"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Summer bank holiday • ShaNate 2979874845 Summer bank holiday • ShaNate 1973890357


Summer bank holiday • ShaNate

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Sharona K. García-Brown
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() message posté Ven 25 Aoû 2017 - 17:04 par Sharona K. García-Brown
Samedi 26 août 2017

-"Hey Nate... Mmmh... Ca te dit qu'on aille courir demain matin ? Enfin... midi. Pour une fois, je bosse pas, ni lundi comme c'est férié, alors... Je me disais qu'on pourrait en profiter..."

Je suis jamais complètement sûre à cent pourcents que mes propositions obtiendront une réponse positive, pourtant je crois qu'à part s'il bosse et peut vraiment pas se libérer, ça fait depuis qu'on s'est revus en début de mois que ça a jamais été autrement. J'ai envie de le voir, il a envie de me voir, et tant que ça concorde avec nos emplois du temps, on se débrouille toujours... Mais j'y peux rien. Je sais aussi où j'en suis, et même s'il est ultra-compréhensif - et j'en reviens toujours pas - et si la thérapie va bien finir par être utile un jour - n'est-ce pas ? - je peux pas m'empêcher de m'inquiéter... Je redoute le jour où ça sera plus une réponse positive, le jour où... il se lassera. J'ai peur de pas avancer assez vite, alors même qu'il passe son temps à tout faire pour me rassurer à ce sujet. Et objectivement, il fait absolument rien pour entretenir mes craintes, bien au contraire. C'est juste... moi.

Est-ce que c'est pour ça que j'ai pas encore amené le DVD du défilé chez lui ? Peut-être. Ca me fait peur, c'est certain. J'étais pas à l'aise sur place - même si la présence d'Avner a grandement aidé - et je le suis encore moins à l'idée de me regarder. Mais Nate est tellement désolé d'avoir pas pu être là, et je lui ai promis de le lui apporter un jour, alors il va bien falloir que je m'y fasse. J'ai réellement oublié de l'emmener une fois ou deux, j'ai pas osé le sortir une autre, et comme on est partis sur autre chose, j'ai pas lancé le sujet... mais je le fourre quand même au milieu de mes affaires de rechange pour demain.

-"Oh... et je vais amener le DVD ! Maintenant que c'est dit, je suis obligée de pas oublier."

J'ai plus le choix maintenant. Mais quand je raccroche, je me retrouve quand même à souffler fort après une grande inspiration. Oui, c'est un gros effort, oui... Mais une promesse est une promesse. Et s'il y a bien une personne à qui j'ai pas envie de faire faux bond, c'est bien celle avec laquelle je viens de raccrocher.

Dimanche 27 août 2017

On a été courir, un bon moment, en discutant un peu par moments, de tout et de rien, et c'était super cool. J'ai même confirmé la présence du DVD dans mes affaires, prévenu que je regarderai peut-être pas vraiment tout le temps en riant... Et puis... et puis il a fallu que je m'arrête. Et ça, c'est un sujet que j'ai pas encore abordé... Comme beaucoup d'autres, d'ailleurs. Hum...

-"J'aurais bien voulu continuer, mais... je suis désolée, il faut vraiment que je m'arrête là..."

Je secoue la tête, ma queue de cheval volant derrière moi. On a couru depuis chez lui jusqu'à London Fields, fait le tour du parc deux fois, et l'idée de base, c'était de rentrer comme on était venus... Mais je peux pas. Et putain ce que ça me saoûle ! Je me suis approchée d'un banc, ai commencé des étirements avec précaution, ma cheville aimant moyen la blague, et j'ai fini par reprendre la parole, après un petit moment de silence.

-"Je crois que j'ai vu un peu large... Avant je pouvais courir tant que je voulais mais..."

Je soupire, dépitée.

-"Mais c'était il y a longtemps..."

Ok, même les étirements sont compliqués, j'aurais dû écouter mon corps dès que ça commençait à tirer, et pas forcer pour continuer à courir avec lui... Et comme à chaque fois que je dois livrer quelque chose, c'est compliqué. Mais pas forcément impossible, et c'est bien parce que c'est lui, parce que ça marche clairement pas comme ça pour tout le monde.

J'ai fini par m'asseoir sur le banc sur lequel j'avais pris appui, cherchant dans mon sac une bombe de froid, que j'ai toujours sur moi... La force de l'habitude... Et je cherche un peu mes mots parce que j'aime jamais vraiment trop parler de ça...

-"Tu vois, la mise en scène, c'est un peu mon second choix. J'essaie de me retrouver de l'autre côté de la scène d'une comédie musicale parce que je peux plus être sur les planches..."

Un petit sourire triste, comme si ça pouvait vraiment atténuer ce que je ressens à ce sujet, mais je crois qu'il est pas dupe du tout.

-"Quand j'étais petite, je voulais être danseuse. Et je l'ai été, un peu... Jusqu'à ce que je me blesse, il y a... sept ans maintenant..."

Je hausse les épaules, comme si ça n'avait pas d'importance, mais là encore, je crois bien qu'il ne se fait aucune illusion non plus.

-"C'est ça d'être une tête de mule et de pas écouter quand on te conseille d'arrêter..."

Et y a pas un jour où je regrette pas d'avoir été aussi entêtée depuis. Mais je peux plus rien y faire maintenant, j'ai plus qu'à faire avec. Et peut-être que je l'aurais pas rencontré, sans tout ça... Peut-être que c'est un mal pour un bien ? J'avais jamais réfléchi à ça comme ça, mais comme je repose le regard sur ses grands yeux clairs, je souris plus sincèrement. Il est là, près de moi, et ça, je m'en priverais pour rien au monde...

@Nathan Caffrey
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() message posté Sam 26 Aoû 2017 - 21:15 par Invité
Mon humeur en ce moment était montée en flèche pour se stabiliser sur ce qui ressemblait à de la joie. Je me mettais à sourire de façon spontanée, à discuter gaiement avec mes collègues de travail et je crois que tous les gens autour de moi avaient remarqué cette différence. Et il était clair qu'une belle jeune femme à la peau hâlée n'était pas innocente face à ce changement de personnalité. C'était presque fou à dire pour quelqu'un comme moi, d'habitude tellement effrayé par toutes sortes de sentiments, mais Sha me rendait heureux. Lui parler et la voir faisait fleurir un grand sourire sur mon visage. Et je crois qu'elle voulait me voir aussi. Cette impression se confirma lorsqu'elle m'appela pour me proposer de profiter ensemble du long weekend qui se profilait.  Aller courir demain, cela me semblait parfait. Nous partagions un même intérêt pour le sport et particulière le running. Et mon sourire s'agrandit encore davantage lorsqu'elle m'informa qu'elle allait enfin amener le DVD du défilé auquel elle avait participé. Elle m'avait invité à y assister, et j'aurai tellement adoré y être, mais j'étais empêché par mes horaires au restaurant. Je m'étais excusé tellement de fois, réellement déçu de ne pas avoir pu la soutenir et elle m'avait promis de me montrer le DVD de l'événement. Cependant, elle semblait l'oublier à chacune de nos rencontres, plus nombreuses que je n'aurai jamais pu imaginer, et j'avais commencé à désespérer. A présent, il me tardait encore d'avantage de passer du temps avec elle demain. 
 
Le lendemain, nous nous étions retrouvés tôt pour profiter au maximum du temps que nous avions ensemble. Et nous avions commencé à courir côte à côte, arrivant à mener quelques conversations enjouées au milieu de nos fortes et rapides respirations. Alors que nous nous apprêtions à retourner chez moi après une bonne session de course, je m'arrêtais doucement quand Sha stoppa soudainement ses foulées.
 
-"J'aurais bien voulu continuer, mais... je suis désolée, il faut vraiment que je m'arrête là..."
 
J'étudiais son visage pour essayer de comprendre l'origine du problème. Elle ne paraissait pas essoufflée outre mesure mais ses traits semblaient cependant un peu tendus par la douleur. 
 
-"Tu n'as pas à t'excuser, en plus on a couru un bon moment."
 
Elle commença à s'étirer sur un banc et je fis de même, prévenant les courbatures non désirées du lendemain ainsi que toutes autres complications que la course pouvait engendrer.
 
-"Je crois que j'ai vu un peu large... Avant je pouvais courir tant que je voulais mais... Mais c'était il y a longtemps..."
 
Elle avait l’air tellement dépitée en disant cela que j'avais envie de la prendre dans mes bras. Mais je savais qu'il y avait des frontières à ne pas franchir avec Sha. Pas encore. Un jour peut-être. Je pensais qu'elle allait arrêter son explication ici, comme c'était souvent le cas. Elle me parlait d'elle, des informations de surface, mais jamais plus. Jamais de détails sur le pourquoi du comment. Je ne m'attendais donc pas à plus et pourtant elle s'ouvrit à moi. J'étais étonné mais... satisfait. C'était une belle avancée pour nous. Je m'assis à côté d'elle sur le banc, jamais trop proche, alors qu'elle s'empara d'une bombe froide tout en me parlant. Son histoire était triste, à l'instar de l'expression sur son visage alors qu'elle se remémorait un passé douloureux. Un rêve de danseuse brisé parce qu'elle avait tenté de repousser les limites de son corps malgré les avertissements. Elle devait tellement s'en vouloir.
 
-"Heureusement pour toi, la persévérance n'est pas toujours un défaut. Et je suis certain que cette expérience t'as appris tes limites et a fait de toi quelqu'un d'encore plus fort."
 
Je lui souris alors que ses iris étaient plantés dans les miens. Un rêve brisé n'était pas quelque chose qui s'oubliait mais Sha était assez forte pour poursuivre sa vie malgré tout, gardant la tête haute. Et cela me faisait simplement l'apprécier encore plus. Un peu plus chaque jour. Mes yeux se posèrent sur sa main reposant sur le banc, assez proche de moi. Et j'ai fait quelque chose que je n'aurais vraiment pas dû faire, parce que je savais que Sha n'était pas prête et parce que je lui avais promis d'attendre. Mais son histoire m'avait touchée et je voulais lui montrer mon soutient. Et tout simplement parce que j'en avais envie. Alors je posais ma main sur la sienne avant d’enlacer gentiment nos doigts. Je l'enlevais seulement quelques secondes après, quand je me rendis compte de mon action.
 
-"Je suis désolé..."
 
Je la regardais, un peu inquiet de sa réaction. Je lui avais promis d'attendre parce qu'elle n'était pas prête pour ce genre de contact et je venais déjà de briser ma promesse.
 
-"Je voulais pas faire ça... Enfin je le voulais, mais je voulais pas te mettre mal à l'aise... Et je sais que t'aimes pas le contact et que je t'avais promis d'attendre..."
 
Et voilà que j'étais dans mon mode vomissement de paroles parce que j'étais gêné. Je ne connaissais pas son histoire, je ne savais pas pourquoi toutes sortes de contacts physiques la troublaient à ce point. Je ne voulais pas réveiller des réflexes ou des souvenirs douloureux en elle. Je ne voulais pas gâcher les choses avec elle. Je lui avais promis que nous allions prendre le temps qu'il lui faudrait et j'étais bien déterminé à honorer mes paroles. Malgré ce petit dérapage.
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() message posté Dim 27 Aoû 2017 - 13:25 par Sharona K. García-Brown
Bien sûr que j'ai envie de le voir. Quasi en permanence. Et je suis comme une gamine quand il accepte avec toujours beaucoup d'enthousiasme nos rencontres. Je me répéterais bien qu'il faut pas que je m'emballe trop vite, mais soyons clairs : c'est déjà beaucoup trop tard pour ça. Il y a un truc avec Nathan, un feeling que j'ai bien du mal à expliquer, et à vrai dire, j'ai même pas envie de chercher à le faire. Ca se passe bien, et c'est tout ce qui compte pour moi, à l'heure actuelle. Le plus dur, ça reste de faire taire mes doutes et mes craintes quant à mes... problèmes tactiles, dirons-nous... Parce que pour le reste, c'est juste... parfait. Nate accepte la distance sans rien dire, évite de se montrer intrusif aussi, alors que je ne doute pas une seconde qu'il se pose un certain nombre de questions concernant mon passé, vu les bribes d'informations qui ont pu m'échapper, mais jamais il ne cherche à me forcer à parler - tout comme je ne le harcèle pas de question concernant son frère et Brighton. Les choses se font naturellement, entre nous, ou en tout cas est-ce l'impression que j'ai, et si j'ai toujours un peu peur que ça s'arrête un jour, j'arrive à profiter de sa compagnie sans être sur le qui-vive en permanence, et c'est loin d'être négligeable.

Aujourd'hui, c'est par une session de course qu'on a commencé, et c'était super... jusqu'à ce que ma cheville me rappelle à l'ordre. Alors j'ai dû m'arrêter, m'excusant auprès de lui de devoir écourter notre parcours. On ne rentrera pas chez lui comme ça, j'en suis à présent incapable, c'est une évidence. Et si je suis assez douée pour taire la douleur qui me lance depuis ma cheville fragile, je vois bien à son air inquiet qu'il a remarqué que quelque chose clochait.

-"Tu n'as pas à t'excuser, en plus on a couru un bon moment."
 
J'esquisse un sourire, le laissant commencer ses étirements sans trop commenter dans un premier temps. Les miens ont dû, eux aussi, être écourtés, et je crains que des courbatures s'ajoutent au retour de cette entorse qui m'a valu d'abandonner mon rêve de petite fille. Et oui, je suis dépitée. J'ai dû abandonner beaucoup de choses, à ce moment-là, beaucoup de choses qui me tenaient énormément à coeur, et aujourd'hui, il en reste toujours des traces, aussi bien physiques que mentales. La preuve : je ne peux pas terminer ce qu'on avait prévu aujourd'hui.

Est-ce que je me rends compte qu'il a envie de me prendre dans ses bras à cet instant ? Je ne crois pas, pourtant l'image ne me semble pas incohérente en soi, je crois même qu'elle s'impose un peu à moi, bien que je ne fasse pas un geste en ce sens. Je m'occupe de ma cheville, peut-être, aussi, un peu pour me donner une contenance.

-"Heureusement pour toi, la persévérance n'est pas toujours un défaut. Et je suis certain que cette expérience t'as appris tes limites et a fait de toi quelqu'un d'encore plus fort."
-"Je sais pas trop..."


Je me souviens d'un été internée en hôpital spécialisé dans les troubles alimentaires juste après l'accident, je suis pas sûre que ça soit une preuve de grande force, mais bon... Son sourire et son regard rivé sur le mien m'empêchent de poursuivre sur des pensées trop négatives. Et ce n'est que quand il retire sa main qu'il venait de nouer à la mienne que je réalise le geste, que j'aurais tellement redouté il y a encore peu de temps, mais qui, à cet instant, m'a juste paru naturel.

-"Je suis désolé..."
-"Ca va..."
 
Il m'a pas entendue, je crois, me regarde, visiblement inquiet et se confond en excuses, et moi je bouge d'abord pas, les yeux plongés dans les siens, un léger sourire attendri sur les lèvres.

-"Je voulais pas faire ça... Enfin je le voulais, mais je voulais pas te mettre mal à l'aise... Et je sais que t'aimes pas le contact et que je t'avais promis d'attendre..."
-"Ca va Nate, vraiment..."
 
Mes doigts ont cherché les siens, à nouveau, pour lui prouver mes dires, pour le rassurer, peut-être, aussi. Et parce que j'en ai moi aussi envie. Le fait que ça ne m'ait pas dérangé une seconde me rassure, moi aussi, et me confirme en partie ce que je savais déjà : Je lui fais confiance, à l'évidence, mais j'en doutais pas vraiment. Je sais qu'il ne forcera pas davantage les choses, que même si d'autres gestes de ce type lui échappent un autre jour, il n'y aura pas plus, pas tant que je ne serai pas prête. Et à vrai dire, je vois pas de raison de pas lui en faire part.

-"Je te fais confiance... Suffisamment pour..."

Je lève de quelques centimètres nos mains entremêlées, savourant ce contact dont j'aurais pas cru être capable il y a encore... quelques dizaines de minutes à vrai dire.

-"Je sais pas exactement jusqu'où je peux aller, mais... je suis bien là."

Je sais pas vraiment mettre des mots sur tout ça, en réalité, je sais pas comment expliquer ce que je ressens, et je sais pas si c'est vraiment important, finalement, alors je serre juste un peu plus sa main. Je suis bien, là, vraiment. Et j'ai encore moins envie que ça s'arrête un jour. Ca ne fait pas taire la douleur, ça n'efface pas les souvenirs tristes non plus, par contre, et un soupir m'échappe encore mais... Mais j'ai presque l'impression que c'est un peu moins lourd que ça l'a toujours été.

-"Je pense qu'il va falloir qu'on rentre en transports par contre... Je vais pas pouvoir beaucoup marcher non plus..."

Et c'est sans doute pas plus mal que ça soit férié demain... Même si la douleur sera sans doute pas complètement partie pour que je retourne bosser mardi, mais c'est pas la première fois que je force trop non plus : je gèrerai...
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() message posté Lun 28 Aoû 2017 - 19:08 par Invité
J'étais réellement étonné lorsque ses doigts s'entremêlèrent naturellement avec les miens. C'était elle qui avait cherché le rapprochement. Pas moi. Nos peaux en contact, nos doigts liés, la soudaine chair de poule qui parcouru mon corps tout entier et les battements de mon cœur qui s'accélérèrent soudainement. Je gardais mes yeux rivés sur nos mains, ayant encore du mal à réaliser que Sha ne soit pas partie en courant. Mieux même, que ce soit elle qui l’a voulu.
 
-"Je te fais confiance... Suffisamment pour..."
 
Un grand sourire éclaira mon visage lorsqu'elle souleva nos mains, désignant ainsi silencieusement la fin de sa phrase. Elle me faisait assez confiance pour commencer à accepter les simples contacts de nos mains. Je ne voulais pas trop m'avancer, mais j'avais l'impression que c'était une avancée fulgurante dans notre relation. D'ailleurs je ne saurai définir cette dernière. Nous n'étions pas officiellement ensemble... Mais dans ma tête c'était tout comme, avec la peur de mettre un label sur nous en moins. Je ne pensais qu'à elle, je ne voulais voir qu'elle et j'avais clairement laissé loin derrière moi mes soirées au bar du coin à draguer qui je pouvais pour ne pas me retrouver seul une nuit de plus. J'avais l'impression de ne plus être seul. J'avais Sha dans ma vie dorénavant, et le fait de prendre les choses doucement me convenait autant à elle qu'à moi. Si elle m'avait clairement avoué avoir peur du contact, j'avais moi aussi des frayeurs encrées au fond de moi. J'avais toujours eu une peur panique des sentiments et même si je ne l'ai pas encore partagé avec Sha, j'ai peur de tomber amoureux. Mais les choses sont tellement naturelles entre nous, et lentes, que j'ai l'impression que toute sensation de peur que je pourrai ressentir est atténuée par sa simple présence. 
 
-"Je sais pas exactement jusqu'où je peux aller, mais... je suis bien là."
 
Je ne sais pas si elle pouvait même commencer à comprendre la joie que m'apportaient ces mots. J'hochais la tête, appuyant une petite pression sur sa main pour lui confirmer que j'étais sur la même longueur d'onde qu'elle, et je sentis qu'elle fit de même.
 
-"Je suis bien aussi, exactement où j'ai envie d'être et avec qui j'ai envie d'être."
 
Je savourais un peu le moment, encore émerveillé qu'elle se sente assez en confiance pour me prendre la main. J'observais cet homme qui passait prêt de nous, nous lançant un coup d'œil. Il devait sûrement penser que nous étions un couple, assis si proche l'un de l'autre sur un banc, se tenant gentiment la main. Et cette pensée seule faisait battre mon petit cœur tellement habitué à rejeter les sentiments. 
 
-"Je pense qu'il va falloir qu'on rentre en transports par contre... Je vais pas pouvoir beaucoup marcher non plus..."
-"T'inquiètes pas je vais t'aider. Et en plus après on aura plus besoin de bouger, juste à enfin regarder le DVD de ton défilé ! En mangeant un truc pas trop gras histoire de pas ruiner la course qu'on vient de faire..."
 
Je crois que l'impatience d'enfin le voir se trahissait dans le ton de ma voix. Je me levais rapidement, l'aidant à se remettre sur pieds doucement en tirant sur sa main qui était toujours dans la mienne. J'aurai bien mis son bras autour de mes épaules pour l'aider à avancer mais je ne savais pas ce qui était le plus simple ou le plus confortable pour elle. Je ne voulais pas qu'elle ait mal et j'aurai été prêt à la porter sur mon dos s'il le fallait mais je me doutais que ce n'était pas la meilleure solution.
 
-"Tu vas arriver à marcher jusqu'à la station ? Sinon je peux appeler un taxi, ce sera plus simple pour toi. Ou alors je peux te porter."
 
Je rigolais, sachant pertinemment qu'elle n'accepterait sûrement pas cette dernière proposition. Mais je me sentais un peu plus à l'aise pour avoir un ton léger avec elle, je savais qu'il y avait une confiance mutuelle entre nous. Et une certaine complicité qui prenait de plus en plus de place.
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() message posté Mar 29 Aoû 2017 - 0:30 par Sharona K. García-Brown
Je dirais bien que je suis la première surprise de voir mes doigts se mêler aux siens, mais en réalité, c'est complètement naturellement que ce geste se fait, et c'est peut-être ce qu'il y a de plus surprenant dans l'histoire. Pas une hésitation, pas le moindre doute, autre que de savoir si je suis capable de faire autre chose que ça. C'est comme si mes maiNs avaient trouvé leur place naturelle, alors pourtant que c'est quelque chose qui ne l'a jamais été pour moi jusque-là. Et je vois bien la stupeur dans son regard, et je ne peux que la comprendre, mais je suis rassurée quand un sourire éclaire son visage l'instant d'après. Je sais pas ce qu'il en pense précisément, je sais pas où il en est, à présent. Je sais seulement qu'il y a quelque chose, entre nous, depuis qu'on s'est rencontrés il y a un mois et demi, et si je refuse de me poser la question de ce qu'il fait quand il n'est pas avec moi, c'est parce que je sais que je ne supporterais pas l'idée qu'il voie quelqu'un d'autre - quelqu'un avec laquelle il n'aurait pas besoin de prendre toutes ces précautions, quelqu'un avec qui il pourrait avoir des contacts physiques, charnels, même, sans réserve - alors pourtant qu'on ne s'est rien promis, et que, compte tenu des circonstances, j'estime pas vraiment avoir de droit à ce niveau-là. Paradoxalement, je vivrais pourtant bel et bien ça comme une trahison, s'il profitait du corps d'une autre, un jour...
 
-"Je suis bien aussi, exactement où j'ai envie d'être et avec qui j'ai envie d'être."
 
J'aurais pas dit mieux et l'entendre dans sa bouche me fait un drôle d'effet. Mon coeur accélère, mes joues déjà rosies par la course prennent une teinte plus soutenue. Et nos mains ont resserré leur étreinte sur celle de l'autre - à défaut de pouvoir faire plus pour ce qui me concerne. Tout comme je peux pas faire plus d'effort, en matière de running, non plus, et ça me désole presque autant. Mais là encore, Nate se montre particulièrement compréhensif, et le sourire que j'ai sur les lèvres malgré la douleur ne s'affadit pas.

-"T'inquiète pas je vais t'aider. Et en plus après on aura plus besoin de bouger, juste à enfin regarder le DVD de ton défilé ! En mangeant un truc pas trop gras histoire de pas ruiner la course qu'on vient de faire..."
 
C'est moi où il est excité comme une puce, là ? On dirait un môme devant un sapin de Noël... ou moi chaque fois qu'il accepte un rendez-vous, ok, d'accord. Je vais pas la ramener sur l'enthousiasme, donc, même si j'ai du mal à concevoir que ce DVD en vaille autant. Mais je sais que je suis pas objective, là non plus, et j'évite donc de commenter. Sa main garde la mienne pour m'aider à me relever, et je m'interroge sur la conduite à tenir à présent. Est-ce que j'essaie de prendre appui sur lui ? Ce serait sans doute la démarche logique, mais je n'ai aucune idée de ce dont on va être capable... Et comme s'il lisait dans mes pensées - une fois encore - il reprend la parole.
 
-"Tu vas arriver à marcher jusqu'à la station ? Sinon je peux appeler un taxi, ce sera plus simple pour toi. Ou alors je peux te porter."
 
Il rit. Dans l'absolu, ça aurait pu être une solution, mais on sait tous les deux que c'est un peu prématuré, et son rire confirme la dérision qu'il met dans ses propos.
 
-"Oui c'est ça..." répliqué-je un brin moqueuse. "Un jour peut-être que je me servirais de toi comme d'un cheval, mais pour aujourd'hui, la béquille, ça suffira."

Un sourire narquois sur les lèvres, je me retiens même pas de lui tirer la langue, avant de vérifier machinalement qu'on oublie rien. On a déjà fait quelques pas avant que je poursuive pour lui répondre plus sérieusement.

-"Jusqu'à la station, ça ira..."

Même si j'ai mal, ça n'a pas d'importance, je pourrai me débrouiller. Hors de question qu'on paie une fortune pour un taxi alors que... bah j'avais qu'à m'arrêter avant d'une part, et je suis quand même pas encore complètement bloquée. Puis la station est pas si loin...

Ma main est restée nouée à la sienne jusqu'au métro, s'en détachant seulement pour me simplifier la tâche quand je pars à la recherche de ma carte de transports. Mais je peux pas nier être soulagée quand on parvient à s'asseoir dans une rame, et le soupir que je laisse alors échapper n'est sans doute pas équivoque.

-"La prochaine fois, je table sur un quart d'heure de moins..."

Parce que j'ai pas l'intention d'en rester là, clairement, mais je crois pas qu'il puisse vraiment en douter, pas une seconde même. J'ai eu besoin de son soutien, encore, pour regagner son appartement, et comme à chaque fois, je me fais la réflexion qu'il a beau être tout petit et dans un quartier moins sympa que notre coloc', je me sens vraiment bien, ici. J'ai dû me faire violence, cependant, pour sortir le DVD de mon sac, mais j'ai pas vraiment le choix étant donné qu'il sait que je l'ai, et c'était bien le but de la manoeuvre : m'empêcher de reculer une fois encore.

Installée sur son lit, ma jambe immobile au possible, j'ai attrapé un oreiller que je serre finalement dans mes bras, comme en rempart contre je sais pas quoi, comme si un monstre allait jaillir de l'écran une fois qu'il aurait tout mis en route... Une vraie gamine... Mais je peux pas m'empêcher d'être effrayée de sa réaction, maintenant qu'il est à deux doigts de me voir défiler....
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Invité
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() message posté Jeu 31 Aoû 2017 - 23:49 par Invité
Je sais que nous étions loin du jour où je la porterai dans mes bras, mais je préfère en rire. Dans tous les cas, la relation que nous avons actuellement semble me convenir parfaitement. Et j'en suis le premier étonné, d'habitude tellement enclin aux contacts physiques, aux rapprochements intimes même. Avec Sha, nous prenons le temps et chaque petit rapprochement, comme nos mains actuellement encore liées, semble comme une petite victoire qui me rend bien plus heureux que chaque nuit sans sentiment passée avec des inconnues. 
 
-"Oui c'est ça... Un jour peut-être que je me servirais de toi comme d'un cheval, mais pour aujourd'hui, la béquille, ça suffira."
 
Un jour, peut-être. Donc elle n'a pas nié que la possibilité qu'un tel confort et proximité puissent un jour se produire. Encore une petite victoire. Je m'apprête à l'aider à avancer quand je la voie me tirer la langue. Je laisse un rire sincère s'échapper de mes lèvres.
 
-"On t'as jamais dit que c'était mal poli de tirer la langue ? Je suis vraiment outré."
 
Je lui offre un petit sourire en coin amusé avant de répliquer en lui montrant moi-même ma langue. Je suis loin d'être la personne la plus mature de la planète, et je crois que mon âme d'enfant ne me laissera pas avant un moment. Nous avançons doucement en direction de la station du métro, nos doigts toujours enlacés. Je prends soin de progresser lentement, remarquant parfois les signes de douleur sur les traits de son visage. J'aurai aimé pouvoir faire tout ce qui était en mon pouvoir pour enlever cette douleur. Mais pour l'instant je ne peux rien faire de plus qu'avancer doucement, resserrant parfois sa main comme pour lui montrer mon soutient. Ce n'est pas grand-chose, j'espère que ce petit geste l'aide un peu. Quelques minutes plus tard nous voilà assis dans le métro. Encore quelques minutes plus tard, nous sommes plus confortablement installés sur mon lit, le DVD inséré dans mon ordinateur. Je m'installe à côté d'elle, prêt à lancer le contenu du fameux DVD quand elle attrape un oreiller, le pressant fort contre elle, ses bras autour du tissu blanc. Je comprends ce geste, je sais qu'elle n'est pas à l'aise.
 
-"Sha..."
 
Je rigole doucement en prenant gentiment l'oreiller de ses mains, le plaçant dans son dos. À la place, ma main se pose doucement sur la sienne. Je ne la force pas à la prendre, mais je sais que ce contact ne l'effraie plus. 
 
-"Tu sais, tu pourrais même tomber en défilant, ça n'a pas d'importance. Tout ce que je sais c'est que t'as été super courageuse d'accepter ce job, que dans tous les cas tu seras magnifique et que j'ai juste envie de te voir."
 
Je lui offre un sourire rassurant avant d'enfin lancer l'enregistrement, mes yeux rivés sur l'écran. Lorsqu'elle m'avait invitée, j'avais tout essayé pour pouvoir la soutenir et l'observer. Je n'ai pas pu y assister mais maintenant que j'ai un moyen d'observer ce que j'ai manqué, je suis heureux. Et je sais que Sha pense certainement qu'elle n'a pas l'étoffe d'une modèle, mais je ne peux m'empêcher de fixer mes yeux sur sa silhouette alors qu'elle défile. Elle est magnifique. Comme toujours. Comme la première fois que je l'ai vue au bar, comme quand je l'ai observée frapper un type, comme lorsque je la regardais courir tout à l'heure, comme maintenant, à côté de moi sur mon lit.
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Sharona K. García-Brown
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() message posté Ven 1 Sep 2017 - 10:04 par Sharona K. García-Brown
Est-ce que c'est bon signe qu'on en rigole ? Je crois que oui. Ma... tare, jusque-là, c'était pas vraiment quelque chose que j'étais capable de tourner en dérision, et je me souviens pas avoir vu quelqu'un d'autre capable de le faire non plus. Alors qu'il le prenne de cette manière-là, que j'arrive à dire des bêtises, oui, je crois que c'est positif. Je veux y croire en tout cas. Je suis bien avec lui, j'ai pas envie de le voir partir, et même si je me fais violence pour pas trop penser comme ça, en tout cas le moins possible, y a quand même toujours des moments où la peur de le voir se lasser me gagne.

Pas quand on est ensemble, comme ça, cependant. Parce que les choses coulent presque de source, et que je me pose pas de question ou presque. J'aurais pu, parce que mes mots, parfois, peuvent être mal interprétés, mais non, réellement, je dis les choses comme elles viennent, je m'autorise des bêtises que j'aurais pas osé avec tout le monde, et ça fait, réellement, un bien fou. Libre. C'est l'impression que ça me donne. Et je sens mon coeur s'affoler quand il laisse échapper un rire à mes gamineries.
 
-"On t'as jamais dit que c'était mal poli de tirer la langue ? Je suis vraiment outré."
-"Si plein de fois. J'écoute vachement ce qu'on me dit..."
 
C'est mon tour d'éclater de rire quand il me tire la langue à son tour. Ca n'empêche pas la douleur d'être là, de déformer parfois mes traits comme on avance vers le métro, puis du métro à chez lui, mais j'ai sa main dans la mienne, et c'est un peu comme si le reste n'avait pas vraiment d'importance. Ca reste un soulagement, cependant, quand on se retrouve enfin chez lui, installés dans son lit de sorte que ma cheville n'est plus sollicitée. Soulagement de courte durée, parce que maintenant que j'ai amené ce DVD, on est partis pour le regarder - c'était ce qui était prévu, n'est-ce pas ? - et je ne suis, à l'évidence, pas très sereine, l'oreiller que je serre contre moi en témoigne largement.

-"Sha..."

Un rempart qui m'est aussitôt retiré et je retiens un "Maaaaiiiiis..." d'indignation plus parce que je sais que je suis ridicule que parce que je n'oserais pas réagir ainsi devant lui. Ca le fait rire un instant, avant qu'il pose la main sur la mienne, et automatiquement, mes doigts viennent se nouer aux siens.
 
-"Tu sais, tu pourrais même tomber en défilant, ça n'a pas d'importance. Tout ce que je sais c'est que t'as été super courageuse d'accepter ce job, que dans tous les cas tu seras magnifique et que j'ai juste envie de te voir."
-"Spoiler : je tombe pas."
 
Je sais pas si c'était du courage ou de l'inconscience. Je me demande encore comment je me suis retrouvée là-bas, parfois, même si en vrai, c'était drôle de défiler avec Avner. J'aurais pas cru, et quelques minutes avant le début du show, j'étais presque partie pour abandonner, et puis... Et puis c'est Harmony qu'a pas pu venir, et on a improvisé avec ce qu'on avait sous la main : le frère de Violet qui s'est travesti pour l'occasion. Je sais pas si je suis magnifique dans les tenues les plus masculines de la collection, je sais juste que le contraste avec Avy portant les tenues féminines envoyait un message assez clair et qui me plaisait beaucoup. Et puis ce type est tellement une pile électrique joviale presque en permanence que c'était communicatif. Je suppose que ça se voit à l'écran. En tout cas, Nathan est captivé. Et moi, je le regarde lui, la vidéo, je l'ai déjà regardée, et m'observer n'est pas vraiment ma tasse de thé. Mais lire l'admiration dans son regard, détailler son visage pour essayer d'y percevoir ses réactions, à chaque passage, ça n'a pas de prix, réellement. Et quand arrive le final, je resserre ma main sur la sienne. C'était Harmony qui devait porter la robe de mariée. Mais Harmony n'était pas là. Et je me suis fait violence pour le faire, même si je suis sûre qu'Avner se serait prêté au jeu sans trop rechigner. Je suppose que quelque part, j'avais envie de porter ça au moins une fois dans ma vie... Mais là, à côté de Nathan, je sais plus trop comment me comporter comme mon moi digital avance sur le podium, tout de blanc vêtu...
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() message posté Sam 2 Sep 2017 - 18:36 par Invité
Je garde mes yeux sur sa belle silhouette marchant sur la scène pendant toute la durée du défilé. Je me sens un peu impressionné et... fier. Déçu aussi, parce que je me doute que voir cette performance en vrai aurait une saveur encore plus spéciale. Mais au final, l'observer, installé sur mon lit, la principale intéressée à mes côtés et nos mains enlacées est loin d'être une situation déplaisante. Alors que la fin du spectacle se profile, je sens la main de Sha exercer une pression sur la mienne. Je lui lance un regard un peu étonné par cette action soudaine seulement pour remarquer que ses yeux sont fixés sur mon visage. Je me demande depuis combien de temps elle m'observe alors que je suis obnubilé par sa présence sur le petit écran de mon ordinateur. Je lui offre un petit sourire avant de reporter mon attention sur la dernière partie du défilé. Je vois Sha, vêtue de cette magnifique robe blanche de mariée, avançant gracieusement et je suis presque certain que mes yeux s'exorbitant et que ma bouche s'ouvrant en un état de complète admiration.
 
-"Wow..."
 
Je ne contrôle pas vraiment ce son qui s'échappe de mes lèvres, échos de mes sentiments. Quand le DVD se termine, je reporte enfin mes yeux sur Sha. Je me doute que cela ne doit pas être simple pour elle. Se regarder n'est jamais quelque chose de facile et accepter de me le montrer non plus. Mais elle n'a aucune raison de s'inquiéter, elle a été magnifique du début à la fin. Particulièrement à la fin d'ailleurs, avec cette robe incroyable... 
 
-"C'était génial ! Et cette robe de mariée... tu étais vraiment magnifique. Non pas que tu le sois pas sans la robe, c'est pas du tout ce que je voulais dire, mais..."
 
Je laisse un petit rire gêné m'échapper, une main jouant dans mes cheveux légèrement rebelles. 
 
-"Je suis en train de m'enfoncer là non ? Je ferai mieux d'arrêter de parler."
 
En réalité, je me demande si elle se rend compte que rien que sa présence et l'extraordinaire personne qu'elle est suffisent à me mettre dans cet état. Je mordille ma lèvre inférieure, un peu gêné, avant de gentiment caresser sa main avec mon pouce alors que nos doigts étaient toujours enlacés.
 
-"Tu veux qu'on commande un truc ou qu'on cuisine ?"
 
Il est bientôt une heure de l'après-midi et après la course que nous avons effectuée, je commence à vraiment ressentir la faim. J’enlève le DVD, le replace dans sa boîte pour pouvoir le rendre à sa propriétaire avant d’aller sur YouTube et de lancer une des playlists que j’ai créée. Je crois qu’il n’y a pas une seule minute que je passe dans ce studio sans musique, à part bien évidemment lorsque je dors. Je me lève doucement, me dirigeant vers le réfrigérateur pour étudier nos possibilités de déjeuner.
 
-"Comment va ta cheville au fait ? Je dois avoir des médicaments ou alors de la glace si tu préfères. "
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() message posté Sam 2 Sep 2017 - 23:58 par Sharona K. García-Brown
Il ne détache plus ses yeux de l'écran, et moi je ne détourne plus les miens de son visage, y cherchant la moindre variation d'expression. C'est quand le final approche et que mes doigts raffermissent leur étreinte sur les siens qu'il délaisse temporairement mon moi digital pour couler un regard peut-être un peu interrogateur vers moi, et après un sourire de sa part, un petit signe de négation de la tête pour indiquer que tout va bien de la mienne, il reporte à nouveau son attention sur le défilé. Et le final, donc. Cette robe de mariée magnifique que j'étais pas censée porter et que je me suis retrouvée à arborer pour clore le show. Et s'il était déjà admiratif jusque-là, lorsqu'il me voit ainsi vêtue, ça prend encore d'autres proportions.
 
-"Wow..."

Je sais pas si ça en mérite tant, en vrai, mais sa réaction me fait particulièrement plaisir. Je sens même mes joues s'empourprer un peu et j'ai du mal à soutenir son regard lorsque le DVD touche à sa fin et qu'il détache finalement ses yeux de l'écran pour complètement se tourner vers moi.
 
-"C'était génial ! Et cette robe de mariée... tu étais vraiment magnifique. Non pas que tu le sois pas sans la robe, c'est pas du tout ce que je voulais dire, mais..."
 
Il est embarrassé, son rire gêné en témoigne, la main qu'il passe dans ses cheveux aussi, la façon dont il tente de se rattraper tout autant. Je prends pas la mouche, pourtant, loin de là : je me sens pas si "magnifique", en vrai, sauf quand c'est lui qui le dit, quand je le vois dans son regard, aussi. Et je suis complètement d'accord avec le fait que cette robe de mariée est particulièrement superbe.
 
-"Je suis en train de m'enfoncer là non ? Je ferais mieux d'arrêter de parler."
 
Un instant, comme il se mordille la lèvre, je me visualise tentant de l'embrasser. Un instant seulement. Un quart de seconde plus tard, c'est le visage de la fille du camp collé au mien contre mon gré qui s'impose à mon esprit, ses mains sur mon corps de gamine, et je réprime un frisson qui n'a rien à voir avec le pouce de Nate caressant doucement ma main.

-"Non c'est bon t'inquiète."

Je suis absolument pas sûre que ça suffise à le rassurer, mais je sais pas quoi dire de mieux. Alors j'accueille avec une pointe de soulagement la façon dont il change de sujet.

-"Tu veux qu'on commande un truc ou qu'on cuisine ?"
-On ? Si tu veux que ça soit comestible, va pas falloir trop m'en demander... Je suis vraiment une quiche en cuisine, mais je veux bien essayer de t'aider..."

Tant que ça va consister en découpage ou autre acte de commis de cuisine, je dois pouvoir me débrouiller, mais faut pas m'en demander plus. Il a mis de la musique avant de se diriger vers le frigo et moi je me suis redressée, dans l'idée de descendre du lit pour le rejoindre, mais ma cheville est pas trop d'accord.
 
-"Comment va ta cheville au fait ? Je dois avoir des médicaments ou alors de la glace si tu préfères. "
-"Hum... C'est pas trop ça encore. La glace, ça serait bien, je crois..."

En vrai, je suis sûre, mais c'est une façon comme une autre de minimiser la chose. Du coup, je me vois mal le laisser faire tout, tout seul, alors je change un peu mon fusil d'épaule concernant le repas.

-"Ou on peut peut-être commander quelque chose, en fait, je suis pas sûre de pouvoir vraiment t'aider..."

Et ça me fait profondément suer, parce que j'aime pas être dépendante de quoi que ce soit ni de qui que ce soit.

-"Mais c'est vrai que je commence à avoir faim aussi..."

J'ai pas fini cette phrase que mon estomac se met à gargouiller, offrant des choeurs du plus bel effet au morceau qui passe depuis son pc. Et j'éclate d'un rire nerveux, du genre de ceux qui ont tendance à être communicatifs...
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