"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Prick and pick ! pv. Alice 2979874845 Prick and pick ! pv. Alice 1973890357
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() message posté Mar 15 Aoû 2017 - 23:47 par Invité
Prick and pick !
Dan & Alice



« Comment ça elle a annulé ? Elle était super emballée par mon dessin ! » S’était exclamé Dan, les bras légèrement écartés en signe de protestation. Il venait d’arriver au shop et son boss venait de lui annoncer que sa cliente de 14:00 s’était défilée au dernier moment. Il avait terminé le dessin quelques jours plus tôt et lui avait fait confiance, le lui envoyant via Facebook pour lui montrer avant la séance. Son boss, qui avait la quarantaine bien tassée, haussa les épaules en secouant lentement la tête de gauche à droite. « J’t’ai dit, envoi pas les dessins avant de piquer. » Dan fronça les sourcils avant de donner un coup de pied dans le vide avant de faire une grimace, plier légèrement les genoux et pointer deux doigts d’honneur vers le plafond. « Chier ! » Il souffla, reprit un sourire pour se donner contenance et se décida à installer son poste de dessins. Pas de clients aujourd’hui. Du temps pour dessiner.

C’était le défaut de Dan, d’avoir une confiance un peu aveugle envers les étrangers. Il oubliait parfois qu’il y avait de l’argent en jeu, que ses dessins étaient précieux et valait quelque chose. Pourtant, ça faisait quelques années qu’il piquait, plusieurs années également qu’il n’était plus apprenti. Il aurait dû devenir comme son boss : Calme et surtout très au courant de la mauvaise foi de certains clients. Mais Dan n’était pas de ce genre là, pas du genre à se laisser désabusé. Il affectionnait tout particulièrement cette relation entre son client et lui, cette sorte de confiance qui s’instaurait entre les deux. Il avait l’impression d’être important dans leur vie, au moins pendant cette période excitante de l’attente du rendez-vous.

« C’est quand même con il était beau son projet. » Bredouilla Daniel en s’installant sur son siège de bar, tournant légèrement sur lui-même, tentant de rapprocher ses genoux de son buste, sans succès en vue de ses grandes jambes. Il se frotta sa barbe mal rasée et eu un sourire en jetant un œil au croquis en question. « J’vais l’accrocher au mur dans la salle d’attente. Si quelqu’un le veut, qu’il le prenne ! » En réserve, il dégota un cadre sobre aux bordures noires, y glissa le croquis d’une taille conséquente dedans, y ajouta quelques petits croquis destinés à devenir des flashs qu’il avait également dans son book, et referma le cadre avant de l’accrocher dans la dite salle d’attente. « Pardon excusez-moi ! » Dit-il d’un air faussement théâtrale en se mettant debout sur le gros fauteuil en cuir de la pièce, un client assit à côté ayant eu un mouvement de recul en le voyant debout sur le fauteuil. Dan ajusta le cadre, redescendit au sol et recula légèrement pour contempler le tout. « De nouveaux orphelins… »

Regagnant son poste de dessin, à un petit bureau beaucoup trop petit pour son gabarit élancé, Dan se mit à dessiner en tendant l’oreille de temps à autre. L’affût du client. Ce n’est que passé 15:00 que son boss remit son béret, et lui tapa sur l’épaule : « Tu migres sur le bureau à l’accueil, faut que j’aille chez la mère de ma gamine, elle a choppé un rhume où j’sais pas trop quoi. Si j’reviens pas c’soir tu fermes à ma place ? » Dan acquiesça. Son boss avait une fille de douze ans et il avait divorcer il y avait de ça deux ans. Compréhensif, il s’installa au bureau de l’accueil et poursuivit son croquis tout en prenant les appels, répondant aux messages sur Internet et discutant avec sa collègue, qui venait d’arriver pour tatouer.

Il changea la musique du shop en y installant une ambiance un peu plus jeune et "geek" sur les bords, compte tenu du client que sa collègue tatouait : Un jeune homme grand et blond, qui se faisait tatouer pour la première fois, son personnage de jeu vidéo préféré. Pour rester dans le thème et pour faire plaisir au client, Daniel monta un peu le son.

La porte émit de nouveau ce petit bruit de sonnette à l’ancienne, quand Dan était en train de passer un peu de couleur sur son dessin. Celui-là, il le faisait par plaisir, pas forcément destiné à finir sur la peau de quelqu’un. Peut-être sur la sienne de peau ? Pourquoi pas ? Il ne restait pas forcément énormément de place sur son corps. Il cumulait les petites pièces, les tattoos d’essai de sa jeunesse mais également de grosses pièces qui avaient déjà prit tous les bons endroits. Daniel releva la tête, posa ses pastels et se trouva nez à nez avec une potentielle cliente, une jeune femme dont le physique fit décrocher un sourire en coin à Dan.

Emi Burton
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() message posté Jeu 17 Aoû 2017 - 0:30 par Invité



「Prick and pick !」

Dan & Alice
Les rideaux étaient tirés, toutes lampes éteintes, seule la lumière du gros 12:11 rouge du radio réveil trahissait la noirceur de la chambre à coucher d'Alice. Elle était allongée, les paupières à demi-fermées, les mains crispées sur les draps, une jambe nue dépassant de la couverture. Ses yeux fixaient le plafond depuis plus de six heures, elle s'était retournée dans toute les positions possibles, avait été boire un verre d'eau une bonne dizaine de fois, s'était rendue aux toilettes cinq ou six fois, et avait regarder son téléphone au moins cent-cinquante fois. Elle n'avait pas été au travail ce jour là, elle avait fermer pour la journée, le frigo était plein, rien a craindre.

Après tant de temps passer sans dormir, il y a bien un moment où il faut bouger, elle balança ses jambes hors du lit, et se leva d'un coups, habillée seulement d'un vieux t-shirt trois fois trop grand. Elle se tint à la poignée de la porte toute proche, en proie à la chute de tension qui survenait à chaque fois qu'elle passait trop vite de position allongée à debout. Son programme était dédié à la détente ce jour là, elle allait essayer un nouveau thé "relaxant", faire sa toilette, boire deux ou trois cafés serrés, et partir pour une longue balade en ville, ensuite retour à l'appart, elle commanderais un truc chez le chinois du coin, les 500 grammes de médocs, quatre ou cinq films, puis dodo. Enfin essayer de dodo. Elle ne voulait pas passer pour une victime de sa maladie, très loin de là, alors elle se comportais à peu près normalement en dehors de ses "traitements".

Allongée dans son grand fauteuil en cuir noir rappé qui venait tout droit de chez sa mère, elle sirotait le thé qui, comme les autres, ne ferait que la stresser. Elle laissa trainer négligemment sa tasse dans l'évier. "J'la laverais en rentrant." Direction la douche, elle se savonna doucement, elle avait le temps. Elle s'autorisa même un petit sourire, se disant que la nuit n'avais pas été aussi ennuyant que les autres ; le couple voisin s'était disputé, et elle avait pus se distraire. Les murs sont fins chez elles. Ayant fini sa douche, elle sorti, et pus, pour la première fois depuis qu'elle s'était couchée, se voir dans un miroir. De là, les horreurs de la nuit qu'elle avait réussi à éloigner de sa mémoire revinrent en force ; ses cernes étaient plus grandes et plus noires que d'habitude, ses paupières plus basses, son teint plus pâle. Elle chercha après son fond de teint, mais le stock était épuisé depuis déjà quelques jours. Elle soupira et appuya son front sur la glace en fermant les yeux, elle n'allait pas pleurer.

Zéro maquillage donc. Elle s'habilla d'un t-shirt de The Wall (Pink Floyd), vieux et rapé, il lui donnait un style qu'elle aimait bien. Elle allia un leggings avec ça, histoire d'être à l'aise après une nuit comme celle-ci. Elle allait en ville, donc pas question de s'y balader à pieds nus. Elle mis ses vieilles vans, des noires et blanches, sales, abimée, la gauche avait la semelle qui commençait à bailler. Mais Alice avait le gout des vieilles choses, c'est dur de jeter ce genre de truc... Elle décida de ne se contenter que d'un café serré, elle voulais être détendue, quitte à s'endormir, elle essaierait de faire ça sur un banc, ou dans un café. Elle inspira un grand coups, une casquette pour le soleil et ses yeux sensibles, son sac, et elle sorti vers les contrées inconnues de Londres. Elle allait partir dans un coin qu'elle ne connaissait pas, allait peut être se faire un ou deux amis, et probablement s'évanouir quelque part.

En se baladant dans le centre, elle trouvait au fur et à mesure de plus en plus de magasin de tatouages - elle ne savait si l'endroit avait un nom spécifique... - , ça la tentait depuis longtemps, un tatouage, elle avait beaucoup de dessins en tête qui avaient une signification, elle s'en faisait beaucoup sur ce point. Durant toute son adolescence elle s'était bourrée le crâne d'idées pseudo-emo/gothiques, des tatouages de crâne un peu partout, une coiffure rasée sur les côtés... Vous voyez ce que je veux dire... Enfin, elle avait laisser tomber, mais avait toujours beaucoup d'idées. Elle n'avais rien à perdre, et, en regardant les dessins figurant en vitrines selon les différents salons, elle en pris un qui lui plaisait, et entrait, une petite cloche l’accueillit, et la fit inexplicablement bailler. Elle regarda l'endroit, l'observa, ainsi que les dessins figurant aux murs. "Très kitsch, la musique me plait pas tr-..." Alors lancée dans une réflexion, un dessin, au milieu, attira son attention. Une pleine lune avec un visage, les yeux exorbités et une bouche "maléfique" dégoulinante de ce qui passait pour du sang - pour prendre des mots d'enfant - toisait de son regard fou un lit à la verticale occupé par un enfant. La lune était encerclée par des nuages stylisés, et le tout lui faisait penser à des gravures, il était dans un noir et blanc subtil, les ombrages sur la lune la rendait absolument effrayante. Il était superbe, et  rappelait tant de chose à Alice. La personne qui le voulait à la base voulait sûrement parler de cauchemars ou quelque chose comme ça a travers ce dessin. Mais il allait très bien, à Alice.

Elle chercha des yeux l’accueil, et s'y avança d'un pas hésitant, elle s'appuya dessus.

"Heu... bonjour, il faut prendre des rendez-vous pour les séances ? Parce que je viens d'en voir un joli..."

Elle rougi brusquement et montra du pouce le dessin en question, et détailla le visage qu'elle pris tout de suite comme amical de l'homme qui se tenait devant elle. Elle osa un petit sourire.
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() message posté Jeu 17 Aoû 2017 - 20:39 par Invité
Prick and pick !
Dan & Alice

Une nana était entrée. Elle avait un style d’adolescente, avec ses baskets et son T-shirt des Pink Floyd. Daniel eu un sourire en la voyant entrer puis fit mine de ne pas la voir en concentrant son regard sur son croquis en cours. Elle eu l’air de prendre son temps, comme lorsqu’on adopte un chaton et qu’on le ramène à la maison pour la première fois. Au début, le chaton est complètement flippé, il marche à tâtons, renifle, ose à peine se frotter aux objets et parfois part se cacher dans un coin. La fille regardait autour d’elle avant de s’avancer vers le comptoir. Elle semblait plus à l’aise et avait fixé le pan de mur derrière elle pendant un moment. Dan, les yeux sur son dessin, n’avait pas pu entrevoir ce sur quoi elle avait laissé trainer ses yeux. Puis elle s’appuya sur le comptoir et s’adressa à Dan. Ce dernier leva enfin le regard vers elle pour la détailler d’un peu plus près, avant de décocher un sourire en coin. Elle était jolie. Toute simple. Sans fioritures. Son visage était rond par endroit et lui donnait un côté innocent, une innocence barrée par les cernes qui soulignaient ses yeux. Ca rajoutait quelque chose chez elle.

Quand bien même, notre tatoueur n’était pas le meilleur placé pour causer. Il avait des cheveux peuplés d’épis, des cernes qu’il avait toujours gardé depuis son adolescence et une barbe mal rasée. Il portait une chemise à carreau un peu trop grande, les manches retroussées aux coudes, un jean qui avait fait la guerre et une paire de Doc Martens noire qui provenait probablement de la même époque que le pantalon. « Hello ! » Annonça Dan en se raclant la gorge au préalable. Elle montra du doigt son dessin, celui qu’il venait juste d’encadrer. Un sourire plus large vint illuminer le visage de Daniel lorsqu’elle lui lança le sien, un peu timide, et surtout amusé par la situation. Elle arrivait comme une souris dans une cuisine déserte et réclamait déjà l’énorme morceau de fromage.

Il avait mit du cœur dans ce dessin et avait ajouté beaucoup de détails. On pouvait clairement y voir le style de Dan, à mi chemin entre le croquis, la caricature mais en mêlant aussi ses capacités techniques avec des ombrages stylisés et des effets de profondeur. « On croirait un gag ! J’ai une cliente qui m’a planté pas plus tard que cet après-midi. Pour ce dessin. Il te plaît ? » Dan se leva en même temps en faisant le tour du comptoir pour se diriger derrière elle, grimpant de nouveau sur le canapé en cuir, cette fois inoccupé. Il prit le cadre qui contenait le dessin, l’ouvrit et récupéra la feuille qu’il posa sur le comptoir, pour qu’elle puisse le voir de plus près. « C’est moi qui l’ai dessiné. Après, s’il t’intéresse, on peut y apporter des modifications de ton choix. Tu as une idée de l’endroit où tu le voudrais ? » Peut-être était-ce trop d’informations en même temps, alors Dan s’attarda un instant sur le visage de la fille qu’il dominait de quelques centimètres.

Il eu un nouveau sourire. De plus près - car ils étaient côte à côte - elle paraissait encore plus mignonne. Il se passa une main derrière la tête pour se gratter l’arrière du crâne et se racla de nouveau la gorge. Puis il se pencha légèrement sur le dessin, en même temps qu’elle. « Ce sera ton premier ? » Demanda-t-il en scrutant son regard. Dan aimait bien discuter, il aimait surtout prendre le temps avec de potentiels clients. C’était une partie de son métier qu’il affectionnait

particulièrement. Il aimait la proximité avec les gens, connaître un peu leur histoire. Il avait créé des liens d’amitié avec certaines personnes qui avaient été au préalable des clients, grâce à ce lien et cette intimité qui se créer entre le tatoueur et le tatoué. C’était une expérience enrichissante et chaque personne était différente. Derrière eux, on pouvait entendre la collègue de Dan et son jeune client geek rire à s’en faire craquer les côtes. Daniel détourna son regard de la jeune femme un instant pour tendre le cou vers l’arrière salle où sa collègue le tatouait, et rit à son tour, pour lui-même, content de sentir une bonne ambiance et de la bonne humeur dans son espace de travail.

Emi Burton
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