"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici I was younger then, take me back to when... (Riley). 2979874845 I was younger then, take me back to when... (Riley). 1973890357
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I was younger then, take me back to when... (Riley).

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() message posté Ven 14 Avr 2017 - 15:14 par Invité
And I'm on my way. I still remember these old country lanes, when we did not know the answers. And I miss the way you make me feel. It's real, we watched the sunset over the castle on the hill. ✻✻✻ Je suis légèrement nerveux, même si je ne veux pas l’admettre. Il suffit sans aucun doute de me regarder pour s’en apercevoir. Je ne cesse de regarder ma montre, espérant que le temps va passer plus vite, mais non. Les secondes s’écoulent toujours aussi lentement, et je reste là à attendre. Pour ma défense, je ne pensais vraiment pas revoir Riley un jour. Bien sûr, j’ai déjà pensé que cela pourrait se produire, mais sans réellement le croire. Après plus de quatre ans, les chances de se revoir un jour étaient assez minces, encore plus ici, à Londres. Nous n’avons passé que quelques semaines ensemble, un été, sans nous revoir ou prendre de nouvelles. C’était mieux ainsi à l’époque. J’avais trop de choses en tête, pas de temps, ni de place pour continuer cela. En allant en France chez mes grands-parents, je ne m’étais pas attendu à rencontrer quelqu’un comme Riley. Je ne m’étais attendu à rien en réalité. Tout ce qui comptait était de quitter Londres pour quelques temps, voir d’autres choses, me retrouver seul et essayer d’aller mieux. Mais voilà, ma rencontre avec Riley a finalement changé les choses. Le début de la guérison sans aucun doute, et quelques semaines tout à fait charmantes. Il s’est passé presque quatre ans, depuis cet été. Beaucoup de choses sont arrivées pendant toutes ses années, et je ne sais pas si comment les retrouvailles vont se passer. Et si ce revoir ici, à Londres, changé tout ? Selon moi, les vacances d’été sont toujours une parenthèse dans la vraie vie, et j’ai peur justement de ce que cela peut donner aujourd’hui. C’est sans aucun doute un peu pour cela que j’ai attendu avant de la contacter. Tout d’abord, je me suis dit que je prenais son numéro uniquement pour faire plaisir à ma grand-mère, pour qu’elle me lâche un peu avec cela. Mais non, la vérité, c’est que j’avais envie de la revoir. De savoir comment elle allait, ce qu’elle était devenue. Se revoir n’engage à rien, mais je m’en serais voulu de ne pas le faire. Je n’ai pas envie de passer mon temps à me demander ce qu’il aurait pu se passer si j’avais osé. Voilà pourquoi je lui ai proposé de se revoir, pour prendre un verre, rattraper un peu le temps perdu. Rien d’exceptionnel, et pourtant je ne peux m’empêcher de regarder si je la vois arriver. Ce n’est pas mon genre, je suis plutôt calme et tranquille d’ordinaire, sauf condition particulière. Et c’est totalement le cas, aujourd’hui.
Je n’ai pas encore parlé à ma grand-mère du fait que je l’avais contacté, n’ayant pas envie d’en entendre parle tous les jours. Je ne sais pas pourquoi elle s’est mise en tête de me harceler avec Riley. Elle ne l’a connait même pas vraiment, mais malheureusement une fois qu’elle a quelque-chose en tête, impossible de la faire changer d’avis. Je regarde une nouvelle fois ma montre, je suis en avance. Le quoi est plutôt charmant, je regrette un instant de ne pas avoir pris mon appareil photo pour une fois. Il faudra que je repasse, je pourrais sans aucun doute emmener Piper avec moi. J’ai toujours l’espoir de l’initier à la photographie, même si je sens que c’est loin d’être gagné. Je pense qu’elle vient plutôt avec moi pour ne pas me laisser seul, plus que par réelle envie. Il faut reconnaître que ce n’est pas non plus évident de me supporter dans ces moments là. Mais pour le moment, je regarde mon téléphone pour passer le temps, et voir si je n’ai pas reçu un message. Rien, ce qui est plutôt rassurant, Riley n’a donc pas annulée pour le moment. Je range mon téléphone dans la poche de mon jean, pour finalement l’apercevoir. Elle a vieilli bien évidemment, mais elle n’a pas changé. Je l’aurais reconnu même si je ne lui avais pas donné rendez-vous. J’ai l’impression de me retrouver cet été là, même s’il fait beaucoup moins beau aujourd’hui. Un sourire apparaît sur mon visage quand je la vois approcher. « Hey. Salut. » Je ne sais pas trop comment la saluer, et fini par simplement lui sourire. C’est assez difficile de savoir exactement comment agir dans ce genre de situation. Et puis, c’est quand même étrange de se retrouver là, et de se revoir. « Tu veux entrer ? Ou on peut aussi faire un tour… » Je ne suis pas très à l’aise, mais cela n’a rien d’anormal, tout ne peux pas être comme avant. J’espère simplement que cela va passer avec un peu de temps. Il serait quand même dommage, que la situation reste bizarre entre nous, alors que le courant était si bien passé. Je crois que je m’en voudrais dans le cas contraire, même s’il n’y avait aucun moyen de pouvoir prévoir.

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() message posté Lun 1 Mai 2017 - 19:18 par Samia Bukhari
Tell the morning breeze that you have seen my fiery heart.  Tell her that my heart’s passion has burned all the thorns on my path. ✻✻✻ L’arrière de sa tête est appuyé contre le siège. La voix de Chris Martin joue dans ses oreilles. Et le bus passe dans les rues les plus touristiques de la ville. Mais il y a ses doigts qui ne cessent de tapoter sur le bord de la fenêtre. Et ses lèvres qu’elle mord régulièrement, alors qu’elle anticipe son arrivée dans un petit café qu’elle ne connaît pas encore. Non, ce n’est pas de peur que les gâteaux n’y soient pas bons. Ça, elle a plutôt hâte d’y goûter. C’est la personne qu’elle doit y retrouver qui la rend si nerveuse.
Le coup de fil qu’elle avait reçu l’avait déstabilisée. Clairement, elle ne s’y attendait pas, et il lui avait même fallu quelques petites secondes – qui n’ont pas été remarquées, enfin elle l’espère – pour resituer le prénom qu’il lui avait donné. Oliver. Elle ne l’avait pas vu depuis des années. Quatre en fait. Elle avait eu le temps de compter depuis son appel. Elle n’avait pas non plus entendu parler de lui récemment. La dernière fois, ça devait être à travers une carte postale envoyée par ses grands-parents. Un petit mot glissé, qui l’avait fait sourire. Mais rien qui présageait qu’elle puisse le revoir un jour. Comment aurait-elle pu s’y attendre ? Oliver était un souvenir. Un très bon souvenir, certes, mais un souvenir. Et, alors que le bus ralentit à son arrêt, elle ne sait pas si elle doit attendre avec impatience ses retrouvailles ou les craindre. Et si ce n’était plus comme avant ? Et si leur petite bulle s’était brisée à partir de l’instant où Riley était partie, devant retourner à sa vie ? Et si, ici, plus rien n’était pareil ? Tant que questions qui n’obtiendront une réponse que si elle traverse les quelques ruses qui la séparent de sa destination.
Mais, malgré ses doutes, elle sait qu’elle va aller jusqu’au bout. Parce qu’elle est curieuse et n’aime pas laisser des questions en suspens. Se demander ce qui se serait passé "si…" ce n’est pas son genre. Elle préfère agir, possiblement regretter ensuite mais au moins, avoir essayé. Histoire de ne pas avoir de regrets, et de ne pas vivre dans le passé. C’est quelque chose qu’elle s’est toujours promis de faire, et elle s’y tient. Alors, lorsqu’elle arrive devant le café et qu’elle reconnaît Oliver, elle arbore un sourire. Le revoir lui fait sincèrement plaisir. « Hey. Salut. » Elle aurait bien voulu le prendre dans ses bras, mais elle remarque sa gêne et du coup, elle hésite. Et le temps qu’elle se décide, le moment est passé. Et elle rougit, pas bien sûre de savoir quoi faire ou dire. « Salut. » Pour commencer, c’est déjà pas mal. Sauf qu’il va bien falloir trouver quelque chose pour continuer, sinon les choses risquent d’être vraiment gênantes. Et elle n’a pas envie qu’elles le soient. « Tu veux entrer ? Ou on peut aussi faire un tour… » Ce qui la rassure, c’est qu’Oliver n’a pas l’air très à l’aise non plus. Au moins, elle n’est pas seule. « On peut rentrer. » Dit-elle en riant doucement.
Oliver lui tient la porte, et Riley lui sourit en entrant. Ils avancent en silence jusqu’à la file d’attente, et elle rougit un peu quand leurs bras se frôlent. C’est étrange, et à la fois extrêmement excitant. Mais à la fois, elle est consciente que le temps a passé, et que les choses ont pu changer. Pour lui comme pour elle. Enfin pour elle, elle sait. Mais elle ignore tout de ce qui a constitué les quatre dernières années pour Oliver. « Ça m’a fait plaisir que tu m’appelles. Ça faisait tellement longtemps. » Commente-t-elle, plus pour rompre le silence qu’autre chose. Il y a quelques personnes devant eux, avant qu’ils ne puissent faire leur commande, autant discuter en attendant. « Qu’est-ce que tu deviens alors ? »

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() message posté Mar 2 Mai 2017 - 19:04 par Invité
And I'm on my way. I still remember these old country lanes, when we did not know the answers. And I miss the way you make me feel. It's real, we watched the sunset over the castle on the hill. ✻✻✻ Sur le papier l’idée avait l’air bonne : l’appeler, prendre de ses nouvelles, proposer de se revoir, rattraper le temps perdu. Dans les faits, c’est beaucoup plus compliqué. Je ne sais pas comment la saluer, ni quoi lui dire. Les conditions de notre rencontre, étaient quand même exceptionnelles, une parenthèse dans la vraie, dans ma vie, et tout pourrait être totalement différents, maintenant, à Londres. Je suis quelque peu gêné, ce n’est pas le genre de choses que je fais régulièrement dans la vie, je suis plutôt du genre à laisser le passé derrière et à aller de l’avant. Seulement, je n’ai pas pu manquer la chance de revoir Riley. Cela fait quatre ans, les choses ont changé depuis, mais quelque part je n’ai pas pu l’oublier. Je suis un peu soulagé quand je l’a voit arrivé, ayant eu peur qu’elle finisse par annuler. La situation est un peu étrange, et j’espère que nous arriverons à dépasser cela rapidement. Le courant est toujours passé naturellement entre nous auparavant, il ne devrait donc pas y avoir de raison, pour que ce ne soit plus le cas. Elle ne semble pas trop savoir quoi faire non plus, ce qui se termine par un simple sourire de ma part. C’est sans aucun doute pour cela que je ne suis pas très doué pour reprendre contact avec les gens, je ne sais pas quoi faire, ni quoi dire, et je préfère m’épargner cela. Il est désormais trop tard pour faire machine arrière de toute façon, non que j’en ai eu envie. « Salut. » C’est un bon début je pense. Je lui propose de rentrer, ou bien de faire un tour, comme elle préfère, l’un ou l’autre je n’ai pas de préférence. « On peut rentrer. » Je m’avance aussitôt vers l’entrée, pour lui tenir la porte avant de rentrer à mon tour. Il y a un peu de monde, ce qui un peu rassurant, moins terrifiant que de se retrouver seuls tous les deux. L’espace d’une seconde, je me demande de quoi nous allons bien pouvoir parler. Mais je me reprends rapidement, ce n’est pas si difficile, il y a toujours les sujets classiques pour commencer. Nous n’avons pas besoin d’entrer dans les moindres détails de ses quatre années passées tout de suite non plus.
Une fois dans la petite file d’attente, je m’apprête à parler, mais Riley me devance. « Ça m’a fait plaisir que tu m’appelles. Ça faisait tellement longtemps. » Oui, c’est vrai. J’aurais peut-être dû prendre de ses nouvelles plus tôt, mais ce n’était pas le bon moment, et puis avec le temps j’ai fini par me dire que cela ne servait à rien. Si elle n’avait pas été à Londres, je ne suis pas sûr que j’aurais fait le premier pas pour reprendre contact. Non, que j’attende quoique ce soit, mais être à l’autre bon du monde, ce n’est pas évident. « Qu’est-ce que tu deviens alors ? » Mon dieu, il s’est passé tellement choses durant toutes ses années. Mon divorce finalement officialisé, mon déménagement, un nouvel emploi, Piper qui a tellement grandit que cela commence à me faire peur, et sûrement tout un tas d’autres choses dont je finirais par me rappeler avec le temps. « Je suis toujours masseur, mais dans un cabinet privé. C’est plus intéressant, ça permet de plus prendre le temps avec les gens. » Moins industriel, moins de travail à la chaîne, plus de temps pour les clients. Ce n’est sans doute pas le plus important, mais pour commencer, c’est toujours mieux que rien. « Piper va bientôt finir par me rattraper, si elle n’arrête pas de grandir. » Je rigole légèrement, en pensant à cela. Elle est encore loin d’être aussi grande que moi, mais elle est encore jeune. « Et pour toi ? Tu as arrêté de bouger ? » Si ma mémoire est bonne, Riley a beaucoup voyagé. J’ai un vague souvenir que nous avions évoqué nos différents voyages, entre tout un tas d‘autres choses. La file avance, et je fais un pas pour suivre le mouvement, en manquant presque rentrer dans Riley, bien trop occupé à essayer de ne pas rendre les choses bizarres. Ce qui est totalement raté pour le coup. « Oops, désolé. » Je lui souris, avant de ranger mes mains dans mes poches, histoire de ne pas rester planter sans bouger. Il est vraiment compliqué de reprendre contact avec quelqu’un après tant d’année. Mais à vrai dire, je suis heureux de l’avoir fait, au moins je cesserais de me demander ce qui aurait pu se passer, si nous nous étions revus, comme j’ai pu le faire durant ses quatre dernières années.

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() message posté Sam 3 Juin 2017 - 17:42 par Samia Bukhari
Tell the morning breeze that you have seen my fiery heart.  Tell her that my heart’s passion has burned all the thorns on my path. ✻✻✻ Une parenthèse dans le présent, un retour dans le passé. Riley n’avait jamais pensé revoir Oliver un jour, et il y a longtemps que son prénom n’avait plus effleuré ses pensées. Après tout, ce qui s’était passé entre eux avait déjà représenté une parenthèse dans leur vie à chacun. Sans doute davantage dans celle d’Oliver, qui traversait un divorce à l’époque, et pour qui les choses n’allaient pas si bien. Riley, elle, avait simplement pris quelques semaines de vacances, avant de retourner en Italie. Puis elle avait quitté la Méditerranée peu après pour rejoindre Londres et sa famille. Mais même si elle n’avait pas forcément d’une parenthèse à l’époque, celle-ci lui avait fait du bien. Avec Oliver, elle avait été bien, même si ç’avait été court. Même si, au fond, il ne s’était presque rien passé. Juste une connexion presque instantanée entre deux âmes un peu perdues.
Peut-être est-ce à cause de ça que Riley est un peu gênée à l’idée de le revoir. Par peur que les choses ne soient plus pareilles, que cette connexion se soit effacée avec le temps et les événements. Peur aussi que, le temps passant, elle ait idéalisé ses souvenirs du temps qu’ils avaient passé ensemble. Alors qu’ils prennent place dans la file d’attente, Riley commence à faire la conversation, sans vraiment savoir où commencer. « Je suis toujours masseur, mais dans un cabinet privé. C’est plus intéressant, ça permet de plus prendre le temps avec les gens. » Elle sourit, observant qu’il a l’air heureux de ce qu’il fait. C’est le principal. Et tant mieux, parce qu’elle se souvient qu’il était doué pour ça. Elle s’était fait une légère entorse à la cheville en se promenant dans les montagnes françaises, et il l’avait soignée, presque miraculeusement. « Piper va bientôt finir par me rattraper, si elle n’arrête pas de grandir. » Il lui faut quelques secondes pour réaliser de qui il parle. Piper, sa fille. Il parlait beaucoup d’elle, elle s’en souvient maintenant. Elle ignore quel âge elle a maintenant, mais elle a dû bien grandir. « Et pour toi ? Tu as arrêté de bouger ? » La plupart des personnes qu’elle a connues à l’époque où elle ne cessait de voyager sont étonnées de voir qu’elle s’est posée quelque part. A elle aussi, ça lui semblait impensable à l’époque. Pourtant, elle avait réussi à trouver un endroit qui lui plairait assez. Malgré les départs successifs de ses demi-frère et sœurs, Riley se sent toujours chez elle à Londres, et s’y construit une vie qui lui plaît bien.
Perdue à réfléchir à ça, elle ne remarque pas qu’Oliver avance, et il lui rentre presque dedans. « Oops, désolé. » Il semble gêné de l’avoir touchée. A une époque, ça n’était pas si bizarre. Les contacts, ils les recherchaient presque, sans se l’avouer. Il y avait cette étincelle, un peu affaiblie pour l’instant. Mais les joues de Riley rosissent, alors qu’elle sourit à Oliver. « Oui, je me suis installée à Londres il y a quelques années, et j’y suis bien. » Répond-t-elle, décidant de ne pas relever sur les excuses d’Oliver. Elle ne voudrait pas rendre les choses plus bizarres qu’elles ne le sont déjà. « J’ai commencé une formation d’assistante juridique l’année dernière, je travaille avec un avocat commis d’office du coup. » A nouveau, quelque chose qui lui serait paru impossible il y a deux ans : avoir un vrai travail. Elle a bien changé depuis et tant mieux. Pour la première fois de sa vie, elle s’imagine faire quelque chose longtemps. Et s’imagine donc continuer de vivre et d’avancer. « Il est un peu spécial mais bon, il est sympa et on forme une équipe pas trop mal, c’est le principal. » Loin de ce qu’elle s’était imaginée, elle ne voudrait plus changer de collègue maintenant. Avec un avocat plus conventionnel, elle s’ennuierait sûrement. « Quel âge ça lui fait, à Piper alors ? » Demande-t-elle, un peu curieuse. Ça lui paraît toujours bizarre de se dire qu’il est papa, même si elle sait qu’il est plus âgé qu’elle. Enfin elle sait aussi qu’il n’est pas véritablement son père, mais le résultat est le même.

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() message posté Ven 30 Juin 2017 - 18:12 par Invité
And I'm on my way. I still remember these old country lanes, when we did not know the answers. And I miss the way you make me feel. It's real, we watched the sunset over the castle on the hill. ✻✻✻ Je ne suis vraiment pas doué pour ce genre de chose. Encore plus, après des années passer sans avoir de nouvelles de Riley. C’est étrange de se retrouver ici tous les deux. Je ne suis pas très à l’aise, mais j’espère que cela ne se voit pas trop. Peut-être que c’était une mauvaise idée de lui proposer de se revoir, mais ça aurait été stupide de ne pas le faire. Après tout, ce n’est qu’un café, une heure ou deux pour rattraper le temps perdu, savoir ce que deviens l’autre, inutile d’en faire toute une histoire. Seulement, Riley a été importante à ce moment-là de vie, plus qu’elle ne pourrait l’imaginer. Je m’en voudrais de tout gâcher, ou que les choses deviennent étranges à la suite de cela. Je n’ai pas envie de tout gâcher, mais il me semblait important, normal de se revoir. Pour le moment la situation est un peu étrange, mais rien d’insurmontable. Il nous faut simplement un peu de temps, pour que les choses reviennent naturellement entre nous. Même si notre rencontre c’est passée en été, en France, je refuse de croire que tout pourrait être totalement différent ici. Jusqu’ici la conversation tourne autour de nos vies, je lui explique un peu ce qui se passe dans la mienne, rien de très passionnant. Les choses n’ont pas tellement changées pendant toutes ses années. Alors que nous avançons, je lui rentre presque dedans involontairement et je me sens gêné, ce qui est ridicule. J’ai l’impression que ce n’est pas gagné. Je m’excuse, avant de m’éloigner un peu, tout en l’écoutant me parler d’elle cette fois-ci. « Oui, je me suis installée à Londres il y a quelques années, et j’y suis bien. » Je suis un peu surpris, me souvenant d’elle comme d’une personne qui aimait voyager, ce qui nous faisait un point commun. Mais après tout, elle a peut-être des obligations ici, ou bien Londres a été un véritable coup de cœur. Tellement de choses ont pu se passer pendant tout ce temps, que je ne devrais pas être autant étonné. « J’ai commencé une formation d’assistante juridique l’année dernière, je travaille avec un avocat commis d’office du coup. Il est un peu spécial mais bon, il est sympa et on forme une équipe pas trop mal, c’est le principal. » Je rigole un instant à cause de sa façon de présenter les choses. Si elle aime ce qu’elle fait, et que les choses se passent bien, c’est le plus important après tout. « Ça semble intéressant. » Je dois bien avouer que je ne connais pas grand-chose à tout cela, mais je serais curieux qu’elle m’en dise plus. Peut-être pas tout de suite cependant, je n’ai pas envie de lui poser trop de questions dès le début. « Quel âge ça lui fait, à Piper alors ? » Immédiatement un sourire vient agrandir mon visage, je pourrais parler de ma fille pendant des heures, ce qui n’intéresse pas forcément tout le monde, je le reconnais. Mais c’est plus fort que moi, j’ai parfois l’impression qu’elle est la seule chose que j’ai réussi dans ma vie. « Elle va avoir quinze ans. » Dis à voix haute, ça me semble totalement impossible qu’elle puisse être déjà aussi âgée. Pour moi, elle reste ma petite fille. « J’ai l’impression que je viens de prendre dix ans d’un coup, en y pensant bien. » Je lui adresse un sourire, je ne suis pas vraiment sérieux. Mais j’ai bien du mal à croire que Piper, soit maintenant une adolescente, une mini femme. Je n’ose pas penser à tout ce que cela implique, il est préférable que je songe à cela le moins possible. La file avance à nouveau, et c’est à notre tour de commander. Je n’ai pas vraiment réfléchis à ce que je pourrais prendre, trop concentrer sur la conversation avec Riley.  Je la laisse commander en première, avant d’opter pour un cappuccino. Je paie la note, avant d’aller sur le côté pour que l’on puisse récupérer notre commande. « Je suis curieux sur ce que tu fais, ça consiste en quoi exactement ? » Je lui adresse un léger sourire, j’espère ne pas la déranger. Mais j’aimerais comprendre ce qu’elle fait exactement. Mon métier est plus simple à comprendre, même si les gens ne connaissent que les grandes lignes en règle générale. Et puis parler du travail est un sujet assez neutre, difficile de poser des questions plus personnelles pour le moment. C’est assez difficile de reprendre contact de la sorte sans que les choses ne soient étranges. Tout me semblait plus facile en France, sûrement parce que nous savions que cela ne durait pas. Maintenant que nous sommes tous les deux à Londres, il nous est possible de nous revoir plus régulièrement, ce qui complique les choses d’une certaine manière.

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() message posté Jeu 6 Juil 2017 - 18:33 par Samia Bukhari
Tell the morning breeze that you have seen my fiery heart.  Tell her that my heart’s passion has burned all the thorns on my path. ✻✻✻ Le paysage est différent, les odeurs et l’atmosphère aussi. Eux aussi sont différents. Ils n’en sont plus à la même étape de leur vie, et n’y retourneront sans doute jamais. A l’époque, Riley ne pensait même pas à se poser quelque part, trop effrayée à l’idée de s’attacher. A l’époque, Oliver venait de divorcer, le cœur brisé, et essayait de recoller les morceaux. Leur histoire – si on peut appeler ça ainsi, tant ce fut court – était tombée à point nommé, pour tous les deux. Chacun pour une raison différente. Elle avait été une parenthèse bienvenue dans leur quotidien pas toujours parfait. Avec Oliver, Riley avait laissé tomber ses barrières pour la première fois. Elle s’était confiée sur des choses dont elle n’était même pas consciente. Qu’elle préférait ignorer. Et quelque part, peut-être était-ce ces instants passés avec Oliver qui avaient fait qu’elle s’était installée ensuite à Londres. Qu’elle était retournée vers sa famille, au lieu de fuir la réalité qui était la sienne.
Riley ignore exactement dans quelle mesure elle a pu aider Oliver, dans ce qu’il traversait à l’époque. Elle ne sait pas si ses mots ont pu l’aider à se relever, peut-être pas à pardonner mais au moins à laisser partir la rancune. Peut-être que leur rencontre n’avait pas eu d’effet sur lui, elle n’en sait rien. Comment pourrait-elle le savoir ? Tout ce qu’elle sait, c’est ce qu’elle, il lui avait permis de réaliser. Et, même si elle n’en est plus au même point, elle est heureuse de pouvoir le revoir. Mais tout de même un peu inquiète, car elle est consciente que plus rien n’est pareil. Pour l’instant, ils en restent aux banalités qu’on échange généralement quand on croise quelqu’un qu’on n’a pas vu depuis longtemps. Se raconter là où on en est, les grands changements, un peu de tout. Les changements sont plus importants du côté de Riley visiblement. Il faut dire qu’à l’époque, elle était tout sauf stable. « Elle va avoir quinze ans. » Quinze ans. Dix de moins que Riley en fait. Vu comme ça, ça paraît assez étrange. Même si Piper n’est pas sa fille biologique, il l’a élevée. Mais malgré cette différence nette de maturité entre les deux, ça n’avait jamais dérangé Riley. Oliver était simplement Oliver, peu importe son âge plus avancé que le sien. Peu importe que leurs vies n’aient rien en commun. « J’ai l’impression que je viens de prendre dix ans d’un coup, en y pensant bien. » Riley sourit, tout en avançant dans la file d’attente. « Mais non voyons… et si ça peut te rassurer, tu es très bien conservé ! » Les joues de Riley rosissent un peu quand elle prononce ce qui s’apparente à un compliment. Mais après tout, c’est vrai. Oliver est aussi beau que dans ses souvenirs. Peut-être même un peu plus.
Le timing est parfait pour dissimuler sa gêne, puisque c’est à eux de commander. Elle hésite un instant, puis commande un chocolat froid, avec crème chantilly et autres fioritures. Riley n’a même pas le temps de porter la main à son sac qu’Oliver a déjà réglé leurs deux boissons, et ils n’ont plus qu’à attendre. « Je suis curieux sur ce que tu fais, ça consiste en quoi exactement ? » La question lui est posée assez souvent, parce que le métier n’est pas forcément très connu. Riley n’aurait sans doute jamais eu cette idée sans les études de droit de Ginny. « Au départ, c’est surtout de l’administratif, on peut travailler pour un avocat ou pour le tribunal directement, et on aide la gestion des cas, les rendez-vous, le tri, les prises de notes pendant les procès, tout ça. » Elle prend son gobelet, tout en continuant de parler, suivant Oliver jusqu’à une table. « Un peu comme une secrétaire en fait, mais je ne fais pas que ça moi. J’aide souvent pour préparer la défense des clients aussi, et j’essaye de faire de mon mieux. » Ce qu’elle ne pourrait sans doute pas faire aussi souvent si elle était tombée avec n’importe quel autre avocat. « Comme je n’étais pas faite pour les études, c’est un assez bon compromis. » C’était les circonstances qui avaient fait qu’elle n’avait jamais envisagé de faire des études. Peut-être que sans son cancer, elle serait allée plus loin que le bac. « J’essaye de rendre le monde un peu plus juste, à mon niveau. Pas toujours facile, mais c’est toujours mieux que rien. »

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() message posté Ven 7 Juil 2017 - 18:29 par Invité
And I'm on my way. I still remember these old country lanes, when we did not know the answers. And I miss the way you make me feel. It's real, we watched the sunset over the castle on the hill. ✻✻✻ Je ne suis pas encore très à l’aise ne sachant pas vraiment comment les choses peuvent se passer. Je suis ravi de revoir Riley bien évidemment, mais les années passées sans avoir de nouvelles, rendent les choses un peu étranges. J’ai en une quelques fois par ma grand-mère, qui n’a jamais cessé de vouloir que l’on reprenne contact, mais jusqu’ici nous ne nous étions jamais revus, ni même parlé. La conversation reste dans les banalités, le temps de rattraper le temps perdu. Le travail, la famille, rien qui ne soit susceptible de nous mettre mal à l’aise. Malheureusement ce genre de sujet ne peut pas durer éternellement, et j’ai peur que les choses ne deviennent étranges. J’ai pourtant plusieurs questions à lui poser, mais encore une fois je me retiens pour l’instant. Les choses sont différentes désormais, nous avons changé et je ne pense pas que nous puissions reprendre comme si de rien n’était. Comme si de nombreuses années ne nous avez pas séparés. Je ne pense que cela puisse être possible, et dans un sens c’est peut-être mieux. Nous ne sommes plus les mêmes, et prétendre le contraire serait ridicule. Non, nous devons réapprendre à nous connaître avant toutes choses. « Mais non voyons… et si ça peut te rassurer, tu es très bien conservé ! » Je ne m’attendais pas à cela, mais son compliment me fait sourire. C’est toujours agréable à entendre, et bon à savoir. Même si je ne sais pas de ce que je peux faire d’une telle information pour le moment. Cela n’empêche, que j’ai toujours l’impression d’être vieux quand je réalise que Piper a déjà quinze ans. Le temps passe réellement trop vite. Arrive enfin notre tour, et nous passons commande, avant de devoir attendre. « Au départ, c’est surtout de l’administratif, on peut travailler pour un avocat ou pour le tribunal directement, et on aide la gestion des cas, les rendez-vous, le tri, les prises de notes pendant les procès, tout ça. » Ça à l’air de laisser beaucoup de possibilités, mais aussi de donner beaucoup de travail. Cela dit, je ne connais pas du tout, alors il est plus difficile de savoir réellement ce qu’il en est. Notre récupérons notre commande, avant de rejoindre une table pour continuer de discuter. « Un peu comme une secrétaire en fait, mais je ne fais pas que ça moi. J’aide souvent pour préparer la défense des clients aussi, et j’essaye de faire de mon mieux. » Et bien, ça a l’air très impressionnant. Son travail semble vraiment varié, ce qui ne me surprend pas trop. Cela lui correspond bien. « Ça a l’air d’être intense. Et intéressant. » Je lui adresse un sourire, avant de boire une gorgée qui me brûle au passage. Note à moi-même, attendre encore un peu. « Comme je n’étais pas faite pour les études, c’est un assez bon compromis. » Le plus important est qu’elle ait trouvé quelque-chose qui lui correspond, et surtout qui lui plaît. Le reste n’a pas vraiment d’importance. « J’essaye de rendre le monde un peu plus juste, à mon niveau. Pas toujours facile, mais c’est toujours mieux que rien. » J’admire les gens qui on se genre d’ambitions, pour ma part j’essaie déjà de m’occuper du mieux que je peux de ma famille. C’est ce qui me semble être le plus important. « Je suis sûr que tu te débrouilles très bien. » Je n’ai pas le moindre doute là-dessus, elle m’a toujours semblait réussir à faire ce qu’elle voulait. Par certains côté je suis rassuré de voir qu’elle n’a pas totalement changé, elle reste la même Riley. En plus âgé, plus mature peut-être aussi, mais tout aussi jolie. Je ne devrais pas m’attarder là-dessus, pour ne pas compliquer les choses, mais je dois bien admettre qu’elle me plaît encore. « J’ai une question, mais tu n’es pas obligée de répondre si tu ne veux pas, ou que cela est trop personnelle. » Dit de cette façon, j’ai l’impression de compliquer les choses, alors que ce n’est pas mon intention. « Pourquoi Londres ? » À l’époque, elle ne semblait pas vraiment vouloir se poser, mais voyager, chose que nous avions en commun. J’aurais sans aucun doute partir avec elle, quitter la France si la situation n’avait pas été si compliqué, et s’il n’y avait pas eu Piper. Je me demande alors pourquoi s’être installée ici, et pas ailleurs. Je suis curieux de la réponse, j’aimerais savoir comment, et pourquoi a-t-elle décidé de se poser dans la capitale anglaise. « Tu continues de voyager ? » À ma grande déception, je n’ai plus vraiment le temps de le faire, et cela me manque, beaucoup. Mais je ne peux plus me permettre de tout quitter du jour au lendemain, juste pour le plaisir. Non, ma vie est bien différente désormais, et parfois je regrette que ce soit le cas. Mais il n’est jamais trop tard pour recommencer.

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Samia Bukhari
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() message posté Mar 18 Juil 2017 - 17:55 par Samia Bukhari
Tell the morning breeze that you have seen my fiery heart.  Tell her that my heart’s passion has burned all the thorns on my path. ✻✻✻ Riley a changé depuis la dernière fois qu’elle a vu Oliver. Elle n’est plus cette gamine qui ne voulait rien d’autre qu’échapper à ce destin dont elle ne voulait pas. Elle avait échappé à la mort et, par conséquence, elle voulait vivre autant que possible. Pour cela, elle avait voyagé, un peu partout. Elle s’était installée à des endroits où elle n’aurait jamais imaginé vivre. Elle avait rencontré des personnes formidables, toutes plus différentes les unes des autres. Elle avait goûté à différentes cultures, toutes plus passionnantes. Elle avait tenté des expériences incroyables et stimulantes. Elle a vécu mille vies, et les avait toutes adorées. Elle avait aimé les rires, les couleurs mais aussi les défauts, les moments plus difficiles. Parce que c’était ça vivre. C’était ça qu’elle avait failli rater en manquant de laisser la mort l’emporter. C’était ça qu’elle voulait avoir avant que la mort ne revienne la chercher.
Alors elle a vécu, autant que possible, pensant toujours que la mort reviendrait. Que tout ça avait une date d’expiration. Et puis la date de fin n’était jamais venue. Et finalement, elle avait découvert une autre façon de vivre. Une façon dans laquelle elle pouvait aussi être heureuse. S’attacher à d’autres personnes, construire quelque chose de durable. A Londres, elle avait réussi à le faire. Et même si elle craint toujours la mort, elle sait maintenant que ce n’est pas forcément pour tout de suite. Et qu’elle peut aussi s’imaginer un futur. Elle peut vivre pour découvrir ce que ce futur lui réserve. Son installation à Londres avait été la première étape. Trouver un vrai métier qui lui plaise avait été la seconde, encore plus importante. Et c’est sans doute pour ça qu’elle est si fière et passionnée quand elle explique son métier à Oliver. « Ça a l’air d’être intense. Et intéressant. » Rien à voir avec les petits boulots qu’elle faisait à l’époque quand ils se sont connus. Elle était sûrement vendeuse dans un magasin, ou quelque chose comme ça. Elle ne se souvient plus exactement. Mais elle ne voit pas là le signe d’un manque de mémoire. Plutôt le signe qu’elle a vécu beaucoup de choses. Tellement qu’elle ne sait plus dans quel ordre. « Je suis sûr que tu te débrouilles très bien. » Des encouragements font toujours plaisir, surtout que l’opinion d’Oliver compte pour Riley, sans qu’elle sache trop pourquoi. Peut-être par rapport à ce qu’ils ont partagé. Peut-être parce qu’elle le place un peu sur un piédestal. Il faut admettre que, par sa carrure, Oliver impose le respect. « Je fais de mon mieux en tout cas. » Pas toujours facile de changer le monde depuis là où elle est, mais elle essaye. Ce qui est toujours mieux que rien. Et elle essaye aussi de convaincre Vince, même si ça ne fonctionne pas toujours.
« J’ai une question, mais tu n’es pas obligée de répondre si tu ne veux pas, ou que cela est trop personnelle. » La paille dans la bouche, Riley relève les yeux vers lui, un peu étonnée. Que peut-il bien vouloir lui demander de si sérieux ? Maintenant, elle anticipe sa question, et l’observe, un peu inquiète. « Pourquoi Londres ? » C’est tout ? Elle s’attendait à une question bien plus compliquée. Mais sans doute est-elle légitime. Elle qui ne restait jamais longtemps au même endroit, pourquoi s’être installée dans cette ville ? Certes, Londres est magnifique et elle y découvre toujours de nouvelles choses, mais elle a parfois préféré d’autres endroits. La Suède avait su la séduire, elle avait adoré les plages d’Italie, mais s’était installée sous la grisaille londonienne. « Tu continues de voyager ? » C’est en l’écoutant poser des questions que personne n’aurait jamais posées à l’ancienne Riley qu’elle réalise à quel point sa vie est radicalement différente. Absolument rien à voir. « J’y ai retrouvé de la famille. Les autres enfants de mon père, avec qui je n’avais pas vraiment de contact. Mais ils ne sont plus à Londres maintenant. J’y ai toujours une tante, la sœur de ma mère. Et j’adore la ville, ses monuments, son côté cosmopolite. Vivre ici, c’est un peu voyager tous les jours. » Une jolie façon de résumer les choses. La motivation première avait été sa famille mais elle était restée parce que ça lui plaisait. Parce qu’elle pouvait s’imaginer vivre ici. « Ce qui n’est pas plus mal parce que je ne voyage plus beaucoup en dehors de ça. Avec mon année de formation, c’est un peu compliqué, donc pendant mes rares vacances, je suis rentréechez mes parents en général. Mais j’aimerais bien partir plus loin la prochaine fois. Peut-être dans le sud de la France, je serais super contente de revoir tes grands-parents. Et je pourrais leur ramener des cadeaux de Londres. » L’idée lui vient à l’instant mais elle lui plaît bien. Il faudrait qu’elle y réfléchisse. « Et toi, où est-ce que tu es parti en vacances la dernière fois ? Fais-moi rêver ! »

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() message posté Mer 26 Juil 2017 - 19:38 par Invité
And I'm on my way. I still remember these old country lanes, when we did not know the answers. And I miss the way you make me feel. It's real, we watched the sunset over the castle on the hill. ✻✻✻ Je suis soulagé de constater que Riley, reste Riley. Il n’est jamais évident de reprendre contact avec quelqu’un après tant d’années, surtout avec une personne qui a beaucoup compté. Riley aurait pu changer, être totalement différente. J’ai l’impression que c’est ce qui s’est passé avec mon ex-femme. Avec les années, elle a changé, ou bien c’est moi, mais au final tout a été détruit, au point que même les bons souvenirs ne fassent pas le point comparé à la fin de notre relation. J’avais donc une légère appréhension lorsque j’ai contacté Riley, ne voulant pas gâcher mes souvenirs avec une rencontre hasardeuse. Mais non. Riley est toujours la même, bien qu’elle ait changé. C’est comme reprendre contact avec une vieille amie, le temps a passé, mais le contact, la relation reste la même, comme si les années n’avaient pas d’impact dessus. Pourtant, il s’est passé des choses depuis tout ce temps, autant pour moi que pour elle. Je l’écoute avec plaisir me parler de ce qu’elle fait, elle a sûrement plus à raconter que moi qui fait la même chose depuis des années. Je ne dis pas que c’est un métier ennuyant, car chaque patient est différent, mais au final le travail reste le même. « Je fais de mon mieux en tout cas. » Je n’en doute pas une seconde. Je bois de nouveau une gorgée de mon cappuccino avant d’oser une question un peu plus personnelle, bien qu’encore assez banale. Je suis simplement curieux de savoir pourquoi est-ce qu’elle a décidé de s’installer à Londres après l’avoir connu comme voyageuse. Il est normal de finir par se poser à un moment où un autre d’après moi, mais les raisons sont toujours différentes selon les gens. C’est aussi une façon un peu détournée d’en savoir plus sur sa vie personnelle. Je ne me vois pas vraiment lui poser la question directement, cela ne me regarde pas, et je ne peux pas le permettre parce qu’il y aurait pu se passer quelque-chose il y a de cela des années. Il n’empêche que je resterais à jamais curieux de ce qui aurait pu arriver si elle était restée plus longtemps en France, ou si nous avions voyagé un moment ensemble. Je sais bien qu’il ne sert à rien de revenir là-dessus, mais parfois il m’arrive de me poser la question. « J’y ai retrouvé de la famille. Les autres enfants de mon père, avec qui je n’avais pas vraiment de contact. Mais ils ne sont plus à Londres maintenant. J’y ai toujours une tante, la sœur de ma mère. Et j’adore la ville, ses monuments, son côté cosmopolite. Vivre ici, c’est un peu voyager tous les jours. » De la famille, c’est toujours une bonne idée. C’est aussi grâce à elle que je n’ai pas quitté la ville après mon divorce. Un nouveau départ aurait sans doute était bon à prendre, mais je n’aurais jamais pu laisser ma fille, ni lui faire subir un aussi grand changement, à la différence de sa mère. Et puis, personnellement, si j’aime voyager, je suis aussi heureux d’être entouré de mes proches. « Ce qui n’est pas plus mal parce que je ne voyage plus beaucoup en dehors de ça. Avec mon année de formation, c’est un peu compliqué, donc pendant mes rares vacances, je suis rentrée chez mes parents en général. Mais j’aimerais bien partir plus loin la prochaine fois. Peut-être dans le sud de la France, je serais super contente de revoir tes grands-parents. Et je pourrais leur ramener des cadeaux de Londres. » Je sais déjà que rien ne ferais plus plaisir à ma grand-mère. Fut une époque où j’avais l’impression quotidienne qu’elle essayait à tout prix de me caser avec Riley, ce qui n’était pas le bon moment. Ma grand-mère aime à peu près tout le monde, et réussi quasiment toujours à rester en contact avec eux, je me suis toujours demandé comment elle y parvenait. « Je suis sûr que ça lui ferait plaisir de te revoir. » Non, en réalité je le sais de source sûre. Je constate que je ne suis plus le seul à ne plus beaucoup voyager. Avec le temps, il devient plus difficile de le faire, je ne prends plus vraiment le temps non plus. Il serait peut-être temps d’y remédier, partir découvrir un autre pays ne pourrait pas me faire de mal. « Et toi, où est-ce que tu es parti en vacances la dernière fois ? Fais-moi rêver ! » La dernière fois commence à remonter à plusieurs année maintenant. Nous partons généralement avec Piper l’été, mais hormis l’Angleterre et la France, nous n’allons plus très loin. « Laisse-moi réfléchir. » Sa question, me fait vraiment réaliser que cela remonte à bien longtemps que je le voudrais. Depuis que ma fille a grandi, je n’ose plus partir loin et longtemps, alors que cela serait au contraire l’occasion idéale de partir ensemble, en espérant que sa mère ne trouve rien à redire. « C’était en Inde, si je ne me trompes pas, il y a maintenant plusieurs années. Une dizaine de jours vraiment incroyables. » Comme la plupart de mes voyages. « Je ne prends plus le temps de partir, je me fais réellement vieux. » Ma tentative de faire de l’humour n’est pas vraiment très bonne, et je lui adresse un sourire pour m’en excuser.

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