Louise Emily Williams ~ “Nul n’est censé ignorer la loi. Pas même la folie”

Nous vous demandons un minimum de 500 mots pour votre histoire. Vous pouvez la présenter de la forme que vous le désirez (extrait de journal intime, RP, rendez-vous chez un psychologue, interview, ect...).
Je suis née un 23 octobre 1986 et je pourrais dire que ma vie a été un compte de fée qui a fait de moi un agent d’Interpol comme on en voit dans les films mais ce n’est pas vrai. Non ! Ma vie n’est pas un conte de fée car dans un tel cas je ne serais pas obligée de combattre une maladie invisible et veuve à 31 ans.
Mais commençons par le commencement !

Ma petite enfance a été des plus anodines et j’avais pour seule différence, à ce que mes parents disaient, ce sens accru de l’observation des gens qui m’entouraient. En grandissant, je devenais une enfant intelligente, réfléchie qui savait s’attirer les bonnes grâces des adultes tels que mes nounous, institutrices et autres parents d’élèves. Mais cette facilité à me faire aimer ne plaisait pas à tout le monde et engendraient des jalousies de la part de mes camarades. Je ne me laissais pas faire lorsque les fillettes de ma classe s’en prenaient à moi et je pouvais me montrer plus violente que ces petites pestes. Ma poupée « Rouge » me soutenait en me répétant constamment que j’étais mieux qu’elles et surtout plus forte ; qu’un grand destin m’attendait. Cette poupée connaissait toute ma vie et elle en faisait intégralement partie. Mais j’aurais du cacher ce secret… Je n’aurais pas dû autoriser Rouge à écrire dans mon journal intime, tout comme mes parents n’auraient jamais du le lire. Ils ont eu peur, et m’ont pensé folle au point de me conduire chez un psy qui diagnostiqua chez moi des troubles de la personnalité. Tous considéraient Rouge comme une simple maladie et je finissais par les croire.  
Une fois sous traitement mes interactions avec Rouge se firent plus rares et ma vie entra dans une certaine normalité. D’un point de vue extérieur l’on me trouvait plus innocente, plus naïve mais j’étais surtout devenue plus travailleuse. Ce fut à l’époque du lycée que je me découvrais une passion pour la littérature, pour l’écriture mais aussi pour tout ce qui était en rapport avec la justice. Je ne voulais pas croire que les gens comme moi viraient forcément fous ou criminels. J’orientais donc mes études dans ce sens afin de pouvoir travailler par la suite à la brigade des stups. Pourquoi cette branche ? Je n’en savais rien. Ou alors le fait de pouvoir interpréter d’autres personnes en étant infiltrée me plaisait. Consciencieuse, il m’arrivait de m’enfermer durant des jours pour travailler sur un dossier à rendre. Cela ne plaisait par forcément à mes petits-amis de l’époque ni même à mère qui aurait pourtant du être fière. Mais que voulez-vous ? Une mère s’inquiète de tout, surtout lorsque son enfant s’enferme durant plusieurs jours sans vraiment manger dans le simple but d’être la meilleure.
Ce travail acharné paya pourtant. Après avoir réussi mon concours, je fus affectée à la police judiciaire de Londres. Trois ans plus tard, j'intégrais le service de la brigade des stupéfiants.

C’est là que je rencontrais celui qui allait devenir mon époux deux ans plus tard. Nous filions le parfait amour et après deux ans de mariage l’achat d’une maison fut réalisé. Je savais parfaitement que Daniel rêvait de fonder une famille mais je laissais traîner les choses. Mon métier était une véritable passion mais surtout je craignais que notre enfant puisque souffrir des mêmes troubles que moi. Daniel qui connaissait tout de moi me maintenait que notre enfant serait, quoiqu’il arrive, parfait… mais cela ne m’enlevait pas mes craintes. Pourtant, à l’aube de ma vingt-huitième année, je décidais de les oublier. Ma grossesse arriva très vite mais se solda par une fausse-couche au bout de quelques semaines. Cette perte fut douloureuse mais elle renforça mon désir d’être mère avec le soutient sans faille de mon époux.
A l’exception de cette perte, ma vie était merveilleuse en tout point… et c’était sûrement trop beau pour être vrai. Un soir de décembre, tout a basculé ! Daniel et moi avions assisté à un dîner de gala dans la riche demeure d'un ami, près de chez mes parents aux alentours de Cambridge dans le comté du Cambridgeshire. Alors que mon mari conduisait, nous chantions à tue-tête en riant jusqu’à ce qu’un quatre-quatre nous percute de plein fouet. Je me souviens encore de la violence du choc mais pas du reste… C’est seul que mon amour s’est éteint au bout de quelques jours alors que je luttais pour vivre… Mais était-ce vraiment moi ?  
Absolument pas ! Après l’accident il me fallut des mois pour me remettre alors que je n’étais plus Louisa. Rouge avait pris le contrôle et considérait l’accident comme un « cadeau divin » au sens de l’Ancien Testament ; une bénédiction tragique. Selon elle, commençait une nouvelle vie pour nous. Était-ce le coup de la perte d’un être cher qui avait donné tant de confiance à mon alter égo ? Peut-être !

Mais une chose était sûre… J’avais décidé de me battre contre Rouge qui devenait selon moi de plus en plus instable, voire dangereuse. Voilà pourquoi je me suis réfugiée le travail six mois après le drame. Plus personne ne m’attendait chez moi et cette maison que je ne voulais pas vendre était un bonheur et un supplice à la fois.
A force de passer plus de temps au bureau ou sur le terrain que chez moi, mon travail a été remarqué au point d’attiré l’attention d’Interpol ! J’ai été flattée par leur proposition et j’étais sur le point de refuser. Je connais tout le monde à la brigade.
Pourtant j’ai changé d’avis en apprenant que la mort de mon mari et de l’enfant que je portais n’était peut-être pas un accident. Avec Interpol, il est évident que mon champ d’action va être plus grand même si cette enquête n’est pas vraiment la mienne.