"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 2979874845 « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 1973890357
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal


« On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah

Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 23 Mar 2017 - 15:19 par Invité

Deborah Joanna Chamberlain

London calling to the faraway towns
NOM(S) : Chamberlain, un nom dont elle a été fière à une époque, il voulait dire beaucoup, pour elle et pour tout le monde. Si elle a eu une période de rejet de ce patronyme, ça va mieux aujourd'hui. Elle a réussi à en faire autre chose, à lui donner une place dans un autre milieu, un milieu qui lui plaît. PRÉNOM(S) : Son premier prénom est Deborah, c'est ainsi qu'elle se présente mais il est pas rare qu'une fois que les gens la connaissent, ils l'appellent Debby. Elle ne sait pas vraiment d'où lui vient Joanna. Ses deux prénoms sont issus de la Bible, ça elle le sait très bien.  ÂGE : Cela fait maintenant 29 ans qu'elle essaye de se faire une place sur la terre, elle passera bientôt le cap des trente ans qui lui fait peur, mais en même temps elle sait que les années lui donneront plus de légitimité, alors elle les accepte. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Debby est née le 18 février 1988 sur l'île de Jersey, à Saint-Hélier, la capitale, comme le reste de ses frères et sœurs. NATIONALITÉ : Elle a la nationalité anglaise, tout simplement, même si elle a aussi des origines galloises et françaises par ses parents. STATUT CIVIL : Deborah est amoureuse de son métier et de l'association qu'elle a fondé,elle n'a pas le temps pour des relations et elle est donc célibataire. De plus, elle a tendance à être un peu trop sévère quand il est question d'hommes/ MÉTIER : Deborah s'est assez vite lancée dans la politique, voulant exposer ses idées, les faire entendre et surtout les appliqués. Aujourd'hui elle a un poste haut placé dans la Mairie de Londres où elle a l'occasion d'exposer ses idées à qui veut les entendre. A côté de cela elle a fondé il y a maintenant quelques années une association luttant pour les l'égalité des sexes et les droits des femmes. Si ce n'est pas vraiment son métier cette association occupe une grande partie de sa vie et elle en est fière.  TRAITS DE CARACTÈRE : Ambitieuse, Deborah est prête à tout pour arriver à ses fins et mener ses projets jusqu'au bout, elle n'a peur de rien et a un certain goût pour l'aventure. Elle a ce côté intrépide qui lui donne envie de dire oui dès qu'on lui propose de faire quelque chose qui lui plaît, elle n'a pas peur des conséquences que cela peut mener et on lui a souvent reproché d'être trop rebelle. On l'a qualifie souvent de brillante à cause de ses résultats scolaires qui ont toujours été bons mais elle pense que si elle a réussi à montrer jusqu'à son grade actuel c'est surtout grâce à son humour et à sa sociabilité. Elle n'hésite pas à aller vers les autres et à parler à des inconnus. C'est son côté têtu qui la pousse à ne jamais lâcher le morceaux, elle continue de parler jusqu'à ce qu'on l'écoute et qu'on croit en ses idées. Elle n'a pas non plus peur de dire ce qu'elle pense réellement. Elle est souvent crue, peut-être même un peu trop et ne prend pas assez en compte les sentiments des gens quand elle parle. A force de toujours courir partout, Debby est une personne extrêmement désordonnée, son appartement ressemble plus à une montagne de choses empilées. Ses frères et sœurs se moquent souvent de cette facette de sa personnalité mais elle sait toujours parfaitement où sont les choses dont elle a besoin. En éternelle insatisfaite, Déborah en veut toujours plus. Que ce soit dans son travail, ses activités ou ses relations, elle a l'impression que ça ne sera jamais assez bien, et il est difficile pour elle de se contenter de ce qu'elle a. GROUPE : The Tube, Debby n'a pas de temps à perdre, elle est toujours en train de courir partout et si certaines personnes lui disent qu'elle ne devrait pas se mêler à la populace du métro elle aime la foule.



My style, my life, my name

1. Elle a prit l'habitude de se décolorer les cheveux et ainsi il n'est pas rare de croiser Deborah avec une chevelure presque blanche. Ce n'est pas quelque chose qu'elle fait régulièrement mais pour changer de temps en temps elle aime ça. ▽ 2. Pour énerver son père encore un peu plus, Deborah a essayé de sortir avec des femmes, elle s'est dit pendant un moment qu'il n'y avait rien de plus extrême pour s'engager dans la cause féministe mais ça n'a pas fonctionné. Elle s'est vite rendue compte qu'elle préférait largement les corps masculins et ses relations avec des femmes n'ont jamais été plus loin que des baisers. ▽ 3. Debby est fière d'elle et de sa position actuelle. Elle a la sensation de s'en être bien sortie par rapport à certains de ses frères et sœurs mais elle regrette beaucoup de choses de son enfance et aurait espérer que chaque membre de la fratrie puisse vivre sa vie comme il le souhaitait. ▽ 4. Elle a un goût un peu trop prononcé pour le risque. Deborah est prête à tout, du saut en parachute à la position en première place dans une manifestation pour l'égalité des droits. Elle n'a peur de rien et veut compenser le temps qu'elle passe au travail à être sérieuse en s'amusant et en profitant de la vie dès qu'elle le peut. ▽ 5. Deborah aime se sentir utile, elle a toujours aimé ça. Aujourd'hui elle se sent utile dans son métier à la mairie mais aussi au sein de son association. Le fait d'avoir grandi au milieu de neuf autres enfants lui a donné la sensation de ne pas vraiment exister en tant qu'individu unique et elle fait son possible pour se démarquer. ▽ 6. Elle essaye le plus possible de rester en contact avec tout ses frères et sœurs. Elle veut être là pour tout le monde et être un pilier à la fratrie. En agissant ainsi elle a cependant l'impression, parfois, d'être complètement rejetée et d'être proche de tout le monde sans que personne ne soit proche d'elle. ▽ 7. Elle a apprit très tôt à jouer de la guitare pour pouvoir chanter et jouer à l'église. Elle aimait beaucoup ça et faisait même partie de la chorale de l'école. Aujourd'hui ce n'est plus qu'un passe temps, un souvenir lointain qu'elle se remémore en voyant sa guitare prendre la poussière dans son salon. ▽ 8. Debby ne mange pas très bien. Elle aime cuisiner et manger de bonnes choses mais elle n'en a jamais le temps. Alors elle grignote, mange des cochonneries, ne fait pas attention. Elle se dit souvent que c'est une bonne chose qu'elle soit toujours en train de bouger, au moins ça se régule. ▽ 9. Deborah est une petite boule de joie. Elle est toujours souriante, toujours dynamique et prête à parler avec des gens. On peut la repérer à des kilomètres avec son sourire presque omniprésent et son rire doux. C'est une partie d'elle qu'elle aime beaucoup, sa joie de vivre. Certains jours elle n'a pas envie d'être comme ça, évidemment on a tous des jours sans, mais alors elle met un masque, elle fait semblant, et elle continue de sourire. ▽ 10. Elle a un peu peur de finir sa vie seule. Elle aime son travail, son association et tout ce qu'elle fait dans sa vie mais une partie d'elle rêve de fonder une famille. Évidemment elle n'en a pas le temps, elle-même le sait et le dit souvent. Elle n'a pas le temps pour une relation et elle est beaucoup trop pointilleuse sur les hommes, personne n'est assez bien, mais elle a peur de passer à côté de ça. Si son enfance n'a pas toujours été heureuse, elle ne changerait sa famille pour rien au monde, parce que ses frères et sœurs sont tout pour elle, et l'ont rendue comme elle est aujourd'hui.
PSEUDO : Essy PRÉNOM : Sophie ÂGE : 19 ans PERSONNAGE : scénario d'Oswald  « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 2237618149   AVATAR : Rose McIver CRÉDITS : Granger pour l'avatar, gifs trouvés sur tumblr  COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : Chloé m'en a parlé  « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 2237618149  CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE ?: Non



Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 23 Mar 2017 - 15:19 par Invité
At the beginning


1992. Du haut de ses quatre ans, Deborah ne comprend pas. Elle a le nez plaqué contre la vitre de l'aéroport, les yeux humides et des questions plein la tête. Une phrase sort de sa bouche, des mots qu'elle a déjà prononcé plusieurs fois au court des dernières semaines. La réponse qu'elle obtient est également la même, elle la connaît presque par cœur et pourtant elle n'arrive pas à en saisir le sens et toutes les conséquences qui sont liées à ça. Elle regarde l'avion décoller et ne le quitte pas des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse entre les nuages. Ses boucles blondes volent au dessus de sa tête alors qu'elle tourne son visage vers sa mère. Elle sait très bien que ça ne sert à rien de redemander, cela énerverait sans doute son père qui lirait dans sa question des traces de rébellion. Mais elle est si jeune Deborah, elle ne peut pas encore se lever contre l'autorité. Elle prend la main qu'un de ses grands frères lui tend et elle suit sa famille silencieusement dans la voiture. Elle ne dit rien, elle réfléchit. Pendant une bonne moitié du trajet pour rentrer à la maison, elle regarde le paysage défiler par la fenêtre. Les nuages qui cachent peut-être un avion, les arbres, les fleurs. Elle essaye de chercher une réponse dans le monde qui l'entoure, comme on lui a apprit à le faire. Il y a des signes partout Deborah, Il nous parle, le Seigneur nous donne des indications sur le chemin qu'il veut que l'on suive. Un sourire se dessine sur les lèvres de la petite fille et elle prend soudainement la parole, sans vérifier si c'est à son tour de parler, si elle a le droit de le faire. « Plus tard, je veux être prêtre, comme Oswald ! » Des légers ricanements se font entendre de la part de ses frères et sœurs plus âgés mais la blondinette ne perd pas son enthousiasme, elle fixe ses parents, les yeux pleins d'espoir. Elle attend qu'ils se retournent vers elle pour lui dire que c'est une excellente idée, qu'ils vont faire demi-tour et qu'elle aussi pourra s'envoler dans les nuages. Mais après quelques secondes de silence son père bouge le rétroviseur intérieur pour pouvoir plonger son regard dur dans celui de la fillette. « Tu ne peux pas devenir prêtre Deborah, les filles n'ont pas le droit. » Une lueur d'incompréhension apparaît dans ses yeux. Ca lui paraît complètement insensé que son frère puisse faire quelque chose qui lui est interdit à elle. Et cette fois ce n'est pas parce qu'il est plus âgé ou plus grand physiquement, c'est juste parce qu'il est un garçon. « Mais je... » Elle essaye de s'expliquer Deborah, de trouver une solution, elle veut comprendre. Mais elle n'a pas le temps de terminer sa phrase. Son père la coupe sèchement, lui disant que la conversation est close, que Dieu a choisi un tout autre chemin pour elle. Des nouvelles larmes au creux de ses yeux, la fillette replonge son regard dans le paysage. Elle se demande ce qu'Il a prévu pour elle, pourquoi Lui, qui est censé être si juste et bon ne veut pas qu'elle devienne prêtre comme Oswald. Elle se demande si elle reverra jamais son frère et au fond d'elle, Deborah se dit qu'elle n'en a rien à faire d'être une fille, elle ne veut pas juste être une petite princesse, elle veut être plus, elle veut pouvoir faire tout ce qu'elle a imaginé. Et elle compte bien le faire.


2001. Elle est assise sur une chaise inconfortable Debby, elle attend. Elle est à la fois fière d'elle, elle ne regrette pas, et en même temps elle sait parfaitement ce qui va lui arriver, et c'est quelque chose qu'elle ne peut que craindre. Elle entend une voix familière, beaucoup trop, et un bruit de porte qui s'ouvre. Elle ne tourne pas la tête pour savoir qui vient de pénétrer dans le bureau du proviseur, elle ne le sait que trop bien. Lorsque son père prend place sur la chaise à côté d'elle, Deborah lui jette un coup d’œil, essayant de calculer à quel point il est en colère rien qu'en jugeant l'expression figée sur son visage. Le proviseur du collège la regarde, il ne comprend pas ce qui passé par la tête de cet enfant de treize ans, cette jeune fille d'ordinaire si calme et studieuse. C'était un garçon qui l'avait énervée à ce point, c'était toujours la faute des garçons de toute façon. Le directeur soupire et se tourne vers le Maire de Saint-Hélier, un homme qu'il respecte énormément, qu'il craint un peu aussi, cet homme qu'il n'avait absolument pas envie d'appeler en urgence au collège pour un problème de ce genre, mais il n'avait pas eu le choix. « Comme je vous l'ai dit au téléphone M. le Maire, Deborah était dans une bagarre aujourd'hui, elle a frappé un garçon de sa classe. Assez violemment. » Deborah se redresse un peu sur sa chaise. Elle sait qu'elle a des ennuis, qu'on ne va pas lui pardonner aussi facilement cette faute. Après tout Dieu veut que l'on soit bon, il ne prône pas la violence envers autrui. Mais elle est fière d'elle, et elle est bien prête à expliquer pourquoi elle a fait cela, elle n'est pas en tord dans cette histoire. Elle sent un regard plein de reproches se poser sur elle et l'adolescente tourne son visage vers son père pour soutenir ce regard. Elle voit qu'il lutte à rester calme, mais elle est rassurée. Ici, dans ce bureau, tant qu'ils ne seront pas seuls à la maison, il ne fera rien. Il n'haussera pas la voix et ne lui criera pas dessus. Il ne lui dira pas de monter dans sa chambre sans manger, pas tout de suite du moins. Elle est prête, elle a toute son explication dans sa tête et avec une lueur de défi dans les yeux, elle attend. Quand enfin son père lui demande une raison, d'une voix plus calme et posée qu'elle n'eut cru possible, Deborah plonge ses yeux dans les siens. Elle garde la tête haute, un ton neutre bien qu'elle soit toujours légèrement énervée de la situation. « Un garçon a essayé de soulever ma jupe pour regarder ce qu'il y avait en dessous. Il n'avait pas à faire ça, c'était complètement déplacé. Alors je l'ai frappé. » Un soupir échappe des lèvres de son père et la jeune fille le regarde, décontenancée. Elle était persuadée qu'une fois qu'elle aurait exposé ses raisons, tout irait mieux. Il ne pouvait pas lui en vouloir pour ça, elle s'était juste défendue. Deborah s'enfonce dans sa chaise et n'écoute pas vraiment la conversation entre les deux hommes. Ils essayent tout deux de changer le sujet, faire comme si de rien n'était. Elle entend son père s'excuser pour son comportement et il l'entraîne derrière lui à travers les couloirs du collège. La route vers la maison se passe dans un silence pesant. Elle sait qu'il est en train d'écrire son discours dans son esprit. Un discours autoritaire, qui ne va avoir pour but que d'effrayer la fillette et de lui faire sentir que rien de ce qu'elle avait fait n'était bien. Quand ils arrivent finalement, elle sent toute la colère de son père se déverser sur elle. Ou plutôt sur son bras qu'il serre fort pour l'amener dans la maison. « Plus jamais Déborah, tu m'entends ? Nous ne t'avons pas appris à frapper des gens ! Mais pour qui te prends-tu à essayer de révolutionner le monde hein ? Les choses sont comme elles sont, un point c'est tout. Grandis Deborah. » Les larmes coulent sur les joues de la petite fille. Elle n'aime pas pleurer, encore moins devant son père. Elle se sent faible, elle se sent impuissante et surtout, elle ne comprend pas. Elle ne comprend pas comment elle peut accepter les mots de son père et les actions de ce garçon à l'école. Elle ne sait pas Deborah, comment ne rien dire face à tout cela, comment ne pas réagir quand on la traite moins bien qu'un garçon, quand elle ne peut pas tout faire comme eux ou tout dire comme eux. D'un coup sec elle sèche ses larmes et relève les yeux vers son père, elle soutient son regard. Mais elle ne dit rien, elle sait qu'il n'a pas fini et qu'elle ne pourra rien dire pour légitimé ses actions. Alors elle écoute Deborah, elle écoute les mots durs que l'homme lui lance à la figure. « Et plus jamais tu ne me ridiculise comme ça. Plus jamais tu ne me fais venir à l'école écouter cet abruti, c'est compris ? Je ne mérite pas ça, un peu de gratitude pour l'homme qui t'élève ma fille ! » Au plus grand étonnement de la fille, c'est ici qu'il s'arrête. Pas d'interdiction de manger, pas de punition terrible. Alors qu'elle le regarde faire demi tour et vaquer à ses occupations importantes dans la maison, Debby se demande si finalement il ne serait pas d'accord avec elle, au moins un tout petit peu. Sous ses yeux toujours rouges un sourire d'espoir naît sur les lèvres de la blonde, peut-être que finalement, Dieu est d'accord avec elle.


2005. Elle a osé Debby. Après avoir hésité pendant quelque temps, elle a sauté le pas, elle a fait quelque chose dont elle a envie, presque besoin. Mais elle ne l'a pas fait parce qu'elle a dix-sept ans et que c'est la mode de se lancer. Non, elle l'a fait parce qu'elle se sent prête et en confiance. Peut-être aussi parce qu'elle a un point à prouver, une injustice qu'elle veut combattre. Alors, sans trop y réfléchir parce qu'elle aurait prit peur, elle a donné sa virginité à son petit-ami. Il était un peu plus expérimenté, il savait ce qu'il faisait, ça la rassurait. En rentrant chez elle, elle est fière Deborah. Fière de ne plus être pure, d'être une femme à part entière, fière d'avoir brisé cette image de fille parfaite et revendiquer sa sexualité en tant que personne. Parce qu'elle sait Debby, elle sait que ça ne change rien d'être vierge ou pas, ça ne change rien au fait que l'on croit. Dieu ne nous aime pas plus ou moins pour si peu, elle en est persuadée. Et encore une fois, elle se demande pourquoi les hommes ne doivent pas attendre jusqu'au mariage. Elle n'est pas d'accord avec cette idée qu'ils peuvent faire comme bon leur semble tandis que les femmes doivent rester propre et innocente jusqu'au moment où elles diront "oui". Elle sait aussi que son père est convaincu du contraire et ça, elle s'en délecte Debby. Elle attend avec impatience le moment où on lui demandera ce qu'elle a fait aujourd'hui, et elle a hâte de voir l'expression de rage se dessiner sur le visage de son père. Oh elle l'aime cet homme, au fond d'elle elle sait qu'elle lui doit beaucoup. Mais elle l'aimera encore plus le jour où il ouvrira les yeux sur tout ce qu'il a fait de mal. Une partie d'elle essaye même de le rendre fier d'elle, elle essaye de tout faire bien, comme il le veut. Mais une autre partie en est incapable. Elle ne peut pas se plier à ses règles, à ses convictions auxquelles elle ne croit pas. Elle ne veut pas. Elle marche vers sa chambre Deborah, un sourire au lèvre et de l'excitation dans ses yeux. Une de ses sœurs l'arrête, lui demandant pourquoi elle est si heureuse. Elle vérifie que personne ne peut les entendre, elle veut garder la surprise pour le repas. Puis elle lance un sourire malicieux et dis quelques mots le plus bas possible. « J'ai fait l'amour... » Des mots innocents, des mots naïfs. Parce que même si elle rêve de rébellion Deborah, elle n'est toujours qu'une enfant. Une enfant amoureuse, et pas forcément du bon garçon qui plus est, elle ne sera jamais bonne pour choisir ses amants. « Je ne suis plus vierge, et je vais le dire à père ! Je ne suis plus une petite fille innocente et je veux qu'il le sache. Je peux prendre mes propres décisions aussi bien que n'importe quel garçon. » Elle voit le regard de sa sœur se décomposer, et elle ne dit rien. Elle est de toute façon certaine que c'est une idée horriblement géniale et elle compte bien aller jusqu'au bout. Ou elle comptait, avant que sa sœur ne prenne la parole. « Mais tu es complètement folle Debby ! C'est le genre de choses que tu ne peux pas, que tu ne dois pas lui dire. Il serait capable d'aller tuer ce pauvre garçon, et sûrement toi avec. » Deborah marque une pause, elle réfléchit. Elle sait que sa sœur n'a pas tord, une information comme celle-ci le mettrait dans tous ses états et personne ne sait comment il réagirait. Elle soupire, elle est déçue la blondinette. Elle aurait voulu énerver son père, elle aurait voulu le pousser à bout. Mais elle sait que ce n'est pas raisonnable, au fond d'elle elle sait qu'il ne mérite pas ça. Elle lance un nouveau regard à sa sœur qui lui sourit, rassurée qu'elle n'aille pas au bout de son plan. « Dieu veut que tu aimes ton prochain Debby. »


2008. Elle s'est enfin envolée Debby. Comme ses frères et sœurs avant elle, elle a finit par prendre l'avion pour rejoindre le continent. Elle aime l'Angleterre, elle aime la foule, les gens tous différents autour d'elle. Elle aime qu'on ne la reconnaît pas dans la rue, elle n'est plus une des filles de M. le Maire, la petite Deborah qui est parfaitement rebelle. Non, ici elle a une ardoise propre, elle peut recommencer à zéro, être qui elle veut, faire ce qu'elle veut. Quand elle a annoncé à ses parents qu'elle voulait suivre des études de relations internationales et de sciences politiques, ils étaient fiers, surtout son père. Elle était heureuse qu'ils la laissent partir, sans trop se poser de question sur ce qu'elle allait faire ou devenir. Elle allait être loin d'eux, dans leur esprit elle allait sûrement continuer à parler d'égalité sans en faire grand chose. Mais dès qu'elle a posé un pied dans sa nouvelle université, elle s'est empressée de faire des choses. Et ça fait maintenant deux ans qu'elle y est Deborah, deux ans qu'elle est dans tous les clubs, dans toutes les associations qui parlent de féminisme, d'égalité ou de droits. Elle veut changer les choses, elle veut rendre le monde meilleur. Elle est toujours en première ligne dans les manifestations, elle est toujours du genre à prendre les choses en mains, à s'occuper des différents projets et à essayer d'ouvrir les yeux des gens. Elle continue de faire ça Debby. Elle va vers les gens, elle leur parle, elle leur montre que le monde d'aujourd'hui n'est pas parfait, qu'il y a encore beaucoup de choses à éliminer, à améliorer. Elle croit en ses idées, et c'est ce qui fait sa force. Elle ne force pas les gens à l'écouter, elle leur sourit, elle prend des cafés avec eux, elle leur parle calmement. Et bientôt, tout le monde la connaît, elle est populaire Deborah, et pas parce que son père est le Maire de la ville. Elle est populaire parce qu'elle est gentille et parce qu'elle est drôle. Elle aime ça, ce sentiment d'être connue par tous et aimée par beaucoup. Alors elle comprend un peu mieux son père, qui a connu ça pendant longtemps, qui connaît toujours ça d'ailleurs. Elle l'envie un peu mais elle reste fidèle à ses idées et ses croyances. Elle continue de croire Debby, elle continue d'aller à l'église et d'y chanter de temps en temps. Mais elle reste persuadée que Dieu est bon et qu'il ne veut pas d'injustice, il ne veut que l'amour et l'égalité. Alors c'est pour ça qu'elle se bat.


2013. Elle a encore fait un mauvais choix Deborah. Sur ce plan là elle fait toujours le mauvais choix. Elle est debout, dans sa cuisine, un téléphone qui ne lui appartient pas dans la main. Elle fixe la photo en fond d'écran et elle se demande ce qu'elle a fait. Elle fixe la femme aux longs cheveux et le petit garçon souriant, elle fixe surtout l'homme qui les tient dans ses bras, le même homme qui prend une douche dans son appartement à elle en ce moment-même. Elle soupire Debby, elle attend qu'il la rejoigne. Elle pose le téléphone et elle se dit qu'elle n'avait pas besoin de ça. Elle a assez de choses qui la tracassent avec son travail, son association, sa vie entière. Elle se demande ce qui va se passer. Elle va lui parler, évidemment, elle va même peut-être lui crier dessus. Mais qu'est ce que ça fait d'elle ? Elle aimerait en parler, Oswald pourrait sans doute lui répondre, peut-être la rassurer. Mais elle a trop honte, après ce soir plus jamais elle ne repensera à tout ça. Ses yeux sont posés sur la porte et elle guette l'arrivée de l'homme. Ça ne tarde pas. Il entre avec ses cheveux humides, sa serviette autour de la taille. Elle lui lance son téléphone qu'il rattrape d'un geste habile. « T'es marié. » Ce n'est pas une question, ce n'est pas une exclamation. Juste un fait, une remarque qu'elle doit faire mais elle ne connaît que trop bien la réponse qu'elle ne veut pas entendre. Elle voit le visage de l'homme se décomposer et elle hausse les sourcils. Elle prend un air dur, un air de dégoût. « J'arrive pas à croire que tu as fait ça, que tu ne m'as rien dit. » Elle ne sait pas vraiment quoi faire Deborah, parce qu'elle commençait à s'attacher. Elle s'attachait à un homme qui était déjà pris et elle se déteste pour cela. Le mariage, ça veut toujours dire quelque chose pour elle, c'est une union sacrée et elle en a brisé un. « Debby laisse moi t'expliquer... » Il fait quelques pas vers elle mais elle se détourne, elle part dans l'autre direction, elle ne veut pas qu'il s'approche. « Non ! Tu ne m'appelles plus, tu ne me parles plus. Pars. » Elle est sèche, il faut qu'elle le soit. Elle sent que des larmes pourraient couler si elle ne l'était pas, et elle se refuse de pleurer devant lui, de pleurer pour ça. Il n'est qu'un homme, et un abruti apparemment. Elle aurait dû s'en douter, elle n'aurait pas du lui faire confiance. « Pars ! » Elle crie Debby, elle s'énerve. Elle le regarde aller jusque sa chambre et se rhabiller. Elle partage un dernier regard avec lui, elle fixe ses yeux froids dans ceux de l'homme et elle regarde sortir une dernière fois de l'appartement. Puis elle s'effondre Deborah. Elle tombe sur le sol et elle sent les larmes couler. Elle ne comprend pas comment elle peut toujours faire les mêmes erreurs. Elle qui défend les femmes se retrouve toujours à choisir des hommes qui n'en n'ont rien à faire. Elle se sent bête, elle se sent seule et surtout, elle se sent sale. Elle n'a pas été à l'église depuis quelques temps, elle est trop prise par le travail, par tout ce qu'il se passe dans sa vie. Elle se demande si Dieu lui pardonnera parce que cette fois elle en est sûre, elle a pêché.


2016. Elle prend place dans le cercle, elle observe avec un sourire bienveillant toutes celles qui prennent place à côté d'elle. Elle est heureuse Deborah, heureuse d'être là et de faire ça. Si elle avait un choix, évidemment qu'elle préférerait ne pas être là, ne pas être en train de faire tout cela. Elle aimerait ne pas avoir besoin de réunir toutes ces femmes pour qu'elles parlent de leurs problèmes, de leur misérable vie en tant que "sexe faible". Mais elle continue de sourire, elle les accueille toutes du mieux qu'elle peut, en montrant son soutien, sa compassion, sa bonne humeur. Un visage attire son attention, elle ne l'a jamais vu. Elle se demande qui elle est, quelle est son histoire à elle. Elle ne tardera pas à le savoir évidemment, quelques secondes de plus et cette femme se mettra à parler. Mais avant, elle doit ouvrir la réunion Debby. Elle doit leur rappeler que c'est un endroit sûr, un cercle intime, tout ce qui se dit ici reste ici. « Bonjours et bienvenue ! Je suis contente de vous voir, de rencontrer certaines d'entre vous. Pour celles qui viennent pour la première fois je suis Deborah, la présidente de l'association. N'hésitez pas à venir me parler, n'importe quand. Vous êtes importante, chacune de vous. » Elle pose ses yeux sur la nouvelle en terminant sa phrase. C'est vraiment quelque chose d'important pour la blondinette. Elle veut que tout le monde se sente en sécurité, elle veut que tout le monde sache qu'ici rien de mal ne peut arriver. Elle écoute Debby, elle regarde attentivement chaque femmes raconter son histoire, les choses qui leur arrivent au quotidien et qu'elles aimeraient changer, seulement elles ne savent pas comment. Elle donne des conseils aussi, elle essaye de les rassurer, de leur dire que ça ne vient pas d'elles, que quand elle reçoivent des coups de leur mari, petit-ami, frère ou père, ce n'est que de la faute de ces hommes. Quand vient le tour de la nouvelle femme, elle se redresse sur sa chaise Deborah. Elle la fixe, lui faisant comprendre par ses yeux doux qu'elle n'est pas obligée de tout dire si elle ne s'en sent pas capable aujourd'hui. Après tout ce genre de choses prend du temps, elle-même le sait bien. Il lui aura fallu des années pour ne plus faire attention à ce que son père lui disait, à ce que l'église lui enseignait ou aux limites qu'on lui posait. Aujourd'hui elle a réussi, à être ce qu'elle voulait, à faire ses propres règles et à être sa propre personne. Aujourd'hui elle croit comme elle le souhaite, elle garde ce qu'elle veut de cette religion qui malgré elle fait toujours partie de sa vie. Elle secoue la tête Debby, elle sort de ses pensées. Ce n'est pas d'elle qu'on parle, mais de cette femme, dont elle ne connaît rien. « Eh bien j'ai longtemps hésité à venir en fait... j'avais honte. J'ai rompu avec mon copain il y a quelques semaines et, même si les coups et les insultes se sont arrêtés, j'ai besoin de parler. » Quelques mots se font entendre dans le cercle. Certaines lui disent de ne pas avoir honte, qu'elles sont toutes passées par là et que c'est normal de ne pas osé sauter le pas. D'autres penses qu'elle a bien fait de rompre définitivement avec ce goujat mais que parler, c'est l'étape la plus difficile, la plus importante aussi. Debby elle ne dit rien, elle attend. Elle a toujours les yeux posés sur cette femme qui a l'air un peu plus jeune qu'elle. Elle se dit que ce n'est pas juste, qu'elle ne devrait pas avoir honte de qui elle est. Personne ne devrait avoir honte. Elle lui lance un nouveau sourire rassurant et ouvre enfin la bouche, croyant pleinement en ses mots. « Tu as bien fait de venir pour en parler. Je suis sûre que ça va t'aider. Mais il est vraiment temps que ça s'arrête, que les hommes arrêtent de croire qu'ils sont mieux que nous, qu'ils arrêtent de nous faire toutes ces choses. Il est temps de se lever et de se battre. Nous valons aussi bien que. Nous aussi nous pouvons être nos propres héroïnes. »

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 23 Mar 2017 - 15:20 par Invité
ohhh j'adore le choix d'avatar!! « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 1922099377
bienvenue I love you
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 23 Mar 2017 - 15:21 par Invité
t'es belle comme ça « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 3744571258
Revenir en haut Aller en bas
growing strong
Alycia Hemsworth
Alycia Hemsworth
growing strong
« On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah Tumblr_inline_ojuj3bc03m1tw2m0e_250
» Date d'inscription : 15/02/2014
» Messages : 62617
» Pseudo : margaux ; stardust
» Avatar : zoey deutch
» Âge : 28yo
» Schizophrénie : jamie & gabrielle
() message posté Jeu 23 Mar 2017 - 15:22 par Alycia Hemsworth
Je l'ai déjà dit, mais alors quel excellent choix de pseudo & d'avatar. « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 3744571258 « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 920499825
Re-bienvenue, « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 2941632856 bon courage pour cette nouvelle fiche. « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 1973890357

En cas de besoin, n'hésite pas. « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 1922099377
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 23 Mar 2017 - 15:29 par Invité
(Re)bienvenue parmi nous. « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 1973890357
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 23 Mar 2017 - 15:34 par Invité
Bienvenue parmi nous « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 1381809495
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 23 Mar 2017 - 15:41 par Invité
NON MAIS CETTE PERFECTION « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 878725457 « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 878725457 « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 878725457 « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 878725457
j'vais pas m'en remettre je crois « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 4094582668 « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 4094582668
MA SOEUR + ROSE MCIVER = « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 1973890357 « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 1973890357 « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 1973890357 « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 1973890357
je meurs, voilà. Arrow
rebienvenue sur le forum du coup, j'ai hâte de lire ta fiche, et de discuter avec toi du lien badass qu'on va se trouver entre nous, frère et soeur bogoss chamberlain qui se respectent « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 762363325 « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 762363325
Revenir en haut Aller en bas
Administratrice
Willow E. Hopkins
Willow E. Hopkins
Administratrice
« On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah Tumblr_p8u8pz53aU1s5hgwbo2_250
» Date d'inscription : 26/01/2016
» Messages : 10065
» Pseudo : night stars. / Vanessa
» Avatar : lucy kate hale
» Âge : 29 ans née le huit février
» Schizophrénie : autumn (l. james) & tessa (a. kane) & eulalie (b. lively)
» Absence : 05/05/2019
() message posté Jeu 23 Mar 2017 - 15:52 par Willow E. Hopkins
Rose « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 2941632856 Excellent choix « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 1922099377

Re Bienvenue parmi nous « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 3744571258
& Bon courage pour ta fiche « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 1973890357
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 23 Mar 2017 - 15:58 par Invité
dès que je (re) passe sous alessio, je réponds à ton mp « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 577558251
mais (re) bienvenue « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 1973890357 bon courage pour ta fiche.
et très très bon choix « On ne naît pas femme : on le devient » ▽ Deborah 1973890357
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
() message posté par Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
London Calling. :: It's over :: Corbeille :: Anciennes fiches
Aller à la page : 1, 2, 3, 4  Suivant
» Marnie Chamberlain - "On ne naît pas femme : on le devient"
» JULES › T’as baisé ma femme, j’ai baisé ma femme, allez on est quitte.
» DEBORAH - UC
» AYM ♦ Qui pardonne au crime en devient complice.
» Du chaos naît une étoile.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-