, se fait joueur. Il a à peine terminé sa phrase, que la barmaid semble trouver le moment propice pour se planter face à eux et pour leur demander ce qu'ils souhaitent. Avant que Lana Divine ne puisse passer commande, Shinya lui glisse discrètement : « Je préfère te prévenir que je ne boirai pas d'alcool ce soir. » Son visage s'assombrit un bref instant, alors qu'il songe à la promesse qu'il a faite à son colocataire. Depuis le jour où Benedict a découvert que l'asiatique était alcoolique, il lui a fait promettre de se sevrer. Cela fait presque un mois que Shinya a commencé une cure. Autant prévenir Lana Divine qu'ils resteront sobres ce soir, avant que ça ne dégénère accidentellement.

L'expression lumineuse du japonais réapparait aussi vite qu'elle a disparu lorsqu'il reprend gaiment : « Comme tu connais mieux la carte que moi, je te fais confiance pour nous choisir le meilleur cocktail ! » Tout en laissant échapper un rire, Shinya lance un clin d'œil à sa nouvelle camarade. Il attend qu'elle indique le nom d'un cocktail à la barmaid et que celle-ci soit partie pour reprendre le fil de leur conversation. « Tu ne viens pas de Londres, n'est-ce pas ? Tu as un accent que je ne reconnais pas. » Shinya a remarqué les mots presque mâchés de la drag queen. Il a déjà entendu son accent quelque part, peut-être dans des films, mais il n'arrive pas à trouver d'où il peut provenir. Il pratique la langue anglaise depuis trop peu d'années pour réussir à déterminer les origines des divers accents. Tandis que Shinya attend la réponse de Lana Divine, il remarque du coin de l'œil que son gilet vert a glissé le long de sa cuisse quand elle a croisé ses jambes, dévoilant largement ces dernières. Il n'y prête cependant aucune attention, ses yeux restant plantés dans ceux de son interlocutrice. Il n'est pas là pour la reluquer, seulement pour discuter avec elle et pour apprendre à la connaître. Shinya n'est pas le genre de garçon qui s'en va draguer le premier venu pour le mettre aussitôt dans son lit. Il adore séduire et être séduit, mais ce n'est jamais dans des intentions purement sexuelles. C'est avant tout pour se sentir flatté et pour s'amuser. L'idée d'intéresser une personne comme Lana Divine lui plaît et, ce soir, Shinya se dit que puisqu'ils ont commencé à discuter ensemble, il a bien envie de ne pas la laisser indifférente.

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() message posté Lun 8 Jan 2018 - 6:02 par Invité

I only watched her walk

@Shinya Nakamura  & Lana Divine

Lana Divine ne manqua d'abord pas de remarquer deux trucs qui le marquèrent à leurs façon, deux détails qui piquèrent sa curiosité.

Premièrement, l'intemporel asiatique avait dû se donner un élan pour embarquer sur le même tabouret sur lequel Lana était assis et ses jambes pendaient comme celles d'un enfant sur un siège d'appoint. De cette façon-là. il semblait évident qu'il n'était probablement pas aussi jeune qu'il le paraissait tant le contraste avec sa taille se faisait grand, lui. Il devait avoir quoi, 23, 24 ans? Dans ses âges, quoi. Sûrement qu'il aurait la chance de lui demander plus tard, si la conversation venait qu'à mourir. Ce serait sans doute une bonne façon de la relancer.

Ensuite, et ce détail ne lui fit pas le même effet, mais Kennedy remarqua les fossettes de ses joues quand il lui sourit. Alors que ses yeux restèrent accrochés sur ce détail un brin plus longtemps qu'il ne l'aurait souhaité, il se sentit comme si on pressait l'air hors de ses poumons un court moment. Il trouvait son sourire tueur. S'il avait toujours trouvé les gens souriants agréable à regarder, il avait toujours eu une notable préférence, voir même une grande faiblesse pour ceux qui avaient des fossettes aux joues.

Un simple petit rire de sa part le sortit de ses pensées, lui indiquant qu'il n'était apparemment pas le seul à s'être perdu à ce moment-là.

La réponse de Shinya arriva avant la barmaid, Lana Divine pencha la tête sur le côté, l'écoutant alors qu'il lui racontait comment il était arrivé ici seul. Malgré son accent cassant et le tintamarre environnant, il réussi quand même à bien capter les mots de l'asiatique qu'il présumait japonais, vu son nom. La perspective que son ami l'ait planté juste avant de venir ici lui fit écarquiller les yeux, son visage soudainement plus dur, mais quand Shinya corrigea, son regard se radoucit. Puis, sans gêne aucune, il ajouta ces quelques mots sur leur rencontre et les papillons qui l'avaient lâché alors qu'il tendait l'oreille battirent des ailes de plus belle. Ces mots, il les avait dit comme aucun autre homme les lui avait dit. C'est presque comme s'ils sonnaient moins gras, moins chargés de cette passion animale et sans insinuer l'envie de le prendre dans la ruelle voisine, ce qui le faisait tant vibrer à la façon dont les avait dit demeurait toutefois dur à cerner précisément. Il se plaisait de cette différence, sans doute. Ses mots le firent grandement sourire, ses épaules se redressant pour mieux accentuer cette poitrine plate sous son kimono qui révélait davantage sa peau depuis qu'il avait croisé les jambes, sa main grande ouverte déposée avec légèreté sur son torse. Il retint un rire.

Se promettant de ne pas laisser cette flatterie aller sans mordre à l'hameçon qui pendait devant son nez et complètement inconscient de comment il battit des cils une fois de plus, il prit sa respiration, ses lèvres grandes ouvertes dans un large sourire alors qu'il façonnait la façon parfaite de répondre à sa flatterie, ses yeux au plafond pendant une fraction de seconde avant de mieux se replonger dans ceux de son interlocuteur, mais la présence de sa collègue la barmaid interrompit le fil de ses pensées et de sa parole. Une fraction de seconde plus tard, elle pensait rapidement à ce qu'elle pouvait bien commander qui plairait à l'asiatique.

Au moment où elle se tourna vers lui pour lui demander son avis, montrant à la barmaid un doigt poli lui indiquant d'attendre une petite seconde qu'ils se soient consultés, elle eut la surprise quand il lui avoua ne pas boire. Son expression était devenue lourde pendant une fraction de seconde au moment des avoeux, mais redevint joviale ensuite. Le meilleur cocktail, donc... et ce clin d'oeil.  

Lana travaillait dans ce cabaret depuis un an déjà. Des hommes de toute sorte étaient venu l'aborder et Shinya n'était pas le premier à avoir cette tête. Elle savait pertinemment ce que cela cachait. Comme toute réponse, elle lui offrit un regard compatissant et doux, hochant doucement la tête. À son clin d'oeil, elle passa son bras autour de lui, serra son épaule de sa grande main, sa tête aux cheveux fournis vint s'appuyer une demi seconde sur la sienne.  

"Compte sur moi, honey."

Puis son autre main s'éleva bien haute et deux doigts vinrent les pointer, lui et le présumé japonais alors que ses épaules se redressèrent. Elle s'adressa à la barmaid.

"On y va virgin ce soir, Josie, Deux pink panthers s'il-te-plaît, ma chérie! " commanda-t-elle avec enthousiasme.

Si Shinya ne buvait pas, elle ne boirait pas non plus tant qu'ils seraient ensemble.  

Josie s'exécuta avec un sourire en coin, lançant alors qu'elle s'en allait vers son poste de travail un petit clin d'oeil aux deux amies de Ken qui venant tout juste de s'embrasser, gloussèrent devant le comportement de la jeune femme à leur égard.

Lana Divine se reporta à Shinya, retirant son bras d'autour de ses épaules.

Bêtement sans doute, la question suivante sur son accent la frappa. S'il avait été Kennedy Harris, elle ne l'aurait sûrement pas surpris autant. D'habitude, on approchait Lana Divine pour parler d'autre chose que de son accent. La question fut donc accueillie par un léger rire, tout émerveillé et rafraîchit était-il, puis la main qui avait tenue quelques instants plus tôt son épaule alla replacer une mèche de cheveux brune foncée qui le narguait. Son coeur était léger, il se sentait si précieux. Il retrouva ces papillons qui lui chatouillaient l'estomac. Il joint les mains devant lui avant de parler.

"Alors mon beau, tu as vu juste, je suis américain. Maaa... mère est britannique, mon père est un p'tit gars de New York et moi, eh bien je suis aussi un p'tit gars de New York. Mais maintenant je ne suis plus très américain, ça fait douze ans que je suis arrivé à Londres quand mes parents se sont séparés. Je vis comme un britannique, mais il semblerait que je ne parle pas tout à fait comme un britannique! " dit-il, rigolant sur la fin comme en effet, il venait de se faire démasquer.

Alors qu'ils attendaient leurs breuvage, il se permit de détailler Shinya un peu plus, laissant libre court à sa curiosité. Certes il avait envie de prendre la question de l'asiatique comme une ouverture à lui retourner la question sur ses origines, d'autant plus que son accent était surement bien plus cassant que le siens, mais s'il le faisait, ce serait par le biais de son habillement. Puis cet habillement, il en était fou, complètement. Le présumé japonais ne faisait pas que le porter, he was simply rocking it. Sa main aux grand ongles s'attarda sur les studs de son haut, tandis qu'encore émerveillé, il releva ses yeux vers ceux bridés de son interlocuteur.

Et ces fosettes...

"Hon, je veux voir plus de ce que tu portes là. J'en veux décidément plus. J'avais jamais vu de gars avant porter ça vraiment à part deux ou trois gamins dans le chinatown le jour, mais sur toi, c'est différent. Ta veste, j'en suis fou. "

Il le lâcha, puis sa pensée continua d'elle-même à traverser ses lèvres. Il était plus à l'aise qu'au début, mais toujours emballé.

"Tu me fais penser aux popstars coréennes, mais je paris que ton nom est d'origine japonaise, pas vrai? Shinya... ça sonne japonais. Puis tes "r", tu les prononces pas. Ton nom a une signification? C'est joli, aux oreilles d'un américain en tout cas, Shinya. Shhhinya. C'est doux... c'est beau. Tu es ici pour le travail, pour les études? " dit-il, mettant beaucoup d'emphase sur comment il prononçait son nom afin d'en faire ressortir ce qu'il y trouvait de joli.    
     
La purée de fraises et le jus d'ananas étaient déjà sorties du frigo, la chantilly posée sur le comptoir un peu plus loin, Josie termina leurs drinks très rapidement. Une fois décorés de pailles rouges et blanches, elle posa à côté d'eux les deux verres copieusement décorés de chantilly sans leur réclamer d'argent.

"Merci! Alors cheers, j'espère que tu vas l'aimer, mais selon moi, c'est un des meilleurs drinks sans alcool jamais produit. C'est pourtant vraiment simple en fait, comme mélange." lança Lana, toute souriante.

La grande drag queen prit alors son breuvage fruité en main, les jambes croisées toujours à découvert et sans regarder Shinya, les épaules encore une fois bien droites, elle plongea son index dans la chantilly et le porta à sa bouche avant d'en prendre une longue gorgée, le petit doigt en l'air.

La seconde d'après, elle s'était tournée vers Shinya afin de voir si lui aussi appréciait son pink panther autant qu'elle appréciait le siens.
   


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() message posté Mar 6 Fév 2018 - 23:59 par Invité

I ONLY WATCHED HER WALK
Franz Ferdinand - Tell her tonight

Il n'y a aucun doute sur le fait que les deux hommes se plaisent, bien que Shinya ne soit pas séduit par l'apparence de Lana Divine en priorité. Derrière son persona et sous son maquillage, la drag queen se présente sous un aspect trop superficiel pour que le japonais l'admire d'abord pour son physique. Bien sûr, il trouve son corps superbe, ou encore son regard charmeur, mais ce qui l'intéresse le plus est la personnalité qui se cache derrière la sulfureuse Lana. À un instant, Shinya songe même à ce à quoi peut ressembler le jeune homme au naturel. Il l'imagine avec des traits doux, probablement joli garçon, mais ça, il ne le saura sans doute pas ce soir et il s'en fiche assez, tant qu'ils passent une bonne soirée tous les deux. Suite à la question de Lana, Shinya explique la raison pour laquelle il est venu au cabaret ce soir et que c'est la première fois qu'il met les pieds ici. Avant de venir, sans savoir pourquoi, il s'attendait à trouver une ambiance un peu ancienne du fait du mot "cabaret", mais il s'avère que l'endroit est bien plus moderne que ce à quoi il s'attendait, et l'ambiance plus festive. La soirée lui a un peu rappelé certaines de celles qu'il fréquentait à Tôkyô, mais en moins provocante - le monde nocturne de la capitale nippone a la particularité de proposer des évènements aux mœurs parfois particulières. À vrai dire, le show du Family Fierce lui a assez plu pour qu'il ait envie de revenir plus tard, qui plus est pour rediscuter avec Lana Divine.

Shinya n'a pas besoin d'évoquer son alcoolisme, pour que son interlocuteur comprenne ce qu'il signifie par le fait qu'il ne boira pas d'alcool ce soir. Il aurait préféré que Lana ne comprenne pas, qu'elle ignore son addiction qu'il traîne comme une honte depuis que Benedict la lui a fait reconnaître, cette addiction qu'il avait nié jusqu'à aujourd'hui parce qu'il refusait de reconnaître sa faiblesse. Tant pis. Le japonais n'en tient pas rigueur à la demoiselle et réussit même à lui lancer un sourire quand elle passe son bras autour de ses épaules et lui lance un : « Compte sur moi, honey. » Il a suffit qu'elle lui lance un regard compatissant mais dénué de pitié pour qu'il fasse comme si de rien n'était et oublie qu'elle a compris son problème avec l'alcool. Shinya laisse échapper un petit rire gêné à l'instant où leurs têtes se frôlent. Non pas à cause de leur proximité, mais du fait que la drag queen ait pu lire si facilement en lui. Aussitôt qu'elle s'est approchée de lui, il a senti son parfum doux et affirmé à la fois. Ce mélange de caractères ne surprend pas Shinya, il se dit même qu'il est tout à fait dans l'esprit de ce que dégage Lana Divine. Quand elle le relâche, c'est presque avec déception qu'il la laisse faire. Lui qui est d'une nature affective, voire tactile, n'est aucunement gêné quand un inconnu s'approche si près de lui et, à vrai dire, le japonais doit admettre que c'est même une chose qu'il apprécie - certes, selon la personne qui le côtoie. Le regard de Shinya se fait presque admirateur tandis qu'il observe son interlocutrice. Elle émane une aura qui le fascine, et le simple fait qu'elle repousse une mèche brune du bout de ses doigts lui donne un air aussi précieux qu'élégant. Ce n'est pourtant qu'un geste comme un autre, mais venant de Lana Divine, à ce moment précis, ça a le don de séduire le petit asiatique. Le sourire de Shinya ne se décroche plus de ses lèvres, et lui qui a tendance à le cacher parce qu'il ne l'aime pas, omet totalement de mettre sa main devant sa bouche pour cette fois-ci. Quand sa nouvelle compagnie lui annonce être d'origine américaine, l'asiatique hausse les sourcils, surpris. Comment n'a-t-il pas réussi à reconnaître cet accent ? Shinya a commencé à apprendre l'anglais depuis quelques années seulement et, bien qu'il arrive beaucoup mieux à le comprendre depuis qu'il a passé un an à Londres, il est encore frappé par chaque accent qu'il entend. Ayant appris la langue de Shakespeare grâce à une amie londonienne, il est habitué à l'intonation des anglais pure souche et qui viennent de la région. Certains accents provenant d'autres régions anglaises, ou d'autres pays encore, lui semblent parfois incompréhensibles, bien qu'il se soit un peu accoutumé à l'anglais sous de multiples prononciations. L'accent de Lana Divine est terriblement subtil à repérer, sans doute parce que le jeune homme vit depuis douze ans à Londres, mais un étranger comme Shinya est capable de le remarquer parce qu'il n'est pas encore habitué à un accent autre que celui des londoniens de naissance. Le japonais s'amuse de la plaisanterie de son interlocuteur, au sujet de son langage « pas tout à fait britannique », et laisse échapper un rire un peu sonore. « Au moins, tu réussis à être beaucoup plus britannique que moi ! » Avec son accent toujours prononcé malgré son année londonienne, il n'y a aucun doute sur le fait que Shinya ne vient pas du pays. Contrairement à la drag queen, il a encore des efforts à fournir avant d'arriver à parler un anglais tout à fait convenable. Ses « R », lorsqu'il ne les prononce pas qu'à peine, sont roulés comme dans la langue japonaise et ressemblent à des « L » un peu étranges. Quand il a commencé à apprendre l'anglais, Shinya se souvient aussi qu'il avait tendance à dire des pronoms personnels à la place des adjectifs possessifs, ces derniers n'existant pas dans sa langue natale.

Shinya repère assez rapidement Lana Divine quand elle commence à le détailler. Ça ne le dérange pas, au contraire, ça le flatte. Il l'observe faire sans rien dire, puis lui lance un sourire - marquant ses fossettes aux coins de sa bouche - quand leurs regards se croisent à nouveau et que les longs doigts de la drag queen viennent se poser sur sa veste. Shinya se met à rire quand elle le compare à une popstar coréenne. Jusqu'à aujourd'hui, il n'a jamais songé au fait qu'il puisse y ressembler, avec sa dentition imparfaite de japonais et son visage trop naturel comparé à celui des chanteurs coréens. Cela dit, Lana n'a pas tort, côté look il s'en rapproche pas mal. « Merci beaucoup. », lance d'abord l'asiatique d'une voix douce, pour répondre au compliment au sujet de sa veste. « Oh, bravo ! » Le japonais est surprit par la facilité avec laquelle la drag queen a reconnu son pays d'origine. Il se met à rire, toujours aussi séduit et flatté par les propos de son interlocuteur, amusé aussi par la façon dont il a prononcé son prénom à deux reprises. Quand Shinya lui répond, il a l'air de minauder un peu, avec son petit sourire et son regard joueur. « On ne peut pas vraiment dire que mon prénom a une signification, mais il s'écrit avec deux kanji. Le premier signifie vérité et le second... c'est difficile en anglais... ça affirme le premier, que c'est la vérité. Quelque chose comme ça... Je n'en sais rien. » Shinya lève ses yeux au ciel, un peu désespéré de ne pas pouvoir expliquer clairement sa pensée en anglais. Il finit par hausser les épaules et par rire avant de poursuivre aussitôt : « Mon nom de famille est plus facile à expliquer. Nakamura, c'est le village au milieu. C'est très courant au Japon comme nom. Je suis venu pour le travail. Et un peu pour les études, comme je suis apprenti modéliste. Ça ne t'étonnera sûrement pas puisque tu as remarqué mon look ! » Shinya a à peine terminé sa phrase que Josie vient déposer leurs pink panthers sur le comptoir. Rien qu'à leur allure, ces cocktails lui donnent l'eau à la bouche ! L'asiatique se saisit de son verre en même temps que Lana Divine. Cette dernière plonge son index dans la chantilly avant de le porter à sa bouche, ce qui lui donne un air provoquant qui ne déplaît pas à Shinya. À vrai dire, il y a même de quoi lui donner quelques idées. Ses yeux se posent un très bref instant sur les cuisses dénudées de la drag queen, juste avant qu'il détourne son attention sur son cocktail et saisisse sa paille entre ses lèvres pour le déguster. Le japonais est surprit par le goût du pink panther. Il faut admettre qu'il n'imaginait pas qu'un cocktail sans alcool puisse être aussi bon. Comme un enfant qui découvre pour la première fois une sucrerie, il lance tout excité à l'autre jeune homme : « Oh, c'est délicieux ! Ton choix est parfait ! » Ni une, ni deux, Shinya en reprend une gorgée avant de relancer leur conversation.  « Et toi alors, depuis combien de temps est-ce que tu travailles ici ? Est-ce que tu es là tous les soirs ou c'est seulement occasionnel ? » Deux questions détournées pour se faire d'abord une idée de l'âge que doit avoir Lana Divine - Shinya lui en donne une vingtaine, entre vingt-cinq et trente tout au plus, mais le maquillage épais de la drag queen ne permet pas de lui donner un âge précis -, ensuite pour savoir si, en revenant une autre fois au Family Fierce, il aurait l'occasion de la revoir.

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() message posté Mer 7 Fév 2018 - 23:10 par Invité

I only watched her walk

@Shinya Nakamura  & Lana Divine

Un rire par-ci, un autre par là, aucun qui n'exprime de gêne entre eux, le japonais avait en si peu de temps réussi à complètement amadouer la drag queen, à la faire rire même si le sujet, en y pensant bien, était somme toute simple et léger entre les deux étrangers. Leurs accents, par exemple. Entre l'anglais japonais de l'un et celui américain de l'autre, ils énoncèrent leurs origines, tous deux visiblement avides d'en apprendre plus sur l'homme à côté d'eux. La rencontre, étrangement, tenait dans son ambiance générale davantage de celles que l'on faisait dans un pub ; un salut, un commentaire distingué sur la prestance de celui qui avait courageusement affronté l'open mic, un merci bien accueilli et un verre ensemble. Des beaux mots sur leurs origines, beaucoup d'intérêt, leurs regards l'un dans celui de l'autre, les discrets touchés de ceux qui ont la magie de ces soirées où le temps s'arrête. Lana Divine ne pensait plus à ses deux amies, ni à la musique. Ni à ses collègues. Elle ne pensait qu'à son drink et aux quelques jeux vidéos d'origine japonaise auquel elle avait joué qui aujourd'hui lui donnaient l'air si cultivée en face de l'asiatique, comme quoi toute les expériences de la vie servent un jour ou l'autre. Mais ça, elle le garderait pour elle, enfin pour l'instant.

Shinya rit encore, une fois qu'il eut eu prononcé son nom à plusieurs reprises. Ses fossettes étaient simplement irrésistibles et encore une fois, Lana s'y perdit, mais son sourire avait aussi cette beauté de ceux qui n'avaient pas été torturés dans leur enfance comme elle, avec des broches. Si beaucoup préférait les choses ainsi, surtout en Amérique, Lana trouvait dans les sourires normaux une sorte de charme naturel. Elle remarqua aussi un autre détail qui l'aiguisa encore plus : pour contraster avec l'allure androgyne de son visage, son cou lui était large et présentait une pomme d'Adam proéminente, bien assortie avec son ton de voix doux et grave, plaisant à ses oreilles.    

À ce stade-ci, la drag queen aurait eu envie juste de l'emmener loin de l'effervescence du Family Fierce, loin de tout ce monde et de la musique, de le déclarer disparu pour plusieurs jours juste pour qu'il lui parle encore et encore, qu'il lui en dise davantage sur lui et son univers, pour le regarder rire et sourire comme ça en lui racontant tout ce qui fait qu'il est lui, puis elle le couperais de temps à autre pour répéter son nom comme elle l'avait fait plus tôt. Surement que d'ici à ce qu'elle puisse accomplir ses sombres dessins le vent tournerais, qu'il s'en irait après lui avoir dit une connerie, que la conversation rencontrerait son mur comme toute les précédentes qui lui avaient élevé un sentiment semblable, mais d'ici là, silencieusement, elle se laissa posséder par l'image qui dans son non-verbal, bien malgré elle, transparu par cet ajout de sa part à cette tension, cette alchimie entre eux composée d'une certaine dose de curiosité qui s'était formé dès qu'ils avaient posé le regard l'un sur l'autre.    

La drag queen fut aux anges quand Shinya la félicita, puis elle tendit attentivement l'oreille à ce qu'il lui révéla de l'origine de son nom, la tête légèrement penchée sur le côté, la hochant de temps à autre ou papillonant des cils, l'un ou l'autre.

Finalement, le chat sortit du sac. Il était modéliste! Tout s'expliquait en effet. La mention ne manqua pas de la faire rigoler et joindre les mains en formant des lèvres un "woooooow!" inaudible. Comme c'était intriguant! Comme c'était sublime que de rencontrer un homme qui vivait de costumes, lui aussi! Un esprit créatif, quelqu'un qui avait aussi une rêverie et un produit fini à faire porter à quelqu'un.

Le drink arriva avant qu'il n'aille le temps de s'exprimer sur la chose. Le regard du japonais la brûla alors qu'elle se régalait de la chantily, puis son sourire s'agrandit quand il lui dit adorer le breuvage aussi. La rétroaction de la queen fut simple, mais efficace : elle hocha la tête et en reprit aussi une autre gorgée. Puis alors qu'elle ouvrit la bouche pour relancer la conversation elle aussi, le japonais la repartit, ce qui la combla de joie et la fit rire encore. Il était si enthousiaste, si sincèrement impressionné et amusé qu'il l'amusait en retour et l'enthousiasmait tout autant.

"Shinya Nakamura, you are lovely. Je veux en rencontrer plus souvent, des gars comme toi."
dit-il sans détour.

Une envie lui prit afin qu'ils puissent encore mieux discuter sans se faire déranger par le bruit, Lana commença par rapprocher son drink du siens, puis il décroisa ses jambes afin d'approcher son tabouret du siens, prenant appui sur l'une de ses grandes jambes par terre, s'agrippant d'une main au bar en se faisant sautiller dans  sa direction. Leurs tabourets se touchaient presque, leurs jambes assurément quand Lana les croisa. Loin d'avoir ignoré cette sorte d'électricité qui était passé entre eux un peu plus tôt, il en voulait plus. Shinya n'avait rien fait, mais une tension se ressent entre deux personnes quand les deux ont autant envie de toucher à l'autre, le contraire étant aussi très vrai.

La grande fille, plus sure d'elle-même dans son petit kimono et ses souliers à talons haut que s'il avait porté un pantalon et une paire de baskets, alla du bout des doigts taquiner la main du japonais, plus petite et pâle que la sienne. Il en caressa le dos dans une demande silencieuse de la toucher davantage du bout des doigts.

"Je suis ici tous les vendredis soirs, les samedis soirs et des fois aussi je fais les jeudis. En fait, certains bars de drag ont leurs permanentes. J'ai déjà fait un an et la semaine passé j'ai signé une année de plus. C'est vraiment bien ici, on monte nos thématiques ensemble, nos costumes, notre patron nous paye même des formations... Puis je suis payé pour faire un truc que j'adore. Ma vie serait rien sans le nightlife. Je ne bois jamais ici, mais ça m'empêche pas d'avoir beaucoup de plaisir, je fais de belles rencontres aussi. Comme toi ce soir. Puis avec mes études, je ne me sent pas pris au piège à donner une performance la semaine et à devoir en donner une désagréable pour mettre du pain sur la table, c'est un jeu pour moi tout ça. S'en était un avant que je devienne professionnellement drag queen."

En parlant de jeu, son regard sur Shinya était doux et relax, sa voix plus grave comme il n'avait pas besoin de la pousser autant vu qu'ils étaient plus près l'un de l'autre. C'est comme si l'effervescence du cabaret ne le touchait plus, qu'entre Lana et Kennedy existait un juste milieu plus naturel qu'artificiel, bien qu'une épaisse couche de maquillage le déguise bien, lui donnant par la même le courage de faire toute ces petites choses que Kennedy ne ferait pas, par conscience des convenance, peur des regards. Par exemple, Kennedy aurait rapproché leurs tabourets, mais li aurait probablement hésité un brin plus avant de lui toucher la main.

Les épaules un brin arrondies vers son interlocuteur afin de donner l'impression d'être un peu plus à sa hauteur, les lèvres tirées en un sourire calme, il lui avait offert un peu de lui-même, restait à savoir si malgré la tension, les moeurs prudes des japonais l'avaient suivi ou si justement, il avait su les laisser derrière.

" Alors je suis ici quand tu veux, quand tes yeux le veulent et que t'as besoin de voyager un peu sans quitter Londres. Et puis tiens, parle-moi de toi. Je veux savoir pourquoi Londres. Pourquoi modéliste. Parle-moi de ce qui te fais vibrer. Dis-moi la vérité et réaffirme-la...?"

Attends, venait-il vraiment de la sortir celle-là?

Durant quelques secondes, il se demanda si ça faisait du sens, si c'était approprié, puis quand sa conscience lui somma que c'était simplement nul et beaucoup trop cheesy, il rit pour ne pas pleurer et sa tête alla trouver l'épaule du japonais dans une tentative de briser sa honte.

" Donne moi une autre chance, je suis moins naze que ça d'habitude."

Il se redressa, reprit un air fier, se racla la gorge et le regarda dans les yeux, prêt à affronter son jugement sur ce jeu de mot ô combien pourri. Pourvu qu'il ne lui en tienne pas rigueur...  

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DEV NERD GIRL

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() message posté Jeu 8 Fév 2018 - 22:44 par Invité

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Franz Ferdinand - Tell her tonight

Il arrive qu'une complicité se crée en l'espace de quelques minutes, avec une personne qui nous est totalement inconnue. Question de feeling, certainement. Entre Kennedy et Shinya, tout s'est joué en quelques mots seulement. Un bonjour, une conversation banale, et les voilà installés l'un à côté de l'autre, au bar du Family Fierce, à se sourire et à se lancer des regards qui en disent long sur l'effet que l'un fait sur l'autre. On ne peut pas dire qu'il y ait une tension sexuelle, mais quelque chose d'autre, sans l'aspect passionnel. C'est une séduction mutuelle, qui se trouve entre la retenue et le désir d'en savoir plus sur l'autre. Si Shinya avait rencontré Kennedy et non Lana, il aurait peut-être été un peu plus rentre-dedans, car il n'aurait pas d'abord été intrigué par son personnage de drag queen exubérante. Les mœurs prudes des japonais, Shinya les a laissées au pays et, d'ailleurs, il ne les a jamais vraiment appréciées. Quand il a commencé à fréquenter sa meilleure amie anglaise, il s'est rapidement adapté à ses habitudes occidentales, séduit par la liberté d'expression qu'elles lui apportaient. La retenue n'est pas vraiment son fort, il est trop impulsif et spontané pour ça. Sans cela, il n'aurait justement pas abordé Lana Divine avec autant de facilité. Il n'aurait pas non plus eu le plaisir de la voir en train de sourire et de le regarder avec admiration, tandis qu'il lui raconte la raison pour laquelle il est venu s'installer à Londres. Shinya se contente de lui dire qu'il est ici pour les études et pour le travail, ce qui n'est pas un mensonge, mais il omet volontairement de lui expliquer qu'il a aussi cherché à fuir un pays où il n'était plus à sa place, les problèmes engrangés par le fait d'avoir travaillé en tant que host dans le quartier de Kabukicho, ou encore sa mère alcoolique qui vivait à ses crochets et avec laquelle il a coupé les ponts depuis son départ de Tôkyô. De temps en temps, Shinya pense à sa mère. Il se demande si elle réussit à s'en sortir toute seule, sans son fils pour l'entretenir. Vit-elle à la rue ? A-t-elle trouvé une autre bonne poire pour survivre ? Si un jour il trouve l'occasion de prendre de ses nouvelles, il le fera sans doute parce que, dans le fond, même s'il ne l'aime pas, il est incapable de totalement la faire disparaître de sa vie.

L'enthousiasme de Kennedy, autant que son exubérance, plaisent à Shinya et l'amusent. Quand l'américain lui lance « qu'il veut rencontrer plus de gars comme lui », le japonais manque presque de rougir. Il se sent terriblement flatté et touché, lance un regard doux et complaisant à l'autre garçon. « Oh, tu en fais trop, même si ça me fait plaisir à entendre. » Shinya prend le ton de l'humour, laisse échapper un rire un peu sonore qui fait apparaître ses dents. Aussitôt après, la grande Lana s'appuie sur l'une de ses jambes et, d'un geste, rapproche son tabouret du sien et tout son corps avec. Quand elle se rassoit et croise ses jambes, leurs cuisses se touchent et leurs mollets se frôlent. La chaleur de leurs peaux, à travers leurs vêtements, se ressent aussitôt. À l'instant où Kennedy reprend la parole, avec sa belle voix grave, et que ses longs doigts viennent effleurer la main de Shinya, ce dernier a l'impression qu'une fête vient de s'organiser dans son ventre, plein de fourmillements. Ses lèvres épaisses, étirées en un sourire, restent légèrement entrouvertes pendant qu'il écoute la drag queen. Il est concentré sur ce qu'elle dit pour ne pas en perdre un mot - l'asiatique a beau très bien comprendre l'anglais, il a encore besoin de s'appliquer pour ne pas lâcher le fil d'une phrase, au risque d'en perdre le sens -, ce qui n'est pas tâche facile alors qu'il ressent, sur le dos de sa main, de légères caresses qui lui arrachent un frisson dans le dos. Il est un peu surpris d'apprendre que lorsqu'il n'est pas Lana Divine, le jeune homme est un étudiant, car cela signifie qu'il ne doit avoir qu'entre vingt et vingt-cinq ans. Shinya l'imaginait un tout petit peu plus âgé, c'est-à-dire au-delà des vingt-cinq ans, comme lui. Autre détail qu'il remarque à l'écoute des propos de Kennedy : un intérêt en commun, celui de la création de vêtement. Cette remarque, qu'il trouve intéressante, lui fait agrandir son sourire et glisse dans son regard un air qui révèle qu'il est prêt à écouter encore et encore Lana Divine, juste pour en savoir un peu plus sur elle. Sans aucun doute, ils réussiraient à se trouver d'autres points communs s'ils avaient toute la soirée pour discuter. Instinctivement, sans même qu'il le réalise, Shinya se met à gesticuler doucement sur son tabouret, se rapprochant un peu plus encore de son interlocuteur. Cette fois-ci, ce sont leurs tailles qui s'effleurent. Son cœur s'emballerait presque, soumis à l'étrange tension positive qui se met à flotter entre eux. Il en oublierait le reste du cabaret, les gens autour d'eux qui, d'une certaine façon, ne leur prête aucune attention car ils vaquent chacun à leurs occupations.

Shinya se tait, pour laisser à Lana Divine l'occasion de continuer à parler. Sa voix grave le berce et il se dit que, puisque la drag queen l'y invite, il ferait bien de revenir d'autres fois pour la revoir et pour l'écouter à nouveau. Sa main reste immobile, rien que pour savourer les doigts de l'autre garçon qui glissent sur sa peau. S'ils allaient plus loin, ça ne le dérangerait aucunement. Quand sa nouvelle compagne fait une plaisanterie sur son prénom, Shinya ne la remarque pas aussitôt  Ce n'est que lorsqu'elle lui demande une autre chance, tandis que sa tête vient se poser contre son épaule, qu'il comprend. Il rit doucement, non pas à cause de la blague mais à cause de la réaction gênée du garçon. De reconnaître sa maladresse lui donne un air charmant, de quoi faire oublier son jeu de mot bancal à Shinya. Quand Kennedy se redresse, il doit faire face à un sourire tendre qui lui fait comprendre que le jugement qu'il va recevoir ne sera pas négatif. « Tu as une seconde chance, mais c'est seulement parce que tu m'as invité à revenir ici quand je veux. » Son regard se fait joueur à l'instant où il termine sa phrase et il poursuit aussitôt : « Mais je n'ai rien de très intéressant à te raconter sur moi. Je suis venu à Londres grâce à ma meilleure amie, qui vient d'ici. C'est une fille superbe, brillante ! C'est à cause d'elle que je me suis passionné pour la mode. Et pour la création. Et puis j'aime beaucoup cette ville, plus que Tôkyô. » Shinya s'arrête là à son sujet. Il n'a pas envie d'en dire plus, parce que le reste de sa vie n'est pas avouable. Très vite, il détourne l'attention de Lana, en se donnant l'occasion d'en apprendre plus sur elle : « Et toi ? Comme ça tu crées tes costumes toi-même ? Celui que tu portes là est superbe ! Il met tes jambes en valeur, c'est à en tomber par terre. Ta voix aussi. » Pendant qu'il parle, Shinya dirige sa main - que la drag queen effleurait un peu plus tôt - vers la manche de son kimono émeraude. Avec son index et son majeur, il en saisit un pan de tissu pour en sentir la matière, puis il tire légèrement dessus pour le remonter et révéler le poignet fin du jeune homme. Cette partie de son corps est d'une finesse et d'une féminité qu'ils trouvent extrêmement belles, tout comme ses longues mains. Shinya les regarde un bref instant, juste avant de croiser à nouveau le regard de Lana Divine et de lui sourire avec un air cette fois-ci plus charmeur, sans être lubrique. Ses doigts pâles glissent jusqu'au poignet couvert de bracelets de Lana Divine pour l'effleurer mais, rapidement, il les retire, juste pour la provoquer. « Tu as quel âge ? J'en ai 28. »

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() message posté Sam 10 Fév 2018 - 20:52 par Invité

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@Shinya Nakamura  & Lana Divine

À vrai dire, Kennedy ne s'était jamais trouvé dans une situation semblable auparavant. Il avait couché une fois avec un chinois et l'atmosphère entre eux était bien différente : ça avait été froid et rapide, ils s'étaient rencontrés, étaient allés chez l'asiatique, ils avaient baisés et tout s'était terminé. Encore là, il avait pris soin de ne pas se dévoiler à ses colocs, demandant à la drag queen de prendre ses chaussures avec lui pour que personne ne les y voit et avait soigneusement vérifié que la voix soit libre quand ils étaient sortis de sa chambre. Le peu de conversation qu'ils avaient eu s'était résumé à leurs préférence et un "si mes parents ou mes frères l'apprennent, je suis mort". Il avait compati comme lui-même avait été élevé par une famille afro-américaine/britannique qui plaçait ses croyances dans l'Éternel. C'était quelque chose de très fort, la famille, dans certaines cultures et lui-même l'avait vécu. Pour ne pas décevoir à ces liens créés par la chaire même, certains en venaient qu'à mentir. Il avait vite compris que sa culture avait ça de commun avec les cultures asiatiques. C'est pourquoi ce jour-là, il avait soigneusement caché sa présence, avait fait ce qu'il avait à faire dans un silence relatif et s'était en allé comme il était venu, comme un fantôme recouvert de paillettes rouges. Il n'était même pas sorti de la chambre pour aller à la salle de bain quand était venu le temps de redissimuler ses attributs masculins afin de pouvoir remettre son petit sous-vêtement pour femme sans que rien ne dépasse. C'était une nuit qui l'avait beaucoup fait réfléchir sur ce qu'il avait perdu en se dévoilant au grand jour malgré lui, en acceptant de vivre sa vie malgré tout. Il aurait pu décider de ne rien acheter de compromettant, de s'en passer pour que jamais on ne les découvre et pourtant, ça n'avait pas été le cas. Son grand-père avait tout trouvé, sa mère avait appelé Benedict qui le savait depuis des années déjà, puis ça avait été le début de la fin. Les soupçons envers Ben. Les pressions de son grand-père. Sa révolte. Son expulsion. Sa mère qui avait coupé toute forme d'aide financière. Un oisillon qui s'envole, mais qui vole bas. Il est tombé du nid, poussé en bas par l'aile qui l'avait couvert et il a frappé le sol, mais il s'est envolé avant d'être mangé par le chat.

Aujourd'hui, la queen était libre, le jeune universitaire aussi. Il menait sa vie avec sa seule tête folle comme grande voile, appuyée sur un père spirituel roux alors que lui avait la peau noire. On le trouvait généralement dans son lit à se remettre de la veille à l'heure de la messe du dimanche, parfois même accompagné d'un autre pêcheur sodomiste. Sa grande famille, il ne la voyait plus. Ils ne voulaient plus de lui. Jun Chao avait décidé, lui, de continuer à donner à sa famille, c'était tout à fait admirable.

Shinya Nakamura.

De toute évidence, le japonais était des siens. Kennedy devinait qu'il devait avoir, lui aussi, eu une famille à impressionner jadis, mais que ça n'avait pas fonctionné. En fait, ce qu'il voyait de Shinya n'était autre qu'un londonien qui était né loin de chez lui. Un faux japonais qui apprenait l'anglais. Il n'avait rien de la pudeur des autres asiatiques qu'il avait croisé comme de toute évidence, sa famille derrière lui, il était également libre. Enfin... c'est la conclusion que Ken en tirait. Il ne transparessait en rien de cette culture rigide où les gens travaillent comme des maniacs pour vivre minimalement, où se toucher est tabou et gênant.

Et ce détail précis lui faisait grandement plaisir. En fait, pour tout dire, il voyait au moins le double des étoiles qu'il avait brodé sur son kimono émeraude et c'était probablement même peu dire. Le jeu était si bon entre eux... sourtout quand il réalise, alors qu'il lui tape la discution, que Shinya s'est rapproché de lui et qu'à présent, leurs tailles se touchent. En fait, même, l'asiatique avait pris cette initiative quand, visiblement très heureux de savoir qu'ils partageaient une passion, la drag queen faisait elle-même ses tenues. Les papillons montèrent alors de son ventre vers ses poumons, un essaim féroce qui alla titiller du bout des ailes sa respiration. Ses belles lèvres s'étaient tirées dans un sourire qu'il trouvait sublime.

Ses fossettes, encore...

Puis vint le jeu de mot et la honte. Fort heureusement, quand il décida d'assumer sa bévue, il se heurta sur un regard d'une tendresse sans nom, qu'il soutint à son tour. La plaisanterie le fit rigoler, mais il n'y ajouta pas comme le japonais continua dans la foulée à parler. Lana était avide d'en apprendre plus, donc elle se tût, désireuse de se concentrer sur ce qu'il avait à dire. Son anglais était cassé de la plus belle façon, avait le charme de ceux qui le découvrent. C'est comme si en l'entendant parler, il imaginait ses mots d'une autre couleur à l'origine, un flot d'une texture différente qui était remodelé et raffiné différemment. C'était splendide à entendre. Shinya était splendide à voir faire, aussi. Son timbre de voix lui plaisait, surtout d'aussi près. il fut très intéressé par l'histoire avec sa meilleure amie car pour lui, s'en était une bien belle, romanesque à souhait. Ses feels. Ses pauvres feels. Pour qu'un homme déménage à l'autre bout du monde pour être avec son amie... ce qu'ils devaient s'aimer. C'était le genre d'histoire qu'il aimait écouter de la bouche de quelqu'un pour ne rêver que ça lui arrive un jour alors qu'il serait dans la tranquillité de sa chambre, ou encore qu'il y repense en voyant deux amis rires dans un café. Le genre d'histoire à s'énoncer de temps en temps quand une journée est plus dure. C'était une belle histoire. Puis elle l'avait aussi ramené dans l'univers de la mode, visiblement dans lequel le japonais fleurissait, comme quoi leur rencontre s'était faite à plusieurs niveau pour le bien des deux partis. L'histoire résumée en quelques mots, les feels de Lana effleurés, elle lui adressa un regard sincèrement bourré de tendresse, penchant la tête sur le côté une seconde.

"Hooonw..."

Il était simplement charmé que ce genre d'histoire existe pour vrai.

La main sur son poignet pendant ce temps lui raccontait une toute autre histoire : celle de deux étrangers assis au bar d'un cabaret de drag queen qui se plaisaient. Une glamazone immense et un modeliste. Des envies de toute sorte mixées ensemble exprimées avec une douloureuse retenue pour le simple plaisir d'avoir mal à en avoir.


L'attention reviens rapidement sur elle. Shinya la flatta de ses questions et quand elle reporta l'attention sur son kimono, elle était si heureuse que le modéliste porte un intérêt sur ses créations alors que contrairement à lui, elle n'avait aucune formation dans le domaine.Cette façon dont il découvrit son poignet laissa à Lana beaucoup de travail à faire pour ne pas que son imagination ne lui révèle comment elle aimerait qu'il enlève tout le kimono de sur son corps. Le japonais jouait avec un feu ardent et le pire, c'est qu'il le savait et ne se brûlerait pas. La géante, elle, était simplement séduite.

"Ta voix aussi. "


La bouche ouverte pour lui répondre, elle se stoppa net, le souffle coupé. Elle ne put le cacher, mais l'espace d'un instant, elle était aussi grisée que si elle avait bu. Kennedy avait toujours trouvé sa voix plate et monotone, même quand l'émotion la lui faisait presque chantonner. On peut remercier quelqu'un d'une flatterie sur ses mains en se les frottant ensemble afin de les exposer ou les normaliser, d'en chasser l'embarras, mais une voix, surtout quand une drag à la voix grave se la fais complimenter... Kennedy resta sans alors qu'une vague de chaleur le traversa direct. Shinya was getting the best of him so far, absolutely wining the game. Il ne pouvait que l'admettre.  

Puis curieux comme lui-même l'avait été plus tôt, le japonais révéla son âge en lui demandant le siens.

La drag ne put qu'ouvrir la bouche bien grand, saisie hors du moment. Il ne pouvait d'ailleurs que l'en remercier. Ses envies de l'embrasser attendraient, mais c'était mieux ainsi.

Joueuse, elle le regarda de la tête aux pieds, les yeux éclatant d'amusement, d'étonnement, l'ayant imaginé plus jeune.

"Shut up. T'as pas 28 ans!"
dit-elle, puis elle posa la main qui avait caressé celle de Shinya sur sa joue, dans ses cheveux comme si elle tentait de le voir à l'aveugle, l'ayant mal perçu une première fois. Cela dit, elle en profita pour s'arracher à ses douces avances.

Elle rit. sa main se fit plus légère quand, du bout des doigts, elle alla caresser son cou. Son visage se rapprocha du siens, son ton se baissa encore un peu. Elle fit mine de l'étudier.

" Je ne le vois pas, ton 28 ans, je pensais que tu avais dans mes âges. J'ai 22 ans..."
dit-elle, en revenant à ses yeux, esquissant une moue boudeuse sans trop de sérieux.  

Puis elle haussa les épaules et sans reprendre plus de distance, elle retourna faire claquer ses ongles légèrement sur les studs de son haut. Ses lèvres mattes reprirent un large sourire.

"Mais en fait c'est tout en ton avantage de te faire prendre pour un petit gars comme moi. "


Si sa drag était quelque chose de plus wild, ce qu'il lui montrait la était quelque chose d'une douceur sans limite. C'était du Kennedy tout craché en costume de femme.  

"Ça ne doit pas être non plus la première fois que tu te fais prendre pour plus jeune. Tu recommences ta vie, t'es beau comme un coeur... t'as une approche enjouée. "


Ses yeux remontèrent dans les siens. Après tout Shinya lui avait posé des questions. Sa main alla retrouver celle du japonais. Cette fois-ci, ses doigts enlacèrent les siens. Il avait envie de tenir sa main et il y succomba.

"En fait, quand j'ai commencé à faire de la drag, j'ai pas eu le choix d'apprendre à coudre. Des fois t'as de la chance et tout de suite tu as la robe parfaite pour 5£, mais des fois t'as une idée qui germe, qui te chatouille et comme pour une autre de mes tenues, un jumpsuit rouge en vinyl, et bien j'en ai trouvé plein sur le net, mais aucun qui soit assez long pour mes jambes et mes bras, d'ou la nécessité de savoir coudre. Celui que je porte par contre, je l'ai juste raccourci du bas et j'ai brodé les étoiles. Mais... je suis heureux que tu l'aimes. puis tu sais comment c'est, d'avoir une idée précise de vêtement et de pas pouvoir te contenter d'en trouver une version "semblable" sur les tablettes, ou de la trouver trop cher. "

Joueur, un sourire en coin apparu sur ses lèvres.

"Des fois aussi, ça permet de faire des "erreurs" de mesure qui rendent la chose encore mieux, comme justement le jumpsuit duquel je te parle, je voulais qu'il montre le dos le plus possible et arrive à la limite de mes fesses, mais à la place il me fais un superbe décolleté, il m'arrive à la mi fesse... j'ai mis une chaînette cuivrée sur le haut de mes fesses et un petit zircon qui se perd un peu entre. Si tu aimes mon kimono, je m'arrangerai pour te dire d'avance quand je remettrai mon jumpsuit."

Il espérait fortement que l'image plaise à Shinya. Bien sur, il aurait pu lui dire "je te texte la photo, donne-moi ton numéro", mais non, il préférait jouer le jeu autrement, lui donner un argument supplémentaire de revenir le voir. Les textos meurent un jour entre deux inconnus, beaucoup plus facilement que les jeux comme celui auquel ils s'adonnaient en ce moment-même.

Lana Divine ramena la main du japonais qu'il tenait dans la sienne contre son torse pour qu'il explore davantage le tissus dans lequel était fabriqué son kimono, comme il avait semblé aimer la texture du tissus. Enfin, le prétexte était là. Il déserra son emprise sur cette dernière, prêt à la laisser aller, l'invitant à l'explorer, la voix faible dans sa tête espérant qu'il aille effleurer sa peau en même temps, la voix la plus forte espérant qu'il ne le fasse pas, mais qu'il le surprenne autrement.

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DEV NERD GIRL

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() message posté Mer 7 Mar 2018 - 22:15 par Invité

I ONLY WATCHED HER WALK
Franz Ferdinand - Tell her tonight

Séduire, c'est une chose que Shinya adore faire. On ne peut pas dire qu'il soit extrêmement doué pour ça, sa petite taille lui vaut régulièrement de rendre les autres un peu réticents à ses avances, en particulier avec les femmes plus grandes que lui. Qu'importe, le japonais assume son mètre soixante-six sans le moindre complexe, il ne se vexe pas non plus quand on lui fait des remarques à ce propos, ni quand on le repousse parce qu'il ne plaît pas. Il est joueur et perdre n'est pas une chose qui le dérange. La victoire, en revanche, a quelque chose de terriblement grisant pour lui. Et il se trouve que, jusqu'ici, sa rencontre avec Lana Divine s'avère très bien partie. Shinya n'aurait jamais parié pouvoir être capable de plaire à la drag queen, qui est aussi superbe qu'immense. Il a l'air minuscule à côté d'elle mais ça n'a heureusement pas l'air de la rebuter. L'asiatique y pense un instant, à l'image qu'ils doivent donner aux autres assis côte à côte, mais il balaye rapidement cette pensée car, dans le fond, il s'en moque. Tout ce qui compte à cet instant, c'est le jeu de séduction qu'il y a entre eux. Shinya ignore jusqu'où cela les mènera, néanmoins, aussi surprenant que cela puisse paraître, il ne s'attend pas à terminer sa nuit dans les bras de sa nouvelle connaissance. Il n'en a pas envie, est persuadé que leur attraction se fanerait d'un seul coup s'ils allaient trop loin. De toute façon le japonais n'aime pas les histoires qui vont trop vite, elles lui laissent un goût amer dans la majorité des cas et il déteste ça. Son cœur de pierre est extrêmement difficile à atteindre, ce qui ne l'empêche pas d'aimer prendre son temps en ce qui concerne ses histoires purement physiques. Sentir la hanche de Lana contre la sienne, son parfum à chacun de ses mouvements un peu vifs suffit à Shinya pour ce soir. Il en profitera aussi longtemps que possible, comme il refoulera ses désirs les plus ardents juste pour faire durer le plaisir.

Tandis que l'asiatique parle de lui-même, il a l'impression que la drag queen est prête à boire la moindre de ses paroles. C'est flatteur, d'autant plus que Shinya a toujours aimé attirer l'attention. Il est sur un petit nuage et a complètement oublié le Family Fierce, ainsi que toutes les personnes qui les entourent. Le regard tendre de son interlocuteur l'attendrit et le séduit à la fois. Comme à chaque fois où le japonais a l'occasion de parler de lui, il s'arrange pour éviter qu'on lui pose trop de questions, a tendance à détourner l'attention vers les autres pour leur faire raconter leur vie à sa place. Shinya n'aime pas avoir à raconter son passé, plus il le cache et mieux il se porte. Il a terriblement honte de son ancien métier de host. À moins de manquer d'empathie, on ne peut pas se vanter de s'être fait de l'argent sur le dos de pauvres filles rongées par la solitude, des filles prêtes à payer des garçons pour qu'ils leur tiennent simplement compagnie. Le petit asiatique était doué pour embobiner ses clientes, avec son caractère enjoué et son joli sourire. Du point de vue de ses responsables ou de ses collègues, il faisait un bon travail. De son propre point de vue, Shinya pratiquait de l'escroquerie et ça le rendait parfois malade. Outre l'alcool qu'il buvait en trop grande quantité dans le cadre de son travail, ses angoisses avaient tendance à le rendre mal en point, jusqu'à vomir. Quand il y pense encore, il se dit qu'il aurait préféré gagner son argent plus dignement, rien que pour pouvoir raconter qu'il aurait eu une vie banale. Le métro-boulot-dodo n'est pas glorieux, mais il a au moins le mérite d'être décent. Le seul point positif que Shinya tire de son passé, c'est que son précédent métier lui a permis de rencontrer sa meilleure amie et que, sans elle, il n'aurait sans doute jamais eu l'opportunité de venir à Londres et de refaire sa vie. À croire que, du mauvais, on peut toujours en tirer le meilleur. Comme s'il avait toujours été anglais, Shinya s'est rapidement adapté à la culture britannique et, à vrai dire, l'idée de retourner un jour à Tôkyô lui déplaît assez.

La drag queen ne répond pas aussitôt à la question concernant la création de ses costumes. Ce qui l'interpelle en premier, c'est visiblement l'âge que Shinya révèle avoir. Le jeune travesti semble étonné d'apprendre que son interlocuteur approche de la trentaine, il écarquille les yeux et le regarde des pieds à la tête, avant de s'exclamer qu'il ne peut pas avoir vingt-huit ans. Le japonais se met à rire, ce n'est pas la première fois qu'on le croît plus jeune mais la réaction de Lana a quand même le don de l'amuser. Sa moue faussement boudeuse lui donne un drôle d'air qui ne laisse pas Shinya indifférent. Discrètement, le métis s'arrache aux avances de l'asiatique pour mieux lui en faire à son tour. Quand ses doigts viennent caresser sa nuque, cette dernière commence à se couvrir de chair de poule. Shinya est parcouru d'agréables frissons, il sourit et s'efforce de ne pas réagir, gardant ses mains sur le comptoir du bar. Par jeu, il tente de déstabiliser l'autre garçon en évitant de se montrer trop réceptif et il faut admettre qu'il prend sacrément sur lui pour y arriver. Leurs visages se rapprochent terriblement alors que la drag queen fait semblant d'étudier ses traits, à tel point que Shinya arrive à sentir son haleine similaire au parfum de leurs Pink Panther. L'envie de l'embrasser effleure un instant son esprit, mais il ne se le permet pas parce qu'il sait que cela gâcherait tout. La retenue, quand elle fait partie d'un jeu, a quelque chose d'agréable et d'excitant à la fois. La tension tombe à peine quand les longs ongles de Lana finissent par s'attarder sur les clous fixés au col de la veste de Shinya. Ce dernier, d'ailleurs, prend à son tour un air surpris en apprenant l'âge de l'étudiant. Il ne l'aurait pas imaginé aussi jeune car il n'a pas la candeur des jeunes garçons à peine sortis de l'adolescence. « Ne le prend pas mal si je te dis que je te pensais plus âgé. Tu es mature pour tes vingt-deux ans, c'est un compliment. » Un léger rire s'échappe d'entre les lèvres de Shinya à la fin de sa phrase, puis il affiche un doux sourire. Il observe plus en détails les traits de l'autre garçon, mais son maquillage outrancier l'empêche de bien les cerner. Peut-être que lorsqu'il apparaît au naturel, ses vingt-deux ans se remarquent plus facilement. Quoi qu'il advienne, le jeune âge du travesti ne dérange en rien Shinya. Celui-ci se met d'ailleurs à rire avec une légère gêne à l'instant où Lana lui dit qu'il est beau comme un cœur. Comme tout le monde, le japonais aime les compliments, malgré le fait que d'en recevoir a toujours le don de le troubler. Son regard se détourne un bref instant sur son cocktail partiellement entamé, juste avant qu'il ne croise à nouveau le regard de son interlocutrice avec un grand sourire. Tout ce qu'il trouve à dire, c'est un discret « Merci. », aussitôt suivi d'une autre remarque afin de changer de sujet et de permettre à Shinya de se remettre plus à l'aise. « Tu n'as pas répondu à ma question sur tes costumes. Je veux savoir comment tu te débrouilles, ça m'intéresse. » En deux temps trois mouvement, la gêne de l'asiatique disparaît brutalement et il affiche à nouveau un air sûr de lui, le regard canaille. Leurs mains se rejoignent sans prévenir alors que le jeune métis commence à expliquer de quelle façon il conçoit ses costumes. Shinya l'écoute sans rien dire, son regard plongé dans celui de son partenaire et dont il ne se détache plus. Il laisse leurs doigts s'enlacer, s'effleurer et se caresser discrètement. Il suffit que l'asiatique balance un peu en avant le haut de son corps pour que leurs épaules se touchent et que leurs visages se rapprochent. Bien sûr, lorsqu'il entend cette histoire de jumpsuit trop décolleté dans le dos, Shinya se met à rire doucement, et il suffit d'observer ses yeux pétillants pour comprendre qu'il s'imagine parfaitement ce que cela peut donner en vrai. Ce qui n'est pas pour lui déplaire. « Tu as tout intérêt à me prévenir, le jour où tu prévois de porter cette fameuse tenue. J'aimerais vraiment voir ça ! Mais je dis ça uniquement pour le jumpsuit, tu te doutes que ce n'est pas pour voir tes fesses. » Shinya adore taquiner les gens, il aurait été moins drôle qu'il dise directement le fin fond de ses pensées. Prétendre qu'il n'a pas envie de voir ce que donne la tenue sur le corps de la drag queen est un gros mensonge. Bien au contraire, c'est l'ensemble qu'il aimerait découvrir, pas le vêtement seul. Le japonais affiche un faux air sérieux, espérant que l'autre garçon se prête au jeu en faisant semblant d'être offusqué ou en faisant preuve de répartie.

Un bref instant plus tard, la main de la drag queen dirige celle plus petite de Shinya contre son torse. L'asiatique remarque avec amusement la pâleur de ses propres doigts sur la peau brune de Lana. Il a toujours eu une carnation claire, en particulier en hiver où le soleil se fait plus rare. Sentant l'emprise sur sa main se desserrer, le japonais ne manque pas de prendre aussitôt quelque liberté. Il commence d'abord par effleurer le tissu du kimono, sa texture lisse et douce presque semblable à de la soie, sans en être. Les yeux de Shinya se sont posés sur sa main qu'il balade calmement, abandonnant un instant le regard de son interlocuteur. Ses doigts commencent à longer sur deux ou trois centimètres l'intérieur du col, effleurant au passage le haut de la poitrine de la drag queen, puis ils se saisissent doucement du tissu pour l'écarter et révéler ce qui se trouve au-dessous. Shinya se penche alors sans aucune pudeur pour jeter un coup d'œil et apercevoir un sous-vêtement noir qui cache une poitrine parfaitement plate. Son sourire s'étire avec amusement, ses yeux se redressant d'un seul coup vers le visage de Lana pour croiser les siens. « J'espérais en voir un peu plus, tant pis pour moi ! » Un petit rire coquin s'échappe de la bouche de Shinya alors qu'il retire vivement sa main du décolleté de l'autre garçon, cependant ses doigts ont pris le temps de se glisser en vitesse sous le petit soutien-gorge avant qu'il ne les retire, venant effleurer la pointe de son téton. C'est un geste bien entendu volontaire, qui fait semblant d'être hasardeux. « Au fait, tu ne m'as toujours pas dis ton nom... Comment tu t'appelles vraiment ? »

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() message posté Sam 17 Mar 2018 - 16:46 par Invité

I only watched her walk

@Shinya Nakamura  & Lana Divine

La grande drag queen noire, quand Shinya complimenta sa maturité, pencha la tête sur le côté un peu et ses lèvres formulèrent un “thank you” quasiment silencieux alors que presque par réflexe, elle papillonna de ses grands cils artificiels. Comme un enfant à qui l'on dit qu'il est grand, elle le prit très certainement comme un compliment et son attitude seule le lui indiqua sans la moindre gêne de par son enthousiasme sincère.

Il remarqua la gêne s'emparer de Shinya quand il lui fit remarquer qu'il était “beau comme un coeur” de la façon la plus adorable qui soit. Un regard évasif, un cocktail bien intéressant, la façon dont finalement il avait décidé de l'endosser avec un merci presque timide... puis ce reproche. C'est comme si en le disant, il avait regagné tous ses moyens d'un seul coup. Les compliments ont cette qualité d'être une bonne fenêtre vers l'estime de soi d'une personne, uniquement que par leur réaction à ce dernier. Shinya était solide, ou du moins c'est ce qu'il dégageait aux premiers abords car après tout, même s'ils avaient transgressé déjà la règle de l'espace personnel règlementaire entre deux étrangers, s'étaient touchés brièvement, mais ils ne connaissaient rien l'un de l'autre à part ce qui était visible aux premiers abords et ce qu'ils avaient eu le temps de se dire dans les dernières minutes. Shinya savait tout au plus de lui qu'il savait danser, qu'il faisait un excellent lypsinc de green light de Lorde, qu'ils savait coudre (ou à peu près, considérant ses erreurs...), qu'il était une grande drag queen noire de 22 ans qui étudiait en quelque chose, c'était à peu près tout. Kennedy n'en savait pas bien plus sur le japonais outre son superbe nom, qu'il avait vécu une histoire d'amitié touchante et qu'il avait suivi sa charmante britannique jusqu'à Londres pour recommencer sa vie à 28 ans et qu'il était aussi tactile que lui. À bien y penser, il avait été assez rapide à se révéler au japonais, contrairement à son habitude : parler de lui seulement si le gars est assez saoul pour ne pas s'en rappeler le lendemain. Depuis qu'il était drag queen, il avait dû rencontrer seulement que deux autres gars comme Shinya, avec qui le courant avait si bien passé dès la première rencontre. Tous les autres à l'exception de très rares numéros avaient été beaucoup plus rentre dedans et s'étaient fini au lit ou encore s'étaient évaporés dans le temps de le dire. Il avait donné son numéro trop vite au premier, pensant naïvement que c'était la façon de faire pour être certain d'avoir des nouvelles et après deux semaines, il leur avait semblé qu'ils avaient fait le tour d'un de l'autre via texto, l'ennui s'était mêlé de la partie et ils avaient arrêté de s'écrire sans vraiment en avoir discuté, la chose s'était faite seule naturellement. Anthony était pourtant proablement un des plus beaux hommes qu'il avait vu de sa vie, puis l'attirance s'était vite révélée être réciproque. Le second, il avait eu une chouette idylle avec lui. Ce n'était pas un aussi beau garçon que le premier, mais c'est comme s'il avait ce soir-là rencontré l'homme de qui ses yeux ne se seraient jamais tanné, faisant fit de sa calvicie et de son bec de lièvre. Le courant avait tout de suite passé entre eux. Leur histoire s'était fini le jour où Martin avait choisi sa copine entre lui et Kennedy, malgré le fort courant qui avait passé entre eux. Depuis, il restait aux aguets de ces courants électriques comme ils étaient ô combien agréables, mais n'était pas prêt à y céder aussi facilement qu'avant. Un gars apprend. Surtout Kennedy Harris. Son esprit mathématique avait rapidement pris note de ces deux rencontres et avait ajouté à son tableau de statistiques personnelles ce genre de premier contact comme étant certes très agréable, mais il y avait au final enregistré un taux d'échec de 100%... ce qui était plutôt mauvais signe pour sa rencontre avec Shinya, comme si elle était un jour ou l'autre vouée à l'échec, au final. Malgré tout, il était absolument convaincu que s'il manoeuvrait le navire dans la bonne direction, qu'il prenait les bonnes décisions quand il en était temps, qu'il avait une chance de prouver à son mathématicien interne qu'il ne s'agissait pas d'une certitude, mais bien juste d'une statistique qui pouvait changer. Est-ce que ça allait être le cas avec Shinya, est-ce qu'il allait le regarder dans deux minutes et se dire “tu sais quoi, t'es juste fatigué, il est pas si bien que ça au final”? Il n'en avait aucune idée, seule l'avenir allait lui dire. Dans l'instant par contre, le courant qui passait entre eux était bien réel, intense, grisant... il en voulait plus.  

À son explication concernant le jumpsuit rouge, il observa combien les yeux de Shinya se mirent à pétiller et une certaine fierté monta en lui, d'abord pour le costume lui-même qui s'était avéré être un coup de coeur pour tous ceux qui l'avaient vu, puis le reste du temps il faisait bien rêver ceux à qui il en parlait (Iron Snatch avait failli tomber sans connaissance en voyant la photo de son derrière à moitié dévoilé), mais aussi puisque son erreur semblait plaire à un modeliste.

Shinya exprima avoir envie de le voir dans cette tenue et que bien entendu, il ne manquerait pas le spectacle, mais ce uniquement pour voir la tenue et non le reste qui viens avec. Ce genre d'humour en était un qu'il adorait quand on s'adonnait à le lui servir. Il hocha la tête, le sourire aux lèvres, son air visiblement peu convaincu, toisant Shinya de ses pupilles brunes. Tout était clair dans sa façon de le dire que le japonais mourrait d'envie de revenir le voir, oui, mais qu'en effet son corps était un argument de taille. La taquinerie lui faisait chaud au coeur.
La grande drag queen pencha la tête sur le côté.

“Une chance que c'est uniquement pour le vêtement et mes talents de couturière, je t'en aurais voulu de m'objectifier. “ dit-elle, faussement soulagée avant que ses lèvres ne se tirent en un sourire devant l'air faussement offusqué du japonais.

Par la suite, Lana récolta ce qu'elle avait semé, tout simplement. Elle avait posé sa main sur son torse pour que l'asiatique puisse aller découvrir son kimono et avec un peu de chance son torse. Il lui donnait la permission de le toucher sur un plateau d'argent, l'invitant à en consommer. Game on. Tout sembla se dérouler au ralenti sous ses yeux. Attentive au moindre mouvement, elle observa les doigts de Shinya sur le tissus d'abord, sachant ne pas être seule à avoir dévié le regard dans cette direction. Le japonais resta sage pour l'instant, s'intéressant d'abord à son col. Ses mains étaient petites, délicates, ses doigts courts pour ceux d'un homme, trapus et pourtant, sans entrer dans ses standards habituels de beauté, il leur trouvait quelque chose d'intéressant. Il aimait être touchées par elles. Alors que Shinya décida de les remonter vers son collet, il senti sa chaleur sur sa peau, réalisant par le fait même qu'avec les allées et venu des gens du Fierce, l'air s'était refroidi à l'intérieur. Les danseurs ne devaient pas le remarquer, mais pour lui qui était si peu vêtu, la différence se faisait sentir, quoique le moment le garde bien chaud pour l'instant, même si sa peau elle était froide. Quand les doigts de Shinya eurent rejoint son collet, toutefois, la chair de poule le gagna, changeant la texture de sa peau sur ses bras et son dos qui heureusement étaient cachés par le tissus léger du kimono étoilé.

Alors que la drag queen cru qu'il avait décidé que les contacts s'arrêteraient là, ne sentant plus la chaleur de ses doigts, le japonais le surprit à regarder dans son décolleté sans gêne. La drag arrêta presque de respirer., Il y avait quelque chose d'étrangement hot à son geste. Une femme dans la même situation l'aurait vivement éloigné. Il se laissa faire, joueur en retour, lui tendant même son torse un tantinet pour qu'il puisse y voir ce qu'il voulait. Bien entendu, Kennedy n'avait aucune gêne à ce que l'on voit son torse, couvert ou non du petit sous-vêtement pour femme qu'il avait choisi pour le dissimuler, presque par simple ironie comme il ne portait jamais de prothèse mammaire lors de ses performances. Il aimait donner l'impression qu'il avait quelque chose à cacher, le sous-vêtement contrastait tant avec sa grande taille. C'était une des signatures de sa drag, les gens ne s'en tannaient apparemment pas, ce qui était en fait très bon signe au final.

Faisant semblant d'être déçu de ne pas avoir trouvé ce qu'il cherchait, Shinya releva la tête et c'est comme si le reste arriva trop vite pour lui. Son air joueur, la façon dont il s'exclama qu'il espérait trouver autre chose et que c'était tant pis pour lui, puis sa petite main si pâle contre son torse, cette chaleur qu'il avait bu à grandes lampées plus tôt, cette même petite main qu'il avait tenu dans la sienne entra dans son soutien gorge et par ce qui sembla être un hasard – duquel il doutait fortement, cela dit- , il accrocha son mamelon. La drag queen, prise par surprise, écarquilla les yeux et porta par réflexe la main à son torse. Lui qui allait rigoler à sa réplique sentit ses poumons se dégonfler d'un seul coup et un petit cri sortir de ses lèvres ouvertes par la surprise. Sous son épaisse couche de maquillage, sa peau devint brûlante. Après lui avoir tenu la main, avoir senti son parfum, avoir regardé ses traits d'aussi près, avoir même senti son haleine tant ils s'étaient rapprochés d'un de l'autre, après que la tension ait monté si haut en lui qu'il avait failli l'embrasser, le japonais avait resserré les règles, semblerait-il. C'était qu'un simple touché qui avait été exécuté rapidement, mais Kennedy était si sensible des mamelons...

“Hey...!” fut-il seulement capable d'articuler pour sa seule défense.

Dans le brouhaha du club, il fut à peine audible. Il l'aurait voulu plus ferme, mais ne put pousser sa drive davantage.  

« Au fait, tu ne m'as toujours pas dis ton nom... Comment tu t'appelles vraiment? » demanda alors Shinya.

En effet, ils avaient davantage focusé sur le nom du japonais, Lana lui avait même demandé de le lui expliquer de long en large, mais lui n'avait pas eu l'occasion de lui rendre la pareille. En fait, il lui était rare de parler de sa vraie identité à un client. Les occasions s'étaient comptées sur les doigts d'une seule main et fort heureusement, il n'en avait pas fait les frais comme son choix de candidat avait été méticuleusement exécuté. Dans ce cas-ci, il s'agissait à la fois de logique et de feeling. Shinya n'était pas saoul, ni gelé, il était en pleine possession de ses moyens et comme il espérait le revoir une autre fois (et pas uniquement pour le jumpsuit...) au nom d'un simple courant électrique qui passait bien entre eux, bien qu'il sache que ce genre de situation avait son potentiel de danger, il ne le considérait pas comme étant quelqu'un qui puisse mal utiliser l'information. Quoique... il ne pensait pas que c'était totalement sage de sa part, non plus, mais il avait envie de le faire.

La question, à sa façon, aida la grande poupée à se remettre de ses émois. Elle décida de profiter de leur proximité pour passer un bras autour de ses épaules, s'étant remise un brin face au bar, ce qui eut le don de diminuer encore la distance entre eux. De l'autre main, elle se saisit de son pink panther, en prit quelques gorgées avant de le remettre sur le comptoir du bar. Sa tête ensuite alla s'appuyer sur celle du japonais quelques étages plus bas.

Étrangement, leur différence de taille était un détail qu'il n'aurait pas cru aimer avant, bien qu'il aille eu quelques aventures avec des hommes plus petits (mais jamais autant). En fait sans vraiment aimer, ça ne le dérangeait pas, comme s'il était plus curieux de savoir ce que ça faisait, d'autant plus qu'aucun homme aussi petit ne l'approchait habituellement. Lui-même avait cette tendance à préférer un homme minimalement en haut du mètre quatre-vingt. Il ne pouvait dire pourquoi et justement, se trouver avec un homme comme lui le faisait se requestionner sur le concept. Il en était de même pour son style, pour son apparence en général... Shinya était très différents du modèle habituel, si l'on pouvait dire. Le courant passait. Kennedy avait eu envie de lui parler, il aimait ses manières et prenait plaisir dans leurs différences.

Un sourire tirait ses lèvres surmaquillées.

“Si je te le dis, alors il faudra le garder secret. Tu es un des seuls qui le saura ici... Aucun des autres gars est au courant, outre le staff. Et je te le dis juste parce que t'es le premier à avoir touché mes mamelons en moins de trente minutes. C'est un exploit... d'habitude, les autres y ont droit qu'après au moins quarante-cinq minutes s'ils sont sages, vois-tu? Je ne suis pas une fille facile...” dit-il à la blague au plus  vieux.  

Il n'avait pas envie de le dire à voix haute, c'est pourquoi il approcha ses lèvres de son oreille. La main qui tenait son pink panther quelques secondes auparavant alla se poser sur la cuisse de Shinya.

“Sans blague, garde-le pour toi. Je te le dis parce que le courant passe fort entre nous.”

Il sentit que son coeur s'était accéléré à cause de leur proximité, entre autre, mais aussi à cause des idées qu'elle lui donnait...

Il leur donna raison. Les quelques centimètres entre ses lèvres et le cou de Shinya furent franchis en un rien de temps. Sans l'embrasser, il prit quelques brèves secondes pour en explorer la texture en caressant sa peau de ses lèvres peintes dans un trajet bien précis, partant du bas vers son oreille. La provcation était directe. Celle qu'il lui avait fait en touchant dans son soutien gorge l'avait été, aussi. S'il avait pleinement écouté la bouffée de chaleur qui s'emparrait de lui, il l'aurait sûrement provoqué davantage, mais il s'arrêta là.  

Si près de lui, il pouvait sentir distinctement l'odeur de sa peau que son parfum bien choisi venait complémenter agréablement, l'odeur de ses cheveux, leur texture sur son visage, sa peau était celle d'un homme presque imberbe. Il résista à l'envie d'y goûter car il s'agissait bien du point de non-retour.

“Je m'appelle Kennedy. “

Pour la seule raison qu'il ne voulait pas que son tuck se défasse, il éloigna le visage du japonais. Il adopta cet air en contrôle, fier de sa petite provocation, comme si en fait ça ne lui avait pas fait tant d'effet et ça. Un sourire tirait ses lèvres, mais son regard avait ce quelque chose d'un peu plus intense qu'avant que seul la retenue peut donner. Il avait tant envie de finir avec lui... mais sa raison lui disait d'attendre.  

“Samedi prochain, nous organisons un gala de lutte dans la gelée, je veux te revoir. Je ne porterai pas mon jumpsuit, mais je ferai en sorte que ça vaille la peine que tu me revois quand même, c'est promis. Je nous réserverai du temps pour un verre, coûte que coûte... j'aimerais que tu viennes. ” dit-il aussi bas que possible au japonais, son ton n'étant pas à la plaisanterie.

Kennedy papillona des cils malgré lui. Ça y est, il était lancé. Shinya ferait bon usage ou non de son prénom, il avait la liberté ou non de venir au Family Fierce la semaine d'après. Ce n'était qu'un cabaret de drag queen que l'asiatique avait voulu découvrir, mais en son fort intérieur, Ken espérait ne pas être une drag parmis tant d'autres. C'était la seule place où ils pourraient se revoir à présent. C'était une perte de contrôle qui lui était peu familière, d'habitude il attrapait le taureau par les cornes et menait les hommes où il avait bien envie de les mener, mais là, il acceptait sa vulnérabilité devant lui. Outre son désir de le revoir et le souvenir d'une soirée électrique avec un homme tellement différent des autres, Kennedy n'avait rien.

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