"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici we have to be greater than what we suffer. (eugenia) 2979874845 we have to be greater than what we suffer. (eugenia) 1973890357
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() message posté Lun 13 Mar 2017 - 22:41 par Invité
♢♢♢
/ memories of a life that's been loved /

. there will be dark days ahead of us too. and they’ll be days where you feel all alone, and that’s when hope is needed most. no matter how buried it gets, or how lost you feel, you must promise me, that you will hold on to hope . Son pieds tapait frénétiquement contre le sol en lino mal posé. Elle ne voyait que ça; un carré avait été posé en décalage avec les autres, ça gâchait toute la pièce. Bien sûr, elle était la seule à voir ce genre de choses. Elle était la seule à se concentrer sur si peu. La seule à vouloir s’intéresser à une chose si futile, si insignifiant dans un tel endroit. Pourtant, elle avait adoré les hôpitaux, à une époque. Elle y passait même le plus clair de ses journées. Ses parents étaient contres, évidemment. Ce n’était pas un endroit pour une petite fille. Mais, à force de caprices, elle avait toujours pu les accompagner. Elle les voyait toujours comme des héros, leurs blouses se transformant en capes sous ses yeux ébahis. Ils étaient des superhéros. Du haut de ses deux petites couettes, elle les voyait disparaitre sous leur masque, et sauver des vies. À l’époque, elle était très impressionnée. Elle ne comprenait pas réellement ce que signifiait être chirurgien, mais elle décrivait toujours ses parents comme étant les nouveaux Batman et Wonder Woman. Elle était encore innocente.
Puis, elle avait détesté cet endroit. De ses yeux d’adolescente, elle n’y voyait plus que le responsable du démantèlement de sa famille, et de tout ce qui n’allait plus dans son petit monde parfait. Soudain, ces murs étaient devenus froids, tristes, morbides. L’hôpital était redevenu à ses yeux ce qu’il était pour le commun des mortels : un lieu de peine et d’angoisse. Alors, elle s’était efforcée de ne plus y mettre les pieds. Ca n’avait pas été compliqué. Jusqu’à aujourd’hui, du moins. Dans cette salle d’attente étriquée, elle ne retrouvait rien du sentiment de bien être qu’elle avait pu ressentir étant petite fille. Les médecins qui défilaient sous ses yeux n’avaient rien de superhéros; ils étaient comme elle. Ils s’efforçaient de survivre à cette journée. Il n’y avait plus rien de magique à ce qu’ils enfilent ces masques. Son admiration s’était évaporée en même temps que le mariage de ses parents. D’une trahison, elle avait perdu son modèle et sa maison. Ses parents n’avaient plus rien d’un duo mythique, et l’hôpital n’était plus que fadeur. Mais, malgré tout, elle avait gardé son père. Au contraire de ses autres frères et soeurs qui avaient choisi de mener leur vie loin d’eux, elle était restée près de lui. D’abord pour le soutenir, mais surtout parce qu’elle avait besoin qu’il la soutienne. Il avait toujours été son pilier, et elle ne l’avait jamais tenu pour responsable du massacre des Cartwright. Elle n’avait jamais pu le blâmer, bien qu’avec le temps, elle avait appris que personne n’était tout blanc, ni tout noir. Il avait probablement eu ses tords, mais elle ne voulait pas les connaitre. Elle voulait simplement le garder auprès d’elle, et redevenir cette petite fille admirative lorsqu’elle posait ses yeux sur lui. Elle était admirative de son père, elle l’avait toujours été.
Mais en entrant dans cette salle, une part de lui semblait être restée à l’entrée. Une part de ce qu’il avait toujours été à ses yeux : un brillant chirurgien, charismatique, drôle, bienveillant. Il avait eu toutes ces qualités, mais semblait peu à peu les oublier. On lui avait diagnostiqué la maladie huit mois plus tôt. Alzheimer. Il était à un stade avancé, mais il ne l’avait jamais su. Les médecins avaient répété à Mags à quel point cette maladie était imprévisible; il l’avait probablement depuis toujours, quelques part. Mais c’était aujourd’hui qu’elle faisait surface. Il avait commencé par oublier des choses futiles, comme l’emplacement de sa voiture, ou la station de métro de sa fille. Ensuite, il avait oublié un de leur brunch du dimanche. Hier, il avait oublié de prendre Sara à la garderie. Quand elle l’avait appelé, il lui avait demandé qui était Sara. Avant de redevenir totalement lucide quand elle fut arrivée chez lui. Maggie le voyait disparaitre peu à peu, impuissante.
Ils finirent tous deux par sortir du cabinet, s’accordant une franche poignée de mains entre anciens collègues. Son père avait refusé qu’elle participe au rendez-vous; quelque part, il lui en voulait pour hier. Pour lui avoir fait prendre conscience que quelque chose n’allait pas. Il la regardait à peine. Le médecin parlait d’une réaction normale, humaine. Mais pour Maggie, son père n’avait jamais fait partie du commun des mortels. Il avait toujours été plus. Aujourd’hui, il était réduit à sa vraie condition, celle qu’elle avait tenté d’ignorer pendant des années. Il passa devant elle sans la voir, la devançant tandis qu’un regard du médecin lui indiquait que l’avancée des choses ne prévoyait rien de bon. Elle rejoignit son père, déjà installé dans le taxi. Le trajet jusqu’à son domicile fut silencieux, alors qu’elle le déposait pour regagner le centre de la capitale. Il n’acceptait pas sa nouvelle condition, et elle non plus.
Elle ne mit pas longtemps à gagner le quartier d’Eugenia, où elle tendit un billet au chauffeur avant de rejoindre la résidence des Fitzgerald. Sa cousine avait accepté de garder Sara le temps que la brune s’occupe de son père. Mags ne voulait pas que Sara connaisse les hôpitaux, aussi longtemps qu’elle le pourrait. Elle s’arrêta un instant devant la porte, prête à frapper. La main prêt du bois, elle constata qu’elle tremblait. Mags ne voulait pas l’admettre, mais cette situation la perturbait plus qu’elle ne le pensait. Et elle ne voulait absolument pas que d’autres le voient avant qu’elle ne l’accepte. Prenant une grande respiration, elle afficha un large sourire avant de frapper, assurée. Le visage de sa cousine ne tarda pas à apparaitre, tandis que Sara se dressait derrière la porte, sur ses deux jambes. Elles avaient appris ça le mois dernier. Soulagée de la retrouver, elle ne put s’empêcher de la prendre dans ses bras, en sachant que sa nièce préférait de loin être sur le sol ferme à présent. « Alors, comment s’est passée la journée chez tatie Gin, hmm ? » Loin d’attendre une réponse, elle haussa un sourcil en direction de sa cousine. « Merci de l’avoir garder, je te dois une fière chandelle. » Alors que Sara gigotait déjà pour descendre de ses bras, elle s’avance vers Eugenia pour lui déposer un baiser sur la joue tout en lui offrant une étreinte un peu trop longue. Mags avait toujours un peu trop tenue à sa famille; et elle était entrain d’en perdre une partie.

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