"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici we're only human after all, kenzo  2979874845 we're only human after all, kenzo  1973890357
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €


we're only human after all, kenzo

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 2 Mar 2017 - 1:36 par Invité
we're only human after all
Kenzo ++ Oswald

Je n’ai pas pour habitude de prendre le métro, ni même aucun autre transport en commun que la ville de Londres peut proposer. En fait, je ne me déplace que très rarement hors du quartier de Southwark, mon quartier de prédilection, celui qui m’accueille depuis de nombreuses années déjà. Ce n’est pas par manque de temps si je reste cloitré dans cette cathédrale sombre et poussiéreuse, ni même par manque de sociabilité. Disons simplement que les occasions de sortir de cette forteresse ne sont pas nombreux et qu’il serait très mal vu que j’arpente la ville à la recherche de sensations que l’on ne peut trouver qu’à Convent Garden, Camden Town et j’en passe. Je ne connais pas Londres et ses plus belles facettes, je ne connais pas cette ville dans laquelle j’habite depuis une dizaine d’années, je ne connais pas non plus cette cité qui fait tant rêver la plupart des gens de ce monde. Londres. Des millions d’habitants, des millions de touristes, des millions d’interactions qui chaque jour se jouent sous nos yeux de la façon la plus naturelle qu’il soit. Je suis de ceux qui croient en l’humanité. A mes yeux, l’homme est forcément bon sinon il ne mériterait pas sa place sur cette terre. Mais l’homme avant d’être bon est beaucoup, beaucoup de choses. L’homme est déception, colère, précipitation, joie, surprise, intelligence, élégance, altruisme, solitude, partage… tant de facettes qui le rendent imprévisible, secret mais aussi inqualifiable. Chaque être est doté d’une bonne conscience plus ou moins grande et moi ce que j’en pense c’est que chacun est libre de l’utiliser à sa manière. C’est cette utilisation qui déterminera le niveau bonté de cette personne proche de nous ou pas. Tout ça pour dire que notre planète est peuplée d’être foncièrement bons qu’il faut apprendre à connaître et à appréhender. Une rencontre est une richesse et trop de personnes ont tendance à l’oublier. Moi, j’aimerais être cet homme derrière son comptoir qui guette n’importe quelle occasion de refiler son café pourri à un client dénué de sens. J’aimerais être cette femme que la vie familiale épuise et ravie à la fois. J’aimerais être toutes ces personnes libres d’entamer n’importe quel genre de conversation avec n’importe quel énergumène. Mais je me dois contenter d’écouter, de donner des avis réfléchis et spirituels, de rassembler des fidèles que je croise beaucoup trop souvent à mon goût.
Aujourd’hui, j’ai décidé d’innover tandis que l’écho d’une bonne action semble m’attirer à l’autre bout de la ville. Face à moi, un homme qui s’apparente à un homme d’affaires. Je le sais car ses chaussures sont trop bien cirées pour appartenir à un vulgaire fonctionnaire. L’homme semble plongé dans ses pensées. Je l’observe discrètement, tournant mon regard à gauche, puis à droite lorsque cela devient trop évident que mon attention est uniquement portée sur lui. Je m’imagine alors à sa place, une cravate étincelante attachée fermement autour de mon cou. Trop sophistiqué pour convenir à ma personnalité, j’en ai bien peur. Je soupire. A première vue, il semblerait que je suis cantonné au rôle d’homme d’Eglise. Quelle échappatoire pourrait être le mien ? Un sentiment de culpabilité, le même qui me hante depuis quelques semaines, s’empare de mon esprit, m’obligeant à renoncer à mes rêveries d’une vie meilleure et différente.
La voix préenregistrée du métro m’informe alors que je suis arrivé à destination. Hammersmith, un quartier inconnu qui possède un certain charme, il faut se l’avouer. Armé d’un post-it où est renseigné une adresse, je m’aventure dans les rues animées du coin. Quelques regards trahissent la surprise de certains de voir un prêtre se promener comme n’importe qui se promènerait à cette heure-ci de la journée. Je souris, habitué à ce type de réaction. Est-ce que l’on se sent original dans ce genre de moment ? Pas vraiment. On ne se sent pas grand-chose à vrai dire, c’est en tout cas le sentiment qui ressort de mes faibles expériences à l’extérieur de « chez moi ». Après plusieurs minutes de folle randonnée, je finis enfin par trouver la bonne adresse. Debout sur le perron et face à la porte d’entrée, je donne quelques coups sur celle-ci afin d’indiquer ma présence. Le plus drôle dans tout ça, c’est que je ne suis pas absolument pas attendu.  
Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Kenzo A. Armanskij
Kenzo A. Armanskij
MEMBRE
we're only human after all, kenzo  Tumblr_n38mql2I3n1qfisvuo3_250
» Date d'inscription : 27/05/2014
» Messages : 1875
» Pseudo : .KENZO (Louise)
» Avatar : kaya scodelario
» Âge : vingt-sept ans depuis le sept novembre.
» Schizophrénie : max (t. oman) , solal (m. mcmillan), bodevan (g. hedlund) & nyx (b. hadid)
» Absence : 15.03
() message posté Dim 12 Mar 2017 - 14:44 par Kenzo A. Armanskij
We're only human after all
Oswald & Kenzo

✻✻✻ Les cartons s'entassaient peu à peu dans chaque recoin de l'appartement. Il restait les affaires de Lexie. Mais pas Lexie. Je les emballais, doucement, difficilement. C'était comme accepter qu'elle ne reviendrait pas. Je comptais néanmoins les entreposer dans mon local, au cas où. Au cas où elle reviendrait auprès de moi. J'allumais une cigarette. Tout s'était effondré si vite. Il n'y avait eut aucun signe. Rien n'aurait pu me préparer à son départ. Elle était juste partie. Et avait laissé derrière elle les vestiges de notre colocation. De notre amitié. Eternelle. Qu'importe les kilomètres, et les années sans se parler. Elle resterait à jamais mon alter ego, ma soeur, ma meilleure amie. Mes mains tremblantes apportèrent le filtre à mes lèvres. Je me délectais de ce poison. La nicotine. J'avais repris, plus intensément, depuis qu'elle était partie. Comme si j'avais besoin de quelque chose pour calmer mes pleurs, mes colères. Les battements de mon coeur. Je me sentais vide, trahie, oubliée. Mais je comprenais. Qu'elle soit partie. Elle voulait vivre, et elle voulait que moi aussi, je vive. Que je ne me soucie plus d'elle, de ses problèmes. Que je consacre mon énergie dans cette vie de famille. Tant regrettée, puis retrouvée. Sur mes genoux se trouvait encore mon téléphone. J'avais appelé au secours. Composé un numéro que je ne pensais jamais pouvoir composer. Je ne croyais plus en rien. Comment pouvais-je m'en sortir sans elle? J'avais besoin de sa force, et de son intransigeance. J'avais besoin de son rire et de ses sourires pour me sentir entourée. Je baissais les yeux et regardais l'heure. Elle n'allait jamais rappeler. Je me laissais tomber dans le canapé, et continuais de tirer avidement sur ma cigarette, en fixant le plafond. Je m'aggripais à des mirages. Elle ne reviendrait jamais. Je voulais pleurer. Mais je n'y parvenais plus. Je puisais au plus profond de mes entrailles afin de cacher ma douleur devant Zola, devant Louis. Devant tout le monde. Mais j'avais mal. C'était là. Ca ne partait pas. Je soupirais. Mon ventre criait famine, mais moi, je n'avais pas faim. Je m'apprêtais à quitter le canapé pour le lit lorsqu'on toqua à la porte. Je fronçais les sourcils et écrasais mon mégot dans le cendrier. Je me dirigeais vers la porte, et ouvrais. Un homme se tenait devant moi, un jeune prêtre. Surprise je restais figée quelques instants. « Bonjour? » Annonçais-je, perplexe. Je n'avais aucune idée de sa présence ici. Je ne l'avais pas appelé pourtant. Je me souvenais l'avoir vu, un jour. Lorsque j'étais entrée dans une église sans trop savoir pourquoi. Je lui avais donné mon adresse, mais sans trop m'attendre à le voir débarquer un jour. Je me poussais pour le laisser entrer.
✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 28 Mar 2017 - 20:38 par Invité
we're only human after all
Kenzo ++ Oswald

Face à cette porte qui refuse de s’ouvrir, je me répète incessamment le même refrain, celui qui tentera vainement d’expliquer ma présence ici. Je n’ai pas de véritable raison de me trouver dans ce quartier, sur le perron de cette maison. J’ai simplement cette intuition qu’on m’a gentiment poussé à me rendre jusque dans ce lieu. Dieu, l’a fait. C’est une évidence à mes yeux mais cela ne le sera probablement pas pour la jeune femme que je m’apprête à voir.
J’entends ses pas délicats piétiner le paillasson qui se trouve de l’autre côté de la porte qui nous sépare. Le stress monte et je me sens tout de suite ridicule d’appréhender ce qui va suivre. Après tout je viens pour un but précis et tout à fait honorable. Le Seigneur m’a encouragé dans cette voie et c’est pourquoi je me dois de propager sa bienveillance ainsi que sa protection. Dieu est bon pour ceux qui veulent bien se donner la peine d’écouter ses conseils. Une pratique qui malheureusement se perd de plus en plus de nos jours. Lorsqu’elle apparaît enfin, je peux difficilement louper l’incompréhension qui caractérise son regard à ce moment-là. Mon visage s’illumine, comme à son habitude, et je lui adresse un sourire comme pour tenter de la rassurer quant à ma présence ici. Je ne peux m’empêcher de jeter un rapide coup d’œil derrière elle, histoire de vérifier que le diable ne m’attend dans un coin de chez elle. Une mauvaise habitude qui persiste à exister depuis que j’ai commencé à défier ma fidélité envers Dieu.

- Bonjour. Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi ? Je m’appelle Oswald, je viens de la Cathédrale Saint-George à Southwark, dis-je d’un ton calme sans la lâcher du regard.

Je me souvenais alors de sa venue chez moi, dans la maison de Dieu. Sa perplexité m’avait touché tandis que je l’observais se poser mille et une questions sur la véritable raison de sa venue à la cathédrale. Je ne peux pas nier que ce genre de comportements est plutôt fréquent. Disons simplement que voir quelqu’un entrer dans une église dans le but d’avoir une soi-disant révélation, c’est plutôt commun voire même quotidien selon les périodes. Je n’étais donc pas étonnée de la croiser face à l’office. Non, ce qui avait particulièrement retenu mon attention c’était plutôt l’expression de son visage, inédit et indescriptible à la fois.

- Je vous ai senti bouleversée la dernière fois que l’on s’est vu et comme vous m’avez donné votre adresse… Je me suis permis de venir jusqu’ici afin de vérifier que tout va bien pour vous.

Je ne connais rien d’elle, juste son prénom. Un prénom qui ne m’apprend rien sur son parcours, son histoire ou encore son caractère. Face à elle, j’ai bien conscience d’imposer ma personne et d’être à la limite de l’intrusion. J’aimerais seulement qu’elle s’ouvre un peu moi et qu’ainsi elle se délivre de tous ces poids qui restent suspendus au-dessus de sa tête. Après tout, tout le monde possède ses propres problèmes et je reste persuadé qu’elle n’échappe pas à la règle.
Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Kenzo A. Armanskij
Kenzo A. Armanskij
MEMBRE
we're only human after all, kenzo  Tumblr_n38mql2I3n1qfisvuo3_250
» Date d'inscription : 27/05/2014
» Messages : 1875
» Pseudo : .KENZO (Louise)
» Avatar : kaya scodelario
» Âge : vingt-sept ans depuis le sept novembre.
» Schizophrénie : max (t. oman) , solal (m. mcmillan), bodevan (g. hedlund) & nyx (b. hadid)
» Absence : 15.03
() message posté Jeu 6 Avr 2017 - 12:38 par Kenzo A. Armanskij
We're only human after all
Oswald & Kenzo

✻✻✻ Mes actes avaient des conséquences. Depuis le temps, j'aurai dû le savoir. Dans un élan de désespoir, je m'étais rendu dans cette cathédrale Saint-George à Southwark. J'avais tenté, l'espace d'un instant, de croire en une force toute puissante que j'avais toujours renié. Je m'étais montrée faible, et les conséquences de ma faiblesse se récupercutaient aujourd'hui. En réalité, depuis le départ d'Alexandra, je me sentais seule. Seule face à l'avenir qu'on me réservait, face à la vie de famille que je prévoyais. Zola était encore trop immature, et moi trop angoissé. J'avais besoin de la confiance de Lexie, j'avais besoin de ses mots rassurants et des ses bras pour m'y reposer. Elle me nourrissait de sa force, mais aujourd'hui, elle n'était plus là. Et pour la première fois de ma vie, c'était moi, contre le monde entier. Je regardais immobile le prêtre qui se trouvait en face de moi. Un prêtre au physique d'acteur de cinéma qui se présentait chez moi. Je l'écoutais parler, je l'écoutais se présenter à moi. Mais je ne l'avais pas oublié. Je restais quelques secondes silencieuses et me poussais alors pour me laisser entrer en passant des doigts nerveux dans ma chevelure brune. « Je me souviens de vous, entrez. » Je refermais la porte derrière lui et le suivais jusqu'au salon. D'un geste de la main, je l'invitais à s'asseoir sur le canapé et demandais, quelque peu désorientée. « Je vous sers quelque chose? Un verre d'eau, un jus de fruit. Une... bière? » Je grimaçais. J'étais si peu familière du monde religieux que je ne connaissais pas les interdictions des hommes d'Eglise. Je le regardais, désolée et me dirigeais vers la cuisine lorsqu'il me répondit. Tout en cherchant un verre dans le placard, je tentais de rester calme. Qu'allais-je faire de cette histoire? C'était une véritable preuve de bonté de se rendre ainsi chez moi. Il avait été alarmé par mon désespoir, par ma mine affreuse et mes yeux larmoyants. Mais c'était moi, c'était mon quotidien, mon caractère. Je baissais régulièrement les bras, puis je me relevais. Car Alexandra était là pour cela. Mais désormais qu'elle était partie, je n'avais plus grand chose auquel me raccrocher. Je n'avais plus aucune stabilité. Quelques secondes plus tard, je revins donc auprès d'Oswald et déposais nos deux verres sur la table basse. Je m'asseyais en face de lui et allumais une cigarette. Me rendant compte que cela pouvait probablement le gêner, je me levais et ouvrais la fenêtre. Je restai appuyée à la rembarde et me remémorais les raisons de sa venue qu'il m'avait énoncé sur le pas de la porte. « Je vous remercie d'avoir fait l'effort de venir jusqu'ici. C'est... Touchant. Mais je ne crois pas en Dieu, à vrai dire je ne sais toujours pas pourquoi j'ai pénétré dans votre cathédrale, ni pourquoi je vous ai donné mon adresse. » Je soupirais et fronçais les sourcils. C'était délicat, d'expliquer ma vie, d'expliquer mes réactions. Son rôle avait beau d'être à l'écoute, il avait d'autres choses à faire. Probablement des proches qui avaient besoin de lui. Je levais les yeux vers lui et vins me rasseoir en face de lui. Je déposais ma cigarette dans le cendrier et la laissais se consumer, alors que je le fixais du regard. « Ecoutez... Je ne veux pas vous faire perdre de temps... Je ne souhaite pas me convertir à la religion, j'ai juste été curieuse. Je m'excuse d'avance si j'ai pu vous faire croire en cela... » Je me sentais mal à l'aise. Mal à l'aise qu'il ai fait tout ce trajet pour moi. Pour rien. A cause d'un égarement. J'apportais mon verre à mes lèvres et lentement, en bus une gorgée. Quelque part, je ne m'étais jamais sentie aussi désorientée.
✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
() message posté par Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
London Calling. :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
» just a little human + Cassandre
» human serenity (gemma)
» Romelias ❝ Don't judge me I'm only human ❞
» show me that you're human ❝ noah.
» All monsters are human (Heaven)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-