"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Don't speak, I eat. [ft. Caleb] 2979874845 Don't speak, I eat. [ft. Caleb] 1973890357
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Don't speak, I eat. [ft. Caleb]

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() message posté Mer 11 Juin 2014 - 18:23 par Invité

Don't speak, I eat.




Tutut ! Tutut ! Tututututututu !!!

D'un coup de pied digne d'un ninja, je frappai dans le radio réveil qui alla s'écraser un peu plus loin. Pour tout les coups qu'il avait pris, je me demandais encore comment il faisait pour encore sonner tous les matins et me réveiller. S'il y avait bien une chose que je détestais vraiment – mis à part les petits pois, c'était bien cette sonnerie de réveil. Une sorte d'alarme surpuissante qui faisait qu'une fois lancée ton cœur bat à toute allure pour aller l'éteindre et qu'après il est impossible de te rendormir. Je détestais ce réveil. Et d'ailleurs je détestais cette chambre, cet appartement aussi tant que l'on y est. Je n'avais donc plus envie de dormir, alors que ce réveil de merde s'était lancé un samedi matin où je n'avais pas cours.

C'est donc d'une humeur massacrante que je m'étirai, puis me levai de mon lit qui sentait encore le neuf, tout en traînant des pieds et en râlant pour moi-même. Vêtu uniquement d'un boxer gris et d'un débardeur beaucoup trop ample pour ma silhouette fine, mais je l'adorais et dormais très souvent avec. Je baillai puis attrapai mon paquet de clope posé sur le bureau. J'ouvris la fenêtre. L'air matinal était frais, les oiseaux passaient en gazouillant, mais le tonitruant bruit de la circulation londonienne me ramenait droit à la réalité. Le vrombissement de taxis et des bus, les jacassements des piétions, sans oublier les aboiements, les musiciens de rues, et cette habituelle sans abri qui hurlaient au passage de chaque passant. C'était Londres, ma ville, celle dans laquelle j'aimais me balader tous les jours. Tout en admirant la capitale anglaise, j'allumai ma cigarette et tirai quelques bouffées. Ne faisant rien d'autre que d'admirer la vue et de laisser voguer mon esprit, je terminai rapidement ma clope et la jetai d'une pichenette vers le balcon des voisins d'en face. Mon estomac cirait famine, il était temps que je sorte de ma chambre.

En fait, même si je n'aimais pas ma nouvelle chambre, je la préférais grandement  au reste de l'appartement, pour la simple et bonne raison que je pouvais esquiver Caleb. Son acte chevaleresque de recueillir son petit frère camé l'avait rendu exceptionnel au yeux de tout le monde, comme s'il n'avait pas déjà l'air totalement parfait. Fatigué de sa mascarade, je ne voulais pas le voir. Je ne supportais pas ses airs supérieurs et le fait qu'il croit me comprendre alors qu'il ne sait rien de ce que j'ai vu et vécu. Alors ses réflexions de grand maître je-sais-tout, il pouvait se les garder.
J'ouvris donc la porte de ma chambre et traversais le couloir jusqu'à la cuisine. Personne en vue, tant mieux. J'ouvris le frigo et me servis dans les dernières tranches de bacon, que je lançai dans une poêle pour les faire grassement frire. A cela je rajoutai un œuf au plat – summum de mes compétences culinaires, et m'installai à table pour m'empiffrer. Je ne m'étais levé que pour prendre la brique de jus de fruit, dont je lisais d'un air absent la liste des ingrédients.
Arrivé au bas de la liste, j'entendis des pas et je relevai les yeux pour croiser le regard mal réveillé de mon frère. Je pus également y voir une certaine surprise, celle de voir la marmotte que je suis réveillé à l'aube. Satané réveil !
J'évitai de le saluer et reportai mon attention sur mon assiette déjà bien entamée. Après tout, le bacon avait pour l'instant beaucoup plus d'intérêt que lui dans mon esprit.


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() message posté Mer 11 Juin 2014 - 20:27 par Invité

I’m standing at the back but
I’m tired of waiting

Fixant le plafond blanc de ma chambre, j’émergeai doucement des bras de Morphée au son de la circulation bourdonnante de la rue en contrebas. Il était tôt, je le savais. Mais je n’étais pas du genre à ronfler longtemps sous la couette. Petit, je faisais des cauchemars de tout et de rien, j’étais capable de me faire une montagne de l’ombre de mon armoire ou d’un minuscule trou dans le rideau qui faisait un reflet sur un mur. J’avais toujours entretenu des liens perplexes avec ma chambre à coucher, et c’était essentiellement ce qui me poussait, enfant, à sortir du lit plus tôt que je ne l’aurais pu. Plus tard, j’avais découvert qu’on pouvait s’éclater dans une chambre avec quelqu’un d’autre — mais ça c’était un autre chapitre. Repoussant ma couette, je m’assis sur le bord de mon lit et ouvrit d’un geste le tiroir de ma table de chevet dont j’exhumai un paquet de cigarettes entamé la veille. La glissant entre mes lèvres, je tâtai l’intérieur du tiroir à la recherche d’un briquet. Tirant sur ma cigarette, j’exhalai une bouffée de fumée blanche et me mis à jouer en silence avec le briquet, fixant la flamme vacillante. J’avais toujours aimé le feu. Petit, déjà, je n’avait pas peur de m’approcher de la cheminée. J’avais même plongé une fois la main dans les flammes, mais ma mère m’avait stoppé in extremis. C’était quelque chose de dangereux, d’exaltant. C’était beau, fascinant, terrible, cruel. J’aurais pu être pyromane, si je n’avais pas vu le jour dans une famille bien. Tirant une nouvelle fois sur ma cigarette, j’observai les volutes de fumée blanche disparaître dans l’atmosphère, pensif. Personne ne savait que je fumais — hormis Elias, mais Elias c’était un cas à part, mon cas à part. J’avais toujours bénéficié aux yeux de mes parents d’une bonne image. Aux yeux de la plupart des gens, en fait. Et pour une raison que je ne savais pas vraiment expliquer, je n’avais jamais dis à personne que je fumais. Même Meven, qui vivait pourtant sous mon toit, l’ignorait. Enfin, vivre ensemble était un bien grand mot. Certes nous vivions ensemble, mais nous ne nous fréquentions pas. Il y avait plus qu’un fossé entre nous, mais un monde. J’avais naïvement espéré que, libéré des reproches de papa, il se calmerait et qu’il redeviendrait au fil de mois le même qu’avant. Mais les choses n’avaient pas été si simples, comme j’aurais dû le parier. Meven ne voulait pas changer. Il se trouvait bien comme ça. Pourquoi changerait-il, s’il aimait ce qu’il était ? La clé du problème était là donc. Je m’escrimais à faire changer quelqu’un qui ne le voulait pas ; on pouvait attendre des années, en conséquence. J’avais abandonné depuis longtemps tout espoir de conversation. Lui et moi n’avions rien en commun hormis nos gènes, un nom, et une vague ressemblance physique. Ca faisait peut-être beaucoup sur le papier, mais dans les faits ça ne nous amenait à rien. Exhalant une nouvelle bouffée, j’écrasai ma cigarette à l’intérieur de ma corbeille à papier et y laissai tomber le mégot. Enfilant un jean et un tee-shirt, je m’extirpai de ma chambre et eut la surprise de tomber sur Meven dans la cuisine. Mon regard croisa le sien, mais il détourna ostensiblement les yeux et les reporta sur son assiette. « ‘lut », dis-je simplement d’une voix rauque. J’entrai dans la cuisine, comme pour le mettre au défi de s’en aller maintenant que j’étais là. Mais il continua à engloutir son petit-déjeuner en silence. Sale gosse. J’ouvris un placard et me saisit d’un mug dans lequel je versai du café. Appuyé contre l’évier, le nez dans mon mug, je l’observai avec une curiosité perplexe. Un silence pesant régnait sur la cuisine. Je n’avais pas envie de faire la conversation. Parce qu’il m’enverrait paître comme d’habitude — quoi que l’ignorance ostentatoire soit son nouveau jouet fétiche, apparemment. Et j’en avais marre d’être toujours celui qui allait vers l’autre. Ca faisait de moi un mauvais frère ? Un sale type ? Le fait même que je vive semblait lui causer un violent déplaisir. Simplement parce que j’avais l’audace de faire ce qu’on attendait de moi. Si seulement il savait.
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() message posté Jeu 12 Juin 2014 - 15:42 par Invité





Un bus double d'un rouge délavé. Une carte postale.Une photo de vacances. Clignant deux ou trois fois des yeux, je m'ôtai de la contemplation du frigidaire. Mes yeux se portèrent plus vastement sur la cuisine toute entière, propre et bien rangée, puis sur la porte qui donnait vers le salon. C'était un salon plutôt moderne, digne d'un studio du jeune célibataire qu'était Caleb. Riant mentalement de l'absence de vie amoureuse de mon frère, je reportai mon attention sur la bouffe.

Je continuai donc de grignoter dans mon assiette, découpant de façon assez sauvage mon bacon avant de l'enfourner dans ma bouche. Il était beaucoup trop grillé, je n'étais décidément pas un grand cuisinier. En piquant avec ma fourchette, je fus interpellé par l'hématome qui prenait une couleur violacée sur l'intérieur de mon avant bras. Je n'aimais pas me piquer, surtout parce que je me débrouillais toujours pour me louper. Et puis en ce moment j'étais beaucoup plus axé sur l'herbe et l'ecstasy, dont je préférais les effets. Je surpris ensuite Caleb en train de me fixer, d'un air qui tout de suite me déplut. Mon regard se durcit et je fronçai le nez comme un fauve avant de lui rétorquer :

Tu veux quoi ?

Moi-même je me trouvais plutôt sur avec mon frère, mais il était difficile de comprendre notre situation lorsque l'on était extérieur à cela. A vrai dire, moi-même je n'étais pas sûr de pouvoir expliquer mes ressentiments. Soutenant le regard de mon frère, je déposai mq fourchette et m'enfonçai sur ma chaise de cuisine.

Ne me regarde pas, ne me calcule pas, fis-je d'un ton sévère. T'as fais ta bonne action en me donnant un toit, comme si j'avais besoin de toi en plus, mais je t'ai jamais demandé d'être mon colocataire.

J'eus un rire cynique.

Et puis, si tu n'es pas content tu n'as qu'à me virer, je crois que ça se fait dans la famille !


Évidemment que j'en voulais à mon père de m'avoir dégagé de la maison familiale, après tout je n'avais que dix-sept ans. Il était vrai que je bluffais face à Caleb car il savait rien que j'aurais été à la rue sans lui. Il y avait les squats mais, pour les avoir fréquenté, je ne pourrais jamais y passer une nuit apaisante. J'aurais aussi pu dormir chez des amis, mais cela n'aurait été que temporaire. Caleb m'avait fait une fleur en me gardant dans son appartement, mais ses manières et son air supérieurs me donnaient la nausée. Il fallait peut-être lui tatouer sur la peau que je ne voulais pas d'un ange gardien à deux balles. Au moins il pouvait se féliciter d'être la personne de la famille qui m'apportait le plus, c'est à dire un toit et à manger. Ne parlons pas de papa, cette petite célébrité de l'audiovisuel voulant tout contrôler. Il y avait aussi Megara, l'aînée qui faisait la fierté de la famille, sans oublier Alana, la petite protégée du père supérieur pour sa voix angélique et son oreille musicale. Quelle famille de cons. J'étais maintenant en froid avec toute la famille, exceptée mamie Jane, la femme la plus caractérielle que je n'avais jamais connu. Au moins, j'étais sûr de la personne dont je tenais mon sale caractère.

Me décidant enfin à arrêter de fusiller mon frère du regard, je me contentai de bailler ostensiblement tout en me tripotant les cheveux.  


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