(✰) message posté Dim 29 Oct 2017 - 22:14 par Invité
Margot Bernstein-Woolf
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(✰) message posté Dim 29 Oct 2017 - 23:12 par Margot Bernstein-Woolf
≈ ≈ ≈ {lay it all on me} ✰ w/maxine
Je n’aimais pas le quartier dans lequel je vivais. Le bruit de la rue me réveillait toujours. Et je ne vivais pas là bas pour un appartement qui valait la peine de vivre dans un endroit qui ne me plaisait pas plus que ça : non, je vivais ici parce que pour Londres intra-muros, le loyer n’était pas cher payé, et une bouche de métro se situait littéralement à quelques pas de mon immeuble. Je vivais dans un studio, dans lequel j’avais non sans mal réussi à aménager un coin nuit qui se différenciait d’un coin salon à l’aide d’une commode calée contre le canapé. Non rien de spécial. A part cette fameuse bouche de métro qui me permettait d’aller et de venir comme je voulais dans la ville. C’est cette fameuse bouche de métro qui m’avait permis de ne pas regretter de m’être perchée sur des talons hauts pour sortir. Des connaissances -on ne s’était plus parler entre mon départ pour l’armée et les funérailles de mon « mari » donc les considérer comme des amis était un peu trop difficile pour moi- m’avaient trainé dans un bar dans Camden. L’occasion s’était offerte à moi, comme sur un plateau, de leur échapper. Trois shots de tequila plus tard, accoudée au bar, j’entamais une discussion avec une blonde, qui elle aussi, devait avoir « perdu » ses amis dans le bar. Voilà ce dont je me souvenais de ma soirée. Partir accompagnée, en talons. Boire des shoots de tequila avec une inconnue, et rentrer pieds nus. Bien qu’on soit dimanche matin, le bruit des voitures me fait tout doucement émerger de mon sommeil. Sommeil soit dit en passant absolument pas réparateur, puisque je sentais encore l’effet de la tequila sur mon foie. Joie, amour et bonheur d’avoir bientôt trente ans et de sentir chaque lendemain de soirée. J’émerge tout doucement et me décide à ouvrir les yeux tout doucement. Mes yeux ont du mal à s’ouvrir mais la lumière timide qui se diffuse dans la pièce me permet d’observer que la pièce a plus ou moins été mise sans dessus-dessous. Je vois ma robe là-bas, accrochée sur le bord du canapé et une chaussure là bas au loin. Mon soutien gorge doit être quelque part par là, lui aussi. Ce matin, je me sens apaisée. Un sourire sur mes lèvres illuminerait presque mon visage au rappel des baisers langoureux et du contact de nos peaux. Ça faisait presque… longtemps. « Bordel » Je me redresse alors doucement dans le lit, ramenant le drap sur ma poitrine. Elle essayait de partir, sans que je me rende compte. Pas que je sois du genre à ne pas supporter qu’on m’abandonne -oui, quand on draguait dans un bar il ne fallait pas s’attendre à rencontrer l’amour de sa vie- mais bon, elle aurait pu rester discrète jusqu’au bout. « Tu peux partir quand tu veux tu sais. » Pas besoin qu’elle se transforme en super espionne -ce qu’elle n’était visiblement pas capable de faire- pour m’échapper. Je ne lui en aurais pas voulu. Ça aurait été… regrettable. Parce que malgré tout l’alcool que j’avais ingéré, certains souvenirs avec cette demoiselle étaient plutôt clairs et agréables. Les souvenirs étaient clairs : son prénom ne l’était pas. « Tu ne préfères pas prendre un café avant de partir ? » lui dis-je en tirant le drap pour l’enrouler autour de moi. « J’ai du thé sinon » Je finis par me lever, et dépose une bise sur sa joue. Au passage, je lui attrape un tee shirt de ma commode. « Tiens, enfile ça. De ce que je me rappelle, ta chemise n’a pas fait long feu… »
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(✰) message posté Sam 2 Déc 2017 - 13:49 par Invité
Ca en devenait presque triste de savoir comment gérer la tentative d’évasion d’un coup d’un soir. Mais j’en avais eu l’habitude. Je savais comment ça se passait. Homme ou femme. J’avais rencontré mon mari comme ça : un soir, en boîte de nuit. Mais il était resté. Il était resté le matin, il avait été cherché de quoi déjeuner, nous avions regardé un film et il avait cuisiné le diner. Il n’était plus parti. Et naïvement, j’étais, je crois, tombée amoureuse. Je l’avais peut-être laissé rester, sans me méfier, parce que j’avais l’impression de déjà le connaître -le fait que j’ai déjà couché avec son copier/coller n’avait, j’espère, rien à voir. « Désolée ... c'est très gênant. » La culpabilité dans la voix de la jeune femme était palpable. Comment pouvait-elle avoir honte, pour une fois, de ne pas avoir à s’échapper en douce ? Et puis, il n’y avait rien de honteux. C’était de moi qu’elle avait honte peut-être. « T’inquiète pas… » J’hésitais alors sur son prénom. Je crois que ça ressemblait au mien. Et si elle s’appelait aussi Margot ? Là, j’aurais eu un véritable problème d’égo. « Là où ça aurait été vraiment gênant, ça aurait été si tu étais sortie comme ça. J’te laisse la chance de te poser, de te débarbouiller et de faire comme si cette nuit ne s’était pas passée. » Mais ô, comme je ne voulais pas l’oublier cette nuit. La chaleur de son corps contre le mien, ses murmurs, nos soupirs, la délicatesse de ses mains frôlant ma peau… Son caractère, sa façon d’être ce matin ne reflétaient d’ailleurs absolument pas la façon dont elle m’avait dragué hier soir. Se sentait-elle si gênée de ce coup d’un soir ? Elle ne semblait pourtant pas novice en la matière. « La salle de bain, c’est la porte à côté du lit. Tu peux même prendre une douche si tu veux. » La rejoindre dans la douche, ça aurait pu être l’opportunité rêvée pour prolonger la nuit. Mais vu la tête qu’elle affichait, et la honte qu’elle transpirait, être avenante et la rassurer semblaient être les meilleures choses à faire. Je lui pointais la porte du doigt, avant d’ouvrir les rideaux de ce que j’avais aménagé en ce qui semblait être un salon. Le drap qui couvrait mon corps trainait par terre. « Je veux bien du thé merci. » Je souriais, bien qu’au plus profond de moi même, j’ai envie de soupirer. Combien de temps lui faudrait-il pour comprendre que je n’étais pas l’ennemi, que je n’allais pas la supplier de rester et que je n’allais pas l’attendre en bas de chez elle tous les soirs ? Nous avions mutuellement été au bon endroit, au bon moment, l’une pour l’autre. Une occasion d’oublier nos soucis, le temps d’une nuit. Au matin venu, rien ne servait de s’en créer de nouveau. Elle enfila le tee shirt. « Moi c'est Maxine. » « Margot » lui répondis-je tout en allant vers la cuisine préparer son thé. Dieu du ciel, merci : je n’avais pas eu un trip mégalo à coucher avec quelqu’un qui portait le même prénom que moi. « Tu as beaucoup à faire en ce dimanche matin pour être aussi pressée de partir ? » lui demandais-je avec un petit rire narquois. Je savais que ça allait la gêner encore plus. Mais ça en devenait presque marrant de la voir, plantée au milieu de l’appartement, incapable d’agir en adulte.
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(✰) message posté Jeu 4 Jan 2018 - 19:15 par Invité
Margot Bernstein-Woolf
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(✰) message posté Mer 21 Fév 2018 - 17:52 par Margot Bernstein-Woolf
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Petite, cela ne me serait jamais venu à l’esprit qu’une telle chose puisse m’arriver. En même temps, il est rare que des enfants rêvent de plans culs qui s’égarent au petit matin. Mais ma mère avait toujours été très honnête avec moi, d’où notre relation plus que fusionnelle. Elle ne m’avait jamais menti quand il s’agissait des choses de la vie. Et c’était sûrement parce que mon père était parti quand j’étais jeune qu’elle préférait me prévenir : le prince charmant n’existait que dans les contes de fées. Et même si la connaissance de l’existence des relations purement charnelles fut vite assimiler, je ne m’étais jamais imaginé devenir ce genre de femme. Et pourtant. « T'as raison, je suis idiote, désolé, encore » J’écarquille alors les yeux, un peu choquée par ce qu’elle venait de me dire. J’avais l’impression que c’était la première fois qu’elle se réveillait à côté de quelqu’un qu’elle n’avait connu qu’en étant alcoolisée. Alors, j’étais le seul one night stand de Londres à proposer un café ? On m’avait éduqué, il fallait croire. « Mais non, tu n’es pas idiote… Tu n’as juste pas l’habitude des bonnes manières. » lui répondis-je avec un petit sourire en coin. Pour une fois que je pouvais me vanter d’être polie… Le soleil réchauffe peu à peu mon appartement. Le soleil est discret, mais je crois que c’est bien l’une des choses que je préfère en hiver : la chaleur du soleil, si rare pendant ses périodes, qui donne du baume au coeur à peine il passe les rideaux. « Hum c'est pas commun comme prénom ! » « Ma mère voulait quelque chose d’irlandais. Mais ce n’est pas le prénom le plus irlandais que je connaisse. Après j’ai d’autre prénoms si tu préfères. » Je raccroche alors mes cheveux en un chignon brouillon, négligé, avant de sortir du frigo des oeufs, de la confiture et de prendre des scones dans le placard. Si je le préparais, ce petit-déjeuner, c’était tout d’abord pour moi. Mais si Maxine voulait manger quelque chose pourquoi pas. Je n’allais pas la jeter hors de chez moi à coup de chaussures et si elle avait besoin de faire descendre sa pression artérielle avec le stress qu’elle s’était inutilement causé, pourquoi pas. « J'ai un vol cet après midi pour Paris, je dois retrouver mon garde du corps et préparer mes affaires ... bref. » Ah, donc j’avais couché avec un gros bonnet de la société - et je ne parlais pas de son bonnet de soutien-gorge. Qui allait à Paris avec un garde corps en plus ? Qui ? Généralement les gens que je ramassais dans un bar un samedi soir n’était vraiment pas du genre à avoir un garde du corps. « Excuse moi, tu me l’as sûrement dit hier, mais… J’ai la mémoire courte et la tequila a prouvé qu’elle n’aide pas à entretenir la mémoire. Bref. Tu fais quoi dans la vie pour avoir besoin d’un garde du corps ? Et pourquoi il est pas là en train de vérifier que j’ai pas une bombe cachée dans mon string ? » Je prends une gorgée de café et pose une cuisse sur le tabouret de la cuisine. « En vrai ça m’intrigue vraiment. Pour une fois j’aimerais bien savoir avec qui j’ai passé la nuit. » Rire gêné. « Non mais vraiment. J’suis curieuse. Je pourrais peut-être le mettre sur mon CV. » Je lui fais un clin d’oeil avant de retourner sur mes oeufs.
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(✰) message posté Mer 7 Mar 2018 - 20:26 par Invité