"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici what goes around comes around (sofia) 2979874845 what goes around comes around (sofia) 1973890357
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() message posté Dim 21 Mai 2017 - 0:29 par Invité
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Sofia & Simon

Depuis qu’il avait démarré son affaire, Simon avait pris l’habitude de venir consommer sa dose de caféine sur son lieu de travail. La pancarte sur la porte indiquait encore que l’endroit était fermé lorsque le brun fit couler son café dans la tasse rouge vif. L’odeur qui en émanait lui chatouillait les narines et faisait croître son envie d’en déguster les arômes. Avec l’arrivée des beaux jours, Simon prenait un plaisir intense à s’installer sur la table près de la fenêtre côté rue, où le soleil venait taper sur son visage. Tandis que le café brûlant prenait le temps de se refroidir dans sa tasse posée, le musicien s’empara de son téléphone. N’ayant personne à qui parler à une heure si matinale, il écuma les réseaux sociaux, quand l’idée de trouver le compte instagram de Sofia lui effleura l’esprit. Curieux de connaître les publications qu’elle pouvait y partager, il le trouva enfin et fit défiler les images. Des fleurs, des salades, puis elle. Un petit sourire s’étira sur son visage à la vision de sa photo. Il n’y avait pas à dire, cette femme était belle et il se trouvait bien chanceux de pouvoir la fréquenter de temps à autres. Et d’ailleurs pas assez à son goût. Tout en continuant de parcourir son compte, Simon porta sa tasse de café à ses lèvres et fit couler la boisson chaude le long de sa gorge. Néanmoins, un élément vint le perturber, manquant de l’étouffer. Son attention venait de se porter sur une photographie de Sofia accompagnée d’un homme, jusque-là rien d’extraordinaire. Simon n’avait jamais été du genre jaloux et quand bien même, l’avancée de leur relation ne le permettait pas. Le problème résidait principalement dans la légende. Son fiancé. La respiration lui fut coupée face à ces mots qui résonnèrent dans son esprit. Fiancée, elle était fiancée. A la fois pris d’un sentiment de trahison et de colère, Simon tenta de se calmer, terminant son café en respirant le plus doucement possible. Quelques minutes s’étaient écoulées durant lesquelles il avait essayé de trouver une façon raisonnable régler le problème. Ils devaient parler, et d’urgence. Sans perdre une seconde de plus, il lui envoya un sms, lui proposant de venir déjeuner au café le midi. L’attente de sa réponse parut interminable mais arriva pourtant plus vite qu’il ne l’aurait espéré. S’il y avait quelque chose de grave ? L’espace d’un instant, le musicien se questionna sur la bonne manière de répondre. Fallait-il mentir, être honnête ? N’étant convaincu par aucune des deux possibilités, Simon choisit de jouer sur la réponse vague, persuadé qu’ainsi elle ne pourrait que venir.

Le café était bien calme aujourd’hui, si bien qu’hormis un homme d’affaires qui déjeunait seul à une table et deux amies qui discutaient autour d’un café, l’endroit était plutôt vide. C’était parfait, il allait pouvoir passer du temps avec Sofia sans risquer de délaisser les clients, ou bien même le contraire. Il était déjà treize heures lorsque Simon commença à servir deux verres de vin rouge qu’il posa sur le comptoir, à côté desquels étaient déjà installées des salades. Même si le propriétaire ne préparait pas ces quelques produits alimentaires proposés à la vente, il prenait un certain soin à se fournir chez des enseignes bio qui lui livraient le tout les matins même. Alors que les minutes ne cessaient de défiler, le brun sentit un léger stress monter en lui. Et si elle ne venait pas ? Quand il y repensait, elle ne lui avait pas confirmé sa venue. Elle avait également dit qu’elle ne pourrait venir que si sa tyrannique chef la laissait partir. Tant de choses qui se mettaient en travers de lui et de son plan. Le regard fixé sur la porte, Simon envisagea déjà d’autres possibilités de la voir aujourd’hui. Avec ce qu’il avait vu ce matin, il ne s’imaginait pas attendre une journée de plus sans avoir obtenu des réponses de sa part. Ce fut finalement un immense soulagement quand une silhouette arriva devant le café et que la porte s’ouvrit sur elle. Sofia.
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() message posté Dim 21 Mai 2017 - 1:32 par Invité


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✰ w/simon

Les mails défilaient sous mes yeux. La plupart concernaient des demandes de stages que ma patronne ne prendrait même pas la peine de regarder avant de dire non. Je soupire, notant toutes les adresses mails sur un simple bout de papier auxquelles je devrais donner une réponse négatives. Souvent, j’avais l’impression d’être une secrétaire plutôt qu’une assistante parlementaire. On m’avait vendu un métier d’action et de soutien ; la désorganisée que j’étais se retrouvait la plupart du temps à tenter d’organiser la vie et la carrière d’une autre. Mon bureau n’avait rien de chaleureux non plus. La vieille pie ne m’avait autorisée qu’à quelques cadres sur mon bureau et une plante verte (en plastique, parce que j’oubliais bien trop souvent de les arroser). Sans aucune hésitation, j’avais mis une photo de Jake, Victoria et moi petit sur mon bureau, ainsi qu’une de mon chien et mon meilleur ami (qui étaient deux personnes distinctes). Mon téléphone sonne, perturbant ainsi mon défilement de mail et donnant un peu de relief à une journée qui s’annonçait morose dès le matin. Simon. Ah. Simon. Je pince les lèvres instinctivement alors que je ne fais que lire son prénom sur mon écran. Je fais glisser mon doigt le long de l’écran, me demandant bien ce qu’il pouvait me demander en plein milieu de la journée. Mon cerveau se met alors à élaborer une dizaine de plans concernant les possibilités de ce message. L’animation de l’ouverture d’un message à beau être plus que courte, mon cerveau est littéralement en train de tourner un film ou deux. Au final, Simon reste très vague et ne fait que m’inviter à son café pour déjeuner. Discrètement, je vérifier l’emploi du temps de ma membre du parlement préférée ; mon propre emploi du temps dépendant du sien. Libre, pour une fois je ne me contenterai pas d’une simple salade au parc. Et puis surtout, je serai en compagnie de Simon. Rien n’indiquait qu’il se passait quelque chose sur lequel je pourrai mettre un nom entre nous. J’aimais juste bien sa compagnie. Vraiment bien.
Je m’échappais quelques minutes plus tôt, sans que ma patronne ne me remarque. Moi qui courrait partout d’habitude, avait retiré mes talons aiguilles pour me déplacer discrètement dans les grands couloirs. Je faisais un saut par les toilettes, histoire de me refaire une beauté, vite fait. Fixant mon reflet dans le miroir, j’hésite quelques instants à appliquer le rouge à lèvre rose qui traine dans mon sac à main sûrement depuis que je l’ai acheté. Plusieurs fois, je relève et relâche mes cheveux, me mets de profil et réfléchis à la meilleure des façons de me présenter dans son café ce midi là. Finalement, je finis par appliquer délicatement le bâton rose, jugeant bon de me montrer un minimum séduisante et d’apporter un peu de couleur à cet ensemble tailleur bleu marine.
Une fois sortie de Westminster, je me mets alors à courir en talons hauts vers le café de Simon, presque excitée de savoir ce qu’il a à me dire. Je me jette dans une bouche de métro, prenant la ligne la plus rapide en direction de ce café dans lequel il avait mis toute son âme et qui lui ressemblait tant. Quelque chose de doux, sensible et généreux. Chaque vitre que je croise alors se transforme en miroir de fortune, dans lequel j’analyse mon reflet, ma coiffure. Tout. J’ai mon palpitant qui s’emballe un peu, même si au fond de moi, un petit quelque chose me dit de tenter de garder les pieds sur terre. Je finis par pousser la porte, tout en passant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Je manque de tomber, mon pied ratant la micro marche à l’entrée du café. J’aperçois Simon au bar. Je rigole, gênée d’attirer comme d’habitude l’attention sur ma maladresse légendaire.
Il a sorti deux verres de vin. Je souris alors, touchée par une attention telle que celle-ci.
 « Tu sais comment me remonter le moral toi. » dis-je en saisissant le verre de vin de deux doigts et le portant à mon nez, humant son parfum délicat avant de le goûter.
 « Tu vas bien ? J’t’avoue tu as piquer ma curiosité avec ton message, je ne m’y attendais pas. »
D’un coin de l’oeil, j’aperçois une salade bien fournie sur le coin du bar. Mon dieu, cet homme a tout compris aux femmes.
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() message posté Dim 21 Mai 2017 - 17:18 par Invité
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Sofia & Simon

Comme à chaque fois qu’il sentait le stress monter en lui, Simon ressentit le besoin irrépressible de s’allumer une cigarette. Il entendait d’ici sa petite sœur lui faire la morale sur sa consommation de tabac qui allait selon elle lui coûter un cancer de poumons, ce qui lui paraissait bien exagéré. En effet, son tabagisme se limitait à une cigarette dans les moments d’anxiété ou quelques autres lorsqu’il était en soirée avec des amis fumeurs. Néanmoins, la photographie sur le paquet qui se tenait face à lui eut raison de son envie. Même si son rythme n’était pas prêt de le tuer, fumer n’était en soit pas une bonne habitude à prendre. L’attente allait donc se faire sans. Il fallait simplement espérer maintenant que Sofia pointe bel et bien son nez, et si c’était le cas, qu’elle le fasse vite. Si s’occuper des clients présents lui avait un peu changé les idées, le calme du café devenait désormais presque insupportable. La seule chose à laquelle le brun pensait était cette photo et sa légende qui semblaient avoir brisé l’image qu’il s’était construite de la jeune femme.

Quand on parlait du loup, Sofia arriva devant la porte du café et fit son entrée dans un petit rire gêné qui faisait tout son charme. Il était presque amusant de souligner le contraste entre le sérieux de son tailleur bleu marine et ses yeux brillants de malice et de timidité. Encore une fois, Simon s’était laissé charmer par sa beauté, oubliant l’espace de quelques instants pourquoi elle était venue ici. Néanmoins tout lui revint à l’esprit, effaçant aussitôt le sourire béat qui avait pris place sur son visage. « Tu sais comment me remonter le moral toi. » Ses yeux marrons vinrent se poser sur les verres de vin qu’il venait de remplir, poli et attentionné même lorsqu’il s’agissait de régler ses comptes. Et puis dans le fond, il avait lui aussi besoin d’un petit peu de courage pour se lancer à l’eau et affronter Sofia et ses mensonges. « Te remonter le moral ? Quelque chose ne va pas ? » la questionna-t-il en portant à son tour le verre à ses lèvres pour y boire une gorgée de vin. Simon avait certes besoin de réponses, mais il restait quelqu’un de compatissant. Si la brune avait des problèmes, il serait en mesure de l’écouter dans un premier temps. « Tu vas bien ? J’t’avoue tu as piqué ma curiosité avec ton message, je ne m’y attendais pas. » Plutôt satisfait par l’efficacité de son message, Simon laissa échapper un petit rire presque inaudible avant de passer de l’autre côté du comptoir, pour venir y rejoindre son interlocutrice. « Oui, ça va » commença-t-il d’un ton pas des plus convaincant « Je suis content que tu sois venue. J’aimerais qu’on parle. » Son ton avait pris une tournure un peu plus sévère, presque officielle. Le Simon d’ordinaire souriant et doux envers elle s’était envolé. De nouveau anxieux, Simon n’eut pas le temps de continuer qu’une des femmes attablée lui fit signe de venir. « Je reviens » Sans un regard vers elle, le brun s’éloigna de Sofia et s’avança vers la cliente. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait de mettre à la porte les trois personnes présentes et d’en profiter pour fermer le café, au moins le temps de discuter tranquillement, mais il fallait bien vivre. C’est donc avec son sourire le plus poli qu’il demanda à la blonde ce qu’elle désirait. L’addition, parfait. Dans un rapide aller-retour au comptoir, le gérant retourna à la table et encaissa ses deux clientes, remarquant par la même occasion le regard insistant de la blonde. Il était prêt à mettre sa main à couper que cette femme était en train de l’aguicher. Légèrement embarrassé, Simon les salua et retourna au comptoir où Sofia l’attendait. Dans un coup d’œil discret, il observa les deux clientes sortir et surprit la blonde lui faire un clin d’œil. Le rouge aux joues, il se racla la gorge et reporta son attention sur Sofia. « Je devrais peut-être courir après cette femme et lui donner mon numéro tu ne crois pas ? Après tout si tu as le droit d’avoir un fiancé, j’imagine que je peux aussi me permettre de voir quelqu’un d’autre. » C’était sorti de sa bouche comme une bombe, si bien que le jeune homme lui-même fut surpris d’avoir prononcé de tels mots.
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() message posté Dim 21 Mai 2017 - 23:38 par Invité


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✰ w/simon

J’aurais aimé avoir un restaurant. Un petit restaurant convivial, où on se sentait bien. Le genre de restaurant où on aimait aller parce qu’on se sentait un peu comme à la maison. Le genre de restaurant où on tutoie les clients. Ce genre de resto là, où on se dit que ça serait l’endroit idéal pour emmener une fille pour un premier rendez vous. Oui, j’aurai bien aimé avoir un restaurant. Mais une fois j’avais entendu que pour que quelque chose reste un plaisir, il ne fallait pas en faire son métier. Stupide, totalement stupide. Mais je ne prenais après tout de plaisir à cuisiner que pour mes proches : Jake et Victoria étaient mes premiers cobayes, et depuis que Jake avait fait sortir de son chapeau un enfant comme un magicien en ferait sortir un lapin, je prenais plaisir à nourrir une autre petite bouche. En vrai, j’aurai aimé me sentir aussi bien dans mon restaurant -celui que j’avais en tête- que dans le bar de Simon. Dans son bar, on se sentait bien. Il avait ce côté vintage qui rappelait des souvenirs heureux. Je n’étais venue qu’une paire de fois ici, mais j’avais mémorisé le chemin. Peut-être que cette fois-ci mon cerveau avait fini par comprendre que c’était important et donc à retenir.
« Te remonter le moral ? Quelque chose ne va pas ? » me questionne-t-il.
Il n’y avait pas que Simon qui savait piquer la curiosité d’un certain. Je soupire et passe mon doigt autour du verre. Petite, je m’amusais à faire chanter les verres en cristal. Maintenant, je préférais les vider. Je finis par prendre une gorgée de vin. Rouge. Français, sûrement un de mes préférés. Simon avait fait l’effort de sortir du vin pour moi. Gentleman.
« Le boulot, c’est juste… la routine. Ca me plaît mais on commence à rentrer dans la période des lois concernant le Brexit et bref… » je me rends alors compte que mon blabla politique n’intéresse que moi. « Y a de ça et sûrement la pleine lune ou j’en sais rien. » Je finis par conclure, avec le sourire.
Je sens alors Simon hésitant pendant quelques instants. Il a beau être un homme réservé, je n’ai pourtant jamais vu Simon ne pas se lancer s’il avait quelque chose à me dire.
« Je suis content que tu sois venue. J’aimerais qu’on parle. »
Instantanément, mon visage se décompose. Sa mine hésitante et cette phrase n’annonçait rien de réellement bon. Enfin, ce n’était généralement pas un bon présage, surtout quand lui et moi n’avions pas une relation définie au sens stricte du terme. Il avait beau être un type génial, on ne s’était jamais penché sur la question à partir du moment où l’on s’était rencontré et où que nos corps avaient glissé dans/sur/sous les draps. J’avais apprécié la simplicité de cette chose, la liberté qu’il m’offrait ces quelques instants passés avec lui. Grâce à lui, pendant quelques précieux instants qui me semblaient maintenant nécessaire, je n’étais plus Sofia, fiancée, forcée de tenir un pacte qui au final l’enfermait dans une relation juste pour l’amour d’une personne. J’étais Sofia, libre, sans contrainte.
Il s’éclipse alors un instant pour s’occuper de sa clientèle. Je le suis brièvement des yeux, avant de discrètement manger une feuille de salade prise du bout des doigts. La faim commençait tout doucement à me gagner. Cette salade qu’il m’avait préparé serait mon dernier repas de la journée et honnêtement, elle donnait envie. Elle me narguerait presque.
Je finis par entendre Simon revenir vers le bar.
« Je devrais peut-être courir après cette femme et lui donner mon numéro tu ne crois pas ? Après tout si tu as le droit d’avoir un fiancé, j’imagine que je peux aussi me permettre de voir quelqu’un d’autre. »
Son ton ne ressemblait en rien à celui que je lui connaissais. Les bras m’en tombaient presque. Alors il avait fini par le découvrir. Il avait fini par découvrir que le solitaire que je portais n’était pas une bague juste pour faire joli. Il avait découvert que techniquement je m’apprêtais à devenir madame.
« Je… » commençais-je fébrilement.
Mes mains se mettent à trembler et je suis obliger de les mettre sur le bar. Instinctivement, je me mets plus à m’inquiéter du secret de mon fiancé et meilleur ami que de ma propre relation certes sans définition avec Simon.
« Je… Je… » je tente alors de commencer.
Je quoi ? Je suis fiancée à mon meilleur ami mais t’inquiète c’est pour de faux on se retrouve chez moi à cinq heures ? Je suis fiancée mais ça compte pour du beurre. S’il te plaît Sofia. Aucun mot adapté n’existe pour expliquer ma situation. Enfin non, rien ne me vient pour lui expliquer à lui.
« C’est compliqué Simon. »
Je fixe mon verre, évitant son regard, le temps de trouver quoi dire.
« Comment tu l’as su ? Je veux dire… enfin c’est pas réellement un secret c’est juste compliqué. Je peux te dire que je ne l’aime pas et qu’il ne se passe rien entre lui et moi -ce qui est vrai- mais là tu commencerais sûrement à me prendre pour je sais pas… une connasse ? »
D’une traite, je finis mon verre. J’hésite alors à lui parler du fait que nous n’avions jamais réellement parlé d’exclusivité mais ça n’aurait fait qu’envenimer la chose.
« En réalité, il faut juste que tu me crois quand je te dis que je ne suis pas une connasse et que ce n’est qu’un… détail ? »
Je me pince les lèvres et hausse les épaules. Encore une fois, l’award de la situation la plus maladroite me revient.
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() message posté Jeu 25 Mai 2017 - 14:35 par Invité
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Sofia & Simon

Les relations amoureuses n’avaient jamais été le fort de Simon, pourtant romantique et attentionné. Il n’était pas étonnant de constater son manque de foi en l’amour véritable lorsque l’on se penchait quelques instants sur l’histoire pour le moins tragique de ses parents. Il n’y avait pas un jour sans qu’il n’y pense, à son père, son départ et ce que tout cela avait entrainé. Voir sa mère se laisser mourir d’amour pour un homme qui l’avait abandonnée alors qu’elle était enceinte de son deuxième enfant l’avait rendu perplexe, peu confiant. Il n’avait jamais su lequel des deux avait la pire position, son père sans cœur, ou sa mère qui n’avait jamais voulu l’oublier. Lui était un monstre, elle était une faible. Jamais le musicien n’avait connu d’histoire assez passionnante pour comprendre ce que sa mère avait vécu. Comment pouvait-on attendre des années, sombrer dans une dépression et finir par se suicider par amour. C’était un concept qui l’intriguait. Même si cela était effrayant, une partie de lui ne demandait qu’à connaître cela. Cette passion dévorante, cette dévotion et cet amour consumant. Il avait bien entendu eu des petites amies, mais rien qui ne l’avait fait rêver de famille, de vieillesse commune. Avec les années et l’ouverture de son café, c’était un peu comme si Simon avait renoncé à l’amour, préférant se concentrer sur d’autres aspects de sa vie qui lui semblaient au final plus importants et surtout, plus utiles. Et puis il n’était pas réellement seul, il avait Sam, qui même s’il n’était qu’un chien lui apportait la dose de tendresse qui lui manquait quotidiennement.

Et puis il y avait eu cette femme, qu’il avait rencontré un peu hasard. Avec son sourire presque enfantin et son charme naturel. Lui qui n’avait pas l’habitude des relations non concrètes, des relations sans nom, des relations charnelles, s’était laissé tenter. Pourtant déjà ce choix semblait lui revenir à la figure. Voilà que cette liberté qu’il s’était donné lui faisait comprendre aujourd’hui que tout cela n’était probablement pas fait pour lui. Il avait appris des choses sur elle qu’il ne pouvait accepter, qui faisait de leur pseudo relation quelque chose qui ne lui ressemblait pas et qui ne correspondait pas forcément à ses valeurs. C’était d’ailleurs pour cela qu’il l’avait invitée ce midi, car malgré tout, il faisait partie de ces mecs bien qui préféraient avoir une conversation honnête, d’adulte à adulte, plutôt que de tout lâcher en se fichant de l’autre. Durant son attente, le brun avait imaginé maintes façon de lui annoncer qu’il était désormais au courant de son secret, si toutefois cela en était vraiment un. Dans l’absolu, tous les deux n’avaient jamais eu de conversation au sujet de leur statut. Loin d’aimer les conflits, Simon s’était rapidement penché vers une solution posée et sans trop d’agressivité, plutôt désireux de ne pas la braquer afin de pouvoir enclencher un vrai dialogue. C’est ainsi qu’il resta poli dans un premier temps, échangeant quelques banalités avec elle. « Le boulot, c’est juste… la routine. Ça me plaît mais on commence à rentrer dans la période des lois concernant le Brexit et bref… Y a de ça et sûrement la pleine lune ou j’en sais rien. » Dans un soupir de soulagement, dans la mesure où ses plans auraient été chamboulés en cas de problème plus sérieux dans la vie de Sofia, Simon lui lança un sourire compatissant. En temps normal, il l’aurait probablement réconforté en trouvant des arguments positifs, mais cette fois-ci, le cœur n’y était pas.

Bien qu’il souhaitait entrer bien rapidement dans le vif du sujet, parce qu’il fallait l’avouer jouer un jeu et lui mentir plus longtemps ne lui plaisait pas, Simon fut contraint de s’occuper de ses clients. Travail avant tout. Ce qui se déroula avec la cliente eut pour effet de faire remonter à la surface toutes ces émotions qu’il avait jusqu’ici contenues envers Sofia. Adieu approche douce, il avait balancé comme une arme ce qu’il avait sur le cœur, oubliant en une seconde tout ce sur quoi il avait réfléchi un peu plus tôt. Ses mots avaient à peine quitté sa bouche que le regret le gagnait. Non, ce n’était pas de cette manière qu’il voulait régler le problème. Dans un pincement de lèvres, il observa la réaction de la brune, prêt à s’excuser dans le cas où elle pouvait se vexer. Au lieu de cela, Simon ne vit que de la gêne sur son visage. « Je… Je… » Il n’y avait en tout cas plus de doutes à avoir quant à cette photo et les mots qui y étaient inscrits. A voir la réaction de Sofia, tout était vrai, si vrai qu’elle ne s’y attendait pas. L’envie de lui répliquer Et oui, je sais était bien grande, néanmoins le musicien ne dit mot. La voir si embarrassée était déjà bien suffisant. Cependant maintenant ce qu’il attendait, c’était des explications qu’il estimait mériter malgré tout. « C’est compliqué Simon. » Levant ses yeux au ciel face à une réplique qu’il ne voulait pas entendre, Simon soupira et vint s’asseoir sur la chaise haute à côté d’elle, plongeant son regard dans le siens. « J’ai tout mon temps. » avait-il lâché pour lui faire comprendre qu’elle n’allait pas s’en sortir si facilement. « Comment tu l’as su ? Je veux dire… enfin c’est pas réellement un secret c’est juste compliqué. Je peux te dire que je ne l’aime pas et qu’il ne se passe rien entre lui et moi -ce qui est vrai- mais là tu commencerais sûrement à me prendre pour je sais pas… une connasse ? » Le brun manqua de s’étouffer. Il avait l’impression de rêver. Entre étonnement et incompréhension totale, le jeune homme ne trouva pas les mots tout de suite et la regarda boire son verre de vin, l’imitant quelques secondes plus tard. « En réalité, il faut juste que tu me crois quand je te dis que je ne suis pas une connasse et que ce n’est qu’un… détail ? » Un nouveau soupir et Simon serra sa mâchoire, trop peu satisfait par son dernier argument. A l’entendre, elle n’avait pas l’intention de lui en dire plus et ça, ça n’allait pas le faire. Incapable de rester assis avec tout ce qui lui passait par la tête, le brun se leva et fit quelques pas le long du comptoir, tout en passant sa main dans ses cheveux. « Je n’arrive pas à croire que te soucie de savoir comment je l’ai su. On s’en fiche, non ? J’attendais au moins des excuses de ta part pour m’avoir caché ce détail comme tu dis » commença-t-il en tournant son regard vers elle. « Jamais je me permettrai de te traiter de connasse mais… je suis juste déçu. J’avais l’impression de te connaître un peu, et j’aimais bien cette personne. Et là je sais plus, c’est pas qu’un détail pour moi. J’ai l’impression d’avoir été pris pour un idiot. » Confus, il marqua une pause et plongea son visage entre ses mains pendant un court instant. « Je sais… je sais qu’on ne s’est rien promis tous les deux, que ce qui se passe se joue au feeling mais je suis pas un mec comme ça. Je peux pas partager une femme qui me plaît avec un homme et qui plus est, son fiancé. » Automatiquement, ses yeux se déplacèrent jusqu’au diamant qui trônait fièrement à son doigt. « Je comprends pas et pour te dire, je me sens mal pour lui. Je sais pas si il apprécierait de savoir que tu as couché avec moi, même si tu me dis que tu ne l’aimes pas. Ce qui entre nous, me dépasse un peu. J’aimerais bien comprendre pourquoi tu vas te marier avec un homme que tu n’aimes pas tu vois » finit-il par conclure, conscient qu’il venait de déballer tout un flot de paroles sans pouvoir se contenir.
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() message posté Ven 26 Mai 2017 - 1:21 par Invité


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✰ w/simon

Jamais je n’aurais pu imaginer, même pas une seconde, que je puisse un jour me retrouver dans une telle situation. Mon regard avait du mal à affronter celui de Simon ; j’étais gênée. Gênée de ne pas savoir trouver les mots pour lui expliquer, gênée de ne pas être sûre de pouvoir lui faire confiance pour le lui dire. C’était inédit pour moi. J’étais prise de cours. En même temps, jamais je n’aurais pu penser que moi, Sofia Cavendish, je puisse avoir un amant un jour. Adolescente, j’avais adulé le couple de mes parents et la belle famille qu’ils avaient formé -avant que mon père ne trompe ma mère bien évidemment-, j’avais rêvé du prince charmant sur son beau cheval blanc et du mariage de princesse. J’avais espéré connaître le grand amour et vivre heureuse jusqu’à la fin des temps. Mais techniquement, à ce moment là, Simon était mon amant. Parce que voilà, la définition était là amant: homme avec qui une femme engagée a des relations sexuelles. Rien de plus compliqué. A l’exception même que mon engagement envers « mon » homme n’était qu’un arrangement entre nous deux pour que lui puisse vivre sa vie certes secrète de son côté. J’étais sa fiancée parce qu’il était d’une certaine manière mon âme soeur et que ça m’avait semblé normal d’accepter le pacte qu’il m’avait proposer. Ça m’avait semblé normal de lui rendre ce service : faire croire à ses parents pendant leurs dernières années de vie que leur fils était bel et bien hétérosexuel. Mais j’avais aussi le droit de vivre ma vie, j’en étais convaincue. Si l’homme qui partageait ma vie aux yeux de tous avait le droit de butiner à droite à gauche, j’avais le droit aussi. Mais d’ailleurs, comment expliquait-il lui, sa situation ? Ça ne m’était jamais venu à l’esprit comme question. Un coup d’oeil à ma main gauche me rappela alors instantanément que lui, il n’en portait pas de bague. Je finis par lever la tête, finissant par prendre mon courage à deux mains pour faire face au regard de Simon. J’eus un frisson. Au fond de moi, je savais que s’il n’y avait pas eu ce pacte et que j’avais tout de même rencontré Simon, tout aurait pu être différent.
C’était peut-être cette peur de devoir tout lui expliquer qui m’avait poussé à de jamais vouloir de cette discussion pour mettre un mot sur ce qu’on formait lui et moi. J’aurai pu le lui dire, l’expliquer, mais cela aurait brisé la magie de nos instants passés ensembles, ces moments où je n’avais pas à m’expliquer, ces moments où j’étais libre.
Je percevais la déception dans son regard. J’eus l’impression de descendre d’un piédestal imaginaire sur lequel il m’avait placé. J’avais l’impression de briser l’image qu’il s’était faite de moi. J’avais réfléchi à mes mots, j’avais tenté d’esquisser cette sombre vérité, mais rien n’y faisait. Si avant il n’aurait pas pu dire qui j’étais par rapport à lui, il pouvait maintenant dire que j’étais sa déception.
« Je n’arrive pas à croire que te soucie de savoir comment je l’ai su. On s’en fiche, non ? J’attendais au moins des excuses de ta part pour m’avoir caché ce détail comme tu dis » commença-t-il.
Je tentai de saisir ses mains sur le comptoir, comme pour le retenir, avant qu’il ne se lève et ne commence à faire quelques pas. Il était nerveux. Je ne l’avais jamais vu comme ça. Moi, je sentais mon coeur se déchirer dans ma poitrine, et cet immense sentiment de culpabilité qui me gagnait peu à peu.
« Simon… Je » tentais-je alors de commencer.
« Jamais je me permettrai de te traiter de connasse mais… je suis juste déçu. J’avais l’impression de te connaître un peu, et j’aimais bien cette personne. Et là je sais plus, c’est pas qu’un détail pour moi. J’ai l’impression d’avoir été pris pour un idiot. »
Déception. À vrai dire, même moi j’étais déçue de mon comportement. J’aurais du me douter qu’il allait finir par savoir un jour que j’étais fiancée. Mais j’avais, peut-être dans un élan de naïveté, cru que mon petit bout de paradis serait toujours accessible et qu’aucun nuage ne viendrait m’en gâcher la vue. Il plongea son visage dans ses mains avant de continuer.
« Je sais… je sais qu’on ne s’est rien promis tous les deux, que ce qui se passe se joue au feeling mais je suis pas un mec comme ça. Je peux pas partager une femme qui me plaît avec un homme et qui plus est, son fiancé. » dit-il.
Je lui plaisais. Il l’avait dit. Mais ce compliment était dit avec une certaine amertume qui le rendait presque négatif. Je sentis ses yeux se poser sur mon annulaire. La bague. Cette bague qui clamait haut et fort aux yeux de tous que j’étais prise. Immédiatement, je posais ma main droite sur la gauche, pour la cacher. C’était une belle bague, mon ‘fiancé’ avait clairement du goût pour les belles choses. C’était sa façon de s’excuser de me faire vivre ça, pour lui. Une jolie bague pour la jolie Sofia qui ferait n’importe quoi pour son meilleur ami.
« Je comprends pas et pour te dire, je me sens mal pour lui. Je sais pas si il apprécierait de savoir que tu as couché avec moi, même si tu me dis que tu ne l’aimes pas. Ce qui entre nous, me dépasse un peu. J’aimerais bien comprendre pourquoi tu vas te marier avec un homme que tu n’aimes pas tu vois »
Je laisse le silence planer quelques instants, réfléchissant à mes meilleurs mots, à la meilleur façon de ne pas vendre le secret de l’homme que je voulais protéger. Comment lui dire que mon fiancé serait même content que je me tape quelqu’un d’autre ? Que mon fiancé ne m’avait jamais touché et qu’il ne me toucherait jamais ? Comment lui dire, sans le lui dire ?
« J’suis toujours la même personne. Celle que t’as connu au début. Celle qui chante en italien quand elle a bu trop de vin. Celle qui saute dans les flaques juste parce que ça la fait rire. Celle qui oublie ce qu’on lui a dit cinq minutes plus tôt. J’ai pas changé. J’t’ai pas menti sur ce que je suis Simon. »
Pendant quelques instants, j’essayai de capter son regard, pour qu’il puisse voir dans mes petits yeux marrons que j’étais bel et bien sincère. Je me pinçais les lèvres, hésitante face aux bons mots à lui sortir.
« Tu ne me partages pas » finis-je enfin par sortir.
Je restai vague, incapable de faire plus, de dire plus. Je ne m’en sentais pas capable.
« Si je te demande de me croire quand je te dis que c’est compliqué, c’est pas parce que je suis une femme en manque d’aventure et de piment dans sa vie, c’est parce que la situation est comme ça, qu’elle l’a toujours été et qu’elle le sera pour un petit bout de temps encore. J’ai pas cherché à combler un manque laissé par un fiancé inattentif à mon égard, loin de là. C’est juste… Comme ça. »
Je me lève à mon tour du tabouret et me place face à lui. Je lève la tête et plonge cette fois-ci mon regard dans le sien, espérant que mes yeux en diront plus que ces mots qui n’ont que des sens et pas des usages.
« J’avais pas prévu que ça se passe comme ça entre nous. Qu’on se voit. Qu’on couche ensemble. J’avais mis ma vie de côté un peu cette dernière année. Je m’étais concentrée sur ma famille, mon boulot, mon appartement… Alors j’avais pas prévu d’avoir à expliquer cette situation à qui que ce soit. Mais t’es arrivé, comme ça, pouf. Tu t’es mis sur mon chemin et t’as bousculé un peu ma vie. Je suis pas du genre à prévoir les choses. J’oublie tout. Alors je savais pas réellement comment te gérer toi. »
J’eus envie de poser mes mains sur son torse, de me blottir contre lui. Mais je l’avais trop déçue pour espérer lui faire tout oublier en me lovant dans ses bras.
« Tu ne me partages pas avec un autre Simon. C’est tout. »
Crois moi, s’il te plait. Crois moi. Ne me fais pas dire des mots que je ne veux pas dire. Juste… Crois moi.
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() message posté Dim 28 Mai 2017 - 19:09 par Invité
what goes around comes around
Sofia & Simon

Simon était ce qu’on pouvait appeler un mec bien, entier. Contrairement à son meilleur ami au physique d’apollon, il n’avait jamais compris l’intérêt d’aller butiner partout. De se trouver une nouvelle fille avec qui coucher tous les jours. De jouer avec elles. De jamais se poser et prendre le temps de créer des liens. En réalité il était plutôt le contraire, plutôt du genre à ressentir le besoin de connaître la personne d’avant de commencer quoi que ce soit. Coucher avec une femme n’avait jamais été quelque chose de simple et basique, quelque chose qu’il pouvait faire pour s’amuser ou prendre du bon temps. Souvent son meilleur ami avait essayé de l’enrôler dans ces soirées de chasse, comme il aimait les appeler, mais jamais il n’avait cédé. Malgré son manque de foi pour le grand amour, il refusait d’être ce mec détestable qui tenait un tableau de conquêtes et ne pouvait pas se souvenir du prénom de la dernière. Alors jamais il n’avait connu ces relations purement sexuelles que certains de ses amis se plaisaient à vivre. C’était en tout cas ce qu’il pensait jusqu’à maintenant, jusqu’à savoir que Sofia menait une double vie. Il avait eu la naïveté de croire que quelque chose d’autre les reliait en dehors de leurs étreintes passionnées, tout simplement parce qu’il appréciait la personne qu’elle était et qu’ils avaient pris l’habitude de faire d’autres choses, de parler, de rire. Cependant tout était remis en question dans sa tête. Chaque minute passée avec elle, chaque détail qu’elle lui avait donné  de sa vie. Elle lui avait menti une fois, comment ne pas croire que tout le reste n’était aussi qu’une illusion.

Le plus étonnant dans cette histoire était de constater à quel point la nouvelle pouvait affecter le musicien. Il y avait certes beaucoup de colère, mais également une once de tristesse. Parce que sans réellement s’en rendre compte, Simon avait fini par s’attacher un peu à elle, à son sourire d’enfant, à ses jolis yeux, à son amour un peu trop fort pour le vin rouge. Du vin, il en avait vraiment besoin. Même si aucun alcool n’était proposé dans son café, le gérant s’était fait sa propre réserve pour lui et ses amis qui pouvaient passer. Et à cet instant précis, cette idée d’en avoir sous la main lui semblait être la meilleure qu’il n’ait jamais eut. Quand il eut terminé son long monologue, son premier réflexe fut d’en servir à nouveau dans son verre, pensant par avance au bien qu’allait lui procurer ces quelques gorgées. Tandis qu’un silence presque gênant c’était installé à la fin de son discours confus, Simon posa son regard sur la main de Sofia, désormais recouverte par sa sœur. Elle avait donc honte de porter ce symbole face à lui maintenant, et en quelque sorte, elle le pouvait. La mâchoire toujours aussi crispée, le jeune homme préféra ignorer ce détail et détourna le regard, attendant une réaction de son interlocutrice. « J’suis toujours la même personne. Celle que t’as connu au début. Celle qui chante en italien quand elle a bu trop de vin. Celle qui saute dans les flaques juste parce que ça la fait rire. Celle qui oublie ce qu’on lui a dit cinq minutes plus tôt. J’ai pas changé. J’t’ai pas menti sur ce que je suis Simon. » Une brève esquisse de sourire était apparu au coin de ses lèvres. Repenser à ces aspects de sa personnalité lui plaisait, tout simplement parce qu’ils faisaient partie de ces choses qui l’avait séduites dans un premier temps. Néanmoins, ça ne semblait pas suffire face au reste pour le moment. « Tu ne me partages pas » Percuté par cette remarque, Simon daigna enfin la regarder en face, le sourcil droit arqué. C’était un élément de l’histoire sur lequel ils ne pouvaient pas se mettre d’accord. Mais avant qu’il ne puisse réagir face à cela, Sofia avait déjà repris la parole. « Si je te demande de me croire quand je te dis que c’est compliqué, c’est pas parce que je suis une femme en manque d’aventure et de piment dans sa vie, c’est parce que la situation est comme ça, qu’elle l’a toujours été et qu’elle le sera pour un petit bout de temps encore. J’ai pas cherché à combler un manque laissé par un fiancé inattentif à mon égard, loin de là. C’est juste… Comme ça. » Interdit face à ces informations qui tentaient de s’infiltrer dans son esprit, Simon observa la brune se lever et s’approcher vers lui. Incapable de se savoir ce qu’elle s’apprêtait à faire, son cœur manqua un battement. Le regard qu’elle plongea dans le sien lui coupa le souffle et fit accélérer son rythme cardiaque. Elle paraissait si troublée, presque à sa merci qu’il s’en retrouvait encore plus confus. « J’avais pas prévu que ça se passe comme ça entre nous. Qu’on se voit. Qu’on couche ensemble. J’avais mis ma vie de côté un peu cette dernière année. Je m’étais concentrée sur ma famille, mon boulot, mon appartement… Alors j’avais pas prévu d’avoir à expliquer cette situation à qui que ce soit. Mais t’es arrivé, comme ça, pouf. Tu t’es mis sur mon chemin et t’as bousculé un peu ma vie. Je suis pas du genre à prévoir les choses. J’oublie tout. Alors je savais pas réellement comment te gérer toi. » Ils étaient au moins d’accord sur une chose, l’arrivée de l’autre de leur vie avait eu un effet surprise, un effet inattendu. Malgré cette colère qui persistait, malgré cette sensation ancrée d’avoir été trahi, les mots qu’elle avait pour lui ne passaient pas inaperçus. Il était touché, sincèrement touché. « Tu ne me partages pas avec un autre Simon. C’est tout. » Son regard brun était toujours plongé dans celui de la jeune femme, à la recherche d’éléments qui ne pouvaient se savoir que de cette façon. Même le meilleur menteur du monde ne pouvait retirer de ses yeux la vérité et ce qu’il voyait à cet instant n’était qu’honnêteté. Avalant difficilement sa salive, Simon prit quelques secondes pour réfléchir. Est-ce que tout cela valait vraiment la peine. Est-ce que Sofia valait vraiment la peine.

Puis sans un mot, sa main vint attraper celle de la brune, celle où demeurait fièrement la preuve de son mensonge. Ses yeux s’étaient dirigés automatiquement vers le diamant en son centre. « En tout cas, il est très généreux pour un homme qui ne t’aime pas. » Ces mots avaient été prononcés à la fois sur un ton peiné et avec une légère plaisanterie, sûrement parce qu’il ne savait pas bien s’y prendre pour détendre l’atmosphère pesante qui s’était installée au fur et à mesure. A la voir si fragile, l’envie de la serrer dans ses bras l’envahit, une envie pourtant retenue par ses confusions qui ne voulaient quitter son esprit. « Je te crois. » avait-il lâché presque sur la retenue. « Je te crois quand tu me dis qu’il ne se passe rien avec lui. Je t’avoue que j’aimerais vraiment en savoir plus sur votre relation, ça m’aiderait à l’accepter plus facilement ou tout simplement à la comprendre. » Lui préciser qu’en savoir plus pouvait au contraire rendre la compréhension de la situation moins facile et le pousser à juger ses choix n’était pas utile, voire contreproductif. Lentement, la tension dans ses muscles s’était relâchée, tout comme ses dents s’était desserrées pour laisser place à un léger sourire. « Viens là » Sans attendre plus longtemps, ses bras s’étaient étendus, attrapant Sofia au passage et la tirant vers lui. Lorsque son corps vint toucher le sien, ses bras l’enveloppèrent naturellement et doucement, il vint déposer un baiser sur son front. « Je sais pas quoi faire Sofia. Je me dis que si tu es capable de me cacher un truc aussi gros, il y a peut-être d’autres choses que je ne sais pas. Ou tout simplement que tu es tellement forte pour mentir que tu pourras le faire sans problème à l’avenir, pour toute autre raison. Je me dis que n’importe quelle personne censée comprendrait que cette situation implique trop de complications et qu’il vaudrait mieux arrêter là, avant qu’un de nous souffre. Mais j’y arrive pas. J’arrive pas à te dire que je ne veux plus te voir parce que c’est pas vrai. » La position dans laquelle il se trouvait l’empêchait malheureusement de voir l’effet de ses mots sur le visage de Sofia, pour l’instant enfoui contre son torse. Dans un profond soupir, il s’écarta finalement d’elle. « J’ai besoin que tu me promettes que tu ne me mentiras plus jamais Sofia. Et à vrai dire si tu penses qu’il y a d’autres choses que je devrais savoir c’est sûrement le moment de les dire, parce qu’après ça sera trop tard. Et je sais pas si je serais capable de te donner une autre chance à ce moment-là. » ajouta-t-il en remettant une des mèches de cheveux de la jeune femme en place. Elle avait désormais toutes les cartes en main.
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() message posté Sam 3 Juin 2017 - 14:00 par Invité


≈ ≈ ≈
{what goes around comes around}
✰ w/simon

Et dire que toute ma famille me croyait heureuse en ménage. C’était presque si ma mère, après avoir appris qu’elle avait un petit fils, voulait d’autres petits enfants et comptait maintenant sur moi pour lui en fournir. J’avais certes cet aspect maman poule, mais j’oubliais bien trop souvent d’éteindre le four pour avoir un enfant. Certes, un enfant n’apportait que de l’amour dans une famille, mais cela ne pourrait pas marcher dans la mienne. Parce que si on entrainait encore un enfant dans cette histoire, on se ferait encore plus de mal. Et puis, comment on le ferait déjà cet enfant ? Feindre des fiançailles c’était plus facile que de faire un enfant juste pour faire croire qu’on était heureux. On l’était d’ailleurs, heureux. On s’aimait aussi. Mais juste pas de la façon dont tout le monde le pensait. Et je m’en voulais presque, maintenant que je réalisais tous les mensonges que je sortais à ma mère, à Jake et à Vicky. Mais ça en valait le coup. Il aurait fait pareil pour moi dans le cas inverse. J’en étais sûre. Et il serait prêt à m’aider si un jour on venait à découvrir ce que je faisais avec Simon. Ce que je faisais avec Simon : même mon esprit préférait rester vague sur la nature de notre relation. Pour une fois, je m’étais adonnée à une relation purement physique aux premiers abords, à une rencontre dans un bar pour un soir. C’était ce que je m’étais dit en rencontrant Simon. Et puis il m’avait fait rire. On s’était rappelé, on s’était revu, comme des idiots qui s’étaient attachés à ce qu’on avait partagé. Et je lui avais caché une partie de mon histoire, parce que c’était plus simple pour tout le monde. L’optimiste au fond de moi n’avait jamais voulu croire que quelque chose de mal pourrait arriver. Pourtant, ce jour là, je me sentais faible face à lui, vulnérable, coupable. J’avais des petits pincements au coeur, qui m’indiquaient que j’étais, au final, bien plus impliquée émotionnellement que ce que j’aurai pu penser.
Je lui avais dis ce que je pouvais, avec toute la sincérité que mon petit corps pouvait exprimer. Tout ce que je lui avais dis était vrai. Mon fiancé ne me touchait pas. C’était compliqué. J’étais une femme libre officieusement, mais pas officiellement. J’avais prié pour qu’il puisse lire dans mes petits yeux bruns toute la culpabilité que j’éprouvais de lui faire vivre ça, de le laisser dans le flou. Peut-être qu’un jour il le saurait ? Peut-être qu’un jour tout serait fini, que les parents de mon meilleur ami quitteraient malheureusement ce monde, le laissant alors finalement s’exposer au grand jour ? Peut-être qu’un jour, tout serait différent avec Simon…
Le silence devenait lourd. Les instants qui s’écoulaient maintenant entre la fin de ma prise de parole et sa réaction me paraissaient infinis. Mon regard était suspendu à ses lèvres, espérant qu’il finisse par réagir, et surtout par comprendre. Par comprendre que oui, il ne me partageait pas avec un autre homme, et qu’au final, si je prenais la peine de lui expliquer tout cela, c’était bien parce qu’au fond, même si j’avais peut-être du mal à me l’avouer, je tenais à lui. Il saisit ma main, par surprise. Je sentis ses yeux se poser sur ma bague de fiançailles, lourdement.
« En tout cas, il est très généreux pour un homme qui ne t’aime pas. » dit-il, sur un ton entre humour et quelque chose que je n’arrivais pas à déterminer : de la peine ? ou bien de la jalousie.
« On s’aime, juste pas comme la situation voudrait qu’on le fasse. »
Je continuais de rester vague, comme à mon habitude depuis le début de cette conversation. Cette bague, pour me l’offrir, il n’avait même pas poser un genou à terre. Il avait fait les cents pas, et m’avait demandé d’ouvrir le petit étui dans lequel elle se trouvait. Contrairement à ce qu’on avait raconté à notre entourage, ce n’était pas su une péniche sur la Tamise, lors d’un diner en chandelle non. Mais pour autant, cette bague c’était la concrétisation de la promesse que je lui avais faite.
« Je te crois. Je te crois quand tu me dis qu’il ne se passe rien avec lui. Je t’avoue que j’aimerais vraiment en savoir plus sur votre relation, ça m’aiderait à l’accepter plus facilement ou tout simplement à la comprendre. »
Je lâchais alors un soupir de soulagement. Je fermais les yeux et prenais une grande inspiration. Soulagée, je ne trouvais pas d’autre mots pour décrire l’état dans lequel je me trouvais maintenant. J’avais maintenant sa confiance et il savait qu’il n’y avait que lui dans ma vie d’un point de vue relationnelle : tout du moins c’était ce que ça voulait dire pour moi.
« Viens là »
Il m’attrapa, me laissant alors m’enfuir dans ses bras. La chaleur de son corps, ses bras autour de mon petit corps me rassuraient. Dans un murmure, je lui réponds :
« Un jour je t’expliquerai. »
Oui, un jour je lui expliquerai. Peut-être le jour où je serai réellement face au mur. Le jour où je n’aurais plus le choix. Le jour où tout le monde le saura.
Un baiser vint se déposer sur mon front et je ferme les yeux, apaisée par la finalité de la situation. Apaisée parce qu’au final, s’il me croyait, c’est que je ne risquai pas de le perdre. Il ne me comprenait peut-être pas, il aurait peut-être, au final, du mal à se faire à la situation, mais il me croyait quand je lui disais que cette bague au doigt n’avait d’importance que pour les autres.
« Je sais pas quoi faire Sofia. Je me dis que si tu es capable de me cacher un truc aussi gros, il y a peut-être d’autres choses que je ne sais pas. Ou tout simplement que tu es tellement forte pour mentir que tu pourras le faire sans problème à l’avenir, pour toute autre raison. Je me dis que n’importe quelle personne censée comprendrait que cette situation implique trop de complications et qu’il vaudrait mieux arrêter là, avant qu’un de nous souffre. Mais j’y arrive pas. J’arrive pas à te dire que je ne veux plus te voir parce que c’est pas vrai. »
Le poids de la culpabilité vint alors se reposer sur mes épaules. J’ouvris soudainement les yeux, quittant la petite place au paradis que je venais d’atteindre après ces turbulences. Il y avait bien encore un mensonge. Un tout petit mensonge. Le genre de mensonge auquel j’aimais bien croire moi même. Le genre de mensonge ridicule qui sortait maintenant automatiquement parce que j’avais l’habitude de sortir ce mensonge. Parce que je me sentais bien mieux dans ce mensonge là que dans la réalité. Mon âge.
« J’ai besoin que tu me promettes que tu ne me mentiras plus jamais Sofia. Et à vrai dire si tu penses qu’il y a d’autres choses que je devrais savoir c’est sûrement le moment de les dire, parce qu’après ça sera trop tard. Et je sais pas si je serais capable de te donner une autre chance à ce moment-là. »
À croire qu’il le faisait exprès, qu’aujourd’hui, Simon faisait exprès de soulever tous les petits problèmes que j’avais au fond de moi. Est-ce que je lui avais vraiment déjà dit quel âge j’avais ? Au final, s’il avait vu une photo de mon fiancé sur instagram, il avait aussi du voir ma description et mon âge. Alors il devait être au courant. Même si c’était une petite information dans le coin de sa tête, c’était du coup un petit mensonge. Rien à côté de toute cette histoire de fiançailles au final.
Il replace une mèche de mes cheveux et je levai alors la tête. Je sentais son regard, un peu perdu, espérant sûrement que c’était bel et bien la fin des mensonges.
Je faisais alors la grimace, et posais mes mains sur ses épaules.
« Alors il y a peut-être une toute petite chose que j’ai oublié de te dire. Ou plutôt de préciser. »
Je le sens presque alors s’affoler de l’intérieur. Non Simon, avant je n’étais pas un homme ou quelque chose dans ce genre là.
« Mais c’est vraiment ridicule, c’est un détail. Un affreux détail sans importance. »
Non, même là je me mentais à moi même. Ça avait de l’importance. Beaucoup d’importance, tout du moins pour moi. Sinon j’aurais été capable de dire au monde que j’avais trente-trois ans et pas éternellement vingt-neuf. Si ça n’était qu’un détail j’aurai fini par acheter d’autres bougies que le deux et le neuf à mettre sur mon gâteau d’anniversaire. Ce n’était pas un détail. Mais je me sentais mieux dans ce mensonge.
Et dire que j’étais prête à me l’avouer à moi même pour lui.
« J’ai trente-trois ans. »
Cet aveu sortit de ma bouche, j’avais l’impression de sentir les rides se dessiner sur mon visage chaque seconde qui passait.
« C’est ridicule mais j’ai pas réussi à passer le cap des trente ans… Je suis restée bloquée à vingt-neuf. » Je tentai alors de sourire, pour me rassurer surtout moi. « Voilà. Plus de mensonges. C’est fini. On peut manger maintenant ? »
Ma tentative d’esquive semblait infructueuse, puise que l’étreinte de Simon ne se défaisait pas, comme si je n’en avais pas fini avec cette discussion.
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