(✰) message posté Lun 20 Mar 2017 - 14:07 par Jamie E. Jones-Collins
True friends are like diamonds : bright, beautiful, valuable, and always in style. ✻✻✻ Je ne devrais pas être là, je le sais. Seulement je n’ai pas pu m’en empêcher. J’ai un dessin en cours à terminer, que je dois rendre dans deux jours, et qui devrait être ma priorité, mais à la place de ça, je viens de lancer la musique pour danser. Mais je sais aussi que généralement la danse m’aide à résoudre mes blocages, et à me détendre ce qui me mettra dans de meilleures conditions pour pouvoir dessiner en rentrant. Je ne suis pas arrivé à grand-chose plutôt dans la matinée, ce qui m’a poussé à venir ici. J’aurais pu danser dans l’appartement, mais rien ne remplace une vraie salle de danse, l’ambiance est totalement différente ici. Une fois que commence la musique, je suis dans un autre univers, dans mon monde, dans ma bulle. Le reste disparaît, pour ne laisser que moi, mes pas et le musique. Je pourrais rester des heures à danser, à oublier le reste du monde. Malheureusement, le retour à la réalité fini toujours par revenir, me laissant à chaque fois un sentiment d’inachevé. Je pourrais danser encore et encore, jusqu’à être épuisée et m’écrouler sur le sol. Seulement, je ne suis plus une enfant, et il me faut bien revenir au monde réel. J’éteins la chaîne stéréo, avant d’aller boire. Je reviens, bouteille à la main pour m’étirer. Je ne sais pas cela fait combien de temps que je suis ici, mais je me sens plus calme. J’ai l’impression que je pourrais tout réussir, et tout faire si je le voulais. Un sentiment qui ne durera pas, mais qui fait un bien fou sur le moment. Je fini ma récupérer mes affaires pour rejoindre les vestiaires. Une douche rapide, et me voilà presque prête à rentrer à la maison. Il n’est pas tout à fait deux heures, ce qui me laisse presque toute l’après-midi pour pouvoir avancer mon dessin. Mon seul souci, ce que je n’arrive pas vraiment à me concentrer en ce moment, ce qui bien sûr ne m’aide pas. Je fais un détour, pour acheter de quoi manger avant de rentrer à l’appartement. Je ne sais pas où sont mes deux colocataires, mais cela ne me pose pas de problèmes, chacune sa vie. Je suis quand même heureuse de rentrer, toujours aussi enchantée d’avoir enfin quitté mes parents pour vivre seule, ou presque. Je jette mon sac dans coin, prenant soin d’aller faire sécher ma serviette et de mettre mes vêtements au sale, avant de revenir dans ma chambre. La porte entre-ouverte, comme toujours, je m’installe pour tenter d’enfin parvenir à avancer. Mais avant, il faut que je mange. J’en suis à mon troisième aller, retour dans la cuisine depuis que je me suis installée, et il faut me rendre à l’évidence, je trouve toujours quelque-chose à faire pour ne pas travailler. Il y a des périodes comme cela, ou je suis dans l’incapacité totale de me concentrer sur quoique ce soit. Je déteste cela, je fini par m’énerver moi-même, et plus le temps passe et plus cela s’intensifie. C’est un vrai cercle vicieux. Je deviens trop énervée pour faire quoique ce soit, mais le fait de ne rien faire, fini par m’énerver encore plus, et ainsi de suite. J’aurais pensé que danser un peu m’aurait aidé, mais finalement non. Je ne suis peut-être pas restée assez longtemps, ou bien je n’ai pas essayé de régler le problème de la bonne façon. Quoiqu’il en soit, je n’ai pas plus avancé que ce matin. Et je n’ai tellement pas envie d’essayer que je songerais presque à aller rendre visite à mon frère. Seulement, ce n’est pas le moment, il faut vraiment que je travaille sinon ça ne sera jamais terminé dans les temps. Cela ne serait pas la première fois non plus, cependant. J’inspire un grand coup, repousse mes cheveux et prends mon crayon, bien décidé à ne plus bouger d’ici tant que ça ne sera pas avancé. Manque de chance, quelqu’un frappe à la porte en même temps. Sans hésiter, je jette mon crayon pour aller ouvrir. Je ne sais pas qui se trouve de l’autre côté, mais je ne suis que trop heureuse d’avoir une vraie raison de faire autre chose. J’ouvre la porte, pour y trouver Vince. Immédiatement, mon sourire s’agrandi, heureuse de mon visiteur. Il ne le sait pas encore, mais il vient de sauver ma peau, et mon après-midi. Je n’aurais pas demandé quelque d’autre pour me changer les idées là tout de suite. « Reste pas dehors, entre. » Je lui laisse à peine le temps de rentrer, avant de le prendre dans mes bras. Je suis toujours heureuse de le voir. « Qu’est-ce qui t’emmène cette fois ? » Non, qu’il ait besoin d’une raison particulière pour venir me voir, et inversement, mais j’ai toujours l’impression qu’il lui arrive une tonne de chose. Et pourtant, ce n’est pas comme si nous nous voyons peu. Au moins, ensemble on ne s’ennuie jamais.
(✰) message posté Sam 15 Avr 2017 - 16:26 par Invité
so what do we do? anything. something. so long as we just don't sit there. if we screw it up, start over. this is how you handle your coke. ✻ Mes mains se joignaient sur la feuille, tremblantes au contact du tabac, avides de sentir la flamme brûler dans ma gorge. La mort à petite dose. La mort pour l’extase. Je me tournais vers la fenêtre. Les rideaux ondulaient contre la vitre pour effacer les brumes de Londres. Deux semaines sans Romy. Deux semaines dans la maison de mes parents. Je haussai les épaules avec désinvolture. La naissance d’un enfant malade avait abêti mon esprit. Je ne parlais plus - je mangeais à peine. Mon coeur se brisait sur les parois glacées de la couveuse de l’hôpital. On ne pouvait pas toucher Coco. On ne pouvait pas lui parler. Son corps était en dormance tant qu’il n’avait pas reçu le rail de coke. Je plissai le front en imaginant ses douleurs. Le syndrome de sevrage néonatal - Cela me semblait irréel. La drogue ne pouvait pas faire de mal. Elle offrait l’absolution avant de nous faire chuter. Mes pupilles étaient dilatées sous les ondulations de la fumée. J’avais perdu ma meilleure amie. J’avais oublié les promesses et les belles proses de Junkie. Je me penchais sur la balustrade, longeant les tôles pour m’installer sur le bord du toit. Mes jambes dansaient sous le vent. Et je fumais. Je respirais les vapeurs malfaisantes. La poitrine perforée, les poumons crispées dans l’atélectasie. Je regardais le monde qui succombait. Mon rire s’élevait afin d’étouffer les tourments. Parce que j’étais Vince et que je n’avais pas de soucis. Les problèmes, c’était pour les autres. Les minables. Les amoureux. Les héros. Mes genoux crissaient dans mon jeans trop serré. La mamma criait mon nom mais je ne voulais pas descendre du perchoir. Je refusais de la retrouver dans un instant de zèle, pour qu’elle me récite les incantations de son Dieu stupide. Je n’y croyais pas. Je venais le dimanche pour les petits fours. L’église était obsolète. C’était l’antre des idiots, et moi, je les retrouvais dans les sous terrains du métro, un rail à la main, une narine flamboyante. Je soupirais en glissant le long de la rampe. Mes pieds effleuraient le sol jusqu’au goudron. Je marchais, puis je courrais dans les avenues ambrées du quartier. Ma silhouette suivait les automatismes de la nuit, me guidant vers l’appartement de Jamie. Elle pouvait m’écouter sans le flou des sentiments. Sans l’envie de plaquer mon corps contre le mur. On s’était aimé dans l’innocence de la jeunesse, mais son frère ne supportait pas ma présence. Comme tous les frères normaux. J’étais le seul à prostituer mes soeurs pour paquet de cigarettes. Je me redressai devant son pallier, toquant à la porte avec la ferveur du manque. Son visage s’illuminait dans le vestibule. Je fixais sa cheveux d’ébène, ses lèvres nacrées et la beauté de ses gestes. Le canon, j’devais avoir deux couilles gauches pour l’avoir laissé. J’esquissai un sourire en m’appuyant contre la poignée.« Reste pas dehors, entre. » Je n’avais pas le temps de rétorquer, ses bras m’emprisonnaient dans une étreinte subtile. Je me laissais mener par le bout du nez. « Qu’est-ce qui t’emmène cette fois ? » Je haussai les épaules en laissant tomber mon bonnet sur le canapé. Ma frange ondulait sur mon front. Je me penchais vers ma meilleure amie en posant un doigt sur ma bouche. « J’ai oublié mon baume à lèvres. Galoche moi pour l’hydratation.» Marmonnai-je en m’affalant sur les oreillers, l’entraînant dans ma chute. Mon pantalon couinait sous mes fesses. J’avais pas pris un gramme, mais on m’avait obligé à faire la machine. Je grognais en secouant les épaules de Jamie. «T’as pas une jupe à m’prêter? Je suis en pleine croissance génitale. Mon jeans a rétréci. Et aussi faut que tu m’aides à m’faire une coupe. J’ai vu t’avais déjà sorti les bols.» Déclarai-je d’un air enjoué. La voilà ma liste des raisons de ma visite. Je lui adressais un sourire mutin. «En plus tu sens bon. Tu m’fais penser que j’dois me doucher.» Raillai-je en reniflant sa tête.
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True friends are like diamonds : bright, beautiful, valuable, and always in style. ✻✻✻ Je ne devrais pas être là, je le sais. Seulement je n’ai pas pu m’en empêcher. J’ai un dessin en cours à terminer, que je dois rendre dans deux jours, et qui devrait être ma priorité, mais à la place de ça, je viens de lancer la musique pour danser. Mais je sais aussi que généralement la danse m’aide à résoudre mes blocages, et à me détendre ce qui me mettra dans de meilleures conditions pour pouvoir dessiner en rentrant. Je ne suis pas arrivé à grand-chose plutôt dans la matinée, ce qui m’a poussé à venir ici. J’aurais pu danser dans l’appartement, mais rien ne remplace une vraie salle de danse, l’ambiance est totalement différente ici. Une fois que commence la musique, je suis dans un autre univers, dans mon monde, dans ma bulle. Le reste disparaît, pour ne laisser que moi, mes pas et le musique. Je pourrais rester des heures à danser, à oublier le reste du monde. Malheureusement, le retour à la réalité fini toujours par revenir, me laissant à chaque fois un sentiment d’inachevé. Je pourrais danser encore et encore, jusqu’à être épuisée et m’écrouler sur le sol. Seulement, je ne suis plus une enfant, et il me faut bien revenir au monde réel. J’éteins la chaîne stéréo, avant d’aller boire. Je reviens, bouteille à la main pour m’étirer. Je ne sais pas cela fait combien de temps que je suis ici, mais je me sens plus calme. J’ai l’impression que je pourrais tout réussir, et tout faire si je le voulais. Un sentiment qui ne durera pas, mais qui fait un bien fou sur le moment. Je fini ma récupérer mes affaires pour rejoindre les vestiaires. Une douche rapide, et me voilà presque prête à rentrer à la maison. Il n’est pas tout à fait deux heures, ce qui me laisse presque toute l’après-midi pour pouvoir avancer mon dessin. Mon seul souci, ce que je n’arrive pas vraiment à me concentrer en ce moment, ce qui bien sûr ne m’aide pas. Je fais un détour, pour acheter de quoi manger avant de rentrer à l’appartement. Je ne sais pas où sont mes deux colocataires, mais cela ne me pose pas de problèmes, chacune sa vie. Je suis quand même heureuse de rentrer, toujours aussi enchantée d’avoir enfin quitté mes parents pour vivre seule, ou presque. Je jette mon sac dans coin, prenant soin d’aller faire sécher ma serviette et de mettre mes vêtements au sale, avant de revenir dans ma chambre. La porte entre-ouverte, comme toujours, je m’installe pour tenter d’enfin parvenir à avancer. Mais avant, il faut que je mange. J’en suis à mon troisième aller, retour dans la cuisine depuis que je me suis installée, et il faut me rendre à l’évidence, je trouve toujours quelque-chose à faire pour ne pas travailler. Il y a des périodes comme cela, ou je suis dans l’incapacité totale de me concentrer sur quoique ce soit. Je déteste cela, je fini par m’énerver moi-même, et plus le temps passe et plus cela s’intensifie. C’est un vrai cercle vicieux. Je deviens trop énervée pour faire quoique ce soit, mais le fait de ne rien faire, fini par m’énerver encore plus, et ainsi de suite. J’aurais pensé que danser un peu m’aurait aidé, mais finalement non. Je ne suis peut-être pas restée assez longtemps, ou bien je n’ai pas essayé de régler le problème de la bonne façon. Quoiqu’il en soit, je n’ai pas plus avancé que ce matin. Et je n’ai tellement pas envie d’essayer que je songerais presque à aller rendre visite à mon frère. Seulement, ce n’est pas le moment, il faut vraiment que je travaille sinon ça ne sera jamais terminé dans les temps. Cela ne serait pas la première fois non plus, cependant. J’inspire un grand coup, repousse mes cheveux et prends mon crayon, bien décidé à ne plus bouger d’ici tant que ça ne sera pas avancé. Manque de chance, quelqu’un frappe à la porte en même temps. Sans hésiter, je jette mon crayon pour aller ouvrir. Je ne sais pas qui se trouve de l’autre côté, mais je ne suis que trop heureuse d’avoir une vraie raison de faire autre chose. J’ouvre la porte, pour y trouver Vince. Immédiatement, mon sourire s’agrandi, heureuse de mon visiteur. Il ne le sait pas encore, mais il vient de sauver ma peau, et mon après-midi. Je n’aurais pas demandé quelque d’autre pour me changer les idées là tout de suite. « Reste pas dehors, entre. » Je lui laisse à peine le temps de rentrer, avant de le prendre dans mes bras. Je suis toujours heureuse de le voir. « Qu’est-ce qui t’emmène cette fois ? » Non, qu’il ait besoin d’une raison particulière pour venir me voir, et inversement, mais j’ai toujours l’impression qu’il lui arrive une tonne de chose. Et pourtant, ce n’est pas comme si nous nous voyons peu. Au moins, ensemble on ne s’ennuie jamais.
so what do we do? anything. something. so long as we just don't sit there. if we screw it up, start over. this is how you handle your coke. ✻ Mes mains se joignaient sur la feuille, tremblantes au contact du tabac, avides de sentir la flamme brûler dans ma gorge. La mort à petite dose. La mort pour l’extase. Je me tournais vers la fenêtre. Les rideaux ondulaient contre la vitre pour effacer les brumes de Londres. Deux semaines sans Romy. Deux semaines dans la maison de mes parents. Je haussai les épaules avec désinvolture. La naissance d’un enfant malade avait abêti mon esprit. Je ne parlais plus - je mangeais à peine. Mon coeur se brisait sur les parois glacées de la couveuse de l’hôpital. On ne pouvait pas toucher Coco. On ne pouvait pas lui parler. Son corps était en dormance tant qu’il n’avait pas reçu le rail de coke. Je plissai le front en imaginant ses douleurs. Le syndrome de sevrage néonatal - Cela me semblait irréel. La drogue ne pouvait pas faire de mal. Elle offrait l’absolution avant de nous faire chuter. Mes pupilles étaient dilatées sous les ondulations de la fumée. J’avais perdu ma meilleure amie. J’avais oublié les promesses et les belles proses de Junkie. Je me penchais sur la balustrade, longeant les tôles pour m’installer sur le bord du toit. Mes jambes dansaient sous le vent. Et je fumais. Je respirais les vapeurs malfaisantes. La poitrine perforée, les poumons crispées dans l’atélectasie. Je regardais le monde qui succombait. Mon rire s’élevait afin d’étouffer les tourments. Parce que j’étais Vince et que je n’avais pas de soucis. Les problèmes, c’était pour les autres. Les minables. Les amoureux. Les héros. Mes genoux crissaient dans mon jeans trop serré. La mamma criait mon nom mais je ne voulais pas descendre du perchoir. Je refusais de la retrouver dans un instant de zèle, pour qu’elle me récite les incantations de son Dieu stupide. Je n’y croyais pas. Je venais le dimanche pour les petits fours. L’église était obsolète. C’était l’antre des idiots, et moi, je les retrouvais dans les sous terrains du métro, un rail à la main, une narine flamboyante. Je soupirais en glissant le long de la rampe. Mes pieds effleuraient le sol jusqu’au goudron. Je marchais, puis je courrais dans les avenues ambrées du quartier. Ma silhouette suivait les automatismes de la nuit, me guidant vers l’appartement de Jamie. Elle pouvait m’écouter sans le flou des sentiments. Sans l’envie de plaquer mon corps contre le mur. On s’était aimé dans l’innocence de la jeunesse, mais son frère ne supportait pas ma présence. Comme tous les frères normaux. J’étais le seul à prostituer mes soeurs pour paquet de cigarettes. Je me redressai devant son pallier, toquant à la porte avec la ferveur du manque. Son visage s’illuminait dans le vestibule. Je fixais sa cheveux d’ébène, ses lèvres nacrées et la beauté de ses gestes. Le canon, j’devais avoir deux couilles gauches pour l’avoir laissé. J’esquissai un sourire en m’appuyant contre la poignée.« Reste pas dehors, entre. » Je n’avais pas le temps de rétorquer, ses bras m’emprisonnaient dans une étreinte subtile. Je me laissais mener par le bout du nez. « Qu’est-ce qui t’emmène cette fois ? » Je haussai les épaules en laissant tomber mon bonnet sur le canapé. Ma frange ondulait sur mon front. Je me penchais vers ma meilleure amie en posant un doigt sur ma bouche. « J’ai oublié mon baume à lèvres. Galoche moi pour l’hydratation.» Marmonnai-je en m’affalant sur les oreillers, l’entraînant dans ma chute. Mon pantalon couinait sous mes fesses. J’avais pas pris un gramme, mais on m’avait obligé à faire la machine. Je grognais en secouant les épaules de Jamie. «T’as pas une jupe à m’prêter? Je suis en pleine croissance génitale. Mon jeans a rétréci. Et aussi faut que tu m’aides à m’faire une coupe. J’ai vu t’avais déjà sorti les bols.» Déclarai-je d’un air enjoué. La voilà ma liste des raisons de ma visite. Je lui adressais un sourire mutin. «En plus tu sens bon. Tu m’fais penser que j’dois me doucher.» Raillai-je en reniflant sa tête.