"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici CHAPITRE I. SCOTCH ME Ethan&Reid  2979874845 CHAPITRE I. SCOTCH ME Ethan&Reid  1973890357
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CHAPITRE I. SCOTCH ME Ethan&Reid

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
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() message posté Jeu 21 Sep 2017 - 13:26 par Invité

SCOTCH ME

D’un mouvement habile il fit tourner le volant de sa jolie aston martin Van Quish petit cadeau avec les bénéfices du cabinet de l’année dernière. Ses roues dévièrent et prirent le virage, les bouteilles dans le coffre s’entrechoquèrent. Il avait fait quelques provisions pour ce petit week end à venir avec Reid. Certes ils avaient mangé ensemble mardi dernier mais rien ne valait que de se retrouver dans cette petite maison de campagne. Entre Londres et Crawlay il y avait ce petit village, il suffisait de prendre à droite à l’intersection et continuer sur un chemin perdu dans les bois. Personne pour les ennuyer, pas de réseau pour les téléphones, uniquement un fixe en cas d’urgence, un petit cottage parfait pour deux amis ayant besoin de se ressourcer, abandonner les soucis de la semaine, les dossiers, les négociations, la vérification de chaque clause contractuelle. Et il était particulièrement bon dans son domaine, il savait faire d’excellent montage juridique très sécuritaire pour ses clients. Mais pour les quarante huit heures à venir, c’était cigarette, scotch, blague, retrouvaille.

Ses pneus crissèrent sur le gravier sur l’avant de la maison, les volets étaient fermés. Une petite terrasse sur la gauche donnant sur un petit lac magnifique. La brume de fin d’après midi voltait sur les ondulations de l’eau, faisant disparaitre de son voile opaque les contours découpés de petit plan d’eau. La maison était composée de pierre et de bois, ca c’était son investissement lors de sa troisième année de travail, afin de pouvoir s’isoler sans ses sœurs. Ce que Reid méconnaissait dans ses lieux aux allures de temple pour deux dieux des affaires, c’était l’existence du grenier au dernier étage, il y contenait chacune de ses œuvres d’art et aussi son atelier, même ses sœurs ne connaissait pas ses talents d’artiste et il n’avait jamais montré un de ses tableaux à quiconque. En soit c’était son petit univers personnel. Reid connaissait ses goûts prononcés pour l’art uniquement à travers les expositions qu’ils avaient fait ensemble. Il avait un affect pour le fauvisme, le cubisme et aussi le réalisme.

Un balcon sur l’étage reliant les deux chambres, et il entra dans le salon, les sacs à la main. La voiture du grand PDG n’était pas encore présente. Il ouvrit la porte et laissa entrer la fraicheur, il déposa les paquets sur le comptoir de la cuisine, rangea la nourriture dans le frigo et alla ouvrir la porte fenêtre pour laisser s’évaporer cette odeur désagréable de renfermer. A la suite de cela, il se saisit d’une bouteille de scotch et s’en versa une bonne rasade. Rien de mieux qu’un bon verre pour patienter, il se permit d’ouvrir sa chemise sur son torse finement modelé à coup d’altères et de jogging. Pas un poil dérangeant, laissant place à une peau lisse et ferme. Il coinça une cigarette au coin des lèvres et se laissa tomber dans le canapé.

Ce lieu était un paradis sur terre, au final seul Reid en connaissait l’existence. Sûrement parce qu’il avait été assez digne de confiance pour rentrer dans ce lieu. Et surtout, ils avaient besoin d’un endroit pour décompresser. Il s’amusa à faire des cercles avec la fumée de sa cigarette, tout en se buvant une seconde gorgée, ses yeux opales fixant les poutres au plafond. Dieu qu’il était bien.



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() message posté Ven 22 Sep 2017 - 1:25 par Invité


Chapitre I : Scotch Me

ft. Ethan & Reid



Vendredi. Enfin la semaine de travail touchait à sa fin et le trentenaire pourrait souffler un peu ; quoi que, d'habitude, même le week-end il avait tendance à checker son smartphone, observer le cours de la bourse et autres articles sans intérêt, un pseudo-repos en somme, mais c'était toujours mieux que rien. Le week-end qui arrivait n'était cependant pas comme les autres : il allait le passer au chalet que possédait Ethan. Les deux amis avaient fini par s'accorder afin d'y passer un week-end par mois, un peu moins si leurs emplois du temps respectifs devenaient trop ingérables, mais dans l'ensemble, ils faisaient tout deux au mieux pour se couper du monde pendant les quarante-huit heures qu'ils passaient hors de la capitale. À chaque fois que la date qu'ils s'étaient fixés approchait, le trentenaire avait hâte de s'y rendre. S'il n'avait que très peu d'amis réellement proches, peu de personnes qui le connaissaient vraiment, Ethan en faisait partie. Et autant dire qu'il n'y avait rien que Reid ne lui avait pas dit, ami tout autant qu'avocat, il avait connaissance de sa vie privée comme de ce qu'il se passait au bureau, même de ses magouilles avec la famille Leary. En somme, le blond avait une confiance aveugle en lui, fait plus que rare ; il en savait même plus que Raven.

Bouclant ses derniers dossiers, le trentenaire éteignit son ordinateur, récupéra ses affaires, et quitta le bureau. Comme à son habitude, il passait voir sa secrétaire afin de l'avertir de son départ et lui souhaiter un bon week-end. Il appréciait Lisa, elle était fiable, appliquée, et avait tendance à lui rappeler les quelques détails qu'il oubliait. Cela fait, Reid se rendit au sous-sol pour récupérer sa Camaro et prit la direction de son domicile. Il était parti suffisamment tôt pour éviter l'heure de pointe et ne pas mettre une heure à rentrer. Ainsi, vers seize-heures-trente, il avait poussé la porte de sa maison, déposant sur le meuble de l'entrée les quelques affaires qu'il ne devrait pas oublier en repartant. Rapidement, il monta se changer, troquant sa chemise contre un tee-shirt blanc plus décontracté et son pantalon de costume contre un simple jean noir. Le sac qu'il emportait pour le week-end était déjà prêt, lui faisant gagner quelques précieuses minutes.

Vers dix-sept-heures il quitta à nouveau son domicile, reprenant le volant de son véhicule avec la ferme intention de faire un arrêt rapide au supermarché sur la route. Cette habitude aussi était vite venue : ne pas rejoindre Ethan les mains vides, par principe autant que par soucis d'avoir suffisamment de réserves pour ces deux jours et ne pas avoir à trouver un foutu magasin dans les environs. Un sac plein de nourriture, deux précieuses bouteilles de son petit péché mignon nommé cognac, quelques paquets de cigarettes, et il s'était mis définitivement en route vers le chalet de son ami. Les deux hommes ne s'étaient pas revus depuis qu'ils avaient déjeuné ensemble le mardi, ils s'étaient simplement contentés de s'envoyer un texto pour confirmer leur week-end. Inutile de préciser qu'après la collision qu'il avait eu le matin au parc, il avait été relativement ronchon lors de ce déjeuner, un léger bleu sur son front ayant déjà commencé à apparaître, mais l'avocat devait avoir l'habitude à force de ses sautes d'humeur.

Lorsqu'il arriva, le soleil était déjà en déclin dans le ciel et la voiture d'Ethan était déjà garée devant l'habitation. Jetant un rapide coup d’œil à l'eau calme du lac juste à côté, il ne tarda pas à récupérer ses paquetages et prendre la direction de la bâtisse. Y entrant sans prendre la peine de frapper, sachant que le brun n'attendait sans doute personne d'autre, il déposa toutes les denrées dans la cuisine, ne gardant que le sac comportant ses affaires personnelles. Trouvant l'homme affalé sur le canapé, cigarette dans une main, verre dans l'autre, il ne put s'empêcher de hausser un sourcil amusé. « Trop impatient pour m'attendre ? » avait-il lancé en donnant une légère tape sur l'épaule du concerné, dans son ton flottait un reproche franchement faux, en témoignait le léger sourire qui étirait ses lèvres. Sur le chemin, il récupéra à son tour un verre et déposa son sac au sol avant de s'affaler à son tour dans le fauteuil face au canapé. Là, il se servit un fond de scotch et darda ses deux orbes clairs sur Ethan, ne se formalisant pas de sa chemise ouverte ; pourquoi aurait-il dû ? S'ils avaient partagé il y a près d'un an un moment intime, il n'y avait désormais plus la moindre ambiguïté entre les deux hommes, et aux yeux de Reid, il était évidemment que ça ne recommencerait pas. « J'ai cru que ce week-end n'arriverait jamais » avait-il soufflé avant de prendre une première gorgée d'alcool, tirant également de son paquet une cigarette ; fumer à l'intérieur n'était pas dans ses habitudes, du moins pas dans les lieux où il ''vivait'', mais le fait que le brun se le permette, laissant flotter dans l'air la fumée, lui faisait toujours tirer un trait sur cette habitude.

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() message posté Ven 22 Sep 2017 - 12:02 par Invité

SCOTCH ME

Ethan considérait et le considérera toujours, son ami comme chez lui. Reid était lui c’était une logique, ils vivaient dans un monde à part, un monde de l’ombre où ils voyaient les ficelles des pantins articulés par des hommes de pouvoir. Reid se confiait beaucoup à lui, et même si Ethan avait toujours effectué son métier avec la plus grande droiture, il connaissait certains faits concernant son ami. Jamais il ne le trahirait et encore mieux, si un jour il y avait besoin il serait là pour lui. Le droit était un vaste jeu d’échec et Ethan avait déjà préparé quelques coups d’avance si un jour Reid était dans le souci. Tout ce qu’il avait demandé c’est de ne pas y être mêlé, or il était son avocat et se tenir prêt était son rôle. L’avocat aussi c’était confié à Reid, sa nature était mystérieuse, ne pas se dévoiler était une règle. Il avait parfois parlé de son père qu’il admirait, de ses sœurs et une rare fois de sa mère, restant flou sur le sujet. Cependant Reid était au courant de chacune de ses histoires, de son adolescence, le fait qu’ils viennent d’un monde défavorisé, de son passé de tête brûlé, il savait qu’il pouvait se confier sans restriction. Expliquer pourquoi serait comme expliquer pourquoi le soleil brille et le ciel est bleu. La porte s’ouvrit, à moins que boucle d’or ne se soit égaré ou qu’un ours ait décidé d’hiberner il ne pouvait s’agir que d’une seule personne. Le bruit de ses bras sur le parquet vernis, le froissement du papier kraft des sachets dans la cuisine. Pour ce soir il réfléchissait à ne pas donner une preuve supplémentaire de sa confiance en lui. Ils étaient un duo, jamais l’un sans l’autre, témoin mutuel de leur vie et renfort de l’autre.

Reid était la rencontre de sa vie, lorsqu’il était entré dans son bureau il y a cinq ans il ne pouvait exprimer ce qu’il avait ressenti, la force à laquelle il c’est senti à sa place à ce moment précis de sa vie. Pour lui, il encaisserait tout, il ferait tout, il n’avait pas besoin de le dire, car Reid en ferait autant pour lui. Un petit frisson lorsqu’il tapota son épaule, encore une fois de plus, il arrivait à accepter les démonstrations affectives de son cercle restreint. Et il le rendait tout autant, parfois même un peu trop. Pour le moment ça se résumait à quatre personnes, ses trois sœurs, Amélia, Anastasia et Annie et la dernière c’était approchée de lui. « On va dire que je testais la marchandise bien avant ! » Ethan ne fumait jamais dans son appartement, pour respect pour ses trois colocataires. Ici, était le lieu de la liberté, tout ce qui se passait ici, ne regardait que ses quatre murs de pierre. Le géant s’installa dans le fauteuil en face, armé de son verre et se cherchait une cigarette pour l’accompagner. « Comme je te crois, un peu de débauche ne va pas faire de mal ! J’ai rentré dix nouveaux clients cette semaine plus toutes les affaires déjà en charge ! Pour dire je n’ai même pas eut le temps de sortir ! » Sauf un soir qu’il évoquera peut-être dans la soirée, pour le moment tout était beaucoup trop flou pour lui.

Il se redressa sur les coudes, il fit pivoter le bassin pour poser les pieds sur le sol, sa chemise ouverte ne le gênait pas, ils se permettaient des largesses qu’il ne pourrait pas faire chez lui. Terminant le fond de son verre, il le délaissa sur la table basse. Il fixa du regard le bleu sur le front de son ami, il avait prit des teintes verdâtres, sa stigmate lui allait bien, il semblait être un guerrier. Il reprit la bouteille et se servis une nouvelle rasade. Il s’approcha du poste branché, il inséra un CD et appuya sur la touche play. « Mozart pour vous servir ! » Il se mit à se déhancher de façon arythmique sur la musique. Et sans aucune autre introduction. « Marlon est stripteaseur, mon stagiaire avec qui j’ai baisé est devenu un foutu stripteaseur ! T’en crois tes oreilles…qu’est ce qui me prend Reid ? J’aime les hommes, les vrais ! Ceux qu’ont autant de couilles que moi à poser sur une table ! Je me suis fait à l’idée et pourtant… » Comme pour tenter de dédramatiser la situation, il retira sa chemise qu’il jeta aux pieds de Reid, il se mit à rire de sa propre forfaiture. « Qu’est ce qu’il y a de si grave à ça ? » Il tira sur sa cigarette tout en montant sur la table dans un mouvement svelte et félin, continuant son petit déhanché ridicule. Ethan c’était fait avoir trois fois dans ses relations, désormais il considérait le sexe comme un loisir intime. Un peu comme une séance de cinéma de cinéma, une fois le film terminé, malgré que le film fut un chef d’œuvre, on ne le regardera pas à nouveau.



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() message posté Ven 22 Sep 2017 - 15:54 par Invité


Chapitre I : Scotch Me

ft. Ethan & Reid



Avachi dans le fauteuil, le blond n'avait pu s'empêcher de rire à la réponse de son meilleur ami quant au fait de tester la marchandise ; une bonne excuse en somme, il ne lui en voulait cependant pas, libre à lui de se prendre un verre en l'attendant, il était chez lui après tout et Reid avait toujours tendance à arriver plus tard que lui. Tirant longuement sur sa barrette de nicotine en reprenant une gorgée de scotch, l'aîné lâcha un petit sifflement à l'explication rapide de la semaine de son ami. Il avait dû courir à droite à gauche, tout le temps, en témoignait ses traits tirés ; sur ce point là aussi, ils se ressemblaient, quoi que l'Américain avait toujours des cernes un peu plus prononcées que son vis-à-vis. « Au moins les affaires marchent, mieux vaut ça que l'inverse » s'était-il contenté de répondre. Sûr que leurs emplois respectifs étaient plus que prenant, d'où le fait que ces quelques week-ends loin de tout étaient autant bénéfiques pour l'un comme pour l'autre. Et ils s'accordaient sur ce point, comprenant clairement les obligations professionnelles de l'autre. En un sens, Reid n'aurait pas pu tomber sur un meilleur allié, il en avait la certitude, ayant trouvé en celui qui était son avocat ce qui s'apparentait le plus à une famille, un frère. Bien sûr, sa sœur comptait tout autant, mais ce n'était pas elle qu'il allait voir quand quelque chose le chiffonnait, peut-être parce-qu'elle était trop loin, ou peut-être simplement parce-qu'il se sentait plus en phase avec le brun. Qu'importait, il était l'un des piliers de sa vie et c'était tout ce qui comptait.

Suivant du regard son ami, le sourire de l'aîné s'élargit en reconnaissant une composition de Mozart ; bien qu'il avait toujours écouté tous types de musique, hormis le rap et autre R&B difficilement tolérables, le classique avait toujours été le style qui le calmait le plus après une journée éprouvante. Le classique et l'électro, mais ils avaient tout le temps du monde pour faire tourner tous les disques du chalet. Ne détournant pas son regard du brun, il fronça les sourcils à ses nouveaux mots. Son stagiaire, strip-teaseur ? Qu'est-ce qui avait bien pu pousser ce gosse à faire cela ? Certes, c'était sa vie et il en faisait ce qu'il voulait, mais il était évident que ce fait ne plaisait pas à l'avocat. Se déridant légèrement aux derniers mots d'Ethan, le blond secoua la tête et ramassa la chemise du concerné avant de la rebalancer sur lui. « Tu devrais peut-être y songer toi aussi, tu te débrouilles pas si mal » avait-il lancé sur un ton plaisantin, se doutant bien que son cadet n'avait assurément pas besoin de cela pour arrondir ses fins de mois. Quoi qu'en un sens c'était une méthode comme une autre, lui-même avait fini par tremper dans des affaires encore plus louches que de simples vols mais non, il voyait difficilement Ethan entrer dans un tel monde. « Et comment t'as découvert ça ? Il te l'a dit comme ça tranquillement ? » Malgré son orbes clairs légèrement amusés, il était évident que sa question était des plus sérieuses. Bien sûr, l'homme d'affaires savait qu'il arrivait à son cadet de traîner dans la boîte de Leary, mais peut-être était-il allé ailleurs pour une fois ? Et si c'était bel et bien la boîte de Cole, Ethan avait peut-être en effet du soucis à se faire, bien au courant de ses activités par Reid lui-même.

Amusé par le petit numéro du brun qui, autant le dire, dénotait franchement sur les notes classiques qui emplissaient l'environnement, Reid pencha légèrement la tête sur le côté, un sourcil toujours haussé. À croire qu'il n'était pas le seul à avoir besoin de se changer un peu les idées. Il ne pouvait d'ailleurs nier que son meilleur ami était foutrement bien foutu, mais ne ressentait pas d'attirance physique à son égard, plus depuis qu'ils avaient franchi ce pas une année auparavant après une soirée bien trop arrosée. Ç'avait été un moment qu'il ne regrettait en rien, mais il était évident que leur lien relevait bien plus d'une compatibilité psychologique que d'un quelconque lien charnel. Ôtant ses chaussures pour déposer ses talons sur le coin de la table basse, il tapota sa cigarette du bout du doigt pour en faire tomber les cendres dans le cendrier, reprenant peu à peu un air un peu plus sérieux. « Qu'est-ce qui te pose réellement problème hein ? L'image qu'il risque de faire à ta boîte ou le fait que ce soit lui précisément qui fasse cela ? » Peut-être que la question de l'homme d'affaires était mal amenée, qu'il rentrait trop dans le vif du sujet mais qu'importait, il pourrait parfaitement comprendre si le deuxième point était soulevé, étant lui-même doté d'une possessivité maladive qui l'obligeait à montrer les dents dès que quelqu'un s'approchait d'un peu trop près d'une personne qui comptait ou qui avait simplement pris un minimum d'estime à ses yeux. Évidemment, il niait ce fait à chaque fois, considérant un quelconque attachement comme une faiblesse, mais il y avait de ces personnes avec qui il laissait tomber les barrières et pour qui il accepté cette part de faiblesse.

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() message posté Ven 22 Sep 2017 - 16:59 par Invité

SCOTCH ME

La vie d’Ethan était intense par bien des aspects, or il avait cette chance bénie d’avoir des moments de pause. Etre avocat, ne veut pas dire avoir la tête prisonnière entassée sous un monticule de dossier. Reid était PDG, le grand responsable de tout, il ne serait même pas étonné qu’il soit appelé à deux heures du matin pour tout et n’importe quoi. Par contre il ne souhaitait pas être à la personne qui ait l’audace de le déranger à cette heure. Ethan avait ce privilège et il en avait déjà usé complètement ivre, incapable de pouvoir composer le numéro pour un taxi, il lui avait suffit d’appuyer sur la touche d’appelle d’urgence et en top 1 de cette liste c’était le grand blond qui était à cette heure si prostré dans le fauteuil. Sans même réfléchir et dans une attitude totalement naturelle, il se permit de mettre un peu de musique. Il se lança alors dans une petite chorégraphie très amusante, et pour accompagner ses paroles, il se mit à retirer sa chemise. Il n’irait pas plus loin ce soir. « Je serais incapable de me danser et me mettre nu face à des inconnus ! Un corps comme le mien, ça leur coûterait une blinde ! » Il continua son petit spectacle sur la table du salon, tout en plongeant au cœur de sa tourmente. Il récupéra sa chemise la délaissant sur le coin de la table. Sa cigarette était quasiment terminée d’être consumé et le petit air frais provenant de la porte fenêtre ouverte, souleva ses cheveux bruns. Les deux opalines continuaient de fixer son ami. Il se mit de dos, tout en soulevant les bras et étirant les muscles, le PDG savait très bien où il avait mit les pieds et il savait très bien aussi comment ils se sont croisés. Ces interrogations n’étaient que des affirmations les unes après les autres, jusqu’à la dernière où il avait visé en plein dedans. Il n’avait répondu à aucune de ses questions. Il clôtura son petit numéro en tirant sur l’élastique de son boxer, le faisant claquer contre la naissance de sa chute de rein. Se remettant face à Reid, il se mit assis en tailleur sur la table du salon, avec une souplesse qui appartenait à son corps mince. Malgré la musculature qu’il avait su gagner avec les années, il avait toujours été mince, il pèse soixante douze kilos pour un mètre quatre vingt deux. Certes une nuit ils avaient eut tous deux une aventure et même si ça avait été une activité non déplaisante, elle ne s’était jamais reproduite. Les deux hommes avaient parfaitement conscience que leur relation était basée sur une complicité sincère, mutuelle, même fusionnelle, mais en rien corporel. Et ceci même si Reid était un très bel homme et qu’il fut un amant assez doué. Après avoir expérimenté suite à une soirée bien arrosée, l’évidence avait été présente, ils étaient vraiment amis.

Reid avait pris ses aises en allongeant ses longues jambes sur le coin de la table. « Jeudi soir je sortais très tard du boulot, j’avais envie d’un verre ! Je me suis dit que passer par la boite de Monsieur Cole Leary afin de voir des beaux mecs était une bonne idée… » Or c’était le nœud du problème. « Marlon travaille pour Cole Leary ! Et tu sais très bien comme moi qu’on ne quitte pas Cole comme ça ! » Même s’il n’avait jamais rencontré cet homme, qu’il ne jugeait pas ses activités, il connaissait le fonctionnement de ce genre de personne. Reid traitait avec lui, il connait les règles du jeu, il sait à quoi s’attendre. Marlon est naïf et va se faire prendre à un jeu dont il ignore les aboutissants, un jeu risqué qui n’est pas uniquement basé sur le fait de se dévoiler sur scène. « De la façon dont il m’a expliqué ça était si ingénu ! Il se sent bien à faire ça, c’est un exutoire ! Et qui suis-je pour lui dire….ne fait pas ça ! » Il l’avait tout de même mis en garde, un seul retour sur ce qu’il faisait de son temps libre et c’était la porte directe. En sera-t-il capable ?

Sans même réfléchir aux mots qui suivirent, car c’était l’un des gros avantages avec cette personne. Ethan n’avait pas besoin de calculer chacun de ses mots, la sincérité primant dans leur échange. « Marlon me plaît Reid ! Il me rend dingue, quand j’ai su qu’il avait été agressé j’aurais voulu encastrer le salaud qui avait posé la main sur lui ! Savoir qu’il puisse être malheureux m’oppresse ! Sauf que je ne veux pas de tout ça ! Je ne suis pas fait pour ça, surtout avec un stagiaire ! » Sa main fureta sur la table à la recherche de son paquet de cigarette, il en coinça une entre ses lèvres, il tira une longue bouffée. Tous deux savaient très bien qu’Ethan aussi bon était-il dans son métier, un scandale sexuel avec un employé lui ferait perdre automatiquement sa place dans le cabinet et peut-être même aux barreaux de Londres. Il aime s’envoyer en l’air mais il n’est pas stupide, il ne drague jamais sur son lieu de travail. Il fit une petite moue contrite.




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() message posté Ven 22 Sep 2017 - 23:29 par Invité


Chapitre I : Scotch Me

ft. Ethan & Reid



Autant dire que la remarque du brun concernant le fait que rien que regarder son corps coûterait bien trop cher aux inconnus avait arraché à Reid un rire franc qui avait lâché un léger sifflement admiratif ; ô bien sûr, ce petit jeu pouvait paraître franchement décalé vu de l'extérieur mais qu'est-ce que ça pouvait bien faire ? Ils savaient tous deux où se situait le relation, étaient clairs l'un avec l'autre, alors oui, inutile de s'encombrer de concept telle que la bienséance et autres mondanité qui horripilaient sérieusement l'homme d'affaires. C'était son monde, bien sûr, mais il n'empêchait que jouer au jeu du parfait richou courtois et avenant lui tapait sur le système. Au moins avec Ethan il pouvait se permettre d'être juste lui, laisser tomber tous ces préceptes de société et juste se vider la tête, à l'instar de son ami d'ailleurs qui semblait vraiment amusé de lui faire ce petit spectacle. Il l'avait alors observé sans mot dire, s'imprégnant du fond sonore qu'il appréciait tout particulièrement, jusqu'à ce que l'avocat se mette en tailleur sur la table basse, d'un seul coup un peu plus contrarié. Ce qu'il appréciait chez lui était ce fait de ne pas se prendre au sérieux lorsqu'ils étaient ensemble, pas réellement du moins, chose dont Reid était incapable, bien trop imbu de sa propre personne.

Penchant légèrement la tête sur le côté en haussant un sourcil, l'aîné repris à nouveau son sérieux, prêt à écouter les explications un peu plus avancée de ce problème qui semblait tirailler son ami. S'ils avaient ces moments où ils ne semblaient avoir aucune limite et aucune foutue considération du monde qui les entourait, comme deux types hors du temps, il y avait aussi de ces moments où le sérieux reprenait le dessus et, dans ces moments là, Reid savait faire preuve d'une réelle écoute. Il fronça cependant les sourcils dès que son vis-à-vis confirma le fait qu'il s'était rendu au club de Leary ; pourquoi diable s'y rendait-il encore alors qu'il connaissait ses magouilles ? Il secoua la tête en soupirant bruyamment. Oui, il savait qu'on ne quittait pas Cole aussi facilement, mais au fond il ne s'en faisait qu'à moitié ; si problème il y avait, il interviendrait lui-même. Prendrait-il des risques en faisant cela ? Assurément, mais il devait bien cela à son ami, et surtout il était prêt à beaucoup ; fait sans doute réciproque, Ethan le lui avait déjà prouvé en ne balançant pas ses petites magouilles.

Terminant son verre de scotch, il se décolla du dossier du fauteuil pour récupérer la bouteille posée à côté du brun et s'en resservir un bon fond avant de prendre des mains de son ami son verre et de le remplir à nouveau, lui refourguant avec plus de contenu qu'auparavant. Il n'avait rien répondu pour l'instant, laissant simplement l'homme de loi parler, jugeant préférable de ne pas le couper dans sa lancée. Et il répondit finalement à sa question concernant ce qui le dérangeait le plus dans toute cette histoire. Hochant la tête, Reid se recala dans le fauteuil, analysant les propos de son ami. Tout ce qu'il disait de Marlon sous-entendait bien qu'il ne faisait pas que lui plaire, il comptait aussi, même si Ethan ne l'avouerait sans doute pas de si tôt, pas même à son meilleur ami. Après quelques secondes de silence, observant son cadet allumer une nouvelle cigarette, l'homme d'affaires inspira profondément. « Qu'est-ce que ça peut foutre qu'il soit stagiaire, Ethan ? Si savoir qu'il va mal à ce point te mets dans un tel état... peut-être faut-il simplement que tu te rendes à l'évidence qu'il compte que plus que tu ne le penses » avait-il lancé d'une voix relativement neutre mais tout de même compréhensive. Peut-être que certains mots ne passeraient pas mais qu'importait, il pourrait tout entendre de son meilleur ami et c'était réciproque ; même si la colère surviendrait en premier lieu, il savait que ses paroles auraient un impact dans l'esprit du brun.

Sûr que l'avocat percevrait dans la voix du plus âgé qu'il ne le jugeait en rien. Bien sûr, Reid était sans doute relativement mal placé pour aborder le sujet des sentiments, était lui-même bien trop fier pour accepter d'avouer quoi que ce soit, autant aux autres qu'à lui, mais les choses étaient toujours plus simples quand elles concernaient quelqu'un d'autre. Il ne put cependant s'empêcher de partager la colère de son ami, sachant parfaitement que s'il avait dans son cas, sa possessivité maladive l'aurait sans doute poussé bien trop loin. Soupirant une nouvelle fois en écrasant sa cigarette dans le cendrier après en avoir tiré une dernière bouffée, il poursuivit. « Ne te mets pas tant la pression concernant ton boulot, ça m'étonnerait bien que Marlon soit con au point de risquer quoi que ce soit qui te mettrait sur la sellette. Demande-toi simplement où tu en es réellement vis à vis de tout ça, ce que tu veux vraiment plutôt que ce l'on attend de toi. » Et sur ce dernier point, Reid savait de quoi il parlait. Toute sa vie il n'en n'avait fait qu'à sa tête, faisant exactement ce qu'il voulait faire sans s'encombrer de ce que son entourage voulait. Qu'il soit agréable à vivre ? Raté. Qu'il trouve une femme convenable ? Royalement foutu. La seule chose à laquelle il était parvenu était d'accumuler une richesse plus conséquente que celle de son père, mais au fond, il avait toujours tout fait pour sa propre personne. Et Ethan devait en faire de même, parce-que si le fait que son stagiaire se laisse porter par la débauche n'importait que peu à Reid, il ne pouvait tolérer de voir son ami ainsi tiraillé par ses ressentis.

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() message posté Sam 23 Sep 2017 - 0:28 par Invité

SCOTCH ME

Ethan ne pu s’empêcher d’avoir un petit ricanement à ce petit sifflement ô combien agréable venant de la part de Reid, petite démonstration sonore de son cynisme, comme quoi exercer cet art ne demander pas forcément une formulation verbale. Il avait terminé son petit spectacle, tout en continuant de conter la façon dont il envisageait la situation avec Marlon. Assis en tailleur sur la table du salon, ne jamais oublier qu’Ethan avait toujours fait ce que bon lui semblait quand il le voulait, un brin excentrique mais rien de déséquilibré. En parler avec le PDG était un choix, car seul lui saura répondre, non pour lui faire plaisir mais sur une façon d’agir qu’il n’aurait pas envisagé auparavant. Il avait parlé tout en s’allumant une énième cigarette, l’odeur du tabac froid se dissiperait en même temps que la température de cette pièce chuterait. Il envisageait même un petit feu de cheminée. Ethan était pris dans ses élucubrations. A l’évocation de Cole, il l’avait entendu soupirer. Un respect existait entre eux, jamais il n’irait voir Reid pour se mettre en porte à faux pour lui. Car un ami ne demande jamais ça un autre. Or connaissant son ami, il serait bien capable de trouver Cole Leary pour lui mettre la pression. Il secoua la tête pour faire disparaitre des pensées négatives. Si un jour Marlon venait à quitter ce travail, c’est lui qui prendrait ce risque, non Reid. Alors que le son de son verre vint à sonner creux, le grand blond récupéra la bouteille avec aisance pour remplir à nouveau leur contenant. C’était loin d’une dose habituelle, il avait versé ça comme un cocktail que l’on sirotait sur le bord d’une piscine.

Ses yeux s’arrondirent à la réponse de son frère, oui, en soit Reid était l’image même du grand frère qu’il aurait souhaité avoir. Il écoutait, sans aucune réaction, bien qu’il ne tentait pas d’être un autre. Ne jamais oublier qu’Ethan était un excellent joueur de poker. Ses paroles semblaient saintes, une forme de prière agréable. En soit, c’était intelligible. Au final le problème, était ni Cole, ni le Striptease, ni Marlon en lui-même, c’était ce qu’il ressentait réellement pour ce garçon. De réels sentiments seraient donc nés à son égard ? Son cerveau avait feinté son cœur pour lui faire croire que tout ceci n’était qu’une banale attirance. Reid venait de parler tel un prédateur, pas de blessé, pas de victimes, uniquement la victoire comptait dans cette histoire. Et il savait que cette victoire se résumait dans son bonheur.

Il avait parlé, il avait reçu le conseil, Ethan n’allait pas continuer à argumenter sur le sujet. Il ne fit que fixer droit dans les yeux, inclinant la tête avec un léger sourire en coin. C’était si agréable d’avoir une personne sur qui compter, il saura tirer une sagesse des paroles de son ami, il n’y avait aucune utilité de rebondir dessus. Il tira une nouvelle taffe de sa cigarette, un léger tremblement de la main, il ne voulait démontrer aucune anxiété, il bu une nouvelle gorgée. Pourtant ce qu’il allait faire ce soir l’angoissait réellement. « Reid j’ai envie de te montrer quelque chose…..de très intime ! » Il n’avait pas envie de paraitre cérémonieux. Ce qu’il allait faire était sûrement la plus grande preuve de confiance qu’il pouvait accorder à un être humain, en fait, c’était le premier être humain à qui il accordait ce droit sur cette dimension de sa vie.

« J’aimerais te dévoiler un endroit de cette maison, un endroit que je n’ai jamais montré à personne ! Bien que tu dois te dire que niveau intimité tu as tout vu de moi….tu vas vite comprendre que finalement pas autant que tu ne le pensais ! » Il se mit debout, en lui faisant signe de le suivre. Ethan escalada d’une démarche assurée les escaliers menant à l’étage, une fois arrivé à cet endroit, il alla à la porte au bout du couloir, il déverrouilla la porte qui menait à un dernier étage. Non, la baie vitrée encadrant la voute du toit n’était pas une simple décoration architecturale pour une harmonie visuelle extérieure. L’escalier était plus raide, et une fois arrivé il se poussa pour laisser entrer Reid dans l’antre de son imagination. Un chevalet, avec une œuvre inachevée, il l’avait commencé le week end dernier, seulement quelques esquisses d’un drap retombant sur des démons aux ailes d’ange. Et s’affichait dans la pièce, environ une centaine de tableaux, des grands, des plus petits, certains visibles. Quelques pochettes à croquis. Un grand dévoilait une femme entièrement constitué de symboles diverses, hiéroglyphes, symboles arabes, cyrilliques.  Un autre plus long mais plus étroit, tenait plus du fauvisme, représentant un couple disparaissant dans les lueurs de l’aube, c’était une chanson d’Edith Piaf qui lui avait inspiré ce tableau. « Bienvenue dans mon antre ! » Quand Ethan pouvait s’échapper, sans faire la fête, sans travailler, il venait ici peindre sans être dérangé. Il fixait son ami, pour tenter d'y interpréter une expression.





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() message posté Sam 23 Sep 2017 - 12:02 par Invité


Chapitre I : Scotch Me

ft. Ethan & Reid



Son point de vue donné, Reid avait repris une gorgée de scotch, toisant la réaction de son ami qui ne laissait transparaître aucune réelle émotion. Au fond, le blond n'appréhendait pas la manière dont réagirait son cadet, l'honnêteté avait toujours été de mise entre eux et c'était une affaire qui avait toujours parfaitement bien fonctionné, même si la vérité n'était pas toujours agréable à entendre. Ils n'en n'étaient jamais venus aux mains, le ton n'était que rarement monté, mais en finalité, chacun avait su prendre en considération les paroles de l'autre et en faire bon usage, les analyser afin de se dépatouiller dans une situation problématique. L'homme d'affaires lui donnait son avis, Ethan pouvait bien en faire ce qu'il voulait, il ne se permettrait pas de le juger directement. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il ne se formalisa pas le moins du monde du fait que le brun ne réponde pas à ses propos, il savait qu'il y penserait et analyserait chaque mot, pèserait le pour et le contre. L'homme de loi avait toujours été ainsi, passant à un autre sujet le temps de digérer les informations, contrairement à Reid qui, s'il lui arrivait parfois de se murer dans le silence quand quelque chose le touchait réellement, avait plutôt tendance à se montrer plus virulent.

Aux mots d'Ethan quant au fait de lui montrer quelque chose de très intime, le blond haussa un sourcil. « Tu t'es fait tatouer sous la ceinture ? » avait-il demandé sur un ton taquin, un sourire amusé étirant ses lèvres. Bien sûr, il se doutait bien qu'il ne s'agissait pas de cela et qu'au vu de l'air sérieux de son vis-à-vis, il n'allait pas lui sortir une quelconque vanne, mais l'homme d'affaires était quelque peu inquiet par ce qui allait l'attendre. Finalement, les paroles qui suivirent eurent le don de lui faire récupérer son sérieux ; un endroit de cette maison qu'il n'avait jamais montré à personne ? Ça se tenait en un sens, si Reid évoluait ici comme chez lui sans la moindre gêne, il ne s'était pas permis d'en fouiller tous les recoins, autant par respect pour son meilleur ami que parce-qu'il avait tout ce dont il avait besoin dans les pièces qu'il connaissait. Secouant la tête aux derniers mots du brun, il fit une moue faussement vexée. « Moi qui pensait que tu n'avais plus aucun secret pour moi. » Bien sûr, son cadet saurait percevoir l'ironie dans son ton, d'autant plus que Reid vexé ne ressemblait absolument pas à cela, et Dieu savait à quel point il pouvait être une vraie tête à claque lorsque c'était le cas, un connard dédaigneux et rabaissant.

Se levant alors à son tour, le blond suivit l'avocat à l'étage avant d'emprunter à son tour l'escalier menant à ce qui devait être le grenier. Que pouvait-il bien y avoir là-haut ? Heureusement qu'il connaissait suffisamment son ami et lui faisait une confiance aveugle, sinon l'idée qu'il puisse l'enfermer là-haut ou que tout ceci soit un piège aurait émergé dans son esprit. Mais non, Lloyd n'était pas ce genre de faiblard qui se laissait avoir aussi facilement, et si une quelconque personne osait prendre le risque de le prendre à revers, elle comprendrait bien vite à qui elle avait affaire ; rien que son regard noir lorsqu'il était en colère était une preuve des extrêmes qu'il n'hésiterait pas à atteindre sans le moindre scrupule.

Arrivé dans le grenier, il fixait sans mot dire tout ce qui l'entourait. Dès le moment où son regard s'était posé sur une première toile, il avait compris. Les yeux légèrement écarquillés, analysant tout ce qui se trouvait autour, il fit quelques pas dans la pièce, se penchant devant certaines toiles, déposant le bout de ses doigts sur d'autres, les frôlant avec un certain respect. « Ethan c'est... » Ne terminant pas sa phrase, il hésita un court instant à lui balancer une vanne en lui demandant à qui il les avait volé, à quels grands artistes elles appartenaient, mais la situation n'était pas à la plaisanterie. Se tournant alors vers le brun, Reid lui adressa un sourire franc. « C'est vraiment magnifique. T'as un vrai don tu le sais ça ? » avait-il questionné, un sourcil haussé. Bien sûr, Lloyd ne connaissait l'art que de par les expositions auxquelles il suivait son ami, ne s'y étant jamais réellement intéressé -en témoignait la décoration relativement stérile de son domicile-, mais il savait reconnaître un bon travail et ce qu'il avait sous les yeux était vraiment impressionnant.

Se détournant à nouveau pour reporter son attention sur des toiles un peu plus en arrière, il fronça les sourcils. « Pourquoi cacher tout ceci de la sorte ? » Outre le fait que l'homme d'affaires se demandait pourquoi le brun avait mis autant de temps à lui montrer ses petits trésors, il comprenait difficilement pourquoi il ne se risquait pas à dévoiler son talent au monde. Au vu de sa posture, de ses moyens, il pourrait aisément ouvrir une galerie et il aurait son premier investisseur tout pile en face de lui.

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() message posté Sam 23 Sep 2017 - 14:41 par Invité

SCOTCH ME

Se comprendre était la clé d’une véritable relation, peu importe son origine. Ethan considérait les conseils de son ami très judicieux, il avait trente-six ans, il était sûrement temps pour lui d’envisager une véritable histoire constructive avec une autre personne. Reid l’avait mit face à ses sentiments qu’il essayait tant bien que mal à enfouir quelque part. Il était temps pour lui de les intégrer, même s’il appréhendait réellement de se poser, sera-t-il un compagnon fiable et fidèle ? Assez présent pour Marlon. Et est-ce que Marlon ressentait quoi que ce soit pour lui, était-il au-delà de l’image fascinante du patron. Seul l’avenir pourra lui dire, mais Reid était d’un réel soutient pour lui. Il annonça qu’il était temps pour lui de le faire entrer dans son intimité, un lieu mystérieux qu’il ne dévoilait à personne. Ce soir il avait le courage de le faire. A la petite blague de son ami, il ne pu s’empêcher de rire. « Pour ce type de tatouage, tu serais venu m’accompagner pour me tenir la main ! » Un brin taquin, l’humour était un exercice si plaisant avec le PDG. Pourtant avec cette petite blague était si proche de la vérité. Il entendait bien qu’Ethan n’était pas vexé de ne pas en savoir d’avantage sur lui. Ethan avait toujours été cet être hybride, mystérieux, ne se dévoilant pas facilement aux yeux du monde, il gardait cette image du gentleman sympathique et avenant en toute circonstance. Il ne laissait jamais percevoir ses coups durs, ses faiblesses, il avait cette force de caractère de ne jamais céder en présence d’autre personne.

Déambulant dans les couloirs de cette maison de campagne, Reid était sur ses talons, le parquet craquait sous le poids de leur pied. Cela pouvait porter à confusion, lui toujours torse nu et emmenant le grand blond dans une pièce qualifiée de secrète, un inconnu serait parti en courant. Il fermait toujours à clé, comme si tout ce qui était dans ce grenier pourrait s’échapper un jour s’il oubliait de verrouiller cette porte. Tenter de séquestrer Reid serait stupide, dans un combat à la loyal il n’aurait aucune chance de le remporter. A comparer il pourrait faire nain à ses cotés. Approchant dans la pénombre de la pièce, il pressa l’interrupteur pour inonder la pièce d’une lumière dorée, exposant ainsi les diverses pièces de sa collection à son très cher ami. Paralysé, attendant une réaction, elle fut rapide, les yeux écarquillés, bouche bée, la première phrase de Reid débuta tandis que le reste semblait bloquer par la surprise. Un sourire franc lui redonna confiance, lui-même s’approcha de certaines pièces qu’il appréciait plus que d’autre. Si le PDG était attentif, il remarquera qu’aucune pièce de son répertoire n’était signée, juste une date sur le coin en bas. Emu par ce qu’il était en train de vivre, il épongea rapidement du paume de sa main une larme expiatrice qui c’était échappée malgré lui.

Un bonheur intense le saisissait, tel un soulagement de pouvoir partager cet instant avec un être tel que son partenaire actuel. Il effleura des doigts un tableau qu’il avait peint en une heure, ça ressemblait fortement à une gouffre, avec différentes nuances de rouges repartant vers un noir tellement profond, des cercles s’enlisant sans cesse. Celui-ci lui avait permis d’évacuer de la colère. D’autres étaient plus doux, plus colorés, chacun avec un style différent. Dans le fond de la pièce, il y avait cet énorme tableau, c’était une réplique presque parfaite de Guernica de Picasso, et diverses autres copies quasi parfaites à droite à gauche. Non qu’il n’avait pas d’imagination, mais pour s’exercer il n’y avait pas mieux que de se baser sur des grands maitres de la peinture avant d’évoluer. Un Monet devrait trainer aussi quelque part et un Rambrant, il était fasciné par Degas, et ça se remarquait par le nombre de danseuses qui se trouvaient dans cette pièce. « Car j’ai toujours considéré que ce don ne regardait que moi, chaque tableau représente une émotion, un souvenir, une volonté de ma part, les montrer ça serait comme accepter un jugement sur ma vie ! L'idée m'est innacceptable! » Il alla s’assoir sur son tabouret, autorisant Reid à regarder ce qu’il voulait.
« J’ai compris très jeune que j’étais capable de transposer ce que je voyais par un simple stylo sur un bout de papier ! Un jour de mes huit ans je me suis amusé avec des pastelles pour enfant à représenter des coquelicots, trouvant original d’offrir des fleurs ainsi ! Je voulais lui faire comprendre que je l’aimais ! » Il eut un sourire nostalgique, d’une époque où il était innocent, qu’il croyait que sa mère pouvait l’aimer. « Je lui aie tendu le dessin, elle l’a regardé, et sans autre cérémonie de sa tendresse maternelle, elle l’a déchiré et je fus punis pour avoir dessiné sur la table ! Et même si je ne fais pas de ce moment, une sorte de raison stupide pour ne rien montrer…je considère l’art comme un besoin d’expression, non une forme d’orgueil à exploiter ! » Il n’avait aucun besoin d’entendre si c’est beau, si c’est moche, il n’appartient qu’à lui. Accroché à une poutre, il y avait ce petit cadre de verre dans lequel il avait rassemblé en secret, ce puzzle de son enfance, de jolis coquelicots rassemblés par des jointures de scotch. Ne jamais oublié que la naissance de ce dessin avait été un acte d’amour et non de cruauté.






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() message posté Lun 25 Sep 2017 - 0:33 par Invité


Chapitre I : Scotch Me

ft. Ethan & Reid



Percevant bien l'émotion de son ami et à quel point lui montrer cela devait être important pour lui, Reid jugea préférable de ne pas faire de remarque. Il prenait simplement ce nouveau gage de confiance de la part du brun, comprenant parfaitement à quel point tout ceci était intime, comme il l'avait dit. Attardant un peu plus son regard sur les œuvres, l'Américain décelait à quel point son meilleur ami avait mis de lui dans ses tableaux, à quel point elles reflétaient ses émotions. Bien sûr, il ne savait rien des circonstances dans lesquelles ces peintures avaient été créées, mais pour chacune d'elle il pouvait percevoir une émotion réelle, la ressentant presque. Certains lui faisaient ressentir une certaine joie, d'autres de l'inquiétude, d'autres encore une sorte de peine. Observant chaque détail tout en sachant qu'il passerait à côté de beaucoup de choses, le blond arrêta son regard sur cette réplique de Guernica. S'il y avait un tableau qui l'avait toujours intrigué, c'était bien celui-ci, et autant dire que sa réplique avait été parfaitement bien réalisée.

Quand son cadet reprit la parole, il tourna légèrement la tête vers lui, signe qu'il l'écoutait attentivement tout en continuant d'évoluer dans la pièce, prenant bien soin de ne pas marcher sur quoi que soit et ne rien renverser ; pas maladroit pour un sou, l'entreprise était aisée. Reid hocha finalement la tête. « Je comprends » avait-il simplement répondu à la justification du brun. Oui, il pouvait très bien concevoir le fait que tout ceci était trop intime pour être dévoilé aux yeux du monde, que les jugements pourraient pleuvoir, alors il n'allait pas dire à son ami qu'il avait tord. Tout le monde n'était pas comme lui, à balayer les jugements et les pensées du peuple d'un simple geste de la main ; ce que pensaient les autres de lui, de l'image qu'il dégageait, ne l'importunait pas le moins du monde, il ne vivait pas pour les autres et était jusqu'à présent parvenu à mener sa barque sans le moindre problème, alors pourquoi changer un fonctionnement parfait ? Malgré tout, il pouvait comprendre que les choses n'étaient pas aussi simples pour son meilleur ami et que s'il lui montrait tout ceci, à lui, c'était précisément parce-qu'il savait qu'il ne le jugerait pas.

Évoluant toujours dans la pièce, s'arrêtant par moment devant certaines œuvres, le blond écoutait toujours les paroles de son acolyte, ne le coupant pas tant qu'il n'avait pas terminé. Souriant légèrement alors qu'Ethan racontait avoir dessiné des coquelicots pour offrir des fleurs de manière originale, il avait froncé les sourcils quand le brun avait affirmé que c'était pour montrer à quelqu'un son affection. Et il ne mit pas longtemps à comprendre qu'il parlait de sa mère. L'avocat n'avait jamais réellement abordé ce sujet avec lui, juste une seule fois mais sans rentrer dans les détails et le blond n'avait pas demandé plus d'explications, comprenant bien que le sujet était épineux. Mais là il semblait un peu plus enclin l'aborder, même s'il restait tout de même assez évasif. En un sens, Reid avait l'impression que la mère de son ami était une sorte d'image de son père ; la manière dont il avait changé d'attitude envers lui en apprenant qu'il aimait les hommes et comme il l'avait traité depuis avait tiré un trait définitif sur ce lien père-fils pourtant si précieux. Même si l'homme d'affaires était passé outre ce fait, avançant en laissant sans scrupule derrière lui ceux qu'il considérait désormais comme ses simples géniteurs, il ne pouvait nier qu'à l'époque, la blessure était bien trop vive.

L'aîné suivit du regard celui de l'homme de loi, apercevant ce cadre où un dessin de coquelicot avait été scotché. Inspirant profondément, il reporta son attention sur son meilleur ami, se dirigeant vers lui afin de voir les tableaux qui se trouvaient derrière. Au passage il déposa une main compréhensive sur son épaule, la serrant légèrement afin de lui témoigner son soutien ; même silencieux, l'avocat saurait qu'il n'était plus seul désormais. Sa marque n'était cependant en rien une démonstration de pitié mais ça aussi le brun devait l'avoir compris avec le temps : Lloyd n'éprouvait aucune pitié pour quiconque, la pitié n'était bonne que pour les faibles. Après quelques secondes d'observation, il reporta à nouveau son regard clair sur son cadet. « Tu le sais hein, que maintenant que tu m'as montré cet endroit, je compte sur toi pour me montrer tes prochaines œuvres ? » Si son ton s'était fait un peu plus léger, presque amusé pour dédramatiser la situation, il était évident que l'homme d'affaires était sérieux.

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