I'v got an elastic heart ~ Tristan Newman

Nous vous demandons un minimum de 500 mots pour votre histoire. Vous pouvez la présenter de la forme que vous le désirez (extrait de journal intime, RP, rendez-vous chez un psychologue, interview, ect...).

22 juillet 2014 Le début de la fin.

Il allait avoir 28 ans. Ce matin-là il était joyeux et souriant, arrogant et pleins de sarcasmes envers son paternel avec qui il s'était disputé la veille, une fois de plus. C'était comme ça depuis longtemps. Il ne s'entendait pas avec ses parents et surtout avec sa père. Sa mère de toute manière ne lui parlait pas et il s'était mis à croire qu'elle le fuyait. Il ne vivait plus chez eux depuis ses dix-neuf ans. Longtemps donc. Il n'était pourtant pas seul. Wally son majordome était toujours là pour lui. Il avait prit le rôle de père. Il ne savait même plus depuis quand il le connaissait. La journée avait été comme toute les autres assez insignifiante en somme. C'était le soir qu'il attendait impatiemment. Il travaillait de nuit, être barman et strip-teaser lui plaisait et c'était toujours amusant pour lui de mentir à ses parents sur ses occupations. Ils croyaient des tas de choses à son sujets, mais jamais ils n'auraient pu imaginer la vérité. Wally lui la savait. En bon employé il ne disait rien, mais ses regardas parlaient pour lui. Lorsque Tristan pris son service ce soir là il était de bonne humeur comme toujours. Il avait étalé dans la crème chantilly dans le casier d'une de ses collègues. Une collègue qui au fil du temps était devenue une amie. Il avait d'ailleurs fait croire à ses parents qu'il sortait avec à un moment, pour qu'ils ne sachent pas qu'il était homosexuel. Ce serait un crime d'avoir un fils gay dans cette si parfaite famille. Monsieur Newman était un banquier d'une cinquantaine d'années. Il avait fait la une dans les journaux du monde entier, son nom était reconnu par les plus grands. Madame Newman elle, était comédienne et jouait régulièrement dans des pièces de théatres., bref il ne pouvait pas leur dire ouvertement qu'il était homosexuel sans faire une esclandre et il préférait garder ça pour lui. Il aimait les jeu dangereux. Mais revenons à nous moutons. Tristan avait donc mis de la chantilly dans le casier de son amie pour lui faire une blague, c'était un rituel à chacun de ses anniversaires et pas seulement, il aimait beaucoup emmerder ses collègues qui le lui rendaient parfois bien. C'était bon enfant. Son patron était venu le voir, un grand bonhomme qui était bien plus gentil qu'il n'y paraissait. Il lui avait trouvé un bon client pour ce soir. L'homme en question était là incognito, il ne fallait pas que ça se sache. Pas de soucis, de toutes manières Tristan non plus n'était pas sensé être là. Il n'y avait aucun risque. Le début de soirée commença, Tristan avait fort à faire, servir des clients qui font la fête n'était pas toujours chose aisé, mais il aimait son travail. C'était un encore un miracle que personne ne le reconnaissait. Une chance que ce genre de personne ne lisait pas les magazines financiers. Sa collègue lui avait indiqué l'arrivé de son client. Tristan l'observa, il avait sûrement un peu plus de vingt-cinq ans. Il était plutôt mignon. Il demanda à sa collègue de le faire attendre dans le salon rouge, qu'il arrivait tout de suite. Le salon rouge … c'était sûrement ça qui dérangeait le plus à Wally et c'était au contraire ça qu'adorait Tristan. Il faisait passer un bon moment aux clients, gratuitement juste pour le plaisir, il n'avait pas besoin de plus d'argent. C'était juste par plaisir. Il devait avant de rejoindre cet homme mettre une caisse de bouteille vide dehors. Il passa à l'arrière du bar et sorti dans la ruelle. La nuit était tombée depuis longtemps. Il avait un peu plut. Tristan déposa la caisse avec les autres quand il entendit des pas qui se rapprocher et des rires. Il distingua trois silhouettes, trois hommes l'un d'eux tenait une batte dans sa main. Tristan s'apprêtait à retourner dans le bar mais l'un des trois hommes l'interpella de façon peu conventionnel. Tristan avait toujours détesté ce genre de personne et il partait facilement au quart de tour. Il savait ce que ce genre de personnes voulaient, la bagarre. Du moins c'était ce qu'il croyait. Il ne s'était pas dit une seule seconde que c'était à sa vie qu'ils en voulaient. Il n'eut pas vraiment eu le temps de se défendre. Il encaissa les premiers coups, mais les suivants furent plus nombreux et il n'avait pas la possibilité de se défendre, l'un d'eux le tenait fermement. Son agression dura plusieurs minutes. Des minutes durant lesquels Tristan vit sa vie défiler devant ses yeux. Il était persuadé qu'ils allaient l'achever et qu'il allait mourir ici, seul.


17 Mars 2005

La sonnerie avait retenti dans l'établissement. Tous les élèves étaient déjà assis et avaient sorti leurs affaires de maths. Tristan détestait les maths. Il détestait les cours tout simplement. Il n'y trouvait aucun plaisir, enfin si celui de faire suer ses professeurs et d'amuser la galerie. Il n'avait pourtant encore jamais été renvoyé, ses parents faisaient tout pour éviter ça et ils avaient les moyens de payer une école privée. Ils refusaient que leur fils aillent dans une école publique. Ça n'aurait sans doute rien changé de toutes manières. Tristan faisait toujours tout pour se faire remarquer, les bagarres, les mauvaises notes et son arrogance envers ses professeurs commençaient à agacer ses parents. Ils ne comprenaient pas pourquoi il était si difficile et si mauvais avec eux. Pourtant c'était une évidence pour lui. Ils n'avaient jamais étés là. Ils étaient inexistants dans sa vie. Ils payaient et c'était tout. C'était Wally qui s'occupait de lui qui savait ce qu'il aimait et qui avait déjà compris que Tristan était différent des autres élèves. Il avait beau faire croire à ses parents qu'il ramenait des filles à la maison, ça ne marchait pas avec lui, parce qu'il savait ce que c'était. Tristan était arrivé après tout le monde en cours, son professeur lui avait demandé ce qui l'avait amené à être en retard. Il s'était contenté de répondre qu'il avait hésité à venir parce qu'il savait qu'il s'ennuierait et qu'il était allé fumer une clope pour se détendre. Ce qui était bien avec Tristan c'était qu'il était franc. Il n'avait pas peur de dire ce qu'il pensait, enfin ça dépendait pourquoi.  Le cours c'était plutôt mal terminé. Le professeur avait voulu lui faire payer son insolence et il lui avait répondu encore plus impoliment. Il  était parti en claquant la porte et avait séché les cours suivants et tous les autres. Il n'avait pas passé la fin de ses examens. Il avait fait croire à ses parents que si, mais ils n'avaient pas étés dupes pour une fois. Il s'était bien fait engueulé. Il était sorti ce soir là, comme d'autres soirs avant et avait atterrit devant le fameux bar qui l'avait employé. Là ou tout avait commencé et où tout allait finir


22 juillet 2014

Tristan respirait difficilement. Il se sentait partir. Ses agresseurs étaient partis. Il était seul à terre et ne pouvait plus bouger. Sa jambe lui faisait terriblement mal. Il avait tellement sommeil. S'il fermait les yeux il était persuadé qu'il ne les rouvriraient jamais. Il entendit alors des pas se précipité vers lui, une voix qui l'appelait et puis plus rien. Il s'était laissé emporté.



28 juillet 2014 Là où le secret tombe à l'eau.

Il ouvrit les yeux sur un plafond blanc. Une machine était reliée à lui et il entendait les battements de son cœur. Tristan comprit qu'il n'était pas mort. Il ne savait pas comment il était arrivé là, mais il savait qu'il avait mal. Son corps se réveillait lui aussi. Il n'eut pas de mal à se rappeler ce qui était arrivé. Cela lui revenait par brides. Wally était assis à ses côtés et attendait. Il avait l'air fatigué, l'air de quelqu'un qui espère aussi. Il écarquilla les yeux lorsqu'il vit que son protégé était réveillé. Il avait presque faillit perdre espoir. Wally lui expliqua ce qui était arrivé, comment on l'avait amené ici et lui indiqua qu'il avait déjà eu la visite de quelques amis, mais pas de ses parents. Tristan remarqua le regard de Wally. Quelque chose n'allait pas. Il lui confirma ses pensées en lui tendant un journal. Un journal sur lequel il faisait les gros titres. Son petit secret était évincé. Il soupira. Il allait devoir affronter son père, ce qu'il avait toujours redouté. Tristan ne fut pas surpris de voir, en effet, son père arrivé. Il avait l'air furieux. Il ne voulait pas entendre parler de tout ça, mais il ne pourrait rien y changer. Monsieur Newman avait toujours cru que l'argent pouvait tout acheté. Il avait donc donné une enveloppe à son fils en espérant que change les choses. Tristan en resta bouche bée et ecoeuré. Il refusa l'argent de son père et l'envoya balader. Il se promit également de lui faire vivre un enfer quand il sortirait.


Novembre 2014 I'm on higway to hell

Tristan n'avait plus ses béquilles, enfin. Il en était débarrassé. Il allait pouvoir reprendre sa vie. Une vie normal … c'est ce qu'il croyait. Il avait du mal à dormir, du mal à être comme d'habitude. Ses collègues avaient bien remarqué que malgré ses «je vais bien» rien n'allait bien. Il traînait de plus en plus avec James, un de leur nouveau collègue qui n'était pas très net. L'un d'entre eux avait même surpris Tristan entrain de boire en service. Ce qui était inexcusable pour le patron qui avait fini par virer Tristan. Il s'était mis à dos la plupart des ses amis et s'était fait viré. Tristan ne se souvenait pas beaucoup des soirées qu'il passait, la journée il la passait à dormir la plupart du temps ou plutôt à se remettre des soirées bien trop arrosé, lui qui n'avait jamais bu avant … c'était devenu vital. Wally avait du mal à l'aider. Il ne se sentait plus utile du tout. Il avait l'impression de le perdre. Il avait tenu sa promesse de faire vivre un enfer à son père et ne cessait de le chercher et voir de l'humilier publiquement lors des soirées qu'il avait toujours détesté. Il se fichait bien de ce que les gens en penserait. Ils ne connaissaient pas son père. Il lui en voulait tellement.

Décembre 2014

Tristan s'est fait arrêté en possession de drogue. Un procès avait été mis en place contre lui. Il avait eu le choix, soit passé par la case prison, soit aller en centre de désintoxication. Un choix facile, qui pourtant n'était pas si simple pour lui. Il reconnaissait que difficilement avoir des problèmes et avait peur de ce qu'il était devenu, quelqu'un de violent, ce n'était plus que l'ombre de lui-même. Il ne voulait surtout pas qu'on l'aide. Qui aurait pu comprendre? Il y avait bien son médecin. Le seul qui savait ce par quoi il était passé, parce que lui aussi avait vécu ça. Ce n'était pas difficile avec lui de  parler. C'était même exutoire.  Et puis James, son dealer avait été fini par être arrêter lui aussi. Il accusa Tristan de l'avoir dénoncé et voulu se venger. Il essaya de le tuer avec une arme a feu dans une ruelle de Londres. Il avait eu de la chance que la pluie tombait et que James ne visait pas bien. Il avait eu cru que tout allait se finir et quelque part il avait espérait qu'il tirerait, mais son ancien ami avait visé à côté et quelqu'un avait tout vu, il s'était enfuit. Tristan avait encore eu de la chance. Il se disait parfois qu'il avait une bonne étoile, c'était assez ironique compte tenu de tout ce qui lui était arrivé.  Tristan contacta un avocat, un ami qu'il connaissait depuis quelques temps. Il l'aida a entamer  une procédure contre James. Grâce à son médecin il se décida à entrer en cure de désintoxication et y entra en Janvier 2015


Mai 2015 toutes ces choses que l'on ne se dit pas.

Cinq  mois qu'il était au centre, cinq mois d'enfer durant lesquels ses nuits n'étaient que cauchemars et cris. Heureusement il n'était pas tout seul, dans la chambre à côté de la sienne un jeune homme logeait. Après une nuit fortement agité ils finirent par se parler un peu. Tristan appréciait la compagnie de Ciaràn. Il se sentait moins seul dans cette galère. C'était devenu routinier de lui parler, de le voir dans sa chambre la nuit quand il faisait ses crises. Il ne savait pas pourquoi il l'aidait, après tout lui aussi était là. Il avait sans doute autant besoin d'aide. Ils parlaient de tout et de rien et c'était agréable de pouvoir faire confiance à quelqu'un. Il avait perdu ça depuis son histoire avec son dernier petit ami. Dimitri … Dimitri était revendeur d'art … du moins c'est ce qu'il prétendit être. Tristan ne sut jamais au final ce qu'il était puisque l'avait quitter après avoir découvert une arme dans sa table de nuit. Il lui avait menti et il détestait qu'on  lui mente. Une fois encore c'était ironique, parce que les mensonges lui il les avait souvent collectionné.  Il avait reçu la visite de sa mère, souvent, elle s'en voulait de ne pas avoir été là pour lui plutôt. Ça ne changeait rien pour lui, même s'il était heureux qu'elle soit là. Son père restait invisible. Sa mère lui déposa des partitions un jour. Il y avait un piano dans une des salles du centre, elle était la seule à savoir qu'il savait en jouer. Il avait eu d'autres visites également, d'amis et de son meilleur ami, de son médecin aussi qui continuait à veiller sur lui et à l'aider. Et puis un jour de Mai sa mère fini par lui avouer la raison pour laquelle elle avait été si distante. Tristan n'aurait jamais pu deviner tout ça seul. Elle était passé par la même étape que lui. Alcool et drogue, son père avait voulu l'éloigner pour ne pas que le schéma se reproduise, mais ce n'était visiblement pas la bonne solution. Il avait du mal à croire que son père avait tout fait pour aider sa mère et que c'était grâce à lui qu'elle s'en était sortie, pourquoi avait-il tant de mal à l'aider lui? C'était un grand mystère.


Juin -Juillet 2015 Tout le monde part un jour.

Il allait partir. Tristan avait du mal à digérer l'information, son voisin de chambre allait retourner à la vie normal. Il aurait voulu le garder un peu pour lui. Il ne savait pas comment ça serait sans lui. Son état commençait doucement à s'améliorer. Ses mains ne tremblaient plus, mais ses cauchemars perduraient. Il n'avait toujours pas eu la visite de son père et avait eu celle de Wally son majordome. Il lui avait annoncé qu'il s'en allait, qu'il prenait sa retraite. C'était un coup dur pour Tristan. Il avait cru qu'il resterait toujours avec lui. Il avait reçut également la visite de son avocat. Le procès contre James avançait. Il lui conseillait de porter plainte aussi contre ses agresseurs, mais qu'est-ce que ça changerait?  Il n'avait pas envie d'y penser, même si au fond il y pensait. Il revoyait toujours leur visage, il ne pourrait jamais oublier.

Il sorti du centre en Juillet, il ne savait pas si c'était une bonne idée et avait peur de revenir à la réalité de sortir de ce cocon anesthésié du monde extérieur. Il avait fini par accepter de porter plainte contre ses agresseurs et avait entre temps vu partir son avocat. Il était retourné en Russie. Il voyait tout le monde partir autour de lui ces derniers temps, mais c'était à son tour cette fois.



Janvier 2016 Take me home

Les cinq premiers mois furent très compliqués. Tristan sortait peu et dormait toujours mal. Il avait eu la chance de revoir Ciaràn qui était venu à son secours un soir de cauchemars, sa mère l'avait contacté. Il était revenu vivre chez ses parents et avait vendu son appartement, Wally n'était plus là, vivre semble lui semblait impossible. Il avait toujours vécu avec quelqu'un. Il ne savait même pas cuisiner et puis au moins avec ses parents il retrouvait une vie normal en douceur, du moins quand son père ne le critiquait pas. Après la nuit horrible qu'il avait passé le soir ou Ciaràn était venu l'aider, son père sembla changer de comportement. Peut-être qu'il commençait à comprendre. Tristan lui voyait un psy presque tous les jours et commença à se rendre aux alcooliques anonymes. Un jour il aperçut des papiers sur le bureau de son père, des papiers pour une formation dans la finance. Il ne savait toujours pas quoi faire de sa vie pourquoi pas tenter ? Il les remplit et les laissa sur le bureau. Son père lui demanda ce que ça signifiait, mais il semblait pour une fois content que son fils fasse quelque chose pour lui. Leur relation commença doucement à s'améliorer.

Février 2016 Récidiviste, coupable de tout de toute façon je ne respire que la corde au cou

La formation avait commencé. Il était surpris d'apprécier ce qu'il apprenait et surpris aussi que son formateur soit une vieille connaissance, même s'il s'en serait fortement passé, mais tout semblait rouler pour le mieux. Seulement ce n'était qu'une illusion. Il se sentait enfermé, prisonnier de lui-même. Tout ses efforts furent très vite balayé et il ne lui fallut qu'un quart de secondes pour être tenté de boire, lors d'une soirée avec ses nouveaux collègues de formation. Il ne leur avait rien dit à son sujet, même s'ils connaissaient son nom. Ils savaient sans doute, mais lui se taisait. Il accepta un vers, puis deux et il perdit le compte. Ça avait été si facile de replonger. Le réveil n'en fut que plus douloureux. Il ne savait même pas comment il avait atterrit dans sa chambre. Il y avait une bouteille de Vodka vide sur la table de nuit. Il s'était levé difficilement, son père l'attendait à la porte, ils partaient souvent ensemble depuis quelques temps, mais ce jour-là rien n'allait. Tristan se fit engueuler, comme s'il avait toujours quinze ans et son père fini par la chasser de la maison. Tristan avait pris sa décision. Il devait s'en aller, il n'avait pas le choix. Où irait-il? Ça n'avait pas d'importance. Il devait juste fuir Londres, fuir sa vie avant de sombrer encore plus. C'était le 13 février 2016. Il prit quelques affaires dans un sac et s'en aller. Dans le taxi qu'il conduisait à l'aéroport il appela son meilleur ami, la seule personne à qui il avoua qu'il partait. C'était la seule chose à faire. Il s'en voulu de ne pas prévenir son ancien voisin de chambre, il y avait plus que l'amitié entre eux et il risquait de faire des dégâts mais il savait déjà tout perdu. Il laissa son téléphone dans le taxi. Il prit le premier vol qui était affiché sur le tableau de bord de l'aéroport. Il partait donc en Inde.

Mars 2016 Jusqu'au bout du monde

Il avait atterrit depuis quelques semaines. Il avait marché longtemps vers un village éloigné de la capital. Il ne parlait pas un mot d’hindou, mais il arrivait a se faire comprendre avec l'anglais. Il avait échoué dans un hôtel miteux qui n'avait presque pas de clients. Il avait payé en liquide le prix de la chambre pour plusieurs semaines. Il recommencerait autant de fois qu'il le faudrait. Il ne sortait que très peu, juste pour aller chercher des cigarettes et de l'alcool. Il n'avait plus de drogue sur lui alors il devait faire sans et c'était dur. Il avait parfois l'impression de devenir paranoïaque et d'entendre des tas de bruits venus de nul part, d'entendre des pas près de la porte de sa chambre, comme si quelqu'un le cherchait. Il avait toujours l'impression qu'on lui voulait du mal, ses crises d'angoisses étaient quotidiennes, ce n'était plus seulement la nuit, la nuit c'était juste pire. Et puis c'est à sa grande surprise son père qui était venu le sortir de là. Il l'avait retrouvé grâce à un détective. Il avait compris en voyant l'état de son fils qu'il avait été trop dur et qu'il ne voulait pas le perdre lui aussi. Il le sorti difficilement de l'endroit où il s'était retranché lui faisant comprendre que Ciaràn avait besoin de lui, qu'il avait eu un accident. Ce fut comme un déclic pour Tristan qui se laissa ramené à Londres.


Mai 2016 How to save a life  

Il était revenu depuis deux mois, au cours de ces deux mois il n'avait pas eu le courage d'aller voir son ancien voisin de chambre. Il avait tellement de choses à se faire pardonner et pourtant c'était grâce à lui qu'il était encore là, qu'il essayait à nouveau de lutter contre ses démons, parce qu'il éprouvait bien plus que de l'amitié à son égard. Il devenait sa raison de vivre, sa raison de se faire pardonner. Il n'avait plus grand monde autour de lui, son médecin était parti et ça avait été un rude choc pour Tristan. Il savait qu'il aurait été déçu de le voir ainsi perdu, que lui aurait lutté alors il voulait s'en sortir, pour tout ceux qu'il aimait, parce qu'il a un cœur élastique qui est prêt à s'ouvrir, donner et recevoir.